Quand je fais le compte de ce week-end de quatre jours où la plupart des gens n'étaient pas censés bosser, je me suis fait vingt heures en intervention extérieure, quatre heures de traduction, deux heures de relectures de trad, et quatre heures à bosser sur des scénars. Trente heures de boulot en quatre jours, c'est pas mal, pour un week-end de pont. Et c'est sans compter la modif de mon installation électrique et les courses, tant qu'à faire. Et après, les gens me demandent ce que ce c'est que ces gros traits noirs sous les yeux qu'on dirait tracés à l'Onyx Marker. Non non, je ne donne pas dans le look mascara emo. C'est juste mes vrais yeux. Et non, le rouge autour, c'est pas à la Joey Starr que je l'ai obtenu, c'est vraiment à la sueur de mon front. Comment qu'il disait, l'autre dingue, là ? Travailler plus pour gagner plus ? N'importe quoi. C'est une escroquerie pour que les gens n'atteignent plus l'âge de la retraite, ce slogan. La réalité des choses, c'est travailler plus pour pas me faire bouffer tout cru par toutes les saloperies qui n'arrêtent pas d'augmenter. Et encore, j'ai arrêté la clope et je refuse d'avoir une bagnole. Sinon c'est clair que je ne m'en sortirais pas.
Mais bon, plutôt que de me plaindre, ce qui est d'un commun, il faut l'avouer, je préfère regarder du côté de plus malheureux que moi. Prenons les Grecs, par exemple. Non contents de se prendre de plein fouet la fin de l'état providence, ils découvrent que l'Occident Capitaliste (ce qu'on appelait dans le temps, pour rire, je pense, le Monde Libre) pousse des cris d'orfraie à l'idée que les plans d'austérité soient soumis à référendum. C'est curieux, jusqu'à dernièrement, il me semblait pourtant que l'Occident défendait des valeurs comme la démocratie. Mais visiblement, la démocratie, c'est bien tant que ça ne s'oppose pas aux banques et à la finance. On s'en doutait un peu, mais c'est bien de voir le masque tomber un peu, de temps en temps, pour remettre les pendules à l'heure.
Ce qui est amusant aussi, c'est de voir un adversaire de longue date de la Grèce en profiter pour asticoter la bête. Non, pas la Turquie, qui doit contempler la situation atterrée, en se disant "merde, si on a les ennemis qu'on mérite, ce... c'était vraiment ÇA, notre ennemi héréditaire ? Trop la lose !", mais je parle bien évidemment de la Macédoine, ou plus précisément de la "République Ex Yougoslave de Macédoine", vu que les Grecs refusaient catégoriquement de laisser un pays non Grec user d'un nom aussi illustre, et rendu illustre justement par le plus grand des Grecs : Alexandre. C'est ça, l'avantage des morts illustres, on peut les mettre en vitrine, ça fait toujours bien. Sauf qu'il faudrait quand même qu'ils se rappellent que pour les Grecs de l'époque d'Alexandre, ça avait quand même été grave la honte d'avoir été mis à genoux par un de ces demi barbares à peine hellénisés de Macédoniens. La Macédoine était à l'époque un état tampon périphérique, en voie d'acculturation rapide, mais que les vrais Grecs considéraient comme un genre de parasite arriviste et dangereux, contre lequel on se déchaînait en philippiques enflammées. Du coup, la Macédoine actuelle inaugure à tous les coins de rue des statues d'un "Grand Guerrier" qui ressemble de façon assez étonnante à Alexandre. Juste histoire de les faire bisquer l'air de "hé, ça va être reparti comme en 352 av.JC, si ça se trouve on pourra en profiter que ça déconne chez vous pour débarquer, vous allez voir, ça va être marrant". Les ex-Yougoslaves ont un sens de l'humour assez particulier. Et encore, on se dit, heureusement qu'Alexandre n'était pas Monténégrin.
Mais bon, plutôt que de me plaindre, ce qui est d'un commun, il faut l'avouer, je préfère regarder du côté de plus malheureux que moi. Prenons les Grecs, par exemple. Non contents de se prendre de plein fouet la fin de l'état providence, ils découvrent que l'Occident Capitaliste (ce qu'on appelait dans le temps, pour rire, je pense, le Monde Libre) pousse des cris d'orfraie à l'idée que les plans d'austérité soient soumis à référendum. C'est curieux, jusqu'à dernièrement, il me semblait pourtant que l'Occident défendait des valeurs comme la démocratie. Mais visiblement, la démocratie, c'est bien tant que ça ne s'oppose pas aux banques et à la finance. On s'en doutait un peu, mais c'est bien de voir le masque tomber un peu, de temps en temps, pour remettre les pendules à l'heure.
Ce qui est amusant aussi, c'est de voir un adversaire de longue date de la Grèce en profiter pour asticoter la bête. Non, pas la Turquie, qui doit contempler la situation atterrée, en se disant "merde, si on a les ennemis qu'on mérite, ce... c'était vraiment ÇA, notre ennemi héréditaire ? Trop la lose !", mais je parle bien évidemment de la Macédoine, ou plus précisément de la "République Ex Yougoslave de Macédoine", vu que les Grecs refusaient catégoriquement de laisser un pays non Grec user d'un nom aussi illustre, et rendu illustre justement par le plus grand des Grecs : Alexandre. C'est ça, l'avantage des morts illustres, on peut les mettre en vitrine, ça fait toujours bien. Sauf qu'il faudrait quand même qu'ils se rappellent que pour les Grecs de l'époque d'Alexandre, ça avait quand même été grave la honte d'avoir été mis à genoux par un de ces demi barbares à peine hellénisés de Macédoniens. La Macédoine était à l'époque un état tampon périphérique, en voie d'acculturation rapide, mais que les vrais Grecs considéraient comme un genre de parasite arriviste et dangereux, contre lequel on se déchaînait en philippiques enflammées. Du coup, la Macédoine actuelle inaugure à tous les coins de rue des statues d'un "Grand Guerrier" qui ressemble de façon assez étonnante à Alexandre. Juste histoire de les faire bisquer l'air de "hé, ça va être reparti comme en 352 av.JC, si ça se trouve on pourra en profiter que ça déconne chez vous pour débarquer, vous allez voir, ça va être marrant". Les ex-Yougoslaves ont un sens de l'humour assez particulier. Et encore, on se dit, heureusement qu'Alexandre n'était pas Monténégrin.
Commentaires
Je VEUX un crossover entre Cüneyt Arkin et un chevalier du zodiaque, où Cüneyt renonce à émasculer l'imberbe helléno-japonais en lui disant : "Non... Non, dans le fond, tu me fais trop pitié".