Comme vous l'aurez peut-être noté, je me suis fait rare en ces pages (et sur le ouaibe en général) pendant une petite semaine. De fait, je tirais les dividendes de mon odyssée télévisuelle du mois de septembre, et j'ai donc fait avec ma douce et tendre le voyage gagné à la sueur de mes réponses aux questions championnesques.
Je suis parti avec plein d'idées préconçues sur le Maroc. Qui ont été fracassées en quelques heures, ce qui est toujours enrichissant. J'ai découvert un pays avec ses défauts et ses qualités, mais aussi extrêmement vivant, humain, dynamique. Si les touristes y sont relativement encadrés, il y a quand même moyen de s'échapper , de s'immerger un peu dans le pays réel, terre de contrastes s'il en est : une fois qu'on a vu passer une charrette à âne devant un panneau publicitaire vantant un forfait mobile 3G, qu'on a vu côte à côte l'épicier avec son enseigne Vache-qui-Rit et l'herboriste du coin qui vend aussi bien des cosmétiques, aromates et colorants que des substances destinées à la magie, qu'on a vu les policiers arborant la moustache officielle et la jeunesse dorée locale, mais aussi les mômes des rues et des campagnes, quand on a dîné dans des palais des milles et une nuits et pris un café au bar du Chamonix, l'hôtel des skieurs, on ressort de là avec une impression de bouillonnement porteur de sens, pas si différent, sur le fond, des juxtapositions de matières et de motifs de l'art arabo-andalou.
Je suis parti avec plein d'idées préconçues sur le Maroc. Qui ont été fracassées en quelques heures, ce qui est toujours enrichissant. J'ai découvert un pays avec ses défauts et ses qualités, mais aussi extrêmement vivant, humain, dynamique. Si les touristes y sont relativement encadrés, il y a quand même moyen de s'échapper , de s'immerger un peu dans le pays réel, terre de contrastes s'il en est : une fois qu'on a vu passer une charrette à âne devant un panneau publicitaire vantant un forfait mobile 3G, qu'on a vu côte à côte l'épicier avec son enseigne Vache-qui-Rit et l'herboriste du coin qui vend aussi bien des cosmétiques, aromates et colorants que des substances destinées à la magie, qu'on a vu les policiers arborant la moustache officielle et la jeunesse dorée locale, mais aussi les mômes des rues et des campagnes, quand on a dîné dans des palais des milles et une nuits et pris un café au bar du Chamonix, l'hôtel des skieurs, on ressort de là avec une impression de bouillonnement porteur de sens, pas si différent, sur le fond, des juxtapositions de matières et de motifs de l'art arabo-andalou.
Et puis il y a des moments magiques, comme en pleine vieille ville de Fès, quand on croise au milieu de types tirant leur âne surchargé un touriste Chinois à la bonne face de lune placide portant un sweat de Tsahal, l'armée israélienne. Et là, on découvre que les marocains sont vraiment aussi compréhensifs et tolérants qu'ils le disent : le chinois a eu zéro emmerdes, même en visitant des écoles religieuses.
J'aurais aimé avoir plus de temps à certains endroits (et les fluctuations du programme m'ont hélas empêché de contacter les amis que j'ai là-bas), et je regrette de n'avoir vu le désert que d'avion, mais je suis assez conquis.
Pays étrange mais très beau, qui m'a rappelé par moments la Yougoslavie d'une époque lointaine et révolue. Les élections approchent (on était en pleine campagne, là), et j'espère sincèrement qu'elle se dérouleront sans incident. Je serais vraiment navré de voir le Maroc basculer comme d'autres pays de la région, mais ce que j'ai vu me donne des raisons d'être optimiste, Inch'Allah.
Commentaires
Mais j'ai une vision assez étonnante de toi dans le souk, domimant de toute ta hauteur vacillante le petit peuple marchand...
Photos ?
O.