Le petit salon à Quimperlé était très chouette, j'ai signé pas mal de bouquins dont Le garçon avait grandi en un gast pays, qui clôture ma trilogie arthurienne.
On m'a signalé au passage (mais comme j'étais occupé en dédicace, j'ai pas pu allé la voir) une statue de Saint Gunthiern présente à l'abbaye du coin. Pourquoi on m'en a causé et pourquoi j'en cause ici ?
Tout simplement parce que la légende locale voudrait qu'il s'agisse de Vortigern, roi en Grande Bretagne, qui se serait réfugié en Petite Bretagne après avoir été vaincu par Uther Pendragon. Ce n'est pas la biographie officielle du bonhomme (en théorie il est bien fils de roi, mais n'a jamais régné lui--même) mais dans le pays on raconte ça.
On est venu m'en parler à cause de Gordiern, antagoniste d'Uther dans Trois Coracles cinglaient vers le Couchant, qui est aussi Vortigern. J'avais choisi cette forme de son nom parce que Vortigern, c'est le nom que lui donnaient les Saxons (en toute logique, j'aurais dû faire pareil avec Uther, et donc l'appeler Ythir, mais... c'était plus clair comme ça. je ne suis pas toujours cohérent, je sais).
Alors, dans les Coracles et dans les chroniques saxonnes, Vortigern ne peut pas être Gunthiern pour une raison simple : Uther l'a cramé dans sa forteresse. Mais j'aime bien ce genre de variantes, ces histoires parallèles. C'est comme Villon devenant abbé en Aquitaine ou en Angleterre, ou auteur de théâtre (d'aucuns disent que le poète disparu dans l'exil aurait écrit la Farce de Maître Pathelin, ce que rien ne prouve particulièrement). Mais même si on est obligé de choisir à quelle version l'on souscrit, ou laquelle on exploite dans un récit, c'est bien de voir surgir ce genre de variantes.
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