Très vite fait, je signale en passant que je devrais passer demain, lundi, dans le Book Club de France Culture avec Christophe Thill. On y causera de l'édition du manuscrit des Montagnes Hallucinées chez les Saints Pères.
(Edit : ça demeure conditionnel, je suis là en remplacement de David Camus, au cas où son état ne lui permettrait pas d'assurer l'émission)
Toujours fascinant de voir ce genre d'objet, surtout quand on connaît les pattes de mouches de Lovecraft (qui détestait cordialement taper à la machine). Mais, très souvent dans ce genre de cas, ce sont les ratures et les repentirs qui sont parlants : ils nous donnent accès aux processus de pensée d'un auteur.
Bref, faut que je révise un peu. Fun fact, le texte a été publié à l'époque grâce à l'entregent de Julius Schwartz, qui était agent littéraire et qui a représenté les intérêts de Lovecraft pendant quelques mois. Ce même Julius Schwart qui, vingt ans plus tard, présidait en temps qu'éditeur aux destinées de Batman.
De façon amusante, Schwartz n'est pas à l'origine de la référence directe à Lovecraft dans l'univers de Batman, le tristement célèbre asile Arkham. Il est créé en 1974 par Dennis O'Neil, alors que Schwartz s'en est allé remplacer Mort Weisinger sur les titres Superman. Dans la vie de Schwartz, ses rapports avec Lovecraft n'étaient qu'un incident de parcours, comme en témoigne sa célèbre discussion de 1986 avec Alan Moore, qu'il envoya paître lorsque celui-ci l'interrogea en mode "il était comment, en vrai, Lovecraft ?"
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