Deux sorties culturelles cette semaine. C'est vrai, quoi, je ne peux pas rester confiner non stop dans mon bunker à pisser du texte.
La première, ça a été l'expo sur les chamanes au musée du Quai Branly, tout à fait passionnante, avec un camarade belge. Je recommande vivement.
Les motifs inspiré des expériences psychédéliques
Les boissons locales à base de lianes du cru
Les tableaux chamaniques
Truc intéressant, ça s'achève par une expérience en réalité virtuelle proposée par Jan Kounen, qui visiblement n'est jamais redescendu depuis son film sur Blueberry.
C'est conçu comme un trip et c'en est un
L'autre sortie, avec une bonne partie de la tribu Lavitch, c'était le Dune part 2 de Denis Villeneuve.
Y a un lien entre les deux sorties, via les visions chamaniques, ce qu'on peut rapprocher de l'épice et de ce que cela fait à la psyché de Paul Muad'dib.
Par ailleurs, ça confirme ce que je pensais suite à la part 1, Villeneuve fait des choix d'adaptations audacieux mais cohérents. Je reposte ici mon commentaire à chaud d'hier, sur les réseaux sociaux :
je suis impressionné par la radicalité de Villeneuve. Il n'hésite pas à appuyer sur le fait que Paul, en faisant le choix de donner un caractère religieux à son combat, s'enferme dans quelque chose de très inquiétant qui casse son "voyage du héros".
C'était implicite dans le bouquin (et plus explicite à partir du Messie de Dune), là c'est clair. Je trouve ça fort et bien vu.
(par contre, du coup, ce serait vraiment dommage qu'il ne fasse pas le Messie un de ces jours)
Je ne peux pas en dire plus à ce stade sans spoiler le film à balles de guerre.
Du coup je reposte ici deux papiers :
Celui sur la première partie, chez Bruce Lit
Celui d'il y a déjà une douzaine d'années sur la perception de Paul
Commentaires
C'est plus nerveux dans cette deuxième partie, ceci dit (il y a une attaque de moissonneuse à épice par les Fremen qui est très chouette, d'ailleurs) mais clairement, l'idée est de mettre en avant le sous-texte d'Herbert.
Ceci dit, le sens profond du cycle apparait plus frontalement dans les bouquins suivants. Dès le Messie, on voit que Herbert les pense tous comme des ruptures de statu-quo. "l'écologie est la science des conséquences", dit Kynes et c'est exactement ça. Les choix de Muad'dib ont des conséquences tragiques. Cela, Villeneuve nous le montre de façon assez osées dès la fin de sa part 2.