Peut-être est-ce l'effet de mes récentes lectures, mais je me remets à rêver d'expéditions spatiales (et parfois d'expéditions subaquatiques). C'est toujours complètement étrange dans le design, j'aimerais avoir un souvenir assez net de toute la technologie que je vois dans ces rêves, et la capacité de la représenter (en fait, faudrait que j'apprenne à me servir de Blender ou d'un outil du genre).
Le début du rêve se perd dans des brumes, mais en tout cas il y a diverses réunions, avec des gens qui ne m'apprécient visiblement guère. Je ne fais pas trop d'efforts, du coup, mais pourtant je me retrouve sélectionné pour une expédition cruciale pour l'avenir de l'humanité.
L'architecture de la base est ultra brutaliste,mais il m'arrive d'aller me calmer les nerfs non loin, dans une petite ville côtière, au pied de la falaise. La base est construite sur le plateau qui la surplombe. Je me dis que vu la taille de l'énorme vaisseau, ça va finir par craquer de partout.
Le vaisseau, c'est un empilement de boosters, c'est pas fondamentalement aérodynamique, le truc est gigantissime. Et il n'est là que pour nous emmener à la station. Vol sans histoire, mais la station me surprend. C'est un tore pas si grand que ça, avec un moyeu central plus imposant qui contient tout la machinerie. Le tore, lui, est panoramique, quasi intégralement vitré. C'est le lieu de vie. Des sections qui peuvent s'isoler, mais une fois dedans, on n'est séparé du vide que par une vitre, comme dans ces aquariums où on passe dans un tube au fond du bassin.
Des discussions dans le labo, section la plus importante du tore. Le briefing final. Notre vaisseau, attaché au moyeu, est un truc expérimental. Il pourra franchir le gouffre d'espace nous séparant de notre destination. Comme pour la fusée qui nous a amenée ici, énorme motorisation pour très peu d'espace vital.
Dûment équipé d'un scaphandre, je me glisse par la trappe. Tout est automatisé. L'image du corned beef en boîte des premiers astronautes me vient à l'esprit. Le système se met en marche, et me voilà propulsé dans un hyper espace psychédélique. Lorsque j'émerge, aucune étoile n'est visible. Je suis face à un groupe de planètes pas énormes, au milieu de nulle part. Elles se tournent les unes autour des autres. On dirait un peu un montage de Jack Kirby. Je sors de ma capsule pour m'approcher. Des voix retentissent dans mon casque, parlant avec des mots étrangers, atonaux.
Je dérive dans le néant, entre ces sphères.
Je me réveille.
Beaucoup de café, ce matin. Vraiment beaucoup.
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