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Se faire appeler Arthur

J'ai eu (j'ai peut-être encore) une assez longue séquence lovecraftienne, au cours de laquelle j'ai écrit sur le sujet (une nouvelle, un roman, des articles, une BD, peut-être un prochain bouquin), traduit sur le sujet (des comics, la grosse bio de Joshi, un volume de Clark Ashton Smith) et été appelé à m'exprimer régulièrement sur Cthulhu et consorts.

On peut en dater le début de 2013 et de ma traduction de Neonomicon, ou un peu plus tard de la rédaction d'Eschatôn. Bien entendu, les germes en remontent plus loin, mon article sur les rêves chez HPL en témoignait déjà du temps du vieux forum Superpouvoir. Depuis ma première lecture de l'Appel de Cthulhu vers 1987, je tourne autour du sujet.

Là, depuis deux ans, je suis entré de plain pied dans une séquence celtico-arthurienne. Mon roman Trois Coracles Cinglaient vers le Couchant en témoigne, bien entendu. Mais en termes de traductions de comics, j'ai eu à faire Unholy Grail, chez Snorgleux (une relecture dark de l'histoire d'Arthur) et plus récemment l'Epée Sacrée, chez Delcourt (une version SF, un peu à la Ulysse 31, ou à la Camelot 3000).

Là encore, j'ai dans mes cartons des scénars de BD non publiés (et non publiables, hein, on va pas se mentir, mais j'étais jeune et fou, y a prescription) qui témoignent d'une espèce d'obsession pour l'image d'Excalibur, et j'avais donné ma version de la légende du Roi Pêcheur dans un vieux pocket Semic il y a une petite vingtaine d'années. Même la bâtardise du héros, dans Central Zéro, a des origines arthuriennes : dans la version précédente du scénar, il avait d'ailleurs chez lui une épée cérémonielle ayant appartenu à son "père". Pour autant que je m'en souvienne, ma première sortie au cinéma, ça avait été pour voir Merlin l'Enchanteur de Disney, et je devais avoir quelque chose comme trois ans. Il y a des thèmes, comme ça, autour desquels je tourne sans trêve, et qui finissent par se cristalliser dans mon boulot. Autant que mes obsessions servent à quelque chose…

Mais comme je suis sur cette lancée, et que dans ce cas-là, les choses ont tendance à s'agréger d'elles-mêmes, on m'a commandé aussi une BD sur les Gaulois (je vous en reparle bientôt) et une participation à une anthologie celtique.

Donc j'ai pas fini de bouffer du celtique. Alors que je ne suis pas complètement sorti de ma séquence lovecraftienne. D'ici que ça vienne se télescoper, que je fasse un jour du Brennus contre Shub Niggurath…

**se frotte la barbe d'un air pensif**

Commentaires

midnighter a dit…
j' étais pas loin de te suggérer ce que tu évoques toi meme en conclusion, merlin étant parait il le fils d' un dragon, conan ayant croisé des créatures lovecraftiennes c'est un panthéon qui peut s' adapter à toutes les époques; mais je m'égare c'est toi le spécialiste ;)
Alex Nikolavitch a dit…
Pas besoin d'être spécialiste pour s'amuser avec ces legos narratifs, hein !

(pour la petite histoire, la rencontre épistolaire entre Lovecraft et Howard tournait justement autour des Celtes, HPL ayant utilisé un bout de dialecte gallois pour une nouvelle -les rats dans les murs, je crois, mais je suis pas sûr, au débotté- et REH lui ayant écrit pour lui demander des précisions et lui mettre le nez dans une erreur, apparemment)

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