On m'a déjà demandé deux ou trois fois à quelles biographies de Lovecraft je m'étais abreuvé pour écrire mon album Howard P. Lovecraft, celui qui écrivait dans les ténèbres, qui sort le 8 février prochain en librairie (et qui sera en avant-première à Angoulème et à Paris Manga Sci-fi Show).
Et la réponse est simple : à aucune.
Une biographie, c'est pas nature une sélection d'événements piochés dans une vie, tendant à l'éclairer. En me fiant à une biographie quelconque (fusse-t-elle celle, monumentale, de Joshi dont la version française sortira dans quelques temps chez Actu-SF). Parce que chacune d'entre elles présente sa propre sélection de faits, son propre éclairage (notamment celle de Houellebecq, lue il y a bien des lunes, qui nous renseigne plus à l'arrivée sur la vision du monde de Houellebecq que sur celle de HPL). C'est la même logique qui m'empêcha de revoir Hook pendant que je travaillais sur L'île de Peter, par exemple. Il s'agit de rester sur ma vision, sans la laisser gauchir par l'effet inévitable de la confronter à la vision de quelqu'un d'autre.
Du coup, comment est-ce que je travaille ?
J'ai quand même été piocher dans des sources secondaires, comme la chronologie de la vie d'HPL par Francis Lacassin, me permettant de dégrossir certaines grandes dates, et toutes les chronologies bibliographiques indiquant à la fois les dates de rédaction et de publication des textes du corpus lovecraftien.
De Joshi, j'ai consulté avec profit sa Lovecraft Encyclopaedia, qui range par ordre alphabétique notamment tous ses correspondants, amis, membres de la famille et coauteurs, avec la date et les circonstances de leurs rencontre éventuelle, etc. Un outil dense et précieux, donc.
J'ai lu un certain nombre d'essais de Lovecraft lui-même, pour saisir sa pensée sur un certain nombre de sujets.
Les annotations du New Annotated H.P. Lovecraft, un énorme et très beau volume relié, m'ont également été précieuses.
Le gros morceau, ce furent les correspondances de Lovecraft, dont j'avais un volume en VF, chez Christian Bourgois, et dont j'ai récupéré d'autres volumes en VO. Quoique forcément incomplètes, ces compilations permettent de préciser les chronologies, et abondent de détails quand aux événements de la vie quotidienne de l'auteur.
Le Commonplace Book, édité par François Bon, fut aussi un document utile, tout comme le site internet où il évoque les résultats de ses recherches.
En dernier lieu, divers échanges avec David Camus et Patrice Louinet m'ont permis de préciser plusieurs points importants. Par ailleurs, ils m'ont gracieusement permis d'utiliser des extraits de leurs traductions des récits d'HPL pour le premier, et de sa correspondance avec Robert E. Howard pour le second, sans lesquels mon bouquin aurait été bien moins complet. David m'a également gratifié d'une préface tellement gentille et laudative que j'en rougis encore. Qu'ils en soient une fois encore remerciés.
Et la réponse est simple : à aucune.
Une biographie, c'est pas nature une sélection d'événements piochés dans une vie, tendant à l'éclairer. En me fiant à une biographie quelconque (fusse-t-elle celle, monumentale, de Joshi dont la version française sortira dans quelques temps chez Actu-SF). Parce que chacune d'entre elles présente sa propre sélection de faits, son propre éclairage (notamment celle de Houellebecq, lue il y a bien des lunes, qui nous renseigne plus à l'arrivée sur la vision du monde de Houellebecq que sur celle de HPL). C'est la même logique qui m'empêcha de revoir Hook pendant que je travaillais sur L'île de Peter, par exemple. Il s'agit de rester sur ma vision, sans la laisser gauchir par l'effet inévitable de la confronter à la vision de quelqu'un d'autre.
Du coup, comment est-ce que je travaille ?
J'ai quand même été piocher dans des sources secondaires, comme la chronologie de la vie d'HPL par Francis Lacassin, me permettant de dégrossir certaines grandes dates, et toutes les chronologies bibliographiques indiquant à la fois les dates de rédaction et de publication des textes du corpus lovecraftien.
De Joshi, j'ai consulté avec profit sa Lovecraft Encyclopaedia, qui range par ordre alphabétique notamment tous ses correspondants, amis, membres de la famille et coauteurs, avec la date et les circonstances de leurs rencontre éventuelle, etc. Un outil dense et précieux, donc.
J'ai lu un certain nombre d'essais de Lovecraft lui-même, pour saisir sa pensée sur un certain nombre de sujets.
Les annotations du New Annotated H.P. Lovecraft, un énorme et très beau volume relié, m'ont également été précieuses.
Le gros morceau, ce furent les correspondances de Lovecraft, dont j'avais un volume en VF, chez Christian Bourgois, et dont j'ai récupéré d'autres volumes en VO. Quoique forcément incomplètes, ces compilations permettent de préciser les chronologies, et abondent de détails quand aux événements de la vie quotidienne de l'auteur.
Le Commonplace Book, édité par François Bon, fut aussi un document utile, tout comme le site internet où il évoque les résultats de ses recherches.
En dernier lieu, divers échanges avec David Camus et Patrice Louinet m'ont permis de préciser plusieurs points importants. Par ailleurs, ils m'ont gracieusement permis d'utiliser des extraits de leurs traductions des récits d'HPL pour le premier, et de sa correspondance avec Robert E. Howard pour le second, sans lesquels mon bouquin aurait été bien moins complet. David m'a également gratifié d'une préface tellement gentille et laudative que j'en rougis encore. Qu'ils en soient une fois encore remerciés.
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