C'est le printemps, au fait.
Je ne m'en étais pas trop rendu compte. Primo parce que je suis dans une de ces phases bunkerisées où je pisse du texte dix heures par jour, secundo parce qu'à vrai dire, à part Lundi, il fait plutôt un temps de Toussaint. Au point que l'éclipse de vendredi, vue de chez moi, elle a plutôt ressemblé à un passage orageux, genre.
Outre les traductions qui constituent mon ordinaire, et les articles pour les prochains Château des Etoiles (le numéro 4 sort en mai !), je travaille sur un scénario de BD (dont je vous parlerai bientôt) et deux bouquins très différents dont je vous balance deux extraits, du coup :
Ça, c'est un bout de mon roman :
Je ne m'en étais pas trop rendu compte. Primo parce que je suis dans une de ces phases bunkerisées où je pisse du texte dix heures par jour, secundo parce qu'à vrai dire, à part Lundi, il fait plutôt un temps de Toussaint. Au point que l'éclipse de vendredi, vue de chez moi, elle a plutôt ressemblé à un passage orageux, genre.
Outre les traductions qui constituent mon ordinaire, et les articles pour les prochains Château des Etoiles (le numéro 4 sort en mai !), je travaille sur un scénario de BD (dont je vous parlerai bientôt) et deux bouquins très différents dont je vous balance deux extraits, du coup :
Ça, c'est un bout de mon roman :
Serrant les dents, il regarda le
paysage autour de lui. Les hommes n'étaient arrivés que depuis peu
de temps sur ce monde. Quelques siècles tout au plus. Ils n'avaient
pas encore réussi à le modeler, à le rendre totalement vivable.
Travailler une terre, la pousser à porter du fruit et à se
transformer, cela demandait du temps, une patience de plusieurs
générations. Parfois, la terre s'avérait trop rétive et rejetait
la houe du cultivateur. Alors les hommes partaient, trouvaient une
autre terre et recommençaient. Pour se qu'en savait Wangen, ses
ancêtres avaient erré pendant quinze générations sur un monde
lointain avant de lâcher prise, de partir puis d'arriver sur celui
qui lui avait donné naissance. Cinq ou six cent ans auparavant, son
ancêtre avait, accompagné de quelques autres, décidé de défricher
un nouveau désert, sur une autre planète. Les cantres nautes l'y
avait conduit, et il avait commencé un ouvrage poursuivi par ses
descendants.
Quand Wangen avait quitté ses terres,
ce monde était devenu, pour partie, un presque paradis. Autour des
villages s'étendaient des collines verdoyantes et même quelques
petites forêts. Près d'un quart de la planète avait ainsi changé
de visage. Mais pour une réussite de ce genre, combien de mondes
désolés qui l'étaient demeuré ? Beaucoup. Trop, sans doute.
Combien d'hommes épuisés à une tâche impossible et qui n'avaient
pas eu le courage de l'ancêtre, de tout recommencer ailleurs en
espérant une faveur divine ? Des myriades.
Le sol de ce monde lui semblait
impropre, alors qu'il voyait défiler étendue rocailleuse après
étendue rocailleuse. Trop rouge, trop riche en ce métal gris et
maudit que maniaient les Anciens pour construire leurs armes de
guerre et leurs blasphèmes.
Et ça, un extrait de la mise sur le papier de ma conférence de cet hiver consacrée aux dieux de Kirby :
Difficile de savoir qui le premier a eu
l'idée de Galactus, même en ajoutant foi à l'anecdote de la
conversation à la cafétéria du coin, dans laquelle les idées
auraient fusé selon le principe du ping-pong créatif. Si Galactus,
entité géante et matérielle est un prototype de dieu Kirbyen, il
est néanmoins le résultat probable d'une synergie d'auteurs, d'une
volonté commune de donner plus de profondeur dramatique aux épisodes
à suivre et d'échapper au syndrome du « vilain du mois »
trop vite mis hors d'état de nuire, ou de l'extraterrestre de
passage, comme les Fantastiques en ont renvoyé déjà quelques uns
chacun sur sa planète.
Ce qui frappe avec Galactus, c'est
qu'au contraire d'Annihilus, il n'est pas malveillant. Il fonctionne
seulement à une échelle tellement autre que les habitants de la
terre ne sont pour lui guerre plus que des insectes, un dommage
collatéral dont il n'a pas à se préoccuper, tant la faim qui le
tenaille prend le pas sur tout le reste. Le pique-niqueur se
préoccupe-t-il des fourmis autrement que comme une éventuelle
nuisance ? Tel est Galactus, et les fourmis, c'est nous.
Commentaires
Et j'aime pas Kirby.
Une note sur ta relation avec les rêves ? (chuis en train d'y bosser, suite à un film d'Arte que j'ai vu : http://www.dailymotion.com/video/x19886r_le-mystere-des-reves-lucides-arte-02-01-2014_news)
O.