"If anyone has the stones to do it, it's you."
Je me disais "je bosse encore dix minutes, et puis ensuite je vais voir ce que je peux faire à dîner." Et puis je suis tombé sur la phrase ci-dessus. Et j'ai calé bêtement, comme un candidat au permis de conduire en haut d'une côte.
Non que la phrase soit particulièrement difficile en soi, mais elle pose un problème rigolo (quoique récurrent) : celui des curseurs qui ne sont pas au même endroit selon les langues. Notamment le curseur de la grossièreté.
Et là, on a une formulation anodine, mais où "stones" signifie très précisément "couilles". Et la traduction en question est destinée à une revue dans laquelle le mot "couilles" ferait tache*. Donc il me faut trouver un mot pas trop grossier pour dire "couilles". Et qui ne soit pas "testicules", par exemple trop direct. Alors les traducteurs de l'ancien temps pouvait utiliser "tripes" pour ça. Ça se faisait. Si je ne trouve rien de mieux, c'est d'ailleurs ce que je ferai. "Tripes".
Ça me chiffonne quand même. Parce que c'est bientôt l'heure de manger, et qu'il ne faudrait pas me prendre pour un Normand, quand même. Alors attention, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je n'ai rien contre ces gens-là. Les Normands sont des êtres humains comme les autres, à part peut-être leur propension à manger des tripes, justement. Qu'elles soient à la mode de Caen ou d'ailleurs. Ou de l'andouille de Vire. Pareil, je ne peux juste pas. N'y voyez pas d'ailleurs la marque d'une quelconque bretonophilie. Celles de Guémené non plus, je supporte pas. Je ne mange pas d'andouilles. Sans doute de peur d'être un jour accusé de cannibalisme ou de je ne sais quoi.
Bref. Pas de tripes à l'apéro, quoi. Ce serait mal.
Pffff. Y a vraiment une couille dans le potage, ce soir.
PS : bon, j'ai fait une découverte majeure, ce soir. Si cuire à la vapeur des champignons de Paris frais avec des fines herbes et du brocoli ou du chou romanesco est une super bonne idée (je le savais déjà, un collègue traducteur me l'avait soufflée il y a quelques années, et je pratiquais depuis), les remplacer par des shiitakés était une idée à la con. Disons que le résultat est vraiment pas aké.
* Ce n'est pas comme ce blog, sur lequel j'écris "couilles" si je veux. Et "bite", aussi.
Je me disais "je bosse encore dix minutes, et puis ensuite je vais voir ce que je peux faire à dîner." Et puis je suis tombé sur la phrase ci-dessus. Et j'ai calé bêtement, comme un candidat au permis de conduire en haut d'une côte.
Non que la phrase soit particulièrement difficile en soi, mais elle pose un problème rigolo (quoique récurrent) : celui des curseurs qui ne sont pas au même endroit selon les langues. Notamment le curseur de la grossièreté.
Et là, on a une formulation anodine, mais où "stones" signifie très précisément "couilles". Et la traduction en question est destinée à une revue dans laquelle le mot "couilles" ferait tache*. Donc il me faut trouver un mot pas trop grossier pour dire "couilles". Et qui ne soit pas "testicules", par exemple trop direct. Alors les traducteurs de l'ancien temps pouvait utiliser "tripes" pour ça. Ça se faisait. Si je ne trouve rien de mieux, c'est d'ailleurs ce que je ferai. "Tripes".
Ça me chiffonne quand même. Parce que c'est bientôt l'heure de manger, et qu'il ne faudrait pas me prendre pour un Normand, quand même. Alors attention, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je n'ai rien contre ces gens-là. Les Normands sont des êtres humains comme les autres, à part peut-être leur propension à manger des tripes, justement. Qu'elles soient à la mode de Caen ou d'ailleurs. Ou de l'andouille de Vire. Pareil, je ne peux juste pas. N'y voyez pas d'ailleurs la marque d'une quelconque bretonophilie. Celles de Guémené non plus, je supporte pas. Je ne mange pas d'andouilles. Sans doute de peur d'être un jour accusé de cannibalisme ou de je ne sais quoi.
Bref. Pas de tripes à l'apéro, quoi. Ce serait mal.
Pffff. Y a vraiment une couille dans le potage, ce soir.
PS : bon, j'ai fait une découverte majeure, ce soir. Si cuire à la vapeur des champignons de Paris frais avec des fines herbes et du brocoli ou du chou romanesco est une super bonne idée (je le savais déjà, un collègue traducteur me l'avait soufflée il y a quelques années, et je pratiquais depuis), les remplacer par des shiitakés était une idée à la con. Disons que le résultat est vraiment pas aké.
* Ce n'est pas comme ce blog, sur lequel j'écris "couilles" si je veux. Et "bite", aussi.
Commentaires
Des shiitake.
O.
Rien que d'y penser l'eau me vient à la bouche.....