Accéder au contenu principal

Scott toujours


Hum. J'ai un peu négligé la War Zone, ces derniers jours. Beaucoup de boulot, faut dire. Pas mal de trads, et des pages de scénar promises pour ces jours-ci. Et puis j'avais des ateliers jeunesse la semaine dernière, faudra que je vous en reparle, c'était vraiment sympa et très rigolo.

Mais néanmoins, pour me détendre un peu, je me suis maté hier soir la première moitié de Prometheus, le dernier Ridley Scott. Et puis j'ai fini par couper parce que ça m'énervait au lieu de me détendre. J'adore ces genre de films d'exploration spatiale, mais là, trop d'aspects clés sont traités par dessus la jambe.

J'admets : le vaisseau est cool. C'est déjà ça.


Alors il faut rendre une justice à ce film : c'est hyper joli visuellement. Mais en dehors de ça, qu'est-ce que c'est con, quand même.

Entre le trip façon intelligent design (relativement supportable parce qu'il s'intègre peu ou prou à un courant assez ancien et traditionnel de la SF qu'on retrouve sous une forme approchante chez Larry Niven et quelques autres. D'ailleurs les Ingénieurs sont directement inspirés des Protecteurs Pak, un élément clé du Know Universe de Niven) (mais Niven est quand même un type très marqué à Droite, et par les temps qui courent, marquage à Droite + Intelligent Design, c'est un mix inquiétant) et le décalage quasiment star warsesque entre la technologie primitive d'Alien et les machins à zigouigouis holo-tactiles censés lui être antérieurs, ça commence fort. (alors d'accord, le Nostromo, dans Alien est un cargo miteux qu'on devine sous pavillon maltais ou panaméen, alors que le Prometheus est un vaisseau scientifique au top, dans lequel il a été injecté un paquet de milliards, mais quand même)

Que l'androïde apprenne à manier les langages extraterrestre en étudiant les racines indoeuropéennes (y compris la fameuse fable des moutons en proto indo européen reconstitué qui fait quand même un peu rire les linguistes sérieux), on va dire que c'est une convention de style.

Le coup de l'ADN alien qui coïncide parfaitement à l'ADN humain, c'est une connerie directement tirée de Mission to Mars de DePalma (et vous savez à quel point je déteste ce film vulgaire et imbécile qu'est MtM), alors qu'une simple compatibilité chimique des ADN suffisait pour le récit, et avait le mérite d'avoir du sens en termes de biochimie.

Et puis c'est juste moi, ou Hollywood ne sait plus décrire des professionnels ? On est face à un équipage trié sur le volet, et pourtant :

- Qu'un couillon décide d'ôter son casque sur une planète inexplorée sous prétexte que dehors, elle est toxique, mais sous abris, elle ne l'est plus, on peut encore l'imaginer : il est archéologue, pas cosmonaute. J'ai un peu du mal à croire que dans cet univers, il n'y ait pas déjà eu des accidents graves et médiatisés lors de débarquements, mais passons. Mais que tous les autres l'imitent dans la minute, y compris des toubibs et des spécialistes de la sécurité, c'est au-delà de la vaste blague. Il existe forcément une procédure et un timing pour ce genre de choses. Une quarantaine quelconque. Tous ces scientifiques sont censés être la crème des cadors chacun dans son domaine. Et le seul mouftage, c'est "hé, t'es fou, trop ça se fait pas ! Ah bon, tu respires bien quand même, alors je tombe le casque aussi, si c'est ça. Faites comme moi les copains."

- le type qui lance les drones cartographiques trouve le moyen de se perdre. Alors qu'il a accès aux cartes. C'est pire qu'un pain de scénario, c'est vraiment prendre les spectateurs pour des abrutis.

- les biologistes prennent pour argent comptant le fait que l'ordinateur dise (pas de contaminants), et analysent un bout de bidoche dont ils savent qu'il est plus que compatible avec leur propre biochimie (donc potentiellement contaminant et toxique en lui-même), et quand le bout de barbaque s'avère encore vivant, là, seulement ils réagissent en le remettant en quarantaine. Je rappelle qu'un organisme vivant de type humain est blindé de microbes en tout genre. Selon les estimations les plus basses, plus de 10% de notre masse à tous est constituée de microbes divers. Donc potentiellement contaminants quoi qu'en dise l'ordinateur. Et puis merde, c'est pas comme si on n'avait pas eu vingt ans de films d'autopsies extraterrestres en tenue NBC.

Le port du casque obligatoire, bande de connards,
vous avez jamais entendu parler, non ?


Je veux bien qu'il y ait un suspension of disbelief dans ce genre de film. Dans Star Trek ou Star Wars, les mecs qui débarquent sur des planètes n'en ont rien à carrer des contaminations biologiques. Mais là, on est dans un film qui prétend à une certaine profondeur, et brandit des explications biologiques et génétiques (oui, l'ADN qui noircit avant de se briser, ça m'a fait rire aussi). Mais bon. Dans Blade Runner, les explications de Tyrell étaient bidons, mais c'était du technobabble, un habillage circonstanciel et assez court destiné justement à marquer une incapacité à communiquer et à trouver un terrain d'entente entre la créature et son créateur. Là, les explications données dans Prometheus torpillent d'emblée tout aspect de ce genre, puisqu'elles posent l'identité génétique parfaite entre créateurs et créatures (ce qui est d'une bêtise à tellement de niveaux que je ne sais même pas par où commencer : s'il s'agissait de recréer de la vie à l'identique, il était quand même plus simple de tout bêtement coloniser la planète plutôt que de recourir à un grand-guignolesque sacrifice initial, qui n'aurait de sens que dans une perspective religieuse et mystique, et le film n'a pas l'air parti pour explorer les conceptions des ingénieurs en la matière).

Du coup, j'ai été voir une interview du scénariste de ce machin, et on est bien dans le trip Mission to Mars, entre le besoin maladif de créer une identification entre le spectateur et les créatures (alors qu'on a déjà les cosmonautes terriens pour s'identifier) et l'espèce de honte de faire du grand blockbuster spatial qui conduit à y injecter artificiellement des grandes interrogations philosophiques traitées avec l'élégance, la clarté et la maitrise des concepts d'un élève de Première Technologique (et encore, il y a gros à parier que l'élève de Première Technologique aurait été un peu moins tocard sur les aspects scientifiques du scénar). Je n'ai rien contre les films dégoulinants de connerie, entendons-nous bien. Au contraire. Mais les films dégoulinants de connerie qui se croient intelligent, c'est au-dessus de mes forces. C'est un peu comme si Jean-Marc Morandini se prétendait journaliste, pour situer, ou Mickaël Vendetta politologue.

Je sens qu'il va falloir que je me force à regarder la suite, juste pour voir si c'est aussi con après (et j'ai dans l'idée que oui).

Edit : en fait, oui.

Commentaires

Anonyme a dit…
Au risque de spoiler, non, la suite n'est pas meilleure... Pire, tu vas cracher ton petit déj quand tu apprendras dans les bonus du DVD que Scott a fait un lien direct entre Prometheus et Blade Runner avec le nom Tyrell... Le monde va mal ! Ma chronique, plus courte: http://ocastle.wordpress.com/2012/06/28/prometheus/
Zaïtchick a dit…
Pas vu.
Donc, la technologie Alien a servi à fabriquer les répliquants.
Youpi, un univers partagé.
Zut, c'est bête.
Alex Nikolavitch a dit…
c'est plus vicieux : y a un bonus qui explique que Weyland a expliqué à Tyrell que les bidouilles d'ADN pour créer des androïdes, c'était pourri et ça allait lui péter à la gueule.
Tonton Rag a dit…
il y a d'autres abérations : ils ont deux gars isolés à cause d'une tempête. Mais ceux qui sont dans le vaisseau ne pensent même pas à faire un contact radio permanent pour être sure qu'il ne leur arrive rien... Au réveil, le commandant prend la radio pour savoir comment les deux isolés ont dormis et (attention spoil), il n' y a plus de contact, il finira par comprendre, plus tard, qu'ils sont morts, mais ils ne peuvent pas le savoir maintenant, ni savoir pourquoi, car il n'y a pas d'enregistrements... alors que la moindre conversation inepte sur fesse book d'adolescents est enregistrée pour 1000 ans, 2 gars qui se trouvent potentiellement en contact avec une autre race intelligente et qui sont de toute façon en danger, on ne pense pas à enregistrer leurs communications (alors qu'ils peuvent techniquement le faire puisquela radio ne pertube pas les communications)...

Sinon, en 30 seconde, la Ripley du film arrive, sans preuve, à convaincre des gens de se suicider,et là, il faut remonter à Hasan Saba pour retrouver un tel talent.
Anonyme a dit…
Je suis rassuré ! Le spécialiste cartographie qui se perd comme un gamin de 8 ans dans un réseau alors qu'il a la carte en 3D je suis pas le seul à avoir été énervé ! En tout cas, les pros des pros dans le futur s'ils sont tous comme ça on va pas dépasser de beaucoup la ionosphère terrestre...Comme amateurs ça se pose la...Je suis sorti de la salle bien énervé, les scénaristes savent pas se relire ?

Posts les plus consultés de ce blog

La plupart Espagnols, allez savoir pourquoi

 Avec le retour d' Avatar sur les écrans, et le côté Danse avec les loups/Pocahontas de la licence, ça peut être rigolo de revenir sur un cas historique d'Européen qui a été dans le même cas : Gonzalo Guerrero. Avec son nom de guerrier, vous pourrez vous dire qu'il a cartonné, et vous n'allez pas être déçus.  Né en Espagne au quinzième siècle, c'est un vétéran de la Reconquista, il a participé à la prise de Grenade en 1492. Plus tard, il part pour l'Amérique comme arquebusier... et son bateau fait naufrage en 1511 sur la côte du Yucatan. Capturé par les Mayas, l'équipage est sacrifié aux dieux. Guerrero s'en sort, avec un franciscain, Aguilar et ils sont tous les deux réduits en esclavage. Il apprend la langue, assiste à des bagarres et... Il est atterré. Le peuple chez qui il vit est en conflit avec ses voisins et l'art de la guerre au Mexique semble navrant à Guerrero. Il finit par expliquer les ficelles du combat à l'européenne et à l'esp...

En direct de demain

 Dans mon rêve de cette nuit, j'étais en déplacement, à l'hôtel, et au moment du petit dèj, y avait une télé dans un coin, comme souvent dans les salles à manger d'hôtel. Ce qui était bien, c'est que pour une fois, à la télé ce n'était ni Céniouze ni Béhèfème (faites une stat, les salles à manger d'hôtel c'est toujours une de ces deux chaînes), mais un documentaire. Je hausse le sourcil en reconnaissant une voix.   Cette image est un spoiler   Oui, c'est bien lui, arpentant un décor cyberpunk mêlant à parts égales Syd Mead et Ron Cobb, l'increvable Werner Herzog commentait l'architecture et laissait parler des gens. La force du truc, c'est qu'on devine des décors insolites et grandioses, mais que la caméra du réalisateur leur confère une aura de banalité, de normalisation. "Je suis venu ici à la rencontre des habitants du futur, dit-il avec son accent caractéristique. J'ai dans l'idée qu'ils ont plein de trucs à me dire....

Le slip en peau de bête

On sait bien qu’en vrai, le barbare de bande dessinées n’a jamais existé, que ceux qui sont entrés dans l’histoire à la fin de l’Antiquité Tardive étaient romanisés jusqu’aux oreilles, et que la notion de barbare, quoiqu’il en soit, n’a rien à voir avec la brutalité ou les fourrures, mais avec le fait de parler une langue étrangère. Pour les grecs, le barbare, c’est celui qui s’exprime par borborygmes.  Et chez eux, d’ailleurs, le barbare d’anthologie, c’est le Perse. Et n’en déplaise à Frank Miller et Zack Snyder, ce qui les choque le plus, c’est le port du pantalon pour aller combattre, comme nous le rappelle Hérodote : « Ils furent, à notre connaissance, les premiers des Grecs à charger l'ennemi à la course, les premiers aussi à ne pas trembler d’effroi à la vue du costume mède ». Et quand on fait le tour des autres peuplades antiques, dès qu’on s’éloigne de la Méditerranée, les barbares se baladent souvent en falzar. Gaulois, germains, huns, tous portent des braies. Ou alo...

Qui était le roi Arthur ?

Tiens, vu que le Geek Magazine spécial Kaamelott connaît un deuxième numéro qui sort ces jours-ci, c'est peut-être l'occasion de rediffuser ici un des articles écrits pour le précédent. Souverain de légende, il a de tous temps été présenté comme le grand fondateur de la royauté anglaise. Mais plus on remonte, et moins son identité est claire. Enquête sur un fantôme héroïque. Cerner un personnage historique, ou remonter le fil d’une légende, cela demande d’aller chercher les sources les plus anciennes les concernant, les textes les plus proches des événements. Dans le cas d’Arthur et de ses chevaliers, le résultat a de quoi surprendre.  « [Gwawrddur] sut nourrir les corbeaux sur les remparts de la forteresse, quoique n’étant pas Arthur. » La voilà, la plus ancienne mention d’Arthur dans les sources britanniques, et avouons qu’elle ne nous apprend pas grand-chose. Elle provient d’un recueil de chants de guerre et de mort, Y Gododdin, datant des alentours de l’an 600, soit quelque...

Par le pouvoir du crâne ancestral, je détiens la force toute puissaaaaaaante !

En fait non. Mais vous captez l'idée. Et puis je viens de vous graver dans la tête l'image de mes bras malingres brandissant une épée plus grande que moi comme si c'était un bâton d'esquimau. En fait, je voulais vous entretenir de ça : C'est un recueil de nouvelles à sortir chez Rivière Blanche ce printemps, sur le thème des super-pouvoirs, mais dans une optique un peu Robert Silverberg, pas tant le pouvoir lui-même que l'impact qu'il a sur la vie du pauvre couillon qui s'en retrouve nanti. C'est anthologisé (anthologifié ? anthostiqué ? compilé, on va dire) par mon vieux comparse Monsieur Lainé, et il y a tout un tas d'autres gens très bien dans le coup, comme Olive Peru, Pat Lesparre, André-François Ruaud ou Frank Jammes et j'en passe. Que des gens bien, quoi. Et bien entendu, j'y suis aussi (quoique j'ignore si j'ai les qualifications requises pour être classé dans les gens biens), avec un texte intitulé l'invisib...

Countdown to Hermes' gate !

Dans pile une semaine d'ici, le 13 octobre 2010, ruez-vous comme un seul homme (oui, même vous, mesdames, la langue française est ainsi faite, je n'y peux rien) chez vos libraires préférés pour vous emparer de Crusades : la Porte d'Hermès , tome 2 de vous savez quoi, signé Alex Nikolavitch, Izu et Zhang Xiaoyu. Parce que bon, quand même, hein, vous achetez bien assez souvent les bouquins des autres, achetez un peu des miens aussi, de temps en temps, pour équilibrer.

Le monde comme il va

Aujourd'hui, parce que c'est dimanche, la War Zone va, sous vos applaudissements nourris vous révéler deux documents étonnants qui éclairent d'un jour étrange la marche de monde sur lequel on a généralement les pieds dessus, sauf quand on prend l'avion. Celui-ci nous vient du Mexique, une manifestation de soutient à Julian "Couilles de Tonnerre" Assange, l'homme par qui Wikileaks arrive, devant l'ambassade Britannique à Mexico. Vous noterez qu'avec un mois et six jours (le document date d'hier) de retard, les manifestants portent un masque de Guy Fawkes, le catholique qui avait tenté de faire sauter le Parlement à Londres. C'est aussi, et surtout, une référence à V pour vendetta , chef d'œuvre bédéistique dont l'excellente traduction est disponible dans toutes les bonnes librairies. Là où c'est vertigineux, c'est que la manifestation géante de gens portant le masque de V/Guy Fawkes n'existe pas dans la BD, mais uniquem...

Da-doom

 Je me suis ému ici et là de voir que, lorsque des cinéastes ou des auteurs de BD adaptent Robert E. Howard, ils vont souvent piquer ailleurs dans l'oeuvre de celui-ci des éléments qui n'ont pourtant rien à voir. L'ombre du Vautou r, et Red Sonja, deviennent ainsi partie intégrante du monde de Conan à l'occasion d'un comic book, et Les dieux de Bal Sagot h subissent le même traitement dans Savage Sword . De même, ils vont développer des personnages ultra-secondaires pour en faire des antagonistes principaux. C'est ce qui arrive à Toth-Amon , notamment.  Sienkiewicz, toujours efficace   Mais un cas ultra emblématique, à mon sens, c'est Thulsa Doom. Apparu dans une nouvelle de Kull même pas publiée du vivant de Howard, c'est un méchant générique ressemblant assez à Skull Face, créé l'année suivante dans une histoire de Steve Costigan. Les refus sur Kull ont toujours inspiré Howard : la première histoire de Conan, c'est la version remaniée de la der...

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d...

On croit rêver

Après le repas, pour ma pause post prandiale (oui, pléonasmitude : la pause d'après repas est forcément post prandiale), je me suis mis un vieux cartoon Superman des frères Fleischer. C'était sur un DVD trouvé à vil prix dans un bac. J'avais déjà un DVD compilant la quasi totalité des Superman des frangins, mais plusieurs éléments me donnaient à penser que la qualité d'image serait un peu meilleure sur celui-ci. C'était d'ailleurs le cas : meilleure qualité d'image, meilleure qualité de son. Par contre, toujours pas de VO, c'est quand même dommage. Pour la VO, rendez-vous ici , du coup. Mais ce qui m'a un peu étonné, c'est l'avertissement en début de DVD. Oh, ça fait des années qu'il n'y a plus de quoi s'étonner de voir des avertissements anti-piratage au début d'un DVD. Sauf que là, je ne sais pas si c'est légal : les Superman des frangins Fleisher, ils sont libres de droits. Dans le domaine public. Les seules restri...