Deux infos high tech m'ont fait tiquer aujourd'hui, et hautement. J'irais même jusqu'à dire que je suis en mode high-tique.
La première, c'est qu'en France, on recycle 8 kilos de déchets électriques et électroniques par an et par habitant, et les organisations environnementales se plaignent de la faiblesse du chiffre. Dans la réalité, c'est près de 25 kilos par ans et par habitant qui devraient être recyclés. Et là, je fais le tour de ce que je consomme et de ce que je jette en équipements de ce genre. Sur les trois ans écoulés, j'ai calculé qu'on s'était débarrassés, dans mon foyer, d'à peu près 10-12 kilos par personne et par an, qui avaient été à peu près intégralement renvoyés dans des filières de recyclage. Et on avait eu des travaux, qui nous avaient conduits à nous rééquiper de trucs lourds, genre frigo et télé, les anciens étant âgés respectivement de quinze et dix-huit ans, par exemple. Comment font les gens pour consommer 25 kilos par an de matériel électrique ? Combien de temps gardent-ils leur matos ?
L'autre info, c'est qu'il y a quand même 10% de personnes qui croient que la HADOPI les surveille quand ils s'échangent des clés USB ou des CDs. 35% pensent qu'ils peuvent se prendre les mails d'avertissement parce qu'ils fréquentent des sites de streaming, et 68 % pensent que c'est le cas avec les sites de stockage. Inversement 25 % des gens ne savent visiblement pas que les réseaux P2P sont sous surveillance. Et c'est là qu'on mesure l'étendue de l'échec de l'HADOPI. Le dispositif se voulait pédagogique, et si en ce qui concerne le P2P, 75 % des gens ont à peu près pigé le truc de base ce qui est pas si mal, quand on y regarde de plus près on a quand même dans les 68% d'illettrés du numérique, dont 10 % de vraiment trop abrutis pour être récupérables, de gens qui croient que les gendarmes HADOPI ont des pouvoirs relevant du magique bigbrotherien pour lire à distance le contenu des supports de stockage. Ce doivent être les même gens qui ne rigolent pas quand, dans une série télé, le génie de l'informatique arrive à reconnaitre une personne sur une photo satellite d'un coup de "sharpen more" sous son Piposhop. Ou qui croient que les caméras de vidéosurveillance les protègent. Ça fait flipper, quand même. Ça fait des années que tout le monde en parle partout, et il reste des gens qui n'ont pas compris ni la loi, ni son application, ni rien.
Mais le mauvaise exemple vient d'en haut : interrogée sur le pourquoi de son vote en faveur du maléfique traité ACTA, la sémillante Rachida Dati a avoué s'être gourée de bouton*. Rappelons qu'il n'y a que trois boutons de vote sur les pupitres du parlement européen, un putain de chimpanzé dressé est capable d'y arriver correctement pour trois cacahouètes (à titre de comparaison, un député Européen touche une dizaine de milliers d'Euros par mois, ça fait cher de la cacahouète). Et elle, elle n'est pas foutue capable de faire, je n'ose même pas dire mieux, mais ne serait-ce qu'aussi bien que le chimpanzé ? Je frissonne rétrospectivement en me souvenant qu'elle a occupé un ministère régalien.
Voilà, c'était mon homélie du jour. Je suis toujours un peu embêté quand je dois pourfendre à ce point la connerie humaine, parce que "que celui qui est sans péché lui jette la première pierre" et tout ça, et que je vis selon l'adage du père Gainsbourg : "la connerie, c'est la décontraction de l'intelligence", et que je suis un garçon très décontracté qui ne porte pas la cravate même sous la force des baïonnettes. Mais quand même. Les 10 % ont les élites qu'ils méritent.
*Alors, c'est possible aussi que ce soit juste une excuse en bois parce qu'elle n'assume pas ses choix de société. Mais alors ça voudrait juste dire que c'est une nazie.
"Y a surtout des gens qui méritent un high-kick"
La première, c'est qu'en France, on recycle 8 kilos de déchets électriques et électroniques par an et par habitant, et les organisations environnementales se plaignent de la faiblesse du chiffre. Dans la réalité, c'est près de 25 kilos par ans et par habitant qui devraient être recyclés. Et là, je fais le tour de ce que je consomme et de ce que je jette en équipements de ce genre. Sur les trois ans écoulés, j'ai calculé qu'on s'était débarrassés, dans mon foyer, d'à peu près 10-12 kilos par personne et par an, qui avaient été à peu près intégralement renvoyés dans des filières de recyclage. Et on avait eu des travaux, qui nous avaient conduits à nous rééquiper de trucs lourds, genre frigo et télé, les anciens étant âgés respectivement de quinze et dix-huit ans, par exemple. Comment font les gens pour consommer 25 kilos par an de matériel électrique ? Combien de temps gardent-ils leur matos ?
L'autre info, c'est qu'il y a quand même 10% de personnes qui croient que la HADOPI les surveille quand ils s'échangent des clés USB ou des CDs. 35% pensent qu'ils peuvent se prendre les mails d'avertissement parce qu'ils fréquentent des sites de streaming, et 68 % pensent que c'est le cas avec les sites de stockage. Inversement 25 % des gens ne savent visiblement pas que les réseaux P2P sont sous surveillance. Et c'est là qu'on mesure l'étendue de l'échec de l'HADOPI. Le dispositif se voulait pédagogique, et si en ce qui concerne le P2P, 75 % des gens ont à peu près pigé le truc de base ce qui est pas si mal, quand on y regarde de plus près on a quand même dans les 68% d'illettrés du numérique, dont 10 % de vraiment trop abrutis pour être récupérables, de gens qui croient que les gendarmes HADOPI ont des pouvoirs relevant du magique bigbrotherien pour lire à distance le contenu des supports de stockage. Ce doivent être les même gens qui ne rigolent pas quand, dans une série télé, le génie de l'informatique arrive à reconnaitre une personne sur une photo satellite d'un coup de "sharpen more" sous son Piposhop. Ou qui croient que les caméras de vidéosurveillance les protègent. Ça fait flipper, quand même. Ça fait des années que tout le monde en parle partout, et il reste des gens qui n'ont pas compris ni la loi, ni son application, ni rien.
Mais le mauvaise exemple vient d'en haut : interrogée sur le pourquoi de son vote en faveur du maléfique traité ACTA, la sémillante Rachida Dati a avoué s'être gourée de bouton*. Rappelons qu'il n'y a que trois boutons de vote sur les pupitres du parlement européen, un putain de chimpanzé dressé est capable d'y arriver correctement pour trois cacahouètes (à titre de comparaison, un député Européen touche une dizaine de milliers d'Euros par mois, ça fait cher de la cacahouète). Et elle, elle n'est pas foutue capable de faire, je n'ose même pas dire mieux, mais ne serait-ce qu'aussi bien que le chimpanzé ? Je frissonne rétrospectivement en me souvenant qu'elle a occupé un ministère régalien.
Voilà, c'était mon homélie du jour. Je suis toujours un peu embêté quand je dois pourfendre à ce point la connerie humaine, parce que "que celui qui est sans péché lui jette la première pierre" et tout ça, et que je vis selon l'adage du père Gainsbourg : "la connerie, c'est la décontraction de l'intelligence", et que je suis un garçon très décontracté qui ne porte pas la cravate même sous la force des baïonnettes. Mais quand même. Les 10 % ont les élites qu'ils méritent.
*Alors, c'est possible aussi que ce soit juste une excuse en bois parce qu'elle n'assume pas ses choix de société. Mais alors ça voudrait juste dire que c'est une nazie.
Commentaires
Est-ce qu'ils croient que la HADOPI les voient en train de faire des cochonneries devant leur web-cam ?
Parce que si c'est le cas, ils ont trop lu V pour Vendetta* !
* tout dernièrement ressorti avec l'excellente traduction de vous savez qui !**
** voilà comment je pirouette comme un fulchibar !
de Jacques Collin !
(ils n'ont gardé que ma trad des bonus et ont préféré revenir à la trad initiale produite à l'époque pour Zenda)
(j'ai eu la tentation d'être furieux, mais force est de reconnaitre qu'elle est très bien, la trad de Collin, donc bon, l'honneur est sauf)