Même si les USA ont drastiquement réduit les moyens alloués aux vols habités dans l'espace, se retrouvant d'ailleurs dépendants pour une durée indéterminée de l'antédiluvien programme Soyouz des Russes (alors que si l'Europe et la France n'avaient pas coupé les ailes au programme Hermès au début des années 90, Ariane 5 permettrait d'envoyer du personnel sur orbite depuis au moins cinq ou six ans), une expédition vers Mars reste dans la ligne de mire, à l'horizon 2030.
Ceux qui s'intéressent à la question savent que des moyens sont d'ores et déjà alloués à cette mission, avec l'étude technologique des boucliers antiradiations, entre autres, mais aussi le test d'isolation réalisé sur des volontaires l'année dernière, pour juger des contraintes psychologiques), mais qu'il reste plein d'inconnues. On n'a encore jamais assemblé en orbite un engin avec suffisamment de masse et de capacité d'emport pour une mission de 2 fois 6 mois en vol, plus les opérations sur place. On n'a pas encore résolu tous les problèmes de motorisation et de protection contre les radiations. On n'a tout simplement pas de lanceur permettant l'envoi de tout ce bazar en l'air en un nombre de tirs raisonnable.
Mais il reste un problème qui me semble bien plus inquiétant. On a longuement glosé sur la "malédiction martienne", le fait qu'une sonde sur deux foire son coup quand il s'agit d'atteindre la planète rouge. Le fait est, en cas de problème sur une sonde, la distance entre Mars et la Terre fait que le signal d'alerte met entre dix et vingt minutes à parvenir au contrôle au sol, qu'il doit ensuite y être traité, et l'éventuel ordre ou correctif met encore autant de temps à parvenir. Les calculs doivent aussi tenir compte du fait que, la lumière mettant autant de temps à faire le chemin que les ondes radio, les positions observées de Mars, de ses satellites et de la sonde sont décalées du même temps par rapport à leur position réelle. Ça n'a l'air de rien, mais ça complique d'autant les calculs, effectués par des gens qui, on le sait, ont parfois du mal à convertir des centimètres en pouces et inversement (il y a une petite dizaine d'années, une sonde a été perdue pour cette raison précise).
Sur un vol habité, avec les moyens modernes, il devrait être possible de refaire les calculs sur place, et de laisser un pilote (assisté par un ordinateur un peu puissant) effectuer lui-même les correctifs. Mais ça se heurte à la principale difficulté de toute l'entreprise, selon moi : la culture d'entreprise de la NASA. Laisser le contrôle de la mission à un type qui est à vingt minutes-lumière de distance, il faudra une sacrée révolution au sein de ce monstre bureaucratique avant que ça n'arrive. Autant dire que ce n'est pas gagné.
Ceux qui s'intéressent à la question savent que des moyens sont d'ores et déjà alloués à cette mission, avec l'étude technologique des boucliers antiradiations, entre autres, mais aussi le test d'isolation réalisé sur des volontaires l'année dernière, pour juger des contraintes psychologiques), mais qu'il reste plein d'inconnues. On n'a encore jamais assemblé en orbite un engin avec suffisamment de masse et de capacité d'emport pour une mission de 2 fois 6 mois en vol, plus les opérations sur place. On n'a pas encore résolu tous les problèmes de motorisation et de protection contre les radiations. On n'a tout simplement pas de lanceur permettant l'envoi de tout ce bazar en l'air en un nombre de tirs raisonnable.
En théorie, ça devrait ressembler à un truc du genre.
Ou à tout à fait autre chose, d'ailleurs. On n'en sait encore rien.
Mais il reste un problème qui me semble bien plus inquiétant. On a longuement glosé sur la "malédiction martienne", le fait qu'une sonde sur deux foire son coup quand il s'agit d'atteindre la planète rouge. Le fait est, en cas de problème sur une sonde, la distance entre Mars et la Terre fait que le signal d'alerte met entre dix et vingt minutes à parvenir au contrôle au sol, qu'il doit ensuite y être traité, et l'éventuel ordre ou correctif met encore autant de temps à parvenir. Les calculs doivent aussi tenir compte du fait que, la lumière mettant autant de temps à faire le chemin que les ondes radio, les positions observées de Mars, de ses satellites et de la sonde sont décalées du même temps par rapport à leur position réelle. Ça n'a l'air de rien, mais ça complique d'autant les calculs, effectués par des gens qui, on le sait, ont parfois du mal à convertir des centimètres en pouces et inversement (il y a une petite dizaine d'années, une sonde a été perdue pour cette raison précise).
Sur un vol habité, avec les moyens modernes, il devrait être possible de refaire les calculs sur place, et de laisser un pilote (assisté par un ordinateur un peu puissant) effectuer lui-même les correctifs. Mais ça se heurte à la principale difficulté de toute l'entreprise, selon moi : la culture d'entreprise de la NASA. Laisser le contrôle de la mission à un type qui est à vingt minutes-lumière de distance, il faudra une sacrée révolution au sein de ce monstre bureaucratique avant que ça n'arrive. Autant dire que ce n'est pas gagné.
On n'y est pas encore, quoi.
Commentaires
Quant à faire partie de l'équipage... euh, j'ai déjà peur en avion, moi :o(
O.