C'est un joli tour de cochon que les experts viennent de jouer à Anders Breivik. Il ne faut pas s'y tromper : En le déclarant pénalement irresponsable, il ne le font pas échapper à la punition, ils le punissent de la pire des manières. Breivik se voyait comme un penseur politique prêt à affronter la prison pour défendre ses idées. En en faisant légalement un malade, les experts l'attaquent sur son seul point faible : l'image de soi. Pour un type de cet acabit, le procès est une tribune, et la prison une forme de martyre qui le conforte dans ses certitudes. La tentation du martyre est toujours très forte chez les exaltés, car elle induit toujours une sensation de supériorité sur les persécuteurs, c'est un réflexe mental bien ancré dans les cultures judéo-chrétiennes, (d'où la tendance systématique, et très inquiétante, de catégories sociales entières à la victimisation, y compris chez des bourreaux d'ailleurs -les récentes sorties d'intégristes catholiques l'ont encore démontré, ainsi que les dénégations gênées de l'UMP dans le Blackberrygate- se poser en victime, de nos jours, c'est le seul moyen d'exister quand on n'est pas solide dans sa tête). Renvoyer à un exalté une image de malade mental, c'est l'atteindre dans ce qu'il a de plus précieux, dans son moteur intime. C'est taper là où ça fait mal. C'est le seul espoir de fendiller un tant soit peu la carapace, la punition frontale ne faisant que l'épaissir et la justifier encore plus.
Poser Anders Breivik comme un pauvre dingue, c'est faire un pas dans la bonne direction. Maintenant, faudrait aussi expertiser les traders et tous les malades qui acceptent des postes genre Ministre de l'Intérieur. Faut être pas bien dans sa tête pour vouloir de ce genre de boulot.
Poser Anders Breivik comme un pauvre dingue, c'est faire un pas dans la bonne direction. Maintenant, faudrait aussi expertiser les traders et tous les malades qui acceptent des postes genre Ministre de l'Intérieur. Faut être pas bien dans sa tête pour vouloir de ce genre de boulot.
Commentaires
Mais comme disait Rorscharch, Si Anders Breivik est bon pour l'asile, tu peux aussi bien dire de moi que je suis bon pour l'asile.
mais comme je disais, faut être prêt, maintenant, à expertiser tout le monde. et là, on aura des résultats rigolos.