Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2014

End of days

Bon, c'est pas pour dire, mais j'ai dans l'idée que l'année 2014 ne passera encore pas l'hiver. C'est fragile, ces petites choses-là, ça ne dure jamais très longtemps. D'ailleurs, celle-ci, je ne l'ai pas vue passer. Au rang des choses qui auront clôturé l'année, je peux annoncer maintenant (j'ai assez avancé dans ce projet pour pouvoir commencer à en parler) que je vais bientôt sortir un gros roman de SF, une sorte de space opera lovecraftien* (c'est le seul moyen que j'aie trouvé de décrire ce monstre textuel dont je suis en train d'accoucher). Le bouquin n'est pas fini, mais j'ai trouvé mon rythme et j'avance à grands pas dessus. Et ça va être très chouette, bardé d'idées farfelues comme j'aime. Sinon, Saint Louis sort mercredi prochain dans vos librairies. Foncez. Et sinon, en attendant, je vous laisse vous démolir le foie et les boyaux à coups d'aliments trop gras et d'alcools forts trop libéral

Décodage

Je ne sais pas si vous savez, mais la SNCF emploie un langage codé. Par exemple, "incident grave de personne", ça signifie que quelqu'un est passé sous un train et s'est retrouvé étalé sur 50 mètres de rail (ou 300 mètres, quand c'est sous un tgv). Mais quand le composteur grandes lignes vous dit "tournez votre billet" en refusant de le dépuceler, ça ne sert à rien de le retourner, et d'essayer les trois autres possibilités. "Tournez votre billet", ça signifie en vrai "veuillez infliger au composteur une manchette sèche, du tranchant de la main, sur le côté droit". Et après, ça remarche. Bon, le traducteur en moi remarque que la formule initiale, si elle manque de précision, a le mérite de la concision. Bon, j'étais à la gare pour m'absenter quelques jours, et pour faire subir à mon régime un sort déhèsquèsque (en  d'autres termes, " fuck the regime "*) et taper dans la charcutaille, la foigraille, la pic

Loulou in the box

Ha ! Le facteur vient de me livrer le premier exemplaire de Saint Louis. Vu le temps qu'on a passé dessus, ça fait plaisir de l'avoir enfin entre les pognes, celui-là. Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, Saint Louis est mon prochain album, co-scénarisé avec Mathieu Mariolle, dessiné par Filippo Cenni, avec l'assistance des historiens Etienne Anheim et Valérie Theis (qui parlent de leur indispensable et très précieux travail de conseil sur cet album et d'autres  dans le magazine L'Histoire ). Tout ça sort chez Glénat le sept janvier prochain, dans une collection qui a déjà évoqué Jaures, Vercingetorix, Philippe le Bel et autres personnages marquants. Pour vous faire saliver d'avance, je vous reposte quelques images : Louis IX, plus connu sous le nom de Saint-Louis, roi de France de 1226 à 1270, est le neuvième monarque de la dynastie des Capétiens. Personnage plus complexe et paradoxal que ce que nous laissent entrevoir les images d'Ep

Interview exclusive !

Ah, les Etats-Unis, en guerre contre le terrorisme, et qui ne fléchissent pas, qui bombardent l'EI, qui ne ferment pas Guantanamo, qui poussent le Pakistan à faire le ménage, qui restent droits dans leurs bottes, la mâchoire en avant et l'esprit de John Wayne chevillé au corps. C'est beau, dans le genre. C'est la virilitude en géopolitique. Ils font même les gros yeux à Poutine et lui disent parfois des choses désagréables. Et disent à Assad "pardon, désolé, on ne fait que passer, vous êtes bien aimables" quand ils violent son espace aérien pour bombarder ses ennemis. Mais ils sont trop complaisants avec leurs anciens ennemis et ça leur joue des tours. Tenez, ils sous-traitent les films d'Hollywood à des boîtes comme Sony Pictures, filiale d'un grand groupe japonais. Alors qu'on trouve encore ici et là les petits manuels dessinés par Wallace Wood (je crois que c'était Wallace Wood) expliquant comment reconnaître un méchant Japonais parmi une

Je fais décidément un beau métier

"If anyone has the stones to do it, it's you." Je me disais "je bosse encore dix minutes, et puis ensuite je vais voir ce que je peux faire à dîner." Et puis je suis tombé sur la phrase ci-dessus. Et j'ai calé bêtement, comme un candidat au permis de conduire en haut d'une côte. Non que la phrase soit particulièrement difficile en soi, mais elle pose un problème rigolo (quoique récurrent) : celui des curseurs qui ne sont pas au même endroit selon les langues. Notamment le curseur de la grossièreté. Et là, on a une formulation anodine, mais où "stones" signifie très précisément "couilles". Et la traduction en question est destinée à une revue dans laquelle le mot "couilles" ferait tache*. Donc il me faut trouver un mot pas trop grossier pour dire "couilles". Et qui ne soit pas "testicules", par exemple trop direct. Alors les traducteurs de l'ancien temps pouvait utiliser "tripes" pour ç

Prochaines conférences

Demain , vendredi 12 décembre à 18 heures, à la médiathèque du Coteau (42) Histoire du comic book Festival d'Angoulème (sous réserve de modifications d'horaires, auquel cas je vous tiendrai au courant) Vendredi 30 janvier à 19 heures au Conservatoire : les dieux de Jack Kirby Samedi 31 janvier à 15 heures à l'auditorium du NIL : débat Kirby, le roi des comics, animé par Xavier Fournier (et des tas de participants très intéressants). Dimanche 1er février à 14 heures au Conservatoire :  les dieux de Jack Kirby Festival médiéval d'Artias (15 au 17 mai) Je devrais normalement redonner ma conférence sur la Représentation du Moyen-Âge en BD. Geekopolis (23 et 24 mai) Je devrais animer quelque chose, probablement une table ronde, et peut-être aussi une conférence.

Platitudes

Une petite vidéo qui explore, entre autres, les conséquences d'une terre plate. J'adore. Sinon, la conférence d'hier à Bagneux s'est très bien passée, merci encore aux bibliothécaires et au public pour leur accueil.

Genre, la gloire, quoi

Quand le merchandising s'en mêle, c'est là qu'on se dit qu'on est connu. Que ça y est, quoi. Bon, ils n'en sont pas encore à faire des figurines articulées* à mon effigie. Mais faut bien commencer quelque part. Et donc, l'album Saint Louis (qui sort le mois prochain, je sais pas quel jour) a été décliné en marque-page . Trop swag, quoi. Ça m'était jamais arrivé. Je suis tout zému, du coup. Bon, je sais ce que vous allez me dire : qu'en vrai, dans l'affaire, c'est Saint Louis, qui est connu, et que d'ailleurs même qu'il a une ville à son nom en Amérique, le mec. Et donc que c'est lui qui est mis en avant là-dedans, et pas moi. Mais laissez-moi rêver un peu, quoi, merde ! *Et anatomiquement correcte, tant qu'à faire.

Décidément…

Après Rosetta et Orion (dont le vol s'est finalement déroulé sans encombres), il faut croire que cette fin d'année est placée sous le signe des étoiles (quand on y réfléchit, cette expression n'a aucun sens, en fait) puisqu'en bouquet final, nous allons avoir le réveil de la sonde New Horizons. New Horizons Et là, si Rosetta s'était un peu éloignée de notre banlieue terrestre, si Orion préparait le terrain à des vols habités relativement lointains, New Horizons pète un peu les stats : cet engin lancé en 2006 vient d'arriver aux abords de Pluton. Bon, la sonde commencera à travailler le mois prochain, donc début 2015, mais force est de reconnaître que le calendrier spatial est chargé, ces temps-ci. Et l'été prochain, elle passera sous l'orbite de Charon (le satellite de Pluton) pour examiner la surface de ces cailloux gelés. New Horizon est tout à fait complémentaire de Rosetta. Si cette dernière allait éplucher une comète pour en tirer des infor

See you next week

La semaine prochaine, je vais être pas mal occupé et je vais pas mal bouger : Le mardi 9 Décembre à 19 heures, je donnerai une conférence intitulée Figures et Mythes des Super-Héros à la médiathèque Louis Aragon , à Bagneux (92). Le vendredi 12 décembre à 18 heures, ce sera une conférence sur l'Histoire des Comics à la médiathèque du Coteau (c'est dans le 42, juste à côté de Roanne). Il n'y a pas de séance de dédicace de prévue, mais si vous amenez des bouquins, il va sans dire que je me ferai un plaisir de vous les signer.

Pour Orion, ce soir, c'est ceinture

Un truc qui est bien, avec les moyens de communication moderne, c'est que j'ai pu suivre le non lancement (oui, pour ceux qui prennent le train en marche,  la fusée n'a pas décollé, finalement) de la capsule Orion tout en continuant à bosser. Il y avait un stream du lancement, fort bien fichu, avec des commentaires techniques en temps réel. Je l'ai mis dans un coin de mon grand écran, et je pouvais le suivre du coin de l'oeil tout en avançant sur une traduction (le prochain Âge d'Or de Mickey Mouse , si vous voulez tout savoir). C'est intéressant de se connecter à ce genre de trucs, parce que du coup, on saisit mieux la temporalité de la procédure. C'est quatre fois que le tir a été suspendu à 3 minutes du décollage. Les deux premières pour un souci de météo (un vent au sol qui pouvait perturber le démarrage) puis pour un souci de valve dans un réservoir. Comme la fenêtre de tir était étroite, les ingénieurs ont lancé deux procédures ultra minut

"De grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion"

C'est cet après-midi (heure française) qu'aura lieu le premier test en vraie grandeur de la capsule Orion. Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, Orion, c'est Apollo 3.0, c'est la version bigger'n better de la vieille capsule lunaire, bénéficiant de toutes les avancées technologiques de ces quarante dernières années. Orion, c'est la vraie fin du programme Navette. En revenant à des concepts des années 60, la NASA solde définitivement un programme réputé très cher (mais pas tant que ça, quand on fait vraiment le calcul) et surtout pas assez puissant : La Navette, dans le meilleur des cas, ne pouvait monter qu'à 1000 kilomètres d'altitude, et dans les faits, montait rarement au-delà de 600, même si elle pouvait servir de "premier étage" pour le lancement de satellites géostationnaires. Sur ce premier vol test sans équipage, Orion montera à 5000, pour tester son comportement dans la ceinture de Van Allen. Mais sur le papier, sky th

Le poing sur Robert

Dans mon rêve de cette nuit, j'étais une sorte d'agent secret. D'ailleurs, je portais le même caban que Robert Redford dans les Trois jours du Condor , alors que je n'ai jamais possédé de paletot de ce genre. (par contre, j'ai scotché dix minutes sur une rediff du film l'autre jour, et c'est peut-être bien ça qui a laissé des traces dans le tuyau) Tout se passait dans une ville un peu exotique mais pas trop, en bord de mer, mais pas la jolie ville côtière méditerranéenne que je visite souvent dans mes rêves. C'était un autre endroit, un poil plus sinistre, avec peut-être un côté Pays de l'Est ou Corée du Nord. L'architecture en était par endroit très menaçante, avec des immeubles gris et massifs émergeant de friches industrielles, entre des voies ferrées. Je finissais par arriver dans le centre ville, un endroit lui aussi un peu inquiétant, avec des recoins obscurs, des zones en reconstructions et des rangées de bâtiments en brique. J'é

Stellar à l'inter !

Pas grand rapport avec ce qui suit (ou juste un peu), mais c'était joli alors je partage Après un ouiquende assez chaotique (plein de boulot, et plein de trucs qui ne se sont pas passés comme ils auraient dû* ce qui fait que des trois festivals et salons où j'aurais dû passer, je n'en ai pas vu la couleur d'un seul. Pour me venger de toutes ces avanies, j'ai fini par me décider à sortir de mon bunker hier soir pour aller au cinéma du coin voir Interstellar , le nouveau Nolan. Oui, je sais, je n'y vais que maintenant, alors que c'était typiquement un truc taillé pour moi. Quand je vous dis que c'est le chaos total, en ce moment, je plaisante pas. Et voilà mes quelques considérations à chaud sur ce film. Déjà, j'ai eu le nez creux en utilisant l'affiche en illustration de conclusion dans Cosmonautes ! (toujours en vente dans les bonnes librairies, et donc une bonne occasion, si vous avez aimé Interstellar, d'approfondir tout ça en fol

Lettres de voyage

Tiens, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas fouillé mes archives pour exhumer de vieux articles. Celui-ci a été publié il y a une petite dizaine d'années dans une revue sur les jeux. Je ne sais plus à quelle occasion on m'avait commandé ce papier, en accompagnement de quel dossier. Ce qui est amusant, c'est qu'on y retrouve quelques unes de mes fixettes. Bref… Au moins, comme ça, il ne dormira plus dans un recoin de disque dur. À des époques où partir n’était pas à la portée de n’importe qui, où revenir était moins fréquent et où savoir écrire pour raconter ses aventures n’était à la portée que d’une élite, le récit de voyage était la seule ouverture disponible sur le monde. De nos jours, l’aviation, la télévision et la presse ont fini par porter un coup dur à ce genre si particulier. Petit voyage en arrière… Dès l’origine de la littérature, elle a parlé de voyages : l’Épopée de Gilgamesh et l’Odyssée d’Homère en sont des exemples illustres. Si

Plouf-plouf. Ou l'inverse.

C'est fou ce que la physique quantique peut révolutionner de trucs, quand même.

Le rust, c'est crust

Hier, j'ai fait une animation en milieu scolaire, et plus le temps passe, plus je me dis que j'adore ça, les ateliers d'écriture avec des gamins. Ils bouillonnent d'idées, mais patinent par manque de confiance en soi, et c'est drôlement chouette de les aiguiller, de les pousser un peu, de leur montrer comment ça marche. Et ils ont besoin qu'on les prenne au sérieux : pas qu'on leur dise quoi raconter, mais comment. Ils sont en demande d'outils pour le faire. Et puis sinon, je continue à collectionner des images de lieux en déréliction, piochées à droite et à gauche (là, pas mal à gauche, puisque les quatre premières photos ci-après proviennent de pays du Bloc Communiste.       Là, par contre, c'est du bazar nucléaire américain de la deuxième guerre mondiale, c'est impressionnant aussi : Et puis une petite dernière pour la route, puisqu'on me signale que ça aurait été son anniversaire demain : DJ Bruc

Insérez ici un jeu de mots foireux en guise de titre, y a pas de raisons que ce soient toujours les mêmes qui bossent

C'est très curieux, ça doit être le temps qui me pousse à compenser, mais en ce moment, j'ai tendance à foutre de l'origan et du thym dans tout. Histoire sans doute d'avoir dans l'assiette le soleil qui manque à la fenêtre. Si ça continue, je vais finir par me racheter du Pastaga. Et puisqu'on en est aux considérations culinaires, c'est aujourd'hui qu'ils mettent en service la machine à café de la Station Spatiale Internationale. Vous vous rappelez, je vous en avais parlé ici, pour exprimer mon inquiétude fondamentale face au concept barbare de sachets d'expresso qu'on boit à la paille.

De retour

Bon, la conférence super-vilain, ça s'est bien passé (j'avais un peu la trouille, parce que la première moitié du truc était une mise en place théorique qui du coup évitait autant que possible de parler de super-vilains, mais évoquait en vrac la mythologie, l'invention de l'imprimerie, et spoilait allègrement le Vicomte de Bragelonne ). Bon, truc idiot mais qui m'a vachement déstabilisé au départ, la machine qui servait à projeter l'iconographie tournait sous Windows 8. J'avais jamais vu de près Windows 8, et je comprends mieux ce collègue traducteur qui s'en plaignait dernièrement. On sent le truc taillé pour des téléphones, et qui est laid et malcommode sur un vrai ordinateur. Beuh. Enfin bon, j'ai pas eu la patience (ni le temps) de prendre en main, j'ai fait ma diva et j'ai demandé à un des organisateurs de me lancer le truc. Un truc bien, c'est que normalement, la conférence a été enregistrée en audio par quelqu'un qui se propo

Fils de pub, le retour

"La première qualité du philosophe, c'est l'étonnement", tout ça. J'aime bien être encore capable de m'étonner parfois de banalités, de prendre du champ par rapport à ce que, à force de l'avoir sous les yeux tous les jours, nous ne voyons plus. Et puis à l'inverse, parfois, je m'étonne de ce qui étonne les gens. De ce qui leur semble curieux ou bizarre alors qu'à moi, ça semble tomber sous le sens. Là, je suis tombé sur une interview d'un " strategy consultant " qui commentait un sondage à propos des marques plébiscitées par les Français. Il faut savoir que la marque arrivée en tête est celle d'une célèbre chaîne de magasins de surgelés dont le nom évoque celui d'un célèbre capitaine de l'USS Enterprise. Non, pas Kirk-o-gel. L'autre. Et c'est probablement mérité, parce que c'est vrai qu'ils font de plutôt bons produits. Bref, ce brave monsieur qui ferait sans doute mieux de se trouver un métier

Mouk-mouk !

Bernard Victorri - L'origine du langage par lesernest_lemonde Tenez, histoire de vous culturer un peu, une petite vidéo issue de ce cycle de mini-confs diffusées sur le site du Monde. Y a des trucs en astrophysique et dans plein d'autres domaines, c'est vachement bien fichu. En moins de quinze minutes, ça n'entre pas dans le détail, mais ça permet de faire un petit point clair sur l'état de la recherche dans un domaine donné, avec en plus les conditionnels au bons endroits, ce qui est rafraichissant et bienvenu. Mais forcément, vous me connaissez, vous voyez bien qu'on est au cœur des sujets qui me passionnent et autour desquels je tourne depuis des années (transmission d'un savoir abstrait et de structures culturelles complexes, glissements du langage, etc.). Bon, sur un détail à la fin, j'aurais des réserves quant à ce qui est dit : la recherche a repéré des mécanismes de transmission culturelle chez un certain nombre d'animaux (chimpanzé

Faut pas confondre devenir chèvre à Méribel et jouer les boucs au ski

Dans la série des inconvénients d'avoir des ados à la maison (outre la collection complète des Bluray de Twilight sur l'étagère du salon), il y a le fait de devoir en tant que père s'intéresser à ce qu'ils écoutent, lisent et regardent. Parce que ça fait partie de la responsabilité des parents, tout ça. Et résultat des courses, j'écoute de la J-Pop à fond depuis ce matin, pendant que je bosse. Ce n'est pas absolument pas raisonnable. Je soupçonne ces ritournelles suraigües de se vriller bien profondément dans les soubassements du cortex pour ne plus en sortir jamais. C'est une arme secrète des Japonais pour détruire l'occident, un truc addictif qui détruit le cerveau graduellement, c'est un peu leur réponse à la guerre de l'Opium*. Changement de plan, les mecs. On laissez tomber l'artillerie, on se met au soft power et on va tous les niquer, les longs-nez ! * Oui, je sais, la guerre de l'Opium, c'était avec les Chin

Point d'étape

Semaine un peu agitée, entre accidents à gérer, virus de saison, boulot, rendez-vous loupés, relecture pour la huitième fois du même bouquin pour traquer la dernière virgule mal placée avant qu'il ne parte chez l'imprimeur. Et puis écrire un article un peu pointu. Et des bouts de scénars. Et des trads. Et un bout de roman. La routine, quoi. Et puis, forcément, vous vous en doutez, j'ai suivi de près tout ce qui concernait Rosetta et Philae. Et bien entendu, je suis gravement frustré. Pas à cause des soucis rencontrés par la petite sonde quand elle a tenté de se poser sur la comète : des soucis de ce genre sont inévitables. Un appareil de ce genre ne se pilote pas aussi simplement qu'un drone quadricoptère asservi à un iPhone, d'autant qu'il y a un lag de plus de vingt minutes dans chaque sens, une visibilité allant de médiocre à nul, sans compter le fait que tout se déroule à une température qui transformerait sur place une armée de pingouins en promotion du m

Tout est meilleur avec un filet de sauce rouille

Pour oublier une journée qui a été compliquée et agitée, j'ai décidé de retrouver la sérénité et le sens de la finitude des choses en postant quelques clichés rustpunk.

Le matin des magiciens, et le soir, et jusqu'à tard dans la nuit

Plus le temps passe, et plus je m'aperçois qu'il y a un truc que j'ai oublié de coller sur ma carte de visite. Sous mes casquettes de traducteur, de scénariste, d'essayiste, de conférencier, je m'aperçois que je suis devenu aussi, et de plus en plus souvent, "consultant en trucs foutraques". Je veux dire, ça a toujours été le cas. Rien qu'un bouquin comme Apocalypses ! , "ça a débuté comme ça", aurait pu en dire Céline. C'était la mise au propre et l'extension de notes du même genre que celles que je poste parfois ici, de réflexions sur la croyance et la façon dont elle se transforme vite en rapport au monde et en Weltanschauung (mot très pratique à placer dans les dîner en ville pour faire genre j'ai lu Shopenhauer) (en vrai, je n'ai pas lu Shopenhauer) (et de toute façon, je n'ai que faire des platoniciens, je considère Platon comme une fripouille et, plus généralement, comme une belle saloperie, mais ça nous éloigne de

Changer de disque

Hop, une très jolie image, publiée cette semaine par des scientifiques, et qui me rappelle vachement un phosphène vu un jour où j'avais foncé bille en tête dans une porte transparente en verre blindé : En fait, c'est le disque d'accrétion d'un bébé étoile situé à 400 années-lumière d'ici, dans la constellation du Taureau, pris grâce à un radiotélescope interférométrique*. On dit bébé étoile, parce que même si la température est en train de monter au centre, les réactions thermonucléaires ne semblent pas encore s'être mises en route. Ce qui rend ce cliché fascinant, c'est que c'est le seul de son genre : on n'a encore jamais observé de système solaire à ce stade précis de sa formation. Ici, on voit bien que le centre commence à se condenser sur lui-même, mais surtout, on voit aussi ces stries noires, à la périphérie, ressemblant aux divisions des anneaux de Saturne. Et c'est exactement le même principe : elles signifient que de gros caillo

"shut up and calculate" (Richard Feynman)

Une discussion que j'avais récemment revenait sur l'affaire Kerviel. Mon interlocuteur me disait "oui, quand on dit que la Société Générale a perdu 5 milliards dans l'affaire, ils sont bien passés quelque part, non ? Donc s'ils sont perdus à un bout, qui les a gagnés à l'autre ?" (une théorie dont on parle peu veut que le chiffre des pertes ait été artificiellement gonflé pour faire passer des trucs pas nets par pertes et profits dans le bilan, que l'affaire Kerviel était un moyen de faire porter le chapeau à un cave pour tout un tas de gentillettes saloperies qu'il s'agissait de camoufler) (je ne connais pas assez le dossier pour savoir si c'est solide, mais bon, ça me semble une hypothèse intéressante). Par ailleurs, quand on fait le déroulé des évènements de l'époque, il a été établi que si la Société Générale n'avait pas soldé immédiatement les positions de Kerviel au moment de leur découverte, mais plutôt attendu que la pouss

Nom de Zeus, fichtre, bigre et palsambleu !

Je ne sais pas si vous vous rappelez de Shine on me , ce chef d'oeuvre de... Comment dire... Je suis pas sûr qu'il y ait exactement un mot pour ça. Et pourtant, j'ai un vocabulaire qui ferait vomir un bouc normalement constitué. Bref. Machin, là, Chris "regard de braise et cheveux de vampire pédé dans un manga pour jeunes filles" Dane Owens (ou alors c'est Chris Dane "regard de braise et cheveux de vampire pédé dans un manga pour jeunes filles" Owens, je ne sais pas exactement) a récidivé. Nous avons enfin droit à la suite de Shine on Me et c'est merveilleux. Y a des explosions, de l'air guitar pourrie, des poses de poseur, et même une guerrière avec un slip en fer, que demander de plus, franchement ? C'est l'équivalent en clip vidéo d'une fanfic de lycéenne ou d'un roman Bragelonne. C'est vraiment très fort.

Le méchant flashback....

Tiens, en faisant du tri dans mes mails, j'ai retrouvé une discussion avec le Trad Pac k sur les vieilles séries TV. Et j'y revenais sur Cosmos 1999, et je vous rebalance ce que j'en disais, parce que les gens ont le droit de savoir : Je vénérais le professeur Bergman, étant môme. Le commandant Koenig était un homme, un vrai, toujours droit, mais Bergman, c’était le mec qui savait tout sur tout, et quand il savait pas, il trouvait. Je voulais devenir comme ça, en grandissant. encore quelques années et j’aurai la même coupe de cheveux, d’ailleurs. Et puis à 17 ans, y a eu une rediff, et j’ai compris que Bergman racontait  n’importe quoi. Mais vraiment n’importe quoi tout le temps.

à Mojave, on fait pas dans le Mojito

Ah, je ne savais pas de quoi me parlait la personne qui, en dédicace, m'évoquait un coup dur pour les vols spatiaux. J'étais au courant pour l'explosion au décollage de la fusée Antarès, mais pas du crash d'un appareil de chez Virgin dans le désert de Mojave (ben oui, quand on est en festival à signer des bouquins, on s'informe moins). Et donc, la compagnie a perdu un appareil et un pilote. Et oui, c'est un sacré coup dur pour l'espace privé. Il semblerait que la motorisation de l'appareil soit en cause, et particulièrement le carburant. Mais pour l'instant, les articles évoquant ce paramètre sont incompréhensibles et je soupçonne un souci de traduction (sujet pointu sur le plan technique + week-end avec jour férié = généralement des articles très approximatifs) (mais disons simplement pour l'instant que c'est une fusée à carburant solide, mais pas à poudre : le propergol est un genre de polymère bizarroïde)(mais là, les Russes et leurs mot

Rappel des troupes

Un mot avant de partir pour signaler que je serai en dédicace aujourd'hui et demain au Salon Fantastique, c'est à l'Espace Champerret. J'ai vu qu'il y aurait aussi sur divers stands Estelle Faye, Olive Péru, André-François Ruaud, Arthur Morgan et bien d'autres. C'est l'occasion de venir prendre Fiction, mais aussi tout plein de bouquins !

Dernière minute

Tiens, plusieurs infos sortent sur la récente explosion au décollage d'une fusée Antarès. Et c'est hyper drôle, en fait. Bon, ce serait moins drôle s'il y avait eu des mecs à bord, mais heureusement, c'était un tir de fret à destination de l'ISS. Alors, que ce soit bien clair, il ne s'agit pas d'accabler les Russes. Mais bon... Si la fusée Antarès est bien américaine, un appareil du secteur privé, d'ailleurs, puisque le ravitaillement de la station spatiale internationale a été partiellement privatisé, les moteurs sont de fabrication russe. Et attention, c'est pas n'importe quoi comme moteurs. Ces moteurs "AJ-26" sont en fait des moteurs "NK-33", selon leur dénomination d'origine. Des moteurs de forte puissance conçus à la base pour la fusée N-1. Vous ne voyez toujours pas ? C'est que vous n'avez pas lu Cosmonautes ! , et il est temps que vous corrigiez cette grave lacune. Car j'y explique le tr

Attack of the clowns

C'est dans toutes les infos depuis quelques jours sans qu'on sache exactement ce qui relève du réel, du canular, du p'tit con qui croit au canular et en rajoute une couche... Des clowns psychopathes rôderaient, paraît-il, dans les villes de notre beau pays pour effrayer les passants. Votre War Zone préférée avait déjà étudié le phénomène dès l'époque de ses prémisses, avec une analyse de pourquoi le clown psychopathe , déjà, et pas plus tard que l'année dernière en évoquant l'étrange cas du clown de Northampton , rôdant dans une ville qui a déjà son pesant de phénomènes bizarres, ne serait-ce que parce qu'Alan Moore y habite et y créée. Non, ça suffit, quoi ! Arrêtez de me mêler à vos conneries, merde ! Donc bon, un phénomène d'interpénétration du réel par l'imaginaire, une contagion mémétique de cet ordre, c'est très moorien, sur le fond. On ne sait même pas d'ailleurs, dans les faits-divers diffusés par la presse, ce qui est s

étrange

J'ai eu des messages d'erreur en me connectant à la War Zone, aujourd'hui, selon lesquels des logiciels malveillants seraient à l'oeuvre dedans. Du coup j'ai désactivé plein de trucs, mais j'ai encore ces messages. De deux choses l'une, soit c'est le serveur blogger qui est piraté (mais je n'ai pas eu ces messages en me connectant à d'autres blogs), soit quelqu'un est venu foutre la merde, une semaine après que je me sois moqué des cathos qui s'y connaissent en Plug et de Gazprom. Je ne me savais pas assez gros pour intéresser ce genre de malfaisants, donc ça m'étonnerait quand même aussi. Si vous avez des messages curieux vous aussi, ou des outils pour pousser l'analyse, tenez-moi au courant.

Encore du Loulou !

Puisque c'est le jour du changement d'heure (il me fallait bien un prétexte quelconque), voici la quatrième de couve du Saint Louis, qui sort en Janvier !

Y a du pinard dedans, Depardieu passe par là, et là, c'est le drame

L'image flippante du jour : un montage de photos de la NASA montrant la façon dont la mer d'Aral a fondu ces dernières années : (c'est de reparler de Dune hier qui m'a fait repenser à ce document que j'ai stocké il y a quelques semaines de ça)

Les Hérétiques de Dune saga l'autre

Tiens, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas fendu d'une bafouille au sujet de Dune . L'occasion du jour, c'est que j'ai enfin mis la main sur le documentaire sorti l'an passé concernant le Dune de Jodorowsky, le " greatest movie never made ". Cela fait très longtemps que, comme bien d'autres amateurs de l'œuvre de Frank Herbert, je suis fasciné par ce projet maudit, ce film dont la préproduction aura été complètement séminale et qui aura laissé une empreinte indéniable sur le cinéma mondial, ainsi que sur la bande dessinée. Mais le temps passant, de plus en plus d'éléments avaient transpiré, et même si le projet reste fascinant, j'étais de plus en plus dubitatif, voire critique. Ce sont en partie ces éléments qui m'avaient conduit à écrire ce précédent billet recadrant un point qui me semblait essentiel : le mysticisme dans Dune était un vernis recouvrant un univers hautement matérialiste sur le fond. Sans rentr