Les choses se précisent pour le "Projet Tentacules 2", un roman foutraque qui sortira en mai-juin chez les éditions Leha si le temps se maintient. Je n'en dis pas plus pour l'instant, mais je ne résiste pas à la tentation de vous en infliger un extrait :
Les
divers zoologistes consultés n’ont à ce stade pas réussi à se
mettre d’accord sur la manière de reconstituer les pièces pour se
faire un tableau cohérent de l’animal, ou des animaux, peut-être,
dont les morceaux leur ont été envoyés.
Certains
éléments semblent provenir de crustacés ou d’insectes, mais sont
beaucoup trop gros pour correspondre aux espèces répertoriées.
D’autres pourraient provenir d’arachnides, mais la chair examinée
au microscope présente les caractéristiques de concrétions
fongoïdes de type myxomycètes. Sommes-nous en présence d’une
forme aboutie et inédite de symbiose ?
La
controverse porte donc sur la nature unique ou plurielle des
créatures. Des restes de membranes, semblant provenir d’ailes, ont
encore aggravé la confusion dans laquelle sont plongés ces doctes
spécialistes de l’anatomie comparée.
Les
diverses tentatives d’assemblage des pièces ont en effet de quoi
rendre perplexe. Pour autant, on se souvient que la découverte de
l’ornithorynque s’était à l’époque soldée par des
accusations de canular. Il est possible que les formes de vies
hantant les sous-sols du Vermont soient des reliques d’ères
révolues, géologiques, remontant peut-être au Carbonifère ou au
Permien. Il resterait bien entendu à déterminer par quel mécanisme
elles auraient survécu. Mais cela en expliquerait sans aucun doute
nombre des bizarreries.
Par
ailleurs, il a été noté part le docteur Tanabe que certaines de
ces reconstitutions peut-être hasardeuses, et somme toute
temporaires ne sont pas sans rappeler les croquis ramenés
d’Antarctique par les survivants de l’expédition Peabodie. Il va
de soi que cette identification est problématique. Faute de traces
matérielles et concrètes, ces dessins ont été mis sur le compte
de la terrible tension nerveuse subie par les malheureux explorateurs
sur le continent le plus hostile qui soit.
Le
professeur Volfoni, qui a passé plusieurs mois à plancher sur
divers spécimens, a fini par abandonner. « J’en peux plus,
de ces bestioles éparpillées façon puzzle » a-t-il confié à
ses collègues peu avant de sombrer dans l’alcoolisme.
Commentaires
En tout cas, ça donne envie de lire le bouquin fini.