Bon, reviendu de quelques jours au vert. Ça m'aura pas fait de mal, même si j'ai quand même un peu bossé dans l'intervalle. 70.000 signes sur le Projet Péniche, 10.000 sur Projet Tentacules 2 (non, ce n'est pas le tome 2 de Celui qui Ecrivait dans les Ténèbres, mais un autre truc lié à HPL, ça va être dans un style un peu foutraque, cette fois-ci) et un peu de traduction.
Mais j'ai fait des balades, je me suis trempé dans l'eau de mer et j'ai glandé (en fait, j'ai même rattrapé quelques mois de sommeil en retard).
Quelques rêves notables. Un avec Tina Turner en mode Dôme du Tonnerre, c'était un peu curieux vu qu'il fallait que je conduise une voiture à la Mad Max et que là, même en rêve j'avais parfaitement conscience de pas être foutu de tenir un volant.
Et un autre truc carrément étrange. On était en 1992 et je croisais dans un squat d'artistes un type que je n'ai rencontré que des années plus tard. Et qui n'est en fait qu'une vague connaissance de vue, en vrai. Un concert punk battait son plein. Il se lamentait du fait que ce lieu très cool allait bientôt disparaître. Je lui ai révélé que, dans le futur, c'était lui qui m'avait appris à vivre avec ces disparitions de lieux bien aimés. Et dans mon rêve, c'était vrai (à l'état de veille, je suis malheureux comme la pierre de voir détruits des lieux qui faisaient partie de mon décor personnel. Encore dernièrement, en passant dans mon quartier de quand j'étais minot, la boutique du traiteur en face de chez moi rasée pour construire un petit immeuble de logement. Alors que je n'ai foutu qu'une fois les pieds dedans, et que le type m'avait fait l'effet d'un parfait connard. En fait, j'ai compris pourquoi ça me touchait tant : si la maison où j'habitais petit a été abattue il y a des décennies, en tournant le dos à l'immeuble qui la remplace, j'avais encore à peu près le même décor. Du coup, il y avait comme une illusion de la survivance de mon ancien quartier. Maintenant c'est foutu). Pour en revenir à mon rêve, le type était assez surpris que je me rappelle de lui dans le futur. Et restait peu convaincu de pouvoir survivre à la disparition de ses lieux d'habitude.
"Oui, continuez, racontez-moi tout ça"
Autre truc que j'ai fait, et que je ne fais plus guère qu'à la campagne ou à l'hôtel, je me suis un peu collé devant la télé. J'ai redécouvert la nullité des chaînes d'info en continu (à une époque, je les regardais beaucoup, mais les attentats de 2015 m'ont guéri de ça), des chaînes de la TNT (ces tunnels de pub à rallonge sur certaines d'entre elles, c'est proprement hallucinant) et j'ai réussi à toper quelques films. Dont deux James Bond avec Brosnan.
Ben ça m'a pas fait du bien. Je gardais un bon souvenir des Brosnan. Ils avaient un côté couillon et over the top, mais je trouvais que le gars remplissait bien le smoking. Et de fait, c'est un Bond, y a pas de souci. Mais… Mais l'humour est vraiment sexiste bas du front (et je pense que la VF n'arrange rien), mais les cascades n'ont parfois ni queue ni tête, ne visant qu'à produire un ou deux plans spectaculaires, mais tout l'habillage autour est foireux. La technologie n'a aucun sens (la machine à se taper des barres de plutonium qu'utilise Robert Carlyle, Dieu que j'aime ce type et Dieu qu'il est mauvais là-dedans). Le snobisme, consubstantiel du personnage depuis les romans de Fleming me sort par les yeux. Et globalement, pas mal de seconds rôles jouent comme des cochons. Bref, ces films qui étaient des événements en leur temps me semblent un peu à deux balles désormais. Y a que Judy Dench qui trouve encore grâce à mes yeux là-dedans. Parce que Judy Dench.
Je dirais que temps les a rogermoorisés, mais j'ai bien peur que le temps n'ait rien à y voir. Comme dans une chanson de Brassens, il ne fait rien à l'affaire, c'était déjà un truc pas terrible à l'époque. C'est moi qui ai vieilli, en fait, ça ne me fait plus marrer.
De fait, une autre chaîne passait un Fast and Furious et j'ai pu comparer. J'aime pas cette série, mais je m'aperçois qu'elle occupe le genre de niche qui était celle des Bond. Même côté méga-poseur, mêmes cascades outrancières. Il y a juste un retournement du snobisme vers un côté prolo.
Bref. Me voilà revenu, et je n'allumerai à nouveau plus la télé que pour Legion (j'ai quelques épisodes de retard) et pour Preacher qui vient de redémarrer.
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