Un exercice que j'aime bien, quand j'anime des ateliers BD, c'est le cadavre exquis. Le principe est simple : chaque participant dessine à son tour une case d'une BD collective, en rebondissant sur la case précédente.
Cet exercice a pas mal d'intérêts :
- Il permet de mettre les participants en mode "résolution de problème" plutôt qu'en mode création pure. En effet, quand ils récupèrent la page, ils ont déjà quelque chose sur quoi bâtir, plutôt que d'angoisser sur une page blanche. Ça délie les crayons, donc.
- Comme chacun a ses idées, sa sensibilité, ça se télescope, souvent jusqu'à l'absurde. Et cette absurdité du résultat est précieuse, elle permet de libérer de la créativité brute. Si l'on ne s'interdit rien, si aucune idée n'est considérée comme ridicule tant qu'elle permet de faire avancer le récit, alors on ne se bride plus. C'est souvent un problème au départ : un auteur n'est pas toujours le mieux placé pour juger de ses propres idées. Très souvent, on a tendance à s'auto-censurer. Mieux vaut lâcher les idées, les laisser reposer et faire le tri, au lieu de les écarter d'emblée avant de les coucher sur le papier. De ce point de vue, le cadavre exquis permet des choses fructueuses, de sortir des idées parfois foutraques et frappadingues, et du coup d'exercer des "muscles" créatifs qui sinon s'étioleraient.
Ce matin, ça a donné une histoire d'araignée géante attaquant un château fort, et que les défenseurs combattent à l'aide d'un spray géant. Mais une vache présente est touchée aussi, et fusionne avec l'araignée. Avant d'éternuer et d'abattre le château.
Un extrait (dans lequel j'ai vaguement chanellisé Guernica, je crois, pour la vache) :
Cet exercice a pas mal d'intérêts :
- Il permet de mettre les participants en mode "résolution de problème" plutôt qu'en mode création pure. En effet, quand ils récupèrent la page, ils ont déjà quelque chose sur quoi bâtir, plutôt que d'angoisser sur une page blanche. Ça délie les crayons, donc.
- Comme chacun a ses idées, sa sensibilité, ça se télescope, souvent jusqu'à l'absurde. Et cette absurdité du résultat est précieuse, elle permet de libérer de la créativité brute. Si l'on ne s'interdit rien, si aucune idée n'est considérée comme ridicule tant qu'elle permet de faire avancer le récit, alors on ne se bride plus. C'est souvent un problème au départ : un auteur n'est pas toujours le mieux placé pour juger de ses propres idées. Très souvent, on a tendance à s'auto-censurer. Mieux vaut lâcher les idées, les laisser reposer et faire le tri, au lieu de les écarter d'emblée avant de les coucher sur le papier. De ce point de vue, le cadavre exquis permet des choses fructueuses, de sortir des idées parfois foutraques et frappadingues, et du coup d'exercer des "muscles" créatifs qui sinon s'étioleraient.
Ce matin, ça a donné une histoire d'araignée géante attaquant un château fort, et que les défenseurs combattent à l'aide d'un spray géant. Mais une vache présente est touchée aussi, et fusionne avec l'araignée. Avant d'éternuer et d'abattre le château.
Un extrait (dans lequel j'ai vaguement chanellisé Guernica, je crois, pour la vache) :
Et du coup, un des élèves m'a demandé d'immortaliser le monstre que nous avions créé :
Ça aurait pu être pire, on aurait pu créer un Princeraignée
Dieu sait quels rejetons une telle créature aurait pu engendrer
Dieu sait quels rejetons une telle créature aurait pu engendrer
Commentaires
Sans ces sales petits fouineurs, j'aurais pu réussir !