Héliocentrisme.
Un mot compliqué qui signifie simplement que nous tournons autour du soleil. Qu'il est le centre de notre petit monde.
Ce que cela signifie, aussi, c'est que quand il fait nuit, nous lui tournons le dos. La nuit n'est pas quelque chose qui se "fait", en fait. C'est une posture passive de notre moitié du monde. Elle est reposante : faire face au soleil nous aveugle. Elle porte aussi une potentialité morbide : si la terre s'arrêtait de tourner quand il fait nuit, alors ceux pour qui c'est la nuit gèleraient. Car le soleil est aussi au centre de notre univers à ce titre-là, il nous fournit l'énergie vitale qui nous alimente (bon, en cas de cessation de le rotation terrestre, ceux de la face jour crameraient. choisis ton type de camarde, camarade). Avec la réduction des éclairages ici et là, le citadin que je suis retrouve plus facilement le vrai goût de la nuit. On la sent quand, sur la route reliant les deux villes, désormais dépourvue de lampadaire, on croise un camion réduit à des alignements de loupiotes perçant l'obscurité et définissant une forme abstraite. Cette noirceur dans toutes les directions, seulement brisée ici et là par une lumière lointaine, a quelque chose d'à la fois pesant et libérateur.
La Nuit a toujours fait peur à l'Homme. Mais envisagée sous cet angle, cette peur a quelque chose de l'effroi pascalien : quand nous tournons le dos au soleil, nous faisons face au reste de l'univers.
Un mot compliqué qui signifie simplement que nous tournons autour du soleil. Qu'il est le centre de notre petit monde.
Ce que cela signifie, aussi, c'est que quand il fait nuit, nous lui tournons le dos. La nuit n'est pas quelque chose qui se "fait", en fait. C'est une posture passive de notre moitié du monde. Elle est reposante : faire face au soleil nous aveugle. Elle porte aussi une potentialité morbide : si la terre s'arrêtait de tourner quand il fait nuit, alors ceux pour qui c'est la nuit gèleraient. Car le soleil est aussi au centre de notre univers à ce titre-là, il nous fournit l'énergie vitale qui nous alimente (bon, en cas de cessation de le rotation terrestre, ceux de la face jour crameraient. choisis ton type de camarde, camarade). Avec la réduction des éclairages ici et là, le citadin que je suis retrouve plus facilement le vrai goût de la nuit. On la sent quand, sur la route reliant les deux villes, désormais dépourvue de lampadaire, on croise un camion réduit à des alignements de loupiotes perçant l'obscurité et définissant une forme abstraite. Cette noirceur dans toutes les directions, seulement brisée ici et là par une lumière lointaine, a quelque chose d'à la fois pesant et libérateur.
La Nuit a toujours fait peur à l'Homme. Mais envisagée sous cet angle, cette peur a quelque chose de l'effroi pascalien : quand nous tournons le dos au soleil, nous faisons face au reste de l'univers.
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