Accéder au contenu principal

Le mois des Augustes, c'est pas le moment de faire le clown

Voici, après une fin de semaine dernière qui confinait au n'importe quoi frénétique, qu'on s'enfonce peu à peu dans la torpeur estivale, torpeur causée autant par les bouffées de fortes chaleurs sporadiques que par le Pastaga de saison, une tradition à laquelle je me refuse de déroger, parce que bon.

J'avance sur des traductions, j'avance sur des textes à écrire, j'avance sur de menus travaux à la maison, mais tout ça à un train de sénateur arthritique sous xanax (pléonasme). J'en profite aussi pour rattraper mes retards de lecture (et je potasse de la doc, aussi, en ce moment ce sont les mémoires de Louis Adhémar Thimothée Le Golif, dit Borgnefesse, un capitaine flibustier), et je n'ai même pas encore attaqué mon Alexandre Dumas estival, et pour tout dire je ne l'ai pas sélectionné non plus. Ah, et ce matin j'ai répondu à une interview, parce que ça aussi, c'est une tradition désormais, dès qu'un film de super-héros (ou de super-vilains, dans le cas présent) sort, maintenant les médias viennent demander son avis à l'onc'Niko, même s'il ne l'a pas encore vu. Quand je vous dis que je suis le Michel Chevalet des super-slips…

Et je ne regarde plus les infos. Entre les abrutis vociférants, le désastre sanitaire annoncé des JO (pour le désastre éthique, de toute façon, on ne se fait pas d'illusion : si le CIO n'a pas connu les mêmes scandales que la FIFA, c'est qu'ils doivent arroser de meilleurs protecteurs, c'est tout) et la médiocrité des marronniers des vacances, je suis quasiment à la diète médiatique.

Un peu de boulot intéressant, un peu de Pastaga, un peu de bons bouquins. Mon image du bonheur.






Par ailleurs, de vils faquins m'ont projeté dans le monde de la démocratie, en demandant l'avis du public tels un Jean-Pierre Foucault moyen. C'est pourquoi je vous invite à vous rendre à cette adresse : https://lafaquinade.wordpress.com/2016/08/02/news-20-2-8-16-votation-prix-exegete-2016/ pour non pas mettre votre bulletin dans l'urne, les faquins sont modernes, mais pour cliquer un bouton de vote, de préférence pour Eschatôn (même si je m'en voudrais de vouloir vous influencer. si vous préférez un autre des candidats au prix, libre à vous de voter pour lui, je ne suis pas Kim Jong-Trois, non plus) (mais idéalement, hein, Eschatôn quand même).

Commentaires

Tonton Rag a dit…
11 votes seulement pour Eschatôn, 204 pour un autre. Il est temps de mobiliser le ban et l'arrière ban. Ne pas voter est faire le jeu du parti dont on ne veut pas dire le nom pour ne pas en faire sa promotion.
Alex Nikolavitch a dit…
Après, il paraît que Douay est doué, ceci expliquant peut-être cela.
artemus dada a dit…
Après les mauvaises nouvelles du monde entier, il s'agit maintenant de voter !!!
Diantre ta vilainie n'a donc aucune borne mon cher Jason (cela dit j'ai voté [-_ô]).
+1
soyouz a dit…
A voté. Il n'en manque que 202 !

Posts les plus consultés de ce blog

Une chronique de merde

J'ai eu une épiphanie. Genre, un bouleversement mental. Depuis toujours, je connais le mot "drokk" employé dans Judge Dredd. En tout cas depuis que je lis Judge Dredd, donc on se situe milieu des années 80, ou début de la deuxième moitié. C'est l'interjection classique de la série (employée aussi à l'occasion dans Dan Dare) et, dans une interview de je ne sais plus quel auteur anglais, lue il y a longtemps, il revenait là-dessus en disant "oui, c'était pour remplacer fuck parce qu'on pouvait pas mettre des gros mots et tout le monde comprenait". Notons que dans Battlestar Galactica, ils disent "frak" et ça revient au même.   Sauf  que non, les deux mots ne sont pas exactement équivalents. Le diable est dans les détails, hein ? Frak/fuck, ça tient. C'est évident. Par contre, Drokk il a une étymologie en anglais. Et ce n'est pas fuck. Il y a en vieux norrois, la langue des vikings, un mot, "droek" qui signifie grosso...

Ïa, ïa, spam !

Bon, vous connaissez tous les spams d'arnaque nigériane où la veuve d'un ministre sollicite votre aide pour sortir du pognon d'un pays d'Afrique en échange d'une partie du pactole, pour pouvoir vous escroquer en grand. C'est un classique, tellement éculé que ça a fini par se tasser, je reçois surtout ces temps-ci des trucs pour des assurances auto sans malus ou les nouveaux kits de sécurité pour le cas de panne sur autoroute et des machins du genre, c'est dire si ces trucs sont ciblés. Y a aussi de temps en temps des mails d'Ukrainiennes et de Biélorusses qui cherchent l'amour et tout ça, et qu'on devine poster leur texte bancal d'un cybercafé de Conakry. Ça se raréfie, ceci dit, les démembrements de fermes à bots ayant porté un peu de fruit.   Mais là, j'en ai eu un beau. Et la structure du truc montre qu'il a été généré par IA. On me sollicite pour un club de lecture. Très bien, on me sollicite aussi pour des médiathèques des salons...

Faire son trou

 Pour diverses raisons, je me suis revu récemment Le Trou Noir, film de SF produit par Disney à un moment où la boîte va pas très bien et essaie plein de trucs. Cette période donnera également Tron , Taram , Le Dragon du lac de feu ... Tous plein de films sortant du canon habituel de la maison et qui vont se planter, mais sont restés gravés dans la tête de ceux qui les ont vus.     Le vaisseau pète la classe   Le Trou Noir , il part avec de très lourds handicaps. Il sort après des années de development hell. Lancé dans la foulée de 2001 et pour surfer sur la vague des films catastrophe, il finit par sortir la même année qu' Alien et Star Trek 1 . Si ce truc était sorti en même temps que La bataille de la planète des singes , il aurait pu sérieusement cartonner.   Maximilian Schell aussi en Nemo de l'espace  Parce qu'il a plein de qualités, hein, un super casting (même si la moitié des acteurs n'ont pas l'air de croire une seconde à leurs répliques (film...

Sonja la rousse, Sonja belle et farouche, ta vie a le goût d'aventure

 Je m'avise que ça fait bien des lunes que je ne m'étais pas penché sur une adaptation de Robert E. Howard au cinoche. Peut-être est-ce à cause du décès de Frank Thorne, que j'évoquais dernièrement chez Jonah J. Monsieur Bruce , ou parce que j'ai lu ou relu pas mal d'histoires de Sonja, j'en causais par exemple en juillet dernier , ou bien parce que quelqu'un a évoqué la bande-son d'Ennio Morricone, mais j'ai enfin vu Red Sonja , le film, sorti sous nos latitudes sous le titre Kalidor, la légende du talisman .   On va parler de ça, aujourd'hui Sortant d'une période de rush en termes de boulot, réfléchissant depuis la sortie de ma vidéo sur le slip en fourrure de Conan à comment lui donner une suite consacrée au bikini en fer de Sonja, j'ai fini par redescendre dans les enfers cinématographiques des adaptations howardiennes. Celle-ci a un statut tout particulier, puisque Red Sonja n'est pas à proprement parler une création de Robert H...

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin, ...

Visions d'ailleurs

 Une petite note ne passant pour signaler la sortie d' Alan Moore : Visions , chez les copains de Komics Initiative, un recueil de petites choses inédites par chez nous du Wookiee de Northampton. Couve du toujours excellent Laurent Lefeuvre Pourquoi j'en cause ? Ben déjà parce que Alan Moore, raison qui se suffit à elle-même, je crois, mais surtout, ce recueil contient l'essai Writing for Comics , dont j'assure la traduction, qui n'est absolument pas un manuel à l'usage du scénariste de BD voulant appliquer les recettes du maître tel une ménagère achetant un bouquin de Paul Bocuse parce qu'elle doit recevoir à Noël, mais une sorte d'ovni philosophique, mi méditation désabusée sur ce qu'est ou devrait être la bande dessinée en tant que médium, mi exhortation à refuser les facilités de l'écriture, et à dépoussiérer les méthodes. Ce n'est absolument pas une méthode clé en main, donc. D'autant que Moore déteste cordialement les méthodes clé e...

Edward Alexander Crowley, dit Aleister Crowley, dit Maître Thérion, dit Lord Boleskine, dit La Bête 666, dit Chioa Khan

" Le client a généralement tort, mais les statistiques démontrent qu'il n'est pas rentable d'aller le lui dire. " (Aleister Crowley, 1875-1947) S'il y a un exemple qui démontre le côté contre productif du bachotage religieux dans l'éducation des enfants, c'est bien Aleister Crowley. Bible en main, son père était un de ces protestants fanatiques que seul le monde anglo-saxon semble pouvoir produire, qui tentait d'endoctriner son entourage. Il est d'ailleurs à noter que papa Crowley ne commença à prêcher qu'après avoir pris sa retraite, alors qu'il avait fait une magnifique et lucrative carrière de brasseur. Comme quoi il n'y a rien de pire que les gens qui font leur retour à Dieu sur le tard, après une vie vouée à l'extension du péché. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la greffe n'a pas pris. Même en laissant de côté l'autobiographie de Crowley, largement sujette à caution (comme toute autobiographie, ...

Qu'ils sont vilains !

En théorie de la narration existe un concept important qui est celui d'antagoniste. L'antagoniste est un des moteurs essentiels de l'histoire, il est à la fois le mur qui bloque le héros dans sa progression, et l'aiguillon qui l'oblige à avancer. L'antagoniste peut être externe, c'est l'adversaire, le cas le plus évident, mais il peut aussi être interne : c'est le manque de confiance en lui-même de Dumbo qui est son pire ennemi, et pas forcément les moqueurs du cirque, et le plus grand ennemi de Tony Stark, tous les lecteurs de comics le savent, ce n'est pas le Mandarin, c'est lui même. Après, l'ennemi est à la fois un ennemi extérieur et intérieur tout en même temps, mais ça c'est l'histoire de Superior Spider-man et c'est de la triche.  Tout est une question de ne pas miser sur le mauvais cheval Mais revoyons l'action au ralenti. L'antagoniste a toujours existé, dans tous les récits du monde. Comme le s...

Le mythe du surhomme, la peur du sursinge, l'oubli du crâne d'œuf de l'UMP

Ha ha ha ! Enfin reçu mon petit colis avec mes exemplaires de Mythe & super-héros , excellent ouvrage signé par moi qui sera mis en vente ce mois-ci dans toutes les bonnes librairies et peut-être même quelques autres. Au passage, c'est l'occasion d'écouter ici une intervention de mon estimable éditeur, André-François Ruaud, des Moutons Electriques . C'est pas souvent qu'on dit autant de trucs gentils sur moi comme ça, alors ça m'émeut. (Uriel, s'il te plait, avant de proférer des saloperies, là, essaie de respecter la magie du moment, quoi, merde). Par ailleurs, c'est aussi aujourd'hui que j'ai appris, sur un blog connu consacré aux arts séquentiels, qu'Edmond Tourriol avait peur de King Kong quand il était petit. Cette nouvelle me heurte au plus profond de mon être. Comment peut-on avoir peur de King Kong, qui était l'être le plus cool de l'univers ? Il faisait du catch avec des tyrannosaures, putain ! Des foutus T-Rex qu'...

Tablette

Tiens, j'ai eu l'occasion de tester l'iPad, le truc dont tout le monde parle, pas plus tard que cet après-midi. Y a pas, la navigation est fluide et intuitive, c'est d'un maniement très agréable. Je découvre, hein, parce que, tout à mon mépris abyssal de la téléphonie mobile, je n'avais jamais eu l'occasion de faire joujou avec l'interface de l'iPhone. Cette fluidité agréable à toutefois un prix : c'est une inteface accessible et directive pour neuneu, je n'ai pas l'impression que ce soit tellement paramétrable et organisable, tout ça. Mais bon, j'ai peut-être de mauvais réflexes dus au fait que j'approche ça comme si c'était un ordinateur, alors que ça n'en est pas exactement un. Le côté directif de l'interface m'agace, de fait. Ça fait partie des choses que j'ai désactivées sur iTunes, j'aime pouvoir gérer moi-même l'organisation de mon bordel, et je déteste laisser la machine tout ranger au petit bon...