En faisant mes courses, je suis tombé sur un truc navrant dans un bac à soldes. Je regarde toujours les bacs à soldes de bouquins quand je passe devant, parce qu'il y a parfois des trucs sympas dedans, des BDs qui n'ont pas marché parce que le public a des goûts de chiottes, de bons romans à la couverture un peu défraîchie, de la doc un peu pointue qui a échoué là sans qu'on sache pourquoi. Bon, assez souvent, y a surtout du fumier : des BDs qui n'ont pas marché parce que le public n'est pas si con, de mauvais romans à la couverture en très bon état, et des recueils de fadaises de politiciens oubliés ou sur le point de l'être. On ne sait jamais avant d'avoir mis les mains dedans.
Et puis là, y avait un bouquin sur les "50 blogs indispensables". Alors si vous traînez de la souris dans ces colonnes, vous devez savoir que je n'ai rien contre les blogs, à la base (quoique : le fait que je fasse un blog ne veut pas forcément dire que j'aime ça. je fais de la paperasse, des fois, par exemple, et j'en ai pourtant une sainte haine). Mais le blog est un support numérique, et par définition mouvant et susceptible de disparaître corps et bien du jour au lendemain, sur un caprice de son animateur. En faire une recension sur papier, sur un support censé être plus durable, c'est problématique. Et surtout, essayer de le vendre quelques années plus tard, dans un bac à soldes, c'est courir le risque que les données contenues dedans soient totalement périmées. Le bouquin devient dès lors l'instantané d'une époque et d'un monde révolus, disparus, et l'injonction d'aller voir les blogs en questions tombera forcément à plat, voire sur une erreur 404.
Il y a une certaine poésie, là-dedans, je trouve. Involontaire et mélancolique. Ce livre dans son bac, attendant un acheteur qui ne viendra jamais, était une épave sur la plage, un vieux journal de petites annonces d'il y a dix ans retrouvé sous une étagère chez le buraliste, un yaourt de l'an passé trouvé au fond d'un frigo mal rangé...
Du coup, je me suis acheté des rillettes et des saucisses. Oui, ça n'a rien à voir, et j'en ai rien à foutre, c'est mon blog et c'est moi qui commande ici. Je…
Le mien, il n'était pas dans les 50 indispensables...
**S'en va en sanglotant dans son coin**
Et puis là, y avait un bouquin sur les "50 blogs indispensables". Alors si vous traînez de la souris dans ces colonnes, vous devez savoir que je n'ai rien contre les blogs, à la base (quoique : le fait que je fasse un blog ne veut pas forcément dire que j'aime ça. je fais de la paperasse, des fois, par exemple, et j'en ai pourtant une sainte haine). Mais le blog est un support numérique, et par définition mouvant et susceptible de disparaître corps et bien du jour au lendemain, sur un caprice de son animateur. En faire une recension sur papier, sur un support censé être plus durable, c'est problématique. Et surtout, essayer de le vendre quelques années plus tard, dans un bac à soldes, c'est courir le risque que les données contenues dedans soient totalement périmées. Le bouquin devient dès lors l'instantané d'une époque et d'un monde révolus, disparus, et l'injonction d'aller voir les blogs en questions tombera forcément à plat, voire sur une erreur 404.
Il y a une certaine poésie, là-dedans, je trouve. Involontaire et mélancolique. Ce livre dans son bac, attendant un acheteur qui ne viendra jamais, était une épave sur la plage, un vieux journal de petites annonces d'il y a dix ans retrouvé sous une étagère chez le buraliste, un yaourt de l'an passé trouvé au fond d'un frigo mal rangé...
Du coup, je me suis acheté des rillettes et des saucisses. Oui, ça n'a rien à voir, et j'en ai rien à foutre, c'est mon blog et c'est moi qui commande ici. Je…
Le mien, il n'était pas dans les 50 indispensables...
**S'en va en sanglotant dans son coin**
Commentaires
**gonflement compulsif des chevilles**