Accéder au contenu principal

Zeu riteurne

Bon, comme de juste et comme chaque année, un petit compte-rendu circonstancié de mon week-end angoumoisin :

Jeudi :
Mon paquetage est prêt, mais je continue à bricoler l'icono pour la rencontre avec Jeff Lemire. Faut que je fasse très gaffe à pas oublier la clé usb dans l'ordi. puis je file à la gare.

Aucun copain à Montparnasse ni aucun dans le TGV. C'est une première, ça. Faut dire que j'ai pris mes billets au dernier moment.

Fin du voyage à la voiture bar pendant que des hollandais descendent des Carlsberg avec une régularité qui force l'admiration. Le volume sonore augmente en proportion, à chaque bière bue. Fascinating, dirait Monsieur Spock.

Une fois arrivé, je vais récupérer mon badge bulle New York. Mauvaise surprise : tous les petits raccourcis connus des habitués pour naviguer autour de la Mairie et de la bulle sont bloqués par Vigipirate. Obligé de faire un détour. Inconvénient : je perds du temps. Avantage : je croise Jac, un quasi voisin (il habite à l'autre bout de mon patelin) que je vois essentiellement en festival, tant nous sommes occupés tous les deux, et Fabrice, le très sympathique organisateur du festival BD Artias dont je vous ai dit tant de bien l'an passé.

Une fois dans la bulle, déception : les hollandais qui vendaient des comics à prix cassé ne sont pas à leur emplacement habituel. Et je mets près d'une heure à parcourir les 200 mètres qui séparent mon stand de l'emplacement du leur. Parce que tous les trois mètres, y a un copain, un lecteur, un journaliste ou autre avec lequel je discute un brin. C'est ça, un festival.

Discussion avec Jean Depelley à propos de mon bouquin sur Kirby. Il a des remarques à me faire, et je l'écoute religieusement. S'il y a un spécialiste de Kirby dans ce pays, c'est lui, sans contestation possible. Il est le King des exégètes du King, et il mérite sa couronne (jetez un œil à sa somme en deux tomes sur le sujet pour vous en convaincre).

Puis apéro, restau, passage qui se voulait éclair au bar du Mercure. Je le dis à Fef et Phil S. (j'ai présenté ces deux grands malades l'un à l'autre, et ça se termine en duel de celui qui ferait écouter à la cantonade le plus bruyant morceau de grindcore) que "je reste une demi-heure, trois quarts d'heures au plus, et je me barre", mais dans les fait, je n'arrive à m'extraire de ce vortex que trois heures plus tard, fin cuit.

J'arrive chez mon logeur, je découvre que je partage mon lit avec l'ami Denis Lapierre. C'est un parfait gentleman, le restant de la nuit se passe donc très bien.

Vendredi :

En m'habillant, je constate avec une horreur mêlée de stupéfaction que j'ai oublié mes chaussettes de rechange à la maison. Heureusement que je porte des chaussures montantes : les gens ne se seront donc pas aperçus que je puais des pieds pendant quatre jours.

Petit dèj avec quelques habitués au Mars (ex Mars Attacks), puis je vais récupérer Jeff Lemire pour l'emmener au Conservatoire où je suis censé l'interroger. Il est d'un abord très agréable, et une fois sur place, joue le jeu avec décontraction et esprit. Moi qui angoissais comme une pucelle avant confesse, je suis soulagé, et l'entretien se passe merveilleusement bien, nous permettant, après quelques considérations d'usage, d'aller un peu au fond des choses. Très chouette.

Après-midi passé à dédicacer à La Cafetière. C'est sur le stand qu'Odrade me demande un service : jouer les amis prenant des nouvelles pour la télé suisse. C'est la magie de la télé : les nouvelles, je les lui avais demandé la veille à l'apéro. Mais je me prête au jeu, et le reporter est de toute façon adorable. Gilles, t'assures.

Parce que ça n'en a pas l'air, mais la séquence aura demandé dix-huit prises. J'ai dans l'idée que je suis un acteur médiocre. Ou que je suis trop prompt au fou rire.



Puis conférence de presse des éditions Rue de Sèvres au théâtre. De bien belles choses en perspective chez eux. J'y croise Stéphane, ami journaliste, qui me traîne ensuite au Off, dans un très chouette local. Nous arrivons tôt, et pouvons donc squatter d'excellents fauteuils dans les étages, dans la salle où est installé un hommage à feu Coyote. Nous avons levé notre verre à ta mémoire, l'ami. J'espère qu'il y a des grosses cylindrées où que tu sois.

C'est à cette occasion que nous avons visiblement fasciné un malheureux qui venait se reposer sur ces mêmes fauteuils. Il ne s'attendait probablement pas à se retrouver face à deux grands malades discutant de sujets assez ésotériques, kabbalistiques, gnostiques et politiques, surtout de la façon dont nous le faisions. Puis du monde arrive, la musique monte d'un cran, et nous décidons d'aller nous en griller une dans la cour.

Un type raide défoncé à qui j'ai donné du feu entreprend de m'apprendre à marcher comme Klaus Kinski. D'un coup, je suis en bad vibes. Je file au Mercure, et là je ne reste effectivement que vingt minutes. Je file me coucher et à minuit et demie je suis au lit. Un record en festival.

Je disais hier que Denis est un parfait gentleman, mais nous occupons une chambre de 4. Deux traducteurs sont à l'autre bout de la pièce. Je découvre à cinq heures du matin avec horreur que l'un d'eux pète au lit en dormant. Et avec étonnement qu'il est possible d'interpréter une fugue de Bach de cette manière. Par délicatesse, je ne donnerai pas le nom du collègue en question, mais Ben, sache que je te hais.

Samedi :

La grosse journée, comme toujours. Petit dèj au Mars, dédicace de l'ami Munaro, calage avec Xavier Fournier de l'intervention de vendredi prochain, puis je file au conservatoire pour ma conférence sur la BD et la conquête de l'espace. J'y brasse des notions un peu philosophiques, un peu poétiques, et d'un coup, la magie opère. On arrive en fin de course à un moment où je fais voyager mon public, je le sens. Il y a trois sortes d'applaudissements, dans une conférence : les applaudissements polis de gens qui savent qu'on fait clap-clap quand c'est fini, les applaudissements ravis de gens qui ont vraiment aimé... Et puis une troisième catégorie, plus rare, où l'on sent qu'il s'est passé quelque chose. Je crois que cette fois-ci, c'était le cas. Ou alors, grisé par ma propre voix, je me fais des idées, c'est possible aussi. Mais je note qu'il y a de plus en plus d'habitués, de gens qui viennent m'écouter tous les ans.

Nikolavitch, un personnage décidément bien lunaire


Guillaume, vieux complice en BD mais aussi reporter pour J-One m'a demandé un service. Il fait une interview d'Alex Alice et m'a demandé de lui monter une cabane. Il s'agit de lui faire croire que j'ai signé un contrat d'exclusivité et que je ne pourrai donc plus travailler avec lui.

Je me croyais mauvais acteur hier ? Le samedi contrarie cette première impression. Il faut dire qu'Alex est la crème des hommes, et que malgré mon goût immodéré du canular, j'ai honte de lui faire cette frayeur. J'arrive donc sur les lieux vraiment gêné. Il sent que je suis mal, que j'ai un truc à lui dire, que je ne sais plus où me foutre. Du coup, il marche à fond pendant un instant. Et c'est d'ailleurs là que j'obtiens la confirmation expérimentale de quelque chose que je sais de façon intuitive depuis des années : Alex est vraiment une grande âme. Il est aussi content pour moi qu'emmerdé pour lui-même. D'autres se seraient contentés d'être emmerdés.

Puis rebelote dédicaces, et on va manger. Le hasard du placement me met face à Farid Boudjellal, que j'avais croisé à quelques reprises du temps lointain et bref où j'étais auteur chez son frangin. Farid m'a toujours fait une forte impression, je le vois comme une espèce de sage. Discuter avec lui est un rare bonheur.

Puis, comme de juste, je fais un saut au bar du Mercure. Alex me tombe sur le paletot en mode "toi... toi.... je te retiens..." Je lui ai donc vraiment fait peur cet après-midi. En bon salopard, je charge Guillaume à mort. Mais Alex me connaît trop bien, il sait que j'adore les blagues. Ça se règle donc de la façon la plus civilisée qui soit : autour d'un verre.

Et là, c'est le drame. En fait, au Mercure on se retrouve non seulement à se payer des verres avec des gens à qui l'on doit des excuses, mais on s'en fait également payer par tous ceux à qui on a rendu de menus services dans l'année. Et je suis un garçon serviable.

Putain... La mine que je me suis mis...

Rentré à quatre pattes à pas d'heures. Ben est en mode symphonique, mais rien à foutre.

Dimanche :

Réveil brumeux, engourdi, avec sur la tête une casquette en granit. Petit dèj rituel au Mars, celui du dimanche ayant toujours une valeur particulière : il existe pour nous obliger, les uns et les autres, à nous lever quoi qu'il se soit passé la veille au soir, et à être opérationnel avant 10 heures du mat'. C'est au Mars que je passe la valeur seuil d'un litre de café consommé depuis le réveil.

Puis conférence Doctor Strange. Sachant que le dimanche matin, personne n'est très frais, particulièrement moi (mais l'autre intervenant de la matinée, dans la salle d'à côté, était dans un état similaire), j'ai prévu un sujet typologique, une classification/généalogie d'archétypes. Dit comme ça, ça a l'air compliqué, mais justement, c'est l'astuce de fourbe : y a rien de plus simple, mais comme ça a l'air compliqué, on donne l'impression d'être un cador. Du coup, les applaudissements sont de catégorie "gens qui ont aimé", ce qui me convient tout à fait. Présence dans la salle d'un dessinateur avec lequel j'avais commencé à développer un projet autour de Doctor Strange, projet qui a malheureusement capoté. Ça me fait vraiment plaisir de le voir.

Puis je repasse au stand, puis tournée des adieux, puis un croque et quelques verres de jus d'orange au Chardon, bar opportunément situé sur le chemin de la gare, et train.

Dans le train, discussion pour ne pas s'endormir. C'est la magie de ce genre de retours : on ne connaît pas forcément ses voisins, mais on fait connaissance et ainsi, le voyage passe plus vite et surtout on ne s'endort pas, car mal dormir, c'est souvent pire que ne pas dormir du tout.

Rentré chez moi, par contre, je me rattrape de ce sommeil refusé... Et je sens en tapant ces lignes que je vais m'accorder une petite sieste.

Ciao !

Rrrrronflzzzzzz

Commentaires

soyouz a dit…
Eh eh eh ... merci pour ce bilan !
Dommage de n'avoir pu assister aux deux conférences, mais l'interview de Lemire (qu'on dit Lemire, pas Lémailleur comme tu l'as dit dans ta présentation ! Un certain YG me l'a fait confirmé !) était vraiment très bien ! Un applaudissement sincère pour ma part !

En espérant te revoir à l’œuvre à la PCE ...
Odrade a dit…
Je confirme les 18 prises. Et que les fous rires, c'est incontrôlable.
Merci encore pour ta participation enthousiaste. J'ai mis mon rapport sur mon blog http://www.odrade.ch/page7/Blog.html

biz
O. (dodo aussi)

Posts les plus consultés de ce blog

Au ban de la société

 Tiens, je sais pas pourquoi (peut-être un trop plein de lectures faites pour le boulot, sur des textes ardus, avec prise de note) j'ai remis le nez dans les Justice Society of America de Geoff Johns, période Black Reign . J'avais sans doute besoin d'un fix de super-héros classique, avec plein de persos et de pouvoirs dans tous les sens, de gros enjeux, etc. Et pour ça, y a pas à dire JSA ça fait très bien le job. La JSA, c'est un peu la grand-mère des groupes super-héroïques, fondée dans les années 40, puis réactivée dans les années 60 avec les histoires JLA/JSA su multivers. C'étaient les vieux héros patrimoniaux, une époque un peu plus simple et innocente. Dans les années 80, on leur avait donné une descendance avec la série Infinity Inc . et dans les années 90, on les avait réintégrés au prix de bricolages divers à la continuité principale de DC Comics, via la série The Golden Age , de James Robinson et Paul Smith, qui interprétait la fin de cette époque en la...

La fille-araignée

Tiens, ça fait une paye que j'avais pas balancé une nouvelle inédite... Voilà un truc que j'ai écrit y a 6 mois de ça, suite à une espèce de cauchemar fiévreux. J'en ai conservé certaines ambiances, j'en ai bouché les trous, j'ai lié la sauce. Et donc, la voilà... (et à ce propos, dites-moi si ça vous dirait que je fasse des mini-éditions de certains de ces textes, je me tâte là-dessus) Elle m’est tombée dessus dans un couloir sombre de la maison abandonnée. Il s’agissait d’une vieille villa de maître, au milieu d’un parc retourné à l’état sauvage, jouxtant le canal. Nul n’y avait plus vécu depuis des décennies et elle m’avait tapé dans l’œil un jour que je promenais après le travail, un chantier que j’avais accepté pour le vieil épicier du coin. J’en avais pour quelques semaines et j’en avais profité pour visiter les alentours. Après avoir regardé autour de moi si personne ne m'observait, je m’étais glissé dans une section effondrée du mur d’enceinte, j’...

La fin du moooonde après la fin de l'année

 Ah, tiens, voilà qu'on annonce pour l'année prochaine une autre réédition, après mon Cosmonautes : C'est une version un peu augmentée et au format poche de mon essai publié à l'occasion de la précédente fin du monde, pas celle de 2020 mais celle de 2012. Je vous tiens au courant dès que les choses se précisent. Et la couve est, comme de juste, de Melchior Ascaride.

Perte en ligne

 L'autre soir, je me suis revu Jurassic Park parce que le Club de l'Etoile organisait une projo avec des commentaires de Nicolas Allard qui sortait un chouette bouquin sur le sujet. Bon outil de promo, j'avais fait exactement la même avec mon L'ancelot y a quelques années. Jurassic Park , c'est un film que j'aime vraiment bien. Chouette casting, révolution dans les effets, les dinos sont cools, y a du fond derrière (voir la vidéo de Bolchegeek sur le sujet, c'est une masterclass), du coup je le revois de temps en temps, la dernière fois c'était avec ma petite dernière qui l'avait jamais vu, alors qu'on voulait se faire une soirée chouette. Elle avait aimé Indiana Jones , je lui ai vendu le truc comme ça : "c'est le mec qui a fait les Indiana Jones qui fait un nouveau film d'aventures, mais cette fois, en plus, y a des dinos. Comment peut-on faire plus cool que ça ?" Par contre, les suites, je les ai pas revues tant que ça. L...

Matin et brouillard

On sent qu'on s'enfonce dans l'automne. C'est la troisième matinée en quelques jours où le fleuve est couvert d'une brume épaisse qui rend invisible le rideau d'arbres de l'autre côté, et fantomatique tout ce qui est tapi sur les quais : voiture, bancs, panneaux. Tout a un contraste bizarre, même la surface de l'eau, entre gris foncé et blanc laiteux, alors qu'elle est marronnasse depuis les inondations en aval, le mois dernier. Une grosse barge vient de passer, j'entends encore vaguement dans le lointain son énorme moteur diesel. Son sillage est magnifique, dans cette lumière étrange, des lignes d'ondulations obliques venant s'écraser, puis rebondir sur le bord, les creux bien sombre, les crêtes presque lumineuses. Elles rebondissent, se croisent avec celles qui arrivent, et le jeu de l'interférence commence. Certaines disparaissent d'un coup, d'autres se démultiplient en vaguelettes plus petites, mais conservant leur orienta...

IA, IA, Fhtagn

 En ce moment, je bosse entre autres sur des traductions de vieux trucs pulps apparemment inédits sous nos latitudes. C'est un peu un bordel parce qu'on travaille à partir de PDFs montés à partir de scans, et que vu le papier sur lequel étaient imprimés ces machins, c'est parfois pas clean-clean. Les illustrateurs n'avaient  vraiment peur de rien Par chance, les sites d'archives où je vais récupérer ce matos (bonne nouvelle d'ailleurs archive.org qui est mon pourvoyeur habituel en vieilleries de ce genre, semble s'être remis de la récente attaque informatique qui avait failli m'en coller une. d'attaque, je veux dire) ont parfois une version texte faite à partir d'un OCR, d'une reconnaissance de caractère. Ça aide vachement. On s'use vachement moins les yeux. Sauf que... Ben comme c'est de l'OCR en batch non relu, que le document de base est mal contrasté et avec des typos bien empâtées et un papier qui a bien bu l'encre, le t...

Sorties

Hop, vite fait, mes prochaines sorties et dédicaces : Ce week-end, le 9 novembre, je suis comme tous les ans au Campus Miskatonic de Verdun, pour y signer toute mon imposante production lovecraftienne et sans doute d'autres bouquins en prime.   Dimanche 1er décembre, je serai au Salon des Ouvrages sur la BD à la Halle des blancs manteaux à Paris, avec mes vieux complices des éditions La Cafetière. Je participerai également à un Congrès sur Lovecraft et les sciences, 5 et 6 décembre à Poitiers.

Au nom du père

 Tout dernièrement, j'ai eu des conversations sur la manière de créer des personnages. Quand on écrit, il n'y a dans ce domaine comme dans d'autre aucune règle absolue. Certains personnages naissent des nécessité structurelle du récit, et il faut alors travailler à leur faire dépasser leur fonction, d'autres naissent naturellement d'une logique de genre ou de contexte, certains sont créés patiemment et se développent de façon organique et d'autres naissent d'un coup dans la tête de leur auteur telle Athéna sortant armée de celle de Zeus. Le Père Guichardin, dans les Exilés de la plaine , est un autre genre d'animal. Lui, c'est un exilé à plus d'un titre. Il existe depuis un sacré bail, depuis bien avant le début de ma carrière d'auteur professionnel. Il est né dans une nouvelle (inédite, mais je la retravaillerai à l'occasion) écrite il y a plus d'un quart de siècle, à un moment où je tentais des expériences d'écriture. En ce temp...

Et merde...

J'avais une idée d'illus sympa, un petit détournement pour mettre ici et illustrer une vacherie sur notre Leader Minimo, histoire de tromper l'ennui que distille cette situation pré insurrectionnelle pataude et molle du chibre dans laquelle tente péniblement de se vautrer l'actualité. Et donc, comme de juste en pareil cas, je m'en étais remis à gougueule pour trouver la base de mon détournement. Le truc fastoche, un peu potache, vite fait en prenant mon café. Sauf que gougueule est impitoyable et m'a mis sous le nez les oeuvres d'au moins deux type qui avaient exactement eu la même idée que moi. Les salauds. Notez que ça valide mon idée, d'une certaine façon. Mais quand même. C'est désobligeant. Ils auraient pu m'attendre. C'est un de ces cas que mon estimable et estimé collègue, le mystérieux J.W., appelle "plagiat par anticipation". Bon, c'est plutôt pas mal fait, hein. Mais ça m'agace.

Deux-ception

 C'est complètement bizarre. Je rêve de façon récurrente d'un festival de BD qui a lieu dans une ville qui n'existe pas. L'endroit où je signe est dans un chapiteau, sur les hauteurs de la ville (un peu comme la Bulle New York à Angoulème) mais entre cet endroit et la gare routière en contrebas par laquelle j'arrive, il y a un éperon rocheux avec des restes de forteresse médiévale, ça redescend ensuite en pente assez raide, pas toujours construite, jusqu'à une cuvette où il y a les restaus, bars et hôtels où j'ai mes habitudes. L'hôtel de luxe est vraiment foutu comme ça sauf que la rue sur la droite est en très forte pente Hormis l'avenue sur laquelle donne l'hôtel de luxe (où je vais boire des coups dans jamais y loger, même en rêve je suis un loser), tout le reste du quartier c'est de la ruelle. La géographie des lieues est persistante d'un rêve à l'autre, je sais naviguer dans ce quartier. Là, cette nuit, la particularité c'ét...