Accéder au contenu principal

Back in the action again

Ayé, revenu d'Antibes, où j'ai été faire ma conférence sur les Villes rêvées des comics, une promenade dans tous ces lieux imaginaires, comme Gotham et la Latvérie, ou contaminés par un imaginaire, comme le New York où se dresse fièrement le Baxter Building. J'y ai été très bien accueilli et ça s'est très bien passé. Bon, faut que j'arrête de vouloir faire l'exhaustif, ça fait salement déborder du timing, par contre.

Et ça m'a permis de découvrir Antibes, ville que je ne connaissais pas du tout, et donc le vieux quartier est vraiment très agréable. Et merci au patron de la Storia, rue Dugommier, qui m'a accueilli juste après la conf pour une platée de gnocchi au gorgonzola qui vaut le détour. Son gorgonzola est tout simplement une tuerie, je recommande vivement.

Avant de repartir le lendemain matin, j'ai croisé des marathoniens. Y avait apparemment un marathon entre Nice et Cannes. Et après avoir croisé des tas de gens en ville portant les shorts bouffants et les numéros de rigueur dans ces cas-là, j'en ai retrouvé une cohorte à la gare qui attendaient leur TER devant les conduire à la ville d'arrivée, et qui faisaient des tas d'étirements sur le quai. Alors j'ai peut-être pas bien pigé le concept du marathon, ou les règles particulières de celui-ci, mais je ne savais pas qu'on avait le droit de prendre le train en cours de route.

Parlons-en, d'ailleurs, du train. Pas des toilettes, dont j'ai été brièvement tenté d'aller me servir, avant de renoncer vu qu'elles donnaient l'impression de sortir d'un film de David Lynch ou d'un David Fincher des débuts, non. Ce qui m'a chiffonné, c'est l'annonce au micro du barman de la voiture bar, qui se présentait comme "votre barrista". Alors moi, connement, je croyais que "barrista" était un mot féminin. Faut croire que non. Ou alors j'ai pas tout compris non plus au monde étrange et merveilleux des vendeurs de cafés, que pourtant je respecte infiniment vu que moi, sans café, je serais pas en état de faire grand-chose. Donc bon. Rebaptiser les barmaids "barristas", déjà, je trouve ça un peu naze, mais les barmens, je pige vraiment pas.

Dommage, parce qu'en dehors des chiottes et du barm... ist... barmitzvah... Mec du bar, quoi, je continue à penser que voyager en train est quand même la seule façon vraiment civilisée de se déplacer (sur les grandes distances, hein, je ne parle pas des trains de banlieue). Les gens sont globalement plus aimables, plus discrets, c'est feutré, et on a le temps de regarder le paysage défiler à un rythme égal. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu des pins parasols, d'ailleurs. Et j'aime bien ces montagnes de Provence, jaillissant d'un coup de leurs propres pentes et qui donnent du coup l'impression d'être les chicots d'un géant endormi...

Bon, dodo.

Commentaires

Zaïtchick a dit…
Le barman est barriste ? ça existe encore ?
Alex Nikolavitch a dit…
un ténor du barreau, faut croire. ou de la barrique, je ne sais pas.
NB a dit…
Pas croisé le géant de Jaume Plensa ? Moulé de lettres et d'atomes, au vent, sans Lost highway ni Panic Room mais veillant sur le port au rythme des pas, des voiles et du sifflement ou silence des lions et agneaux
artemus dada a dit…
Dommage il y a peu, j'aurions été de voir ; j'étais domicilié pas loin, avant-hier ça n'aurait guère été possible, ma nouvelle résidence étant désormais un peu loin d'Antibes.
Tonton Rag a dit…
Pour les coureurs qui prennent le train, je t'explique ce qui a du se passer : Les coureurs, après leurs 42 km et quelques sont fatigués donc ils rentrent chez eux en voiture. Mais il ne faut pas laisser la voiture au point de départ, sinon tu arrives épuisé et tu dois reprendre le train un bon moment pour retrouver ta voiture. Pas glop. Donc tu gares ta voiture près de la ligne d'arrivée et tu prends le train jusqu'au point de départ. C'est ce que tu as du voir...
Alex Nikolavitch a dit…
ah, c'est possible. ça n'en était pas moins ridicule pour autant. (mais bon, depuis que j'ai passé l'âge de m'y intéresser, j'ai trouvé les sportifs ridicules) (j'ai passé l'âge vers cinq ou six ans, quand j'ai commencé à discuter avec des gens qui aimaient vraiment le foot) (ça calme très vite)

Posts les plus consultés de ce blog

Chez les voisins

 Vous le savez peut-être, mais il m'arrive d'écrire dans la presse, notamment dans Geek le Mag (je travaille avec eux depuis déjà quelques années).  Là, ils m'ont demandé des notules pour leur site internet. Tout à fait le genre de choses que j'aurais fait normalement sur ce blog, des petites considérations sur tel personnage, telle préconception. Y en a déjà quatre en lignes : Pourquoi Hollywood ne peut pas adapter Fondation  ? Guy Gardner est-il un connard ?  L'éternel retour de Red Sonja Tezuka a-t-il vraiment inventé les mangas ?    Y a parfois un côté gentiment troll. On va voir ce que ça donne. J'essaierai de les répercuter ici à l'occasion.   pour retrouver tous mes articles sur le site :  Auteur : Alex Nikolavitch     Par ailleurs, je mets en place à partir du 2 octobre un atelier d'écriture sur l'imaginaire, à la Maison de Quartier du vieux Conflans, à Conflans Ste Honorine. Ce sera un jeudi sur deux de 20 à 22h. N'hésitez pas à...

Ruelle dans les brancards

 De nouveaux des rêves de villes d'ancien régime, labyrinthiques, aux ruelles tortueuses, aux pierres et aux huisseries de bois noircies. Cette nuit, j'étais dans la partie touristique de la vieille cité, les bâtiments vénérables sont défigurés par des boutiques de souvenirs cheap et des bars à hôtesses pour touristes en goguette.  L'une d'entre elles, qui joue les rabatteuses pour un établissement louche et surveille donc toutes les allées et venues de la rue, me fait pénétrer dans la maison d'un riche propriétaire qui écrase tous ses voisins sous les loyers. Il a une collection d'art assez étrange, un côté océanien marqué, mais remanié par Lovecraft et Derleth. Les pièces sont exposées sur des murs boisés à l'ancienne, qui assombrissent les pièces. L'éclairage ne parvient pas à compenser et tout a un côté sinistre et inquiétant. Je trouve ce que je venais chercher, une statuette ultra chelou, gigero-primitive. Je sais que si je l'embarque, je me fe...

Romulus et Rémus sont dans un vaisseau

 Comme il y a des domaines sur lesquels je suis toujours un poil à la bourre, j'ai enfin vu Alien : Romulus . J'avais eu l'intention d'y aller en salle, mais pour des problèmes d'emploi du temps, ça ne s'était pas fait. Et de toute façon, vous le savez si vous me lisez depuis longtemps, j'avais signé l'avis de décès de la licence Alien il y a déjà quelques années. Bon, hier soir, après avoir passé quelques heures en recherches perso sur des sujets obscurs (le proto-canon paulinien de Marcion, ça vous parle ? Probablement pas), je me suis calé devant la télé, et en fouillant dans les menus des plateformes, je suis tombé sur Romulus et je me suis dit : allez. Y a quinze jours, en faisant la même démarche, j'étais tombé sur le documentaire de Werner Herzog sur Bokassa. Pas exactement le même délire. Je ne m'attendais pas à grand-chose. J'avais vu passer des critiques pas très sympa. Ceci dit, les bandes annonces m'avaient fait envie : décor...

Révisions, rétrocontinuité et crises infinies, quand les héros fuient leur passé

Encore une rediff, un gros article que j'avais publié dans l'antho des Moutons électriques  Super-héros : Sous le masque. Les univers de super-héros se « rebootent » à intervalles réguliers, partiellement ou complètement. Les histoires redémarrent à zéro et l’on en profite pour dépoussiérer les concepts. Mais pourquoi ce révisionnisme ? Pourquoi le Superman de 1938 n’est-il plus exactement le même personnage que celui de 1954, de 1988 ou de 2012 ? Le temps qui passe est-il la kryptonite de ces personnages costumés ? Lorsque Siegel et Shuster créent Superman au milieu des années 1930, ils n’ont encore aucune idée de la postérité à venir de leur personnage. Et pour cause : personne chez l’éditeur n’y croit et la première histoire publiée en 1938 l’est à titre de bouche-trou dans Action Comics n°1. Mais le succès immédiat engendre des imitations et détournements, et au fil des années qui suivent, on voit apparaître Batman, Human Torch, Sub Mariner, Wonder Woman, Captain America et...

Return of the space cow-boy

 À l'occasion de ma pause post-prandiale, je m'étais remis la scène d'ouverture d' Il était une fois dans l'ouest , parce que ça fait du bien des fois de revenir aux fondamentaux. Et puis, alors que je tentais de me remettre au boulot, j'ai tilté que le nouvel épisode d' Alien Earth venait de sortir. Bon, j'en causerai pas plus avant aujourd'hui, because que j'attends la fin de la série pour me faire un avis définitif (j'aime bien  Noah Hawley à la base, y a des choses que j'apprécie là-dedans et d'autre dont... j'attends de voir comment elles vont évoluer), mais j'ai eu un petit tilt. Ça représentait en apparence une sorte de grand écart conceptuel et esthétique, Charles Bronson et son harmonica d'un côté, Timothy Olyphant peroxydé téléchargeant des données biologiques de l'autre, sauf que... non, en fait. Ben oui, le western et le récit spatial (bon, même si on est pas dans le spatial avec Alien Earth , mais avec la...

Bonneteau sémantique

Bon, même si j'ai pas vraiment d'éditeur en ce moment, pour les raisons que vous savez (si vous êtes éditeur et que je vous ai pas encore embêté en vous envoyant mes trucs, manifestez-vous), je continue à écrire.   Avec le temps, j'en ai déjà causé, je suis devenu de plus en plus "jardinier", en ce sens que quand je commence à écrire, je n'ai plus qu'un plan très succinct, indiquant juste la direction du récit et ses grosses balises et je me laisse porter par les situations et les personnages. Bon, une des raisons, c'est que quand je faisais des plans détaillés, j'en foutais la moitié au panier en cours de route. Une autre, c'est que je me fais plus confiance, à force. Là où j'ai changé mon fusil d'épaule, c'est que le truc sur lequel je bosse en ce moment est un roman d'anticipation (développant l'univers posé dans quelques unes de mes nouvelles, on retrouve d'ailleurs un personnage) et pas de fantasy. Mon plan se rédui...

Sur la route encore

 Longtemps que je n'avais pas rêvé d'un voyage linguistique. Ça m'arrive de temps en temps, je ne sais pas pourquoi. Là j'étais en Norvège, je me retrouve à devoir aller dans le nord du pays pour accompagner un groupe, je prends un ferry puis une sorte de car pour y aller. Une fois sur place, on se fait une forteresse de bois surplombant un fjord, c'est féérique et grandiose. Pour le retour, pas de car. On me propose un camion qui redescend par la Suède, j'accepte le deal. Je me retrouve à voyager à l'arrière d'abord puis, après la douane, je passe devant avec le conducteur qui parle un français bancal et son collègue co-pilote qui cause un anglais foireux. Bon baragouine en suivant des routes tortueuses entre des pins gigantesques. Y a des étapes dans des trucs paumés où on s'arrête pour manger, un début de bagarre qu'on calme en payant une bouffe à tout le monde. Des paysages chouettes. Je suis jamais arrivé à destination, le réveil a sonné, ma...

Causes, toujours

 Dans la mesure où j'ai un peu de boulot, mais que ce n'est pas du tout intense comme ça a pu l'être cette année, j'en profite pour tomber dans des trous du lapin de documentation, qui vont de la ville engloutie de Kitej (pour une idée de roman avec laquelle je joue depuis l'an passé mais que je ne mettrai pas en oeuvre avant de l'avoir bien fait mûrir) à des considérations sur les influences platoniciennes sur le christianisme et le gnosticisme primitifs (pour me tenir à jour sur des sujets qui m'intéressent de façon personnelle) à des trucs de physiques fondamentale pour essayer des comprendre des choses sans doute trop pointues pour moi.     Là, ce soir, c'étaient des conversations entre physiciens et un truc m'a fait vriller. L'un d'entre eux expliquait que la causalité est une notion trop mal définie pour être encore pertinente en physique. Selon lui, soit on la repense, soit on la vire. Il cite un de ses collègues britanniques qui disai...

Si tu ne viens pas à Cthulhu, Cthulhu viendra à toi !

Ça ne change pas, je vais encore passer du temps et noircir du papier à cause de Lovecraft. Il ne me lâchera jamais. Ou je ne le lâcherai pas, c'est comme une valse indicible.    Bref, dans les semaines à venir, il va encore y avoir du tentacule, c'est moi qui vous le dis. Jeudi 9  octobre à 18h30 je donnerai une conférence sur Lovecraft à la Bibliothèque Francophone Multimédia (non, je ne suis pas invité sur BFM, je me respecte, un peu, quand même) de Limoges. Si vous avez des bouquins à signer, amenez-les, c'est prévu.   Vendredi 21 et samedi 22 novembre je serai au Campus Miskatonic de Verdun comme tous les ans, et cette année, en partenariat avec Actu-SF il y aura une anthologie thématique, Pixels Hallucinés, à laquelle je participe. Par ailleurs, le samedi 3 octobre je serai à Marmande pour le petit salon des Ukronies du Val, dans un joli cadre et avec une organisation très sympathique. 

Rebooteux

 Bon, on a profité de l'été pour se faire des sorties cinés avec la tribu Lavitch. Et comme il y a un tropisme comics par ici, ça a été Superman et Fantastic Four.     Pas grand-chose à dire sur le FF , qui est dans la moyenne des films Marvel en termes de scénar, mais bénéficie d'une belle direction artistique et d'un ton qui, pour le coup, colle assez avec ce qu'on était en droit d'attendre d'un film sur le quatuor le plus emblématique des comics, et qu'aucun des films précédents qui leur étaient consacrés n'arrivait à approcher (à part peut-être un peu le Corman, mais on reconnaîtra que c'est un cas particulier). Pas le film de l'année, mais un moment fun et coloré. On notera que prendre une actrice qui s'appelle Kirby pour faire le personnage le plus stanleesque de la bande ne manque pas d'ironie, mais elle fait bien le job, donc...  Fun et coloré, ce sont aussi des mots qui viennent à l'esprit en voyant le Superman , James Gunn ...