Ah, les marchés de Noël… Alors que j'étais en vadrouille pour faire le plein de diverses bricoles (lessive, beurre, lasagnes non surtaxées, etc.) je suis passé devant des stands de marché de Noël. C'est difficile d'y échapper, il en fleurit de partout. Souvent avec les mêmes stands d'une année sur l'autre, d'ailleurs : j'ai entre autres reconnu le bidule à défriser les cheveux que ma fille numéro 2, aux cheveux pourtant raides, avait réussi à se faire refourguer l'an passé, et dont elle est très contente (je crois que je ne comprendrai jamais totalement les filles).
Et puis il y avait l'inévitable stand de t-shirts imprimés qui essaient d'avoir l'air cool.
Ça marche toujours, les t-shirts imprimés. Un slogan rigolo, ou une image complètement iconique, ou les deux, et hop, carton assuré, ça coûte rien à produire, ça se vend cher, la culbute direct. Les images iconiques qui marchent à un moment donné sont généralement instructives, d'ailleurs, elles en disent long sur le Zeitgeist.
Et dans le tas, bien entendu, l'idéboulonnable* Ernesto, dans ce célèbre portrait photographié par Korda, et mis à toutes les sauces depuis près d'un demi-siècle. Et, sous le portrait, marqué en gros : "Che Guevara".
Et là, ça me heurte. Non que j'aie quoi que ce soit contre ce brave homme de toute façon défunt depuis bien longtemps. D'accord, il était communiste, mais il y a prescription, quand même. Ce qui me gêne, c'est qu'on a là une des images les plus iconiques de la seconde moitié du Vingtième Siècle. Le truc méga reconnaissable, aussi représentatif de son temps que le portrait de Marilyn par Warhol. Y a pas besoin de mettre le nom en-dessous ! C'est redondant ! Même les illettrés connaissent cette photo, de toute façon. Alors ceux qui savent lire...
Ouais, c'est un peu gênant, ce truc. Déjà, le gamin qui porte un t-shirt du Che, on est toujours un peu gêné pour lui. On se dit "ouais, le trip révolutionnaire romantique, bien sûr que c'est de son âge, c'est même presque mignon, et puis c'est ça ou un t-shirt Jean-Jacques Goldman, alors à tout prendre..." Mais bon, le fait de mettre le nom en dessous, là ça fait carrément "le p'tit con qui nous explique la blague". Et là, c'est vraiment lourdingue, bien plus que de mettre "hasta siempre" ou une citation du grand homme (ma préférée : "un bout de fil de fer entortillé remplace avantageusement et efficacement une vis", mais curieusement, on ne la voit jamais sur des t-shirt, celle-la).
Alors que pour le t-shirt Bob Marley, juste à côté, je dis rien. Mais c'est juste que le portrait dessiné était tellement foiré qu'on aurait dit le vieux clodo auquel je donnais de temps en temps une pièce quand j'attendais le train d'une heure et quart du matin à La Défense, quand j'étais jeune. S'il n'y avait pas eu "Bob Marley" marqué dessous, je n'aurais jamais deviné que c'était lui.
Et puis il y avait l'inévitable stand de t-shirts imprimés qui essaient d'avoir l'air cool.
Ça marche toujours, les t-shirts imprimés. Un slogan rigolo, ou une image complètement iconique, ou les deux, et hop, carton assuré, ça coûte rien à produire, ça se vend cher, la culbute direct. Les images iconiques qui marchent à un moment donné sont généralement instructives, d'ailleurs, elles en disent long sur le Zeitgeist.
Et dans le tas, bien entendu, l'idéboulonnable* Ernesto, dans ce célèbre portrait photographié par Korda, et mis à toutes les sauces depuis près d'un demi-siècle. Et, sous le portrait, marqué en gros : "Che Guevara".
Et là, ça me heurte. Non que j'aie quoi que ce soit contre ce brave homme de toute façon défunt depuis bien longtemps. D'accord, il était communiste, mais il y a prescription, quand même. Ce qui me gêne, c'est qu'on a là une des images les plus iconiques de la seconde moitié du Vingtième Siècle. Le truc méga reconnaissable, aussi représentatif de son temps que le portrait de Marilyn par Warhol. Y a pas besoin de mettre le nom en-dessous ! C'est redondant ! Même les illettrés connaissent cette photo, de toute façon. Alors ceux qui savent lire...
Ouais, c'est un peu gênant, ce truc. Déjà, le gamin qui porte un t-shirt du Che, on est toujours un peu gêné pour lui. On se dit "ouais, le trip révolutionnaire romantique, bien sûr que c'est de son âge, c'est même presque mignon, et puis c'est ça ou un t-shirt Jean-Jacques Goldman, alors à tout prendre..." Mais bon, le fait de mettre le nom en dessous, là ça fait carrément "le p'tit con qui nous explique la blague". Et là, c'est vraiment lourdingue, bien plus que de mettre "hasta siempre" ou une citation du grand homme (ma préférée : "un bout de fil de fer entortillé remplace avantageusement et efficacement une vis", mais curieusement, on ne la voit jamais sur des t-shirt, celle-la).
Alors que pour le t-shirt Bob Marley, juste à côté, je dis rien. Mais c'est juste que le portrait dessiné était tellement foiré qu'on aurait dit le vieux clodo auquel je donnais de temps en temps une pièce quand j'attendais le train d'une heure et quart du matin à La Défense, quand j'étais jeune. S'il n'y avait pas eu "Bob Marley" marqué dessous, je n'aurais jamais deviné que c'était lui.
Je note qu'on fait des t-shirt du Che, mais pas des slips.
Y a peut-être un marché à conquérir, là.
*Alors que Lénine s'est encore fait déboulonner pas plus tard que l'autre jour en Ukraine. Je savais même pas qu'il restait des statues de Lénine dans le pays avant qu'ils ne déboulonnent celle-là.
Commentaires
Ne me remercie pas...
Parce qu'au niveau accroche, ça fonctionnerait nickel!
Evidemment c'est resté réservé aux initiés du Cercle supérieur.
O.
O.