Après quelques jours de repos plus que mérité, j'ai remis l'ouvrage sur le métier. Au menu, de la vieillerie, et par coïncidence, deux vieilleries que j'avais lues en mon jeune temps, quand j'étais plus petit, avec plus de cheveux et moins de poil. Et donc, deux histoires qu'on me demande de retraduire à présent.
La première, c'est Mickey et l'Atombrella, un classique avec Iga Biva et un chapeau aussi ridicule qu'antinucléaire, dont je garde un excellent souvenir d'une lecture par épisodes, un été lointain sur les bords de la Loire, dans le Journal de Mickey. Le méchant qui tente de s'emparer du chapeau est le Rhyming Man, un espion qui parle en rimes*. En VF d'époque, il s'appelait Alex Handrin. Dès lors, ma conscience professionnelle me confronte à un délicat problème : si j'ai l'habitude de traduire des personnages rimeurs (je me suis frotté par exemple à plusieurs reprises à la versification d'Etrigan le Démon), je me dis qu'un personnage s'appelant Alex Handrin devrait parler... En Alexandrins, forcément. Ce qui rajoute, vous vous en doutez, un niveau de difficulté au problème de la rime. Problème face auquel je biaise en distribuant les rimes, au besoin, sur plusieurs bulles, voire sur plusieurs strips (alors qu'en VO, les rimes sont toujours à l'intérieur d'une même bulle). C'est le genre de boulots qui a vite fait de vous rendre dingue.
Du coup, pour éviter de caler, j'alterne les trads. Le matin, je fais Mickey, l'après-midi, un autre truc.
Et l'autre, c'est Le Maitre d'Armes, un vieux récit de Star Wars lu dans un recueil au format poche. J'avais traduit il y a quelques temps un autre extrait de ce recueil, Le Lendemain de l'Etoile Noire, et ça avait été une sacrée madeleine. Mais le Maitre d'Armes, ça envoyait sérieusement du bois aussi. Du Infantino en grande forme, une histoire assez poignante, et en plus, là, les pages sont dans leur état d'origine, pas remontées pour le format poche. Autant dire que je kiffe sérieusement.
C'est une belle coïncidence que je me retrouve à traduire en même temps deux histoires que j'avais autant aimées, auxquelles s'attachent autant de souvenirs, et précisément à cette période de l'année. Ça me replonge dans l'ambiance ces lointains mois d'Août où je ne passais pas mon temps à bosser, où j'avais le temps de glander et où je ne m'en privais pas, entre deux balades à vélo avec mon grand-père, une partie de pétanque avec un frangin ou un cousin, et la lecture de bouquins et d'illustrés divers.
Alors que là, je bosse.
Putain, c'est déprimant quand même, la nostalgie.
* Ce qui apporte accessoirement la preuve que, dans l'épisode de Jojo et Michou spécial Halloween écrit il y a quelques années par Jay Wicky dans le journal de Mickey, le personnage déguisé en citrouille n'est pas forcément Etrigan, mais pourrait très bien être le fantôme d'Alex Handrin !
La première, c'est Mickey et l'Atombrella, un classique avec Iga Biva et un chapeau aussi ridicule qu'antinucléaire, dont je garde un excellent souvenir d'une lecture par épisodes, un été lointain sur les bords de la Loire, dans le Journal de Mickey. Le méchant qui tente de s'emparer du chapeau est le Rhyming Man, un espion qui parle en rimes*. En VF d'époque, il s'appelait Alex Handrin. Dès lors, ma conscience professionnelle me confronte à un délicat problème : si j'ai l'habitude de traduire des personnages rimeurs (je me suis frotté par exemple à plusieurs reprises à la versification d'Etrigan le Démon), je me dis qu'un personnage s'appelant Alex Handrin devrait parler... En Alexandrins, forcément. Ce qui rajoute, vous vous en doutez, un niveau de difficulté au problème de la rime. Problème face auquel je biaise en distribuant les rimes, au besoin, sur plusieurs bulles, voire sur plusieurs strips (alors qu'en VO, les rimes sont toujours à l'intérieur d'une même bulle). C'est le genre de boulots qui a vite fait de vous rendre dingue.
Du coup, pour éviter de caler, j'alterne les trads. Le matin, je fais Mickey, l'après-midi, un autre truc.
Et l'autre, c'est Le Maitre d'Armes, un vieux récit de Star Wars lu dans un recueil au format poche. J'avais traduit il y a quelques temps un autre extrait de ce recueil, Le Lendemain de l'Etoile Noire, et ça avait été une sacrée madeleine. Mais le Maitre d'Armes, ça envoyait sérieusement du bois aussi. Du Infantino en grande forme, une histoire assez poignante, et en plus, là, les pages sont dans leur état d'origine, pas remontées pour le format poche. Autant dire que je kiffe sérieusement.
C'est une belle coïncidence que je me retrouve à traduire en même temps deux histoires que j'avais autant aimées, auxquelles s'attachent autant de souvenirs, et précisément à cette période de l'année. Ça me replonge dans l'ambiance ces lointains mois d'Août où je ne passais pas mon temps à bosser, où j'avais le temps de glander et où je ne m'en privais pas, entre deux balades à vélo avec mon grand-père, une partie de pétanque avec un frangin ou un cousin, et la lecture de bouquins et d'illustrés divers.
Alors que là, je bosse.
Putain, c'est déprimant quand même, la nostalgie.
* Ce qui apporte accessoirement la preuve que, dans l'épisode de Jojo et Michou spécial Halloween écrit il y a quelques années par Jay Wicky dans le journal de Mickey, le personnage déguisé en citrouille n'est pas forcément Etrigan, mais pourrait très bien être le fantôme d'Alex Handrin !
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