Accéder au contenu principal

Ah ouais, quand même !

Je n'avais suivi que d'une oreille distraite le scandale à deux balle qui agite le milieu footballistique hexagonal. Pardon, le scandale à deux mille euros la nuit. Il faut dire que la footballitude ne m'a jamais particulièrement fasciné. Même à l'école primaire, les accros du foot étaient rarement mes potes.

Bref, j'avais vaguement appris par voie de presse que quelques uns des membres de l'élite footbatrucmuche mouillaient dans une pénible affaire de call-girl trop fraîche, et que du coup, des questions se posaient quant à la Coupe du Monde. Comme je le disais dernièrement, je regarde assez peu la télé en ce moment. Mais en période de Coupe du Monde, cette rareté finit par friser l'abstinence cathodique. J'en viens même à me passer de mon petit café au bistrot du coin pour échapper aux questions sur ce que j'ai pensé du match de la veille.

Donc, je savais que nos glorieux défenseurs du maillot bleu avaient mouillé autre chose que la chemise, et je m'en foutais assez. Et puis, aujourd'hui, il a fallu que je sorte de chez moi pour aller faire quelques courses. Et je suis passé devant un marchand de journaux. Et je m'y suis arrêté, pour voir ce qui sortait.

Et sur un étal, plusieurs revues annonçant les confessions fracassantes de la demoiselle qui avait déshonoré les Bleus en monnayant ses attraits. Jusqu'alors, je n'avais pas la moindre idée de la tête qu'elle pouvait avoir. Maintenant, je sais. Une espèce de Barbie peroxydée, lookée vulgaire (bon, je reconnais que sa profession n'a pas pour réputation de se singulariser par son élégance délicate et discrète), au regard annonciateurs des pires emmerdes (sur la couverture où elle n'avait pas été hypocritement floutée). Pour paraphraser le père Brassens, mais, par malheur, si le Ribéry, aux jeux de l'amour paye le prix, on sait qu'en revanche il ne brille ni par le goût, ni par l'esprit.

Et là, en voyant l'engin par qui le scandale est arrivé, fantasme ultime de caïd de banlieue en survète, biberonnant aux amphêtes, au tuning et au porno frelaté, on se dit que les footeux ont un imaginaire sexuel d'une rare pauvreté.

Plutôt que de leur jeter la pierre, montrons-les plutôt du doigt en riant.

Commentaires

El a dit…
Ben oui, en même temps, qu'est-ce que tu voulais que ça soit, comme prostipute ?

Evidemment que c'est une mégapouffe blondasse et conne, une espèce de Paris Hilton miniature... T'as vu la tête des femmes-trophées des footballeurs ? Même celle du nain de l'Elysée, à côté, c'est Audrey Hepburn... Ce sont plus ou moins les goûts des français moyens, hélas, j'ai l'impression.

Cela recoupe en tout cas le profil de la "femme idéale" selon TF1, dans sa dernière émission de télé réalité... La candidate jugée la plus attirante et la plus sexy, c'était une décolorée barbie-esque à la peau grasse, bête, et avec des gros seins. Et l'homme idéal était un trentenaire bourré d'hormones et de stéroïdes qui avait l'air d'un ancien membre de boy-band...
Le footeux et le français moyen ont une imagination plus que limitée. Et ce n'est pas QUE moi qui le dit, c'est Boulet, en plus.

Ceci étant dit, j'ai un immense respect pour les travailleuses et travailleurs du sexe, qui en bavent en ce moment et sont bien loin d'une reconnaissance de leurs services par la loi (qui viendrait avec une protection pour celles et ceux qui ne choisissent pas ce métier, et/ou se font exploiter, bien sûr !), eu égard à leur grande conscience professionnelle (dont personnellement je ne pourrais pas faire preuve).

Voilàvoilàvoilà. Mais c'est une opinion qui ne regarde que moi...
fabien a dit…
Ouais on a vu ça sur la route dans une station service vers Marne la Vallée ce week-end. Et juste à côté il y avait une revue porno (posée là par erreur ??) pour routier (pas du Dorcel quoi !!) une fille qui lui ressemblait en tous points dans la description que tu fais du fantasme de neuneu moyen. Et là juste sous ses fesses (posées en 3/4 arrière, quel talent ce photographe), il y avait la légende "dilates-moi le cul", je tiens à dire que la faute est d'origine, en lisant ça mon amie est tombée morte de rire, un rire très discret je tiens à dire.

Sinon elle a tout compris la petite, elle se fait 20000€ par mois, elle a dû plus que bien monnayer sa prestation voiciesque, et ça ne m'étonnerait pas qu'on la voit d'ici peu dans une émission de télé-irréalité sur TF1…

Après le cas Clara Morgane on voit maintenant des parents accompagner leurs filles à des castings pornos (j'avais lu un article là-dessus je ne sais plus où), bientôt les parents conseilleront à leurs filles de faire pute à footeux…

Posts les plus consultés de ce blog

My mama said to get things done...

Je suis passé à Aurore Système, petit salon de SF organisé à Ground Control, à Paris, par la librairie Charybde. Je ne connaissais pas le lieu, que j'ai découvert et qui est très chouette. Je venais surtout pour une table ronde sur l'IA, qui est un des sujet importants de nos jours et déchaîne les passions, surtout sous sa forme "générative", les chat GPT, Midjourney et autres. Je me suis tenu un peu à l'écart de ces trucs-là, pour ma part. Je suis très méfiant (même s'il m'est arrivé d'employer Deep-L professionnellement pour dégrossir des traductions du français vers l'anglais, que je retravaillais en profondeur ensuite), parce que l'ai bien conscience du processus et des arrières pensées derrière. J'en ai déjà causé sur ce blog, ici et ici .  La table ronde réunissait trois pointures, Olivier Paquet, Catherine Dufour et Saul Pandelakis, qui ont écrit sur le sujet, et pas mal réfléchi. Lors des questions qui ont suivi, on a eu aussi une...

Un bouquin pour les gouverner tous

  Tiens, j'en avais pas encore causé parce que j'attendais que ce soit officialisé, mais le prochain Pop Icons portera ma signature et sur J.R.R. Tolkien (oui, je tente le zeugme acrobatique, je suis comme ça). Comme pour mon précédent, consacré à H.P. Lovecraft, il y aura une campagne de financement participatif , mais  on pourra aussi le trouver en kiosque et en librairie d'ici la fin du mois prochain. Je suis un peu moins pointu à la base en Tolkien qu'en Lovecraft, mais j'ai fait mes devoirs pour l'occasion, découvrant pas mal de trucs que je n'avais pas lus jusqu'alors, notamment ses correspondances. Voilà, foncez, pour Eorlingas, la Comté et tout le reste !    

De géants guerriers celtes

Avec la fin des Moutons, je m'aperçois que certains textes publiés en anthologies deviennent indisponibles. J'aimais bien celui-ci, que j'ai sérieusement galéré à écrire à l'époque. Le sujet, c'est notre vision de l'héroïsme à l'aune de l'histoire de Cúchulainn, le "chien du forgeron". J'avais par ailleurs parlé du personnage ici, à l'occasion du roman que Camille Leboulanger avait consacré au personnage . C'est une lecture hautement recommandable.     Cúchulainn, modèle de héros ? Guerrier mythique ayant vécu, selon la légende, aux premiers temps de l’Empire Romain et du Christianisme, mais aux franges du monde connu de l’époque, Cúchulainn a, à nos yeux, quelque chose de profondément exotique. En effet, le « Chien du forgeron » ne semble ni lancé dans une quête initiatique, ni porteur des valeurs que nous associons désormais à l’héroïsme. Et pourtant, sa nature de grand héros épique demeure indiscutable, ou en tout cas...

Le grand livre des songes

 Encore un rêve où je passais voir un de mes éditeurs. Et bien sûr, celui que j'allais voir n'existe pas à l'état de veille, on sent dans la disposition des locaux, dans les gens présents, dans le type de bouquins un mix de six ou sept maisons avec lesquelles j'ai pu travailler à des titres divers (et même un peu d'une agence de presse où j'avais bossé du temps de ma jeunesse folle). Et, bien sûr, je ne repars pas sans que des gars bossant là-bas ne me filent une poignée de bouquins à emporter. Y avait des comics de Green Lantern, un roman, un truc sur Nightwing, un roman graphique à l'ambiance bizarre mettant en parallèle diverses guerres. Je repars, je m'aperçois que j'ai oublié de demander une nouveauté qui m'intéressait particulièrement, un autre roman graphique. Ça vient de fermer, mais la porte principale n'a pas encore été verrouillée. Je passe la tête, j'appelle. J'ai ma lourde pile de bouquins sous le bras. Clic. C'était ...

Medium

 Un truc que je fais de temps en temps, c'est de la médiation culturelle. Ce n'est pas mon métier, mais je connais suffisamment bien un certain nombre de sujets pour qu'on fasse appel à moi, parfois, pour accompagner des groupes scolaires dans des expos, des trucs comme ça. Là, on m'a appelé un peu à l'arrache pour accompagner une animation interactive sur les mangas, et notamment les mangas de sport, avec des groupes de centres de loisirs. Bon, c'est pas ma discipline de prédilection, j'ai révisé un peu vite fait. Le truc, c'est qu'on m'en a causé la semaine passée. La personne qui devait s'en charger était pas trop sur d'elle. La mairie du coin (dans une banlieue un poil sensible) voyait pas le truc bien s'emmancher, la patronne d'une asso où je donne des cours l'a su, a balancé mon nom, m'a prévenu... Et c'en était resté là. Je restais à dispo au cas où. On m'a rappelé ce matin "bon, on va avoir besoin de t...

Sweet sixteen

Bon, ayé, nous voilà en 2016, donc tous mes vœux à tous. Et comme bonne résolution de nouvel an, et comme les années précédente, j'ai pris la résolution de ne pas prendre de bonnes résolutions. Parce que primo on ne les tient pas, et secundo on a mauvaise conscience de ne pas les tenir, donc c'est doublement contre-productif. Hier soir, pour le réveillon, il a fallu que je me démerde pour servir un truc sympa un peu au débotté, à l'arrache, avec ce que j'ai pu dénicher à la supérette du coin, préalablement pillée par d'autres retardataires juste un peu moins retardataires que moi. Déjà qu'ils n'ont pas des masses de choix en temps normal, là c'était un peu le Sud Soudan. Donc outre les entrées basiques, petits canapés agrémentés de garnitures sympas, j'ai préparé un truc un peu nouvelle cuisine, dont l'idée mes venue en furetant dans le rayon (bon, si ça se trouve, ça existe déjà, mais j'ai trouvé le truc, de mon côté, en faisant un jeu...

Unions, ré-unions, il en restera toujours quelque chose si on s'y prend pas comme des chancres

 Bon, j'en ai jamais fait mystère, mais j'ai tendance à faire savoir autour de moi que la réunionite est un peu le cancer de notre société moderne. Je supporte pas les grandes tablées où, passé l'ordre du jour ça oscille entre le concours de bite et la branlette en rond, pour des résultats concerts qui seraient obtenus en règle générale avec un mail de dix lignes.   éviter la Cogip   Quoi ? Oui, je suis inapte au simagrées du monde de l'entreprise moderne, chacun de mes passages dans des grands groupes m'a convaincu que c'étaient des carnavals de... non, aucun mot utilisable en public ne me vient. Et mes passages aux conseils d'administrations d'associations n'ont pas été mieux. Le problème, ce n'est même pas la structure, qu'elle soit filiale d'un truc caquaranqué ou petit truc local tenu avec des bouts de ficelle. Et pourtant, des fois, faut bien en passer par là, j'en ai conscience. Voir les gens en vrai, se poser autour d'une ...

Le diable dans les détails

 La nouvelle série Daredevil, Born Again vient de commencer chez Disney, reprenant les mêmes acteurs que l'ancienne et développant des choses intéressantes, pour ce qu'on en voit jusqu'ici, faisant évoluer la relation entre Fisk et Murdock, le Kingpin étant désormais traité sous un angle plus politique, avec quelques coups de pieds de l'âne envers Trump et ses thuriféraires, ce qui après tout est de bonne guerre. J'étais un peu passé à côté de la vieille série, dont je n'avais pas vu grand-chose, mais je j'ai tranquillement rattrapé ces derniers temps, la réévaluant à la hausse.   Du coup, ça m'a surtout donné envie de me remettre aux comics. Daredevil, c'est un personnage que j'ai toujours bien aimé. Je me suis donc refait tous les Miller en une petite semaine. Hormis quelques épisodes, je n'avais pas relu ça d'un bloc depuis une bonne dizaine d'années. Ça reste un des runs fondamentaux sur le personnage, et tout ce qui vient après...

Numérologie

Tous les auteurs, je crois, ont leur petites coquetteries et afféteries d'écriture, des trucs auxquels ils tiennent et qui ne fascinent généralement qu'eux, et que personne ne remarque vraiment.   Bon, tout le monde a remarqué mes titres alambiquées sur la trilogie du Chien Noir , en allitération, reprenant la première phrase de chaque roman. C'était pour moi un moyen de me glisser dans des formes très anciennes, des codes de l'épopée, même si, fondamentalement, je ne sais pas si ces textes constituent en soi des épopées. Ils ont quelques moments épiques, je crois, mais ce n'en est pas la clé principale. Plus discret, il y a un jeu numérologique qui a émergé en cours de route. Mais reprenons : Trois Coracles, au départ, était conçu comme un one shot . Ce qui m'avait motivé, je l'ai déjà raconté, c'était l'histoire d'Uther, j'avais l'idée de transformer cette note en bas de page du récit arthurien en intrigue principale. Une fois le roman...

We have ignition !

Ayé, je viens de recevoir au courrier un exemplaire de Cosmonautes ! les Conquerants de l'Espace , mon dernier bouquin en date. L'on y explore deux mille ans et plus de projections vers le firmament, et c'est chez les Moutons électriques, excellent éditeur chez qui j'avais déjà commis Mythe & Super-Héros , Apocalypses ! une brève histoire de la fin des temps ainsi que diverses petites choses dans la revue Fiction .    Le mois prochain, vous pourrez aussi me retrouver dans le Dico des Créatures Oubliées , aux côtés de gens fort estimables comme Patrick Marcel, André-François Ruaud, Xavier Mauméjean ou Richard D. Nolane, et j'en passe. Ça sortira le 2 octobre, toujours chez les Moutons électriques.