Bon, le Garçon avait grandi en un gast pays est dans les bacs depuis une petite quinzaine de jours. Ça signifie que si vous voulez avoir la fin de mon histoire arthurienne, c'est le bon moment.
Ça signifie aussi que je suis depuis plusieurs mois plongé dans le travail sur le roman suivant. Ben oui, j'ai rendu Le Garçon tout début janvier, j'ai écrit un autre truc entre ce moment-là et le 15 février, dont je vous reparlerai quand j'aurai certaines réponses d'éditeurs, et puis là, depuis mi-février, j'avance sur un Mitan. Il fait directement suite aux Exilés de la plaine, puisque je continue d'explorer le personnage d'Ocho-Nak. Il a grandi entre-temps, mais ce n'est pas encore le vieillard qu'on croise dans Les Canaux.
Je reste sur le ton "grande aventure à l'ancienne" des Exilés, et voilà un petit extrait pour vous faire saliver, parce que je suis fourbe comme ça.
Ils s’éloignèrent de la côte dès qu’ils eurent repéré la ville. Les hautes pyramides de pierre des Mohichas étaient visibles de très loin. Mais rapidement ils furent pris d’une sensation de malaise diffus. Aucune fumée ne montait des toits. Des oiseaux à l’allure de charognards tournaient autour, très haut. Ocho-Nak frissonna en reconnaissant des vautours.
Ils échangèrent des regards surpris. Sans un mot, Maffeo rapprocha à nouveau leur embarcation du rivage. Ainsi, ils purent contempler de plus près cette cité qui les étonnait de plus en plus.
Les degrés des temples étaient envahis de végétation. Certains d’entre eux commençaient à s’ébouler. Les bâtiments de bois, tout autour, montraient des signes de pourrissement avancé. La ville avait été abandonnée.
« C’est aussi mort que ton tertre, dit Ihna, songeuse. Et depuis presque aussi longtemps, je dirais.
— Et pourtant, à l’évidence, cela a été une ville puissante, murmura Ocho-Nak. Qu’a-t-il bien pu se passer ? »
Ils débarquèrent sur un môle de calcaire mangé par les éléments, effondré par endroits, sur lequel commençaient à pousser des broussailles épineuses. Sans un mot, Ocho-Nak et Ihna sortirent leurs lames et passèrent devant.
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