C'est dimanche, alors bon dimanche, sous vos applaudissements. Et sous l'influence positive d'une camarade d'écriture (et merci encore), j'ai réussi à reprendre un rythme extrêmement régulier sur mon prochain roman, une suite aux Trois Coracles publiés il y a déjà deux ans.
Pour vous mettre l'eau à la bouche, en voici un petit extrait, sorti il y a deux jours de mes papattes et de mon clavier :
Image non contractuelle
(c'est du Arthur Pyle*, incidemment)
« Lancelot » était le nom qu’il déchiffra avec peine sous un portrait, une fresque malhabile peinte sur un mur blanc, ne lui ressemblant guère, mais mettant en valeur l’arme énorme.
Alors qu’il examinait l’image avec incrédulité, une petite foule s’attroupa autour de lui.
« C’est lui ! » entendit-il.
Les voix se firent brouhaha, puis grondement sourd. Il comprit en saisissant des bribes que ses compagnons du marais étaient passés la veille, et avaient raconté ses exploits le soir au banquet donné pour les recevoir. Et tous le considéraient à l’évidence comme le grand héros de leur temps.
Cela le gêna plus que le flatta. Il distribua à la ronde des sourires forcés, laissa les enfants émerveiller toucher la hampe de l’énorme épieu. Si la chienne noire inquiéta la foule au départ, sa placidité parfaite finit par lui valoir quelques caresses prudentes, qu’elle sembla accepter de bon gré. Puis l’ancelot se laissa entraîner vers le petit forum, où il fut accueilli par un chef vêtu comme un patricien des temps anciens. Celui-ci le salua à grands renforts de déclarations ronflantes qui ajoutèrent au trouble du jeune homme.
L’ancelot mit pied à terre, et remercia l’édile pour son accueil. On lui confirma qu’Odirwann et sa troupe étaient passés la veille et repartis le matin même, et qu’il pouvait encore les rattraper au besoin. On lui donnerait, et de bon cœur, un cheval frais.
Il déclina l’offre, mais accepta un repas qu’il voulait frugal, mais s’avéra copieux. Le maître des lieux tenait visiblement à impressionner le reste des habitants en se montrant à tu et à toi avec le héros du jour. L’ancelot mangea peu. L’onctuosité de son hôte lui donnait la nausée et les mets, riches, lui apparurent comme plus désagréables, de par leur contexte, que ceux de la table de Melwagant. Viandes en sauce aux épices lointaines, cervoises épaisses, hydromels capiteux, ni son palais, ni son estomac ne purent les tolérer.
Prétextant l’urgente poursuite de son voyage, faisant vaguement allusion à une mission plus au sud, il s’enfuit. Il avait tenu tête au Morholt et vaincu Melwagant, mais cela, c’était trop pour lui. Il prit son cheval, et partit à bride abattue, sans se retourner.
Alors qu’il examinait l’image avec incrédulité, une petite foule s’attroupa autour de lui.
« C’est lui ! » entendit-il.
Les voix se firent brouhaha, puis grondement sourd. Il comprit en saisissant des bribes que ses compagnons du marais étaient passés la veille, et avaient raconté ses exploits le soir au banquet donné pour les recevoir. Et tous le considéraient à l’évidence comme le grand héros de leur temps.
Cela le gêna plus que le flatta. Il distribua à la ronde des sourires forcés, laissa les enfants émerveiller toucher la hampe de l’énorme épieu. Si la chienne noire inquiéta la foule au départ, sa placidité parfaite finit par lui valoir quelques caresses prudentes, qu’elle sembla accepter de bon gré. Puis l’ancelot se laissa entraîner vers le petit forum, où il fut accueilli par un chef vêtu comme un patricien des temps anciens. Celui-ci le salua à grands renforts de déclarations ronflantes qui ajoutèrent au trouble du jeune homme.
L’ancelot mit pied à terre, et remercia l’édile pour son accueil. On lui confirma qu’Odirwann et sa troupe étaient passés la veille et repartis le matin même, et qu’il pouvait encore les rattraper au besoin. On lui donnerait, et de bon cœur, un cheval frais.
Il déclina l’offre, mais accepta un repas qu’il voulait frugal, mais s’avéra copieux. Le maître des lieux tenait visiblement à impressionner le reste des habitants en se montrant à tu et à toi avec le héros du jour. L’ancelot mangea peu. L’onctuosité de son hôte lui donnait la nausée et les mets, riches, lui apparurent comme plus désagréables, de par leur contexte, que ceux de la table de Melwagant. Viandes en sauce aux épices lointaines, cervoises épaisses, hydromels capiteux, ni son palais, ni son estomac ne purent les tolérer.
Prétextant l’urgente poursuite de son voyage, faisant vaguement allusion à une mission plus au sud, il s’enfuit. Il avait tenu tête au Morholt et vaincu Melwagant, mais cela, c’était trop pour lui. Il prit son cheval, et partit à bride abattue, sans se retourner.
*j'avais mis Howard Pyle, au départ, mais j'ai confondu les deux Pyle, visiblement. Howard, c'est vrai que c'est plutôt les pirates.
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