Je me suis fait plaisir, dernièrement, en me commandant un bouquin que j'avais du mal à trouver :
Ce sont également les éditions H. Piazza qui ont fait cette charmante édition du Rubbayat d'Omar Khayyam, poète persan dont je vous ai déjà entretenu ici. J'ai des rapports particuliers avec cette édition précise, parce que plusieurs exemplaires me sont passés entre les mains, et pour certains ont mystérieusement disparu. Mais le Rubbayat est justement un de ces livres qui ont vocation à circuler, à être offerts, à être transmis. Je dois avoir six ou sept versions du Rubbayat chez moi, dans diverses traductions et dans des éditions qui vont du très beau au très bon marché, mais celle-ci demeure ma préférée entre toutes.
C'est une sélection de récits parmi les nombreux textes composant le Cycle héroïque d'Ulster, et se concentrant particulièrement sur les hauts faits du héros celtique Cûchulainn, le "chien du forgeron". D'un côté, c'est poétique, de l'autre, c'est épique au point d'en être badass. Dans le genre mort de héros celtique, la fin de Cûchulainn qui, la tripaille à l'air, s'attache à un menhir pour pouvoir mourir debout une épée dans chaque main, ça enfonce largement les hurlements de Mel Gibson dans Braveheart. Et puis je me suis fait particulièrement plaisir, pour le coup, puisque j'ai pris ça dans l'édition H. Piazza (dans une réimpression, d'ailleurs : j'ignorais que ces bouquins aient pu être réimprimés aussi tardivement qu'au début des années 80) qui est particulièrement jolie.
Depuis quelques années, je collectionne leurs bouquins sortis dans leur petite collection d'épopées et de contes médiévaux, qu'on arrive encore à trouver à des prix à peu près raisonnables (y compris pour des exemplaires à la couverture kraft datant des années 20 à 40). Si vous avez l'occasion d'en avoir un en main, je vous enjoins à l'ouvrir et à le feuilleter, c'est un vrai plaisir en soi. C'est du beau livre sans être luxueux pour autant (il existe des tirages de tête reliés cuir de certains d'entre eux, mais je n'en ai jamais vu) et cela permet d'accéder à de beaux textes dans un écrin nettement plus classieux qu'une édition de poche. Les versions sont peut-être nettement infidèles (j'ai pu comparer sur le Kalevala, notamment) mais ont une élégance dans l'écriture qui les rend fort agréables.
En terme de plaisir, je peux comparer ça à ce que font depuis quelques années les éditions Corentin, rééditant de vieux bouquins sous une forme élégante avec de belles illustrations d'époque (Dulac, Rackham, etc.). Voilà un vice qui n'est pas si onéreux que ça, et qui procure du plaisir sur de longues durées.
Ce sont également les éditions H. Piazza qui ont fait cette charmante édition du Rubbayat d'Omar Khayyam, poète persan dont je vous ai déjà entretenu ici. J'ai des rapports particuliers avec cette édition précise, parce que plusieurs exemplaires me sont passés entre les mains, et pour certains ont mystérieusement disparu. Mais le Rubbayat est justement un de ces livres qui ont vocation à circuler, à être offerts, à être transmis. Je dois avoir six ou sept versions du Rubbayat chez moi, dans diverses traductions et dans des éditions qui vont du très beau au très bon marché, mais celle-ci demeure ma préférée entre toutes.
Commentaires