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Ouais, la lettre est arrivé à un moment où j'écoutais la BO de Crying Freeman à fond, c'est peut-être pour ça que je me suis énervé

Ça va peut-être vous surprendre, mais j'ai un téléphone portable. Un vieux coucou qui ne me sert que de loin en loin, sur un abonnement pris par ma femme il y a quelques années (elle avait souscrit cet abonnement quand mon précédent téléphone avait accompli un impeccable et très spectaculaire vol plané qui s'était achevé sur une dalle de béton quelques mètres plus loin un jour où il m'avait énervé, et elle se disait que si le téléphone était à elle, j'hésiterais peut-être, par délicatesse, à lui faire subir la justice expéditive qu'il ne pouvait que mériter à un moment ou à un autre) (je déteste le téléphone).

Sur ce machin, j'ai un abonnement qui me permet de téléphoner pendant une heure par mois, heure dont je ne vais jamais au bout. Mais ce qui s'appelle jamais.

Et puis un beau jour, des gens de chez l'opérateur (on l'appellera Martin Télécom, pour par faire de pub à des médiocres) (et puis comme le disait la chanson, "tous les ânes s'appellent Martin") (perso, sachant que ces guignols sont aussi propriétaires d'une chaîne de télé que je ne regarde pas parce que je la trouve infiniment médiocre aussi, je n'aurais jamais pris de moi-même un abonnement chez eux, mais ma femme n'était pas au courant que c'étaient les mêmes) m'ont appelé plusieurs fois en demandant de parler à ma femme. Ben oui, puisque c'est elle le titulaire de la ligne. Au bout de quelques semaines de ce harcèlement (ces couillons-là m'appellent toujours quand je suis à l'extérieur, donc pas forcément avec ma femme, parce que j'ai des rendez-vous boulot, à l'extérieur, des obligations diverses, des trucs à faire) (ou alors ils appellent quand je suis chez moi et avec ma femme, mais dans ces cas-là, le portable est coupé, ou dans la poche de ma veste rangée dans le placard à manteaux où ça capte de toute façon pas), je réussis à leur passer mon épouse.

Les gens de chez Martin Télécom lui proposent de faire passer le forfait à deux heures sans changement de tarif. Deux heures dont on n'a aucunement besoin, mais sait-on jamais, si ça se trouve, un jour, on pourrait. Alors elle dit oui.

S'ensuit une conversation très compliquée, parce que le nouveau forfait est adossé à une nouvelle carte SIM (je crois que c'est aussi un problème de réseau, avec les récents rachats d'antennes que je n'ai pas suivis) et que la carte coûte un euro. Et que cet euro, pour des raisons que la personne chez Martin Télécom n'a pas été capable de m'expliquer (ou en tout cas pas de façon cohérente et dans une langue connue de l'homme civilisé), on ne pouvait pas l'imputer sur la prochaine mensualité de l'abonnement. Il fallait faire un virement séparé. Qu'à cela ne tienne, à l'issue d'un processus de validation un peu tordu, on a pu mettre ce virement en place. (je ne sais pas combien était payée cette brave personne, mais le temps qu'on a pris pour le truc a dû coûter à la boîte largement plus que ce malheureux euro rien qu'en salaire) (ou alors ils sont encore plus rats que ce que je craignais, et le centre d'appel est au Benglalistan du Sud).

Deux jours après, on reçoit une grosse enveloppe avec le contrat à renvoyer et la carte SIM, et une lettre indiquant qu'il faut attendre la validation par SMS de tout le processus pour changer la carte. Normal. On signe le contrat, on le met dans l'enveloppe, et l'enveloppe sur le tas du courrier à partir.

Le courrier part trois jours plus tard, parce que dans l'intervalle, personne ne passait devant la poste, et qu'il n'y avait rien de bien urgent dedans.

Et le lendemain de l'envoi, nouveau coup de fil pour ma femme pendant que je suis en train d'acheter des légumes : ces braves gens de chez Martin Telecom n'ont pas reçu le contrat et s'en inquiètent. Je les rassure en leur disant que c'est parti.

Deux jours plus tard, nouveau coup de fil. Le contrat est bien arrivé, mais il manque l'autorisation de virement. Autorisation que la dame au téléphone m'avait expliqué que la procédure à la con qu'elle nous avait fait suivre pourvoyait (ou alors le langage administratif est encore plus déconnecté du réel qu'auparavant, et que oui veut à présent dire non, et blanc, noir. Orwell réveille-toi, ils sont devenus fous). On m'explique que le papier était dans l'enveloppe que j'avais reçue (voir parenthèse précédente).

Rentré chez moi, je vérifie. Pas de papier.

Je renvoie un mail à l'adresse que m'a donné le monsieur de chez Martin Telecom pour lui dire que je n'ai jamais eu le papier.

Et ce matin, voilà encore un courrier de chez eux, avec le contrat, me demandant de le renvoyer avec le papier manquant.

Je vais sur le site pour avoir des explications, et comme on s'en doutait, le site est une merde. Je vais sur le module de résiliation, et bien entendu, le module en question refuse de prendre ma demande en compte, sous un prétexte fallacieux, et me renvoie vers le service client. Bien entendu, sur le site, aucun numéro de téléphone (si, il y en a un, mais quand on appelle -facturé 15 centimes la minute- c'est pour se voir aiguillé vers un autre numéro, qui lui-même renvoie à une boite vocale dont les options ne correspondent pas à la raison pour laquelle j'appelais), aucune adresse postale du service client, rien.

Donc ça a été courrier recommandé avec accusé de réception, envoyé au siège de Martin Telecom, demandant la résiliation immédiate de l'abonnement, et expliquant mes raisons.

Je vais sans doute prendre un mini forfait à la supérette du coin. Ils ont un truc à pas cher, que j'avais pris pour un de mes mômes il y a quelques temps de ça. Et ils ne nous ont jamais appelé pour nous vendre d'autres forfaits ou des services à la con. Mieux, quand il y a eu à changer la carte SIM, ils nous ont envoyé la carte, une lettre explicative et le SMS de validation, point. Sans tout ce délire paperassier, sans harcèlement téléphonique, sans des heures de discussion.

Martin Telecom n'a pas fourni ce que j'attendais d'un opérateur, c'est à dire les service pour lequel je les payais, en FERMANT LEUR GUEULE ET EN ÊTANT EFFICACES.

Il me semble que le Monsieur Martin patron de la boite en question est copain avec un ancien président d'ici qui était un peu comme ça, un peu ramenard et un peu brouillon. Qui se ressemble s'assemble, dit-on. Ça explique bien des choses.


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