Accéder au contenu principal

Frères humains qui après nous vivez

Tiens, je viens de voir les deux premiers épisodes de Real Humains sur Arte.

Et j'ai plein de raisons de râler.

Pas sur la série elle-même, hein, dont j'ai trouvé le scénar très malin, et la prod très efficace. Le look des Bots et la manière dont ils sont joués sont très bons, et tout le design joue à plein sur la métaphore technophile (déballage et mise en service du Bot, avec le mode d'emploi ouvert à côté, comme on déballe un ordi ou un téléphone portable, cales en polystyrène comprises), mais aussi sur tout un tas de métaphores sociales intriquées (le sous prolétariat immigré, l'alter-mariage, Alzheimer, etc.). Tout amateur de SF bien pensée devrait regarder cette série. Sur le fond, elle reste dans du classique : la garde malade trop zélée renvoie directement à des textes de Jack Williamson qui ne sont pas du tout récent ; Les Humanoïdes datent de 1949, et Les Bras Croisés d'encore avant. La scène où le voisin fait planter la petite Anita, elle sort directement de vieux romans d'Asimov. Mais la transposition dans un contexte de futur très proche du présent marche à plein, et l'ensemble est bien construit. Du centre de recyclage où on se débarrasse des machines plutôt que de s'emmerder à les réparer au petit port USB qui permet de les reconnaitre, plein de petits détails nous renvoient directement à notre monde. Tout l'aspect graveleux est traité en hors champ, mais il est présent d'une façon habile (dont les américains auraient étés incapables : soit il aurait été passé sous silence, sur des grosses chaines genre la Fox, soit il aurait été montré dans ses moindres détails dans des scènes un peu gratuites, sur HBO).

Vraiment de la bonne came, cette série.

Non, ce qui m'énerve, ce sont deux choses.

D'abord, le titre. Le titre original est en Suédois. Pourquoi l'avoir traduit en Anglais (surtout pour mettre derrière un sous-titre français) ? Même les Allemands ont le droit à un titre dans leur langue !

Ensuite, l'absence de productions aussi bien fichues par chez nous. Toutes les séries à la con, de Julie Lescaut à l'Instit en passant par Louis la Brocante et Joséphine Ange Gardien jouent peu ou prou la carte du social. Mais le social est toujours joué sur le mode lourdingue* du larmoyant ou du dénonciateur au petit pied. Alors qu'Äkta människor (ouais, le titre en Anglais, ça m'énerve, alors tant qu'à faire dans le snobisme à deux couronnes, autant pas jouer les colonisés culturels qui trouvent qu'un titre en Anglais, c'est plus clââââââsse, n'pas ?) évoque plein de sujets sociaux de façon hyper fine, sans avoir à appuyer et à trouver des explications à deux balles. Et ça coûte pas plus cher à faire, en plus.

Le compliqué, là-dedans, c'est surtout la direction d'acteurs**, pour avoir une dichotomie entre le comportement humain et le comportement hubot. Pour le reste, on sent bien que la prod n'a pas cassé la tirelire sur les décors. Le maquillage est peut-être à la limite le gros poste un peu compliqué. Tout le reste, ça tient sur le facteur humain : acteurs de bonne tenue, bien dirigés, avec des rôles bien écrits. C'est quand même pas si difficile à faire par chez nous, si ?



* Et quand je dis lourd, je considère que l'écriture de série TV à la française s'est effondrée depuis longtemps sous son propre poids et génère autour d'elle des effets relativistes de distorsion luminique et spatio-temporelle. Le dernier à m'avoir bluffé sur de la série lambda, c'était Houssin sur les Bœufs-Carottes, qui arrivait à y injecter un vrai mauvais esprit. Depuis, chaque fois que j'ai tenté un téléfilm français, j'ai regretté. Quoiqu'il faut que je voie celui sur Louis XI qui était sorti l'année dernière.)
** Oui, c'est vrai que c'est concept aussi, à la télé française...

Commentaires

Gewll a dit…
Salut Nico
Je vais faire mon difficile ,mais c'est lent,lisse
trop propre bref ça rame et avec une telle technologie on ne devrait pas avoir besoin de port usb!
Bon c'est vrai que l'aspect sextoy est intéressant ,il y a un film qui abordait le sujet avec plus d'humour c'est Monique avec Dupontel.A suivre .
J'ai corrigé le texte comme tu me l'as demandé,maudit ordi on ne se relit pas assez!
Alex Nikolavitch a dit…
cool pour les correctifs.

pour la série, oui, c'est lent et lisse. lisse, en terme d'adéquation fond/forme, c'est pas mal. lent, ça met aussi en place plein de trucs, je trouve.

pour le coup du port USB, c'est surtout histoire d'avoir une distinction ultra iconique et qui renvoie immédiatement à notre présent. et c'est plutôt bien géré.
Syd a dit…
La vaste question de la qualité des séries françaises... Il y a Les Revenants qui proposent un nouvel espoir (et qui n'est sans doute pas mauvais ! On est loin de Louis La Brocante ou Julie Lescaut en tout cas), mais niveau rythme, la série a vraiment du mal à se mettre en place. Après, je pense que ça vaut le peine de s'accrocher un peu pour voir ce que ça peut donner (et aussi histoire de défendre un peu la série française !)
Après, selon moi, j'ai l'impression que le problème vient vraiment de la phase développement des projets de série. On reste toujours très frileux, et quand on propose quelque chose, ça reste dans des schémas somme toutes plutôt classiques de SF, policier... traitée "à la Française". C'est vraiment dommage qu'on se contente de ça. Il faudrait réussir à se détacher du modèle américain (Cf les films d'action français genre Forces Spéciales qui nous vomissent à l'écran les codes du blockbuster made in America le tout mâtiné de camembert, c'est insupportable) et assumer le fait qu'on n'est pas non plus obligés de faire du "film d'auteur" qui plaît aux Cahiers du Cinéma pour faire un bon truc. Je généralise beaucoup, mais c'est le sentiment que si dégage de la production française en ce moment. Mais j'ai quand même bon espoir, Canal+ et Arte nous sauveront (ou d'autres) !
Syd a dit…
La vaste question de la qualité des séries françaises... Il y a Les Revenants qui proposent un nouvel espoir (et qui n'est sans doute pas mauvais ! On est loin de Louis La Brocante ou Julie Lescaut en tout cas), mais niveau rythme, la série a vraiment du mal à se mettre en place. Après, je pense que ça vaut le peine de s'accrocher un peu pour voir ce que ça peut donner (et aussi histoire de défendre un peu la série française !)
Après, selon moi, j'ai l'impression que le problème vient vraiment de la phase développement des projets de série. On reste toujours très frileux, et quand on propose quelque chose, ça reste dans des schémas somme toutes plutôt classiques de SF, policier... traitée "à la Française". C'est vraiment dommage qu'on se contente de ça. Il faudrait réussir à se détacher du modèle américain (Cf les films d'action français genre Forces Spéciales qui nous vomissent à l'écran les codes du blockbuster made in America le tout mâtiné de camembert, c'est insupportable) et assumer le fait qu'on n'est pas non plus obligés de faire du "film d'auteur" qui plaît aux Cahiers du Cinéma pour faire un bon truc. Je généralise beaucoup, mais c'est le sentiment que si dégage de la production française en ce moment. Mais j'ai quand même bon espoir, Canal+ et Arte nous sauveront (ou d'autres) !
Tonton Rag a dit…
Pour moi, le meilleur film sur les hubot, il est de Wolfgan Petersen et date de 1981. Voilà, voilà...

Quoi, j'ai fais un contre sens sur le mot hubot ???
Anonyme a dit…
"Les Revenants" est très bien. Lent mais pas chiant. Un ton français, qui ne lorgne ni sur les Anglais, ni sur les Américains. J'ai été très étonné par la première saison, j'espère qu'ils vont maintenir le niveau sympathique.

Pour Äkta människor, j'ai abandonné en plein deuxième épisode. Je suppose que c'est pas mal fait, mais je n'ai vu que des choses que j'ai déjà lues en romans de SF depuis mon adolescence, des thèmes usés jusqu'à la corde traités même au cinéma et rien de vraiment spécifique au truc, sorti de l'amusante esthétique IKEA qui va bien deux minutes mais ne remplit pas forcément toutes les attentes. C'est pas la lenteur, qui m'a découragé, c'est juste de regarder la re-découverte de la roue par qq'1 qui est présenté comme innovant (le controversé AI, par exemple, est un condensé de quasiment tous les sujets qu'on nous déplie lentement dans ÄM). "Les Revenants" sont lents, mais j'ai tenu sans problème. ÄM m'a tuer.
Alex Nikolavitch a dit…
J'ai pas dit que c'était d'une originalité folle, j'ai dit que c'était remarquablement bien fait (mais effectivement citant de façon quasiment explicite plusieurs classiques).

et bon, AI, un jour, il faudra que j'essaie de le revoir, mais c'est un film qui m'a quasiment mis en colère, tant il se perdait en route (alors qu'il avait d'énormes qualités de départ).
Anonyme a dit…
Je suis pas sûr qu'il se perde. Mais beaucoup de gens – toi aussi, ne nie pas – ont cette haine inexplicable et quasi-superstitieuse du mélo. On en a déjà causé.

Posts les plus consultés de ce blog

Ressortie

 Les éditions Delcourt ressortent Torso , un des premiers gros projets de Brian M. Bendis, avant qu'il ne devienne une star suite à ses travaux chez Marvel, Daredevil et Alias en tête, puis ne se crame les ailes à devenir grand manitou des Avengers et des X-Men . Bendis est très bon dans un domaine, celui du polar à échelle humaine, et beaucoup moins dans les grandes conflagrations super-héroïques. Torso , ça relève de la première catégorie. Je pense que c'est justement le genre de bouquin qui a conduit Joe Quesada à lui confier Daredevil , d'ailleurs, c'est là que l'auteur s'impose aux yeux de tous. Le sujet est chouette, déjà : une des premières grosses affaires de tueurs en série en Amérique, le tueur aux Torses (ou Boucher de Cleveland , dans la version romancée par Max Allan Collins, auteur dont j'ai déjà parlé dans le coin). Particularité, au moment des sinistres exploits du tueur, la sécurité publique de la ville vient d'être confiée au célèbre...

Fais tourner le juin

Bon, il est temps que je sorte un peu de mon bunker. Ça tombe bien, je suis invité à deux événements que je connais. Le samedi 31 mai et le dimanche 1er juin, je serai au Geek Up Festival des Clayes sous Bois (78). C'est dans un part, y a des animations, d'autres auteurs, j'aurai un peu de stock de mes bouquins chez les Moutons électriques, et normalement y aura des exemplaires du Pop Icons Tolkien.  Le dimanche 15 juin après-midi, je serai au Salon des auteurs du coin, à la péniche Story Boat de Conflans Ste Honorine (78). Super cadre, c'est très cosy et ça vaut le coup de passer même en coup de vent parce qu'il y a de belles balades à faire aux alentours. Voilà, c'est tout pour l'instant, je sais pas encore trop comment ça va se passer pour la suite, mes prochaines dates sont en octobre, à Marmande et à Limoges. Je vous tiens au courant d'ici là.

L’image de Cthulhu

J'exhume à nouveau un vieil article, celui-ci était destiné au petit livret de bonus accompagnant le tirage de tête de Celui qui écrivait dans les ténèbres , mon album consacré à H.P. Lovecraft. Ça recoupe pas mal de trucs que j'ai pu dire dans d'autres articles, publiés dans des anthologies ou des revues, mais aussi lors de tables rondes en festival ou en colloque (encore cet hiver à Poitiers). J'ai pas l'impression que ce texte ait été retenu pour le livret et du coup je crois qu'il est resté inédit. Ou alors c'est que je l'avais prévu pour un autre support, mais dans ce cas, je ne me souviens plus duquel. Tant pis, ça date d'il y a sept ou huit ans...   L’œuvre d’H.P. Lovecraft a inspiré depuis longtemps des auteurs de bandes dessinées. D’ailleurs, l’existence de nombreuses passerelles entre l’univers des pulps (où a officié Lovecraft) et celui des comic books n’est plus à démontrer, ces derniers empruntant une large part de leurs thèmes aux revue...

Nébulosités

 Ah, que je n'aime pas le cloud. Vraiment pas. Vous allez me dire, je suis un vieux encroûté dans ses petites habitudes de travail, ses sauvegardes à droite et à gauche, ses fichiers à portée de la main comme le tas d'or d'un dragon. Fondamentalement, c'est un portrait assez exact. Mais... Mais j'ai eu suffisamment de soucis de connexion pour être méfiant.   Et puis, y a les éditeurs qui bossent avec des ayants droits chiants. Ce qui fait que les documents de travail se retrouvent verrouillés sur des serveurs auxquels ont vous ouvre l'accès pour pouvoir bosser dessus. Et là, bien entendu, j'avais une très grosse traduction traitée comme ça. Je demande si on peut quand même m'envoyer une copie du pdf, histoire d'avoir un truc "en dur", et ça n'a pas été possible. Le document est ultra protégé. Et, ce matin, alors que le café finit de couler, j'ouvre le truc... Qui m'annonce que l'autorisation a expiré. Oui, apparemment il fal...

Another brick in the wall

Je causais y a quelques semaines de ça, dans une note sur Conan , de l'époque où Walt Simonson, connu notamment pour son excellent passage sur Thor dans les années 80, dont il donne une sorte d'épilogue pirate dans sa récente série Ragnarök, que je recommande assez, était tombé dans une pleine marmite de Druillet, tout comme son pote Jim Starlin (le papa de Thanos). Ça doit correspondre à l'époque où René Goscinny était allé démarcher des éditeurs US avec sous le bras des albums tirés de Pilote. Y avait du Mézières, du Moebius, et du Druillet. Et ça a complètement fait vriller pas mal de gens, même si Goscinny était rentré déçu, sans explosion de la publication d'auteurs franco-belges outre-Atlantique, le format de publication des oeuvres de chez nous n'existant tout simplement pas là-bas dans les années 70 (Starlin, encore lui, sera un peu plus tard un pionner de ce format "graphic novel" avec Death of Captain Marvel).  L'influence de Druillet (qui re...

Le nouveau Eastern

 Dans mon rêve de cette nuit, je suis invité dans une espèce de festival des arts à Split, en Croatie. Je retrouve des copains, des cousins, j'y suis avec certains de mes rejetons, l'ambiance est bonne. Le soir, banquets pantagruéliques dans un hôtel/palais labyrinthique aux magnifiques jardins. Des verres d'alcools locaux et approximatifs à la main, les gens déambulent sur les terrasses. Puis un pote me fait "mate, mec, c'est CLINT, va lui parler putain !"   Je vais me présenter, donc, au vieux Clint Eastwood, avec un entourage de proches à lui. Il se montre bienveillant, je lui cause vaguement de mon travail, puis je me lance : c'est ici, en Dalmatie, qu'il doit tourner son prochain western. Je lui vante les paysage désolés, les déserts laissés derrière eux par les Vénitiens en quête de bois d'ouvrage, les montagnes de caillasse et les buissons rabougris qui ont déjà servi à toutes sortes de productions de ce genre qui étaient tellement fauchées ...

L'iron Man de la Cannebière ?

 Dans mon rêve de cette nuit, j'étais en train de participer au tournage d'un film de guerre/catastrophe. Je faisais partie de l'équipage d'un véhicule blindé , bardé de mitrailleuses, opérant sur une côte. On était en ville, zigzaguant entre les voitures du quai, aux aguets. L'ambiance était vaguement post-nucléaire, les conducteurs avaient des gueules d'irradiés ou d'intervenants sur C-News, c'était moche en tout cas, ça puait la dégénérescence à plein nez. "Ça risque encore de péter" nous dit le lieutenant, joué par Matthew McConaughey. Inquiet, je regarde autour de moi, on est sur une voie des quais et soudain je vous l'eau enfler. Quelqu'un a déclenché un tsunami, peut-être à l'aide d'une bombe sous-marine. "Accrochez-vous, il va nous tomber dessus!" je hurle en me disant que ça va être la fin du film et qu'on aura droit à un freeze-frame juste avant que l'eau ne s'abatte sur nous, vaillants soldats al...

Ça gaze ?

 Pour diverses raisons, personnelles, je n'ai pas trop mis à jour cet espace. Mais, hier, alors que j'avais passé la soirée à être l'interprète de Guy Gavriel Kay lors d'une rencontre en librairie, et c'est un homme tout à fait charmant, en plus d'être un auteur dont certaines préoccupations recoupent dangereusement les miennes, une conversation sans rapport avec des lecteurs est tombée sur mon boulot dans Le château des étoiles.    Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, j'accompagne depuis l'origine l'excellente série d'Alex Alice, consacrée à la conquête des espaces éthériques sous le Second Empire. Alex m'a demandé de rédiger les bonus de la Gazette des étoiles , une prépublication au format journal (on retrouve désormais ces textes également dans l'intégrale débutée cet automne), puis ceux de l'édition grand format des albums, et enfin les textes de l'artbook sorti l'an passé. J'accompagne également le spin-off Les...

My mama said to get things done...

Je suis passé à Aurore Système, petit salon de SF organisé à Ground Control, à Paris, par la librairie Charybde. Je ne connaissais pas le lieu, que j'ai découvert et qui est très chouette. Je venais surtout pour une table ronde sur l'IA, qui est un des sujet importants de nos jours et déchaîne les passions, surtout sous sa forme "générative", les chat GPT, Midjourney et autres. Je me suis tenu un peu à l'écart de ces trucs-là, pour ma part. Je suis très méfiant (même s'il m'est arrivé d'employer Deep-L professionnellement pour dégrossir des traductions du français vers l'anglais, que je retravaillais en profondeur ensuite), parce que l'ai bien conscience du processus et des arrières pensées derrière. J'en ai déjà causé sur ce blog, ici et ici .  La table ronde réunissait trois pointures, Olivier Paquet, Catherine Dufour et Saul Pandelakis, qui ont écrit sur le sujet, et pas mal réfléchi. Lors des questions qui ont suivi, on a eu aussi une...

Injustice dans la voirie !

J'étais sur Paris ce matin. Et, en remontant la rue Lamarck, j'ai découvert un fait curieux : on a filé une rue plus longue à un certain Abbé-Patureau (qui n'a pour lui que d'avoir été curé dans le quartier) qu'à Alfred Nobel et Pierre Dac, qui sont quand même deux bienfaiteurs de l'humanité, l'un, pour avoir avec l'invention de la dynamite trouvé un moyen tout à fait darwinien d'éliminer les artificiers maladroits, et l'autre pour avoir inventé la recette de la confiture de nouille qui compte au rang des plus grandes conquêtes de l'esprit humain. Cette inégalité des rues prouve bien qu'on n'en a pas fini du sinistre pouvoir de la soutane. Y a des trucs à faire avec les tripes des derniers patrons et les derniers curés, je vous raconte même pas. Bref, je suis scandalisé de voir qu'en ce pays de la laïcité, on en fait plus pour les calotins que pour les philosophes (les vrais, ceux dans la tradition de Nasr'uddin Hodja, pas...