Quand je traduis les intégrales Spawn, j'aime bien, ensuite, quand j'ai fini et que je souffle un peu, regarder la vieille VF publiée il y a plus de dix ans en magazine. C'est toujours distrayant.
Par exemple, dernièrement, je suis tombé en VO sur un "Behold the man"
La référence biblique est évidente. C'est "Voici l'homme", lors de la comparution devant Pilate. C'est connu, c'est du domaine public, c'est un pan de la Culture avec un grand Q.
Le contexte, dans Spawn, c'est un type qui s'approche en loucedé de Spawn pour lui exploser la tronche par surprise, et son dialogue intérieur commence par cette expression - référence. Le clin d'œil biblique rajoute une attente, un côté "il va se faire crucifier, le Spawn", à un niveau quasi subliminal, alors que deux pages plus tôt, les démons AB et Zab se sont livrés à un prêche façon évangélistes ricains borneugaine bas du front, avant de révéler que le Seigneur qu'ils annoncent, celui qui sera votre ami dans la dèche, qui ne vous juge pas, qui vous aime, c'est Satan, histoire de bien marquer les jeux de renversement dont la série est coutumière.
Bien entendu, dans la vieille VF, c'est traduit par
"Regardez cet homme."
Je vous passe les références à Crowley et à Nietzsche, à quelques épisodes de là, qui avaient été complètement zappées, faisant d'un nihiliste intello assez antipathique une espèce de petit voyou de banlieue tout juste pitoyable.
Par exemple, dernièrement, je suis tombé en VO sur un "Behold the man"
La référence biblique est évidente. C'est "Voici l'homme", lors de la comparution devant Pilate. C'est connu, c'est du domaine public, c'est un pan de la Culture avec un grand Q.
Le contexte, dans Spawn, c'est un type qui s'approche en loucedé de Spawn pour lui exploser la tronche par surprise, et son dialogue intérieur commence par cette expression - référence. Le clin d'œil biblique rajoute une attente, un côté "il va se faire crucifier, le Spawn", à un niveau quasi subliminal, alors que deux pages plus tôt, les démons AB et Zab se sont livrés à un prêche façon évangélistes ricains borneugaine bas du front, avant de révéler que le Seigneur qu'ils annoncent, celui qui sera votre ami dans la dèche, qui ne vous juge pas, qui vous aime, c'est Satan, histoire de bien marquer les jeux de renversement dont la série est coutumière.
Bien entendu, dans la vieille VF, c'est traduit par
"Regardez cet homme."
Je vous passe les références à Crowley et à Nietzsche, à quelques épisodes de là, qui avaient été complètement zappées, faisant d'un nihiliste intello assez antipathique une espèce de petit voyou de banlieue tout juste pitoyable.
Commentaires
(Au fait, pour le Nouveau Testament, on peut dire "référence biblique " ? On doit pas dire "évangélique" ? Ce qui serait une bonne nouvelle...)
Et sinon, oui, je ne vois aucune raison d'accabler les collègues qui, du coup, me donnent du boulot et du gagne-pain.