Accéder au contenu principal

Ça va trop loin !

L'église catholique, je tolérais encore. Malgré les Croisades (bon, les Croisades, j'admets, c'est devenu mon gagne pain, en vente dans toutes les bonnes librairies, mais c'est pas une raison). Malgré les évêques révisionnistes. Malgré l'Inquisition. Malgré les soutanes pédophiles. Malgré Great Ratzinger Z. Je me disais, c'est la tradition. Si ça se trouve, ça les amuse et je capte pas la blague. Ça a permis de magnifiques Cènes sur bois, Saint Sébastiens à l'huile, Grand-Messes en Ut, Requiems en pagaille et tout. Donc bon, le bilan était pas totalement négatif non plus.

Et puis, là, un peu par hasard, j'ai découvert Spiritus Deï, l'album des prêtres qui chantent. Paraît qu'ils passent à la télé, mais j'étais passé entre les gouttes, vu que je dois la regarder dans les 45 minutes par mois, la télé, en ce moment, et probablement pas sur les chaînes qui mettent ça en avant.

Une conversation avec des potes a évoqué le truc, plus tôt dans la journée. Mais comme ça ne m'évoquait rien, justement, je n'avais pas relevé. Et puis, plus tard dans l'après-midi, j'ai branché musicme pour écouter une ou deux vielles conneries.

Et dans le cadre latéral, le machin balançait les nouveautés.

Et dans le tas, il y avait "les prêtres".

Et moi, con comme je suis, poussé par une curiosité malsaine comme pas deux...

J'ai été écouter le truc.

C'EST HORRIBLE !

André Rieu, à côté, c'est Blixa Bargeld !

Le petit Jordi, à côté, c'est Caruso ! (le vrai, hein, pas monsieur je remets mes lunettes d'un geste éloquent comme Charles Ingalls coupe du bois, c'est à dire avec application et trois fois par épisode)

Lara Fabian, à côté, c'est Nina Hagen !

Putain, mais faut pendre le dernier curé avec les tripes de la dernière maison de disque. Ou l'inverse.

Mais faut faire quelque chose. Une loi. Un bûcher. Un anathème. Faire donner la cavalerie pour les finir au sabre. Une résolution du Conseil de Sécurité. Un truc ! Quelque chose ! N'importe quoi ! Mais on peut pas laisser faire ça !

Commentaires

El a dit…
Exact... C'est pire que de la soupe.
Et, à cause de ces affaires de pédophilie, leurs ventes explosent. Comme quoi, il n'y a pas de mauvaise publicité !

J'ai particulièrement aimé la "chanson" intitulée "conversation avec dieu", perdue au beau milieu du disque (moi aussi j'ai écouté ça gratos, hein, je vais pas en plus leur donner des sous...).

En fait de conversation, c'est un texte débile au style lourd genre "développement personnel" mâtiné de "pardon si je suis humain, c'est pas ma fôôôte"... Cette conversation est donc un... Monologue !

Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais en tout cas pas à un quasi-aveu aussi évident de la non-existence de dieu de la part d'un curé : Pendant plus de quatre minutes, on a juste l'impression que c'est un dingue qui parle tout seul d'une voix tremblante, et qui raconte combien, entre deux moments de foi délirante, il ne ressent absolument aucune présence divine, n'a aucune réponse à ses prières, et ainsi de suite, malgré ses recherches... "heureusement" pour lui, il retombe vite dans une espèce d'extase mystique...

Là, je crois qu'on a fait pire que la glossolalie en ce qui concerne ce que Paul (l'apôtre, pas Mc Cartney) appelait "le moindre des dons de l'esprit"
Odrade a dit…
Ah mais moi j'ai écrit le deuxième et le troisième tome d'Ishum en écoutant des chants grégoriens ici : http://www.radioset.info/ (choisir Gregorian et ensuite touche "tune in").
Très hypnotique, je trouve que ça donne une excellente concentration.

J'ai été écouter des extraits de ton heu... truc. Ya de l'Obispo dedans, non ? Mouais.

Il me semble qu'il y avait un "2 minutes du peuple" avec un duo euh chrétien sur une radio euh religieuse. mdr.


O.
fabien a dit…
Les curés je n'ai pas entendu, et je ne vais pas écouter, même gratuitement, faut pas pousser. Tu as pêché, mais je te pardonne car tu as mentionné Blixa Bargeld.
Mathieu Doublet a dit…
"Et moi, con comme je suis, poussé par une curiosité malsaine comme pas deux.."

On appelle ça le masochisme ! :)

Je vais aller de ce pas me dénicher le dernier Karma to Burn, tiens ...

Posts les plus consultés de ce blog

Back to back

 Et je sors d'une nouvelle panne de réseau, plus de 15 jours cette fois-ci. Il y a un moment où ça finit par torpiller le travail, l'écriture d'articles demandant à vérifier des référence, certaines traductions où il faut vérifier des citations, etc. Dans ce cas, plutôt que de glander, j'en profite pour avancer sur des projets moins dépendants de ma connexion, comme Mitan n°3, pour écrire une nouvelle à la volée, ou pour mettre de l'ordre dans de vieux trucs. Là, par exemple, j'ai ressorti tout plein de vieux scénarios de BD inédits. Certains demandaient à être complétés, c'est comme ça que j'ai fait un choix radical et terminé un script sur François Villon que je me traîne depuis des années parce que je ne parvenais pas à débusquer un élément précis dans la documentation, et du coup je l'ai bouclé en quelques jours. D'autres demandaient un coup de dépoussiérage, mais sont terminés depuis un bail et n'ont jamais trouvé de dessinateur ou d

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d

L'Empereur-Dieu de Dune saga l'autre

Hop, suite et fin des redifs à propos de Dune. Si jamais je me fends d'un "les hérétiques", ce sera de l'inédit. Le précédent épisode de notre grande série sur la série de Frank Herbert avait évoqué l'aspect manipulatoire de la narration dans  Dune , cette façon d'arriver à créer dans l'esprit du lecteur des motifs qui ne sont pas dans le texte initial. La manipulation est patente dans le domaine du mysticisme. Demandez à dix lecteurs de  Dune  si  Dune  est une série mystique, au moins neuf vous répondront "oui" sans ambage, considérant que ça va de soi. Il y a même des bonnes sœurs. C'est à s'y tromper, forcément. Et, un fois encore, le vieil Herbert (on oubliera charitablement le jeune Herbert et son sbire Kevin J. en personne) les aura roulés dans la farine. Dune  est une série dont l'aspect mystique est une illusion habile, un savant effet de manche. Certains personnages de la série sont mystiques. Certaines

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin,

Nietzsche et les surhommes de papier

« Il y aura toujours des monstres. Mais je n'ai pas besoin d'en devenir un pour les combattre. » (Batman) Le premier des super-héros est, et reste, Superman. La coïncidence (intentionnelle ou non, c'est un autre débat) de nom en a fait dans l'esprit de beaucoup un avatar du Surhomme décrit par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra . C'est devenu un lieu commun de faire de Superman l'incarnation de l' Übermensch , et c'est par là même un moyen facile de dénigrer le super-héros, de le renvoyer à une forme de l'imaginaire maladive et entachée par la mystique des Nazis, quand bien même Goebbels y voyait un Juif dont le S sur la poitrine signifiait le Dollar. Le super-héros devient, dans cette logique, un genre de fasciste en collants, un fantasme, une incarnation de la « volonté de puissance ».   Le surhomme comme héritier de l'Hercule de foire.   Ce n'est pas forcément toujours faux, mais c'est tout à fait réducteu

Vlad Tepes, dit Dracula

" Vous allez vous manger entre vous. Ou bien partir lutter contre les Turcs. " (Dracula, 1430 -1476) Dracula... Le surnom du prince des Valaques est devenu au fil du temps synonyme d'horreur et de canines pointues, principalement sous l'impulsion d'un écrivain irlandais, Bram Stoker, qui le dégrada d'ailleurs au point de le faire passer pour un comte, un bien triste destin pour un voïévode qui fit trembler l'empire qui faisait trembler l'Europe chrétienne. Tout se serait pourtant bien passé s'il n'avait pas été élevé à la cour du Sultan, comme cela se pratiquait à l'époque. En effet, il fut avec son demi-frère Radu otage des Turcs, afin de garantir la coopération de la famille, son père Vlad Dracul étant devenu par la force des choses le fantoche de l'envahisseur (le père se révolta pourtant et y laissa la vie. Mircea, le grand-frère, tenta le coup à son tour avec le même résultat. il est intéressant de noter que les otages

Le super-saiyan irlandais

Il y a déjà eu, je crois, des commentateurs pour rapprocher le début de la saga Dragonball d'un célèbre roman chinois, le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) source principale de la légende du roi des singes (ou du singe de pierre) (faudrait que les traducteurs du chinois se mettent d'accord, un de ces quatre). D'ailleurs, le héros des premiers Dragonball , Son Goku, tire son nom du singe présent dans le roman (en Jap, bien sûr, sinon c'est Sun Wu Kong) (et là, y aurait un parallèle à faire avec le « Roi Kong », mais c'est pas le propos du jour), et Toriyama, l'auteur du manga, ne s'est jamais caché de la référence (qu'il avait peut-être été piocher chez Tezuka, auteur en son temps d'une Légende de Songoku ).    Le roi des singes, encore en toute innocence. Mais l'histoire est connue : rapidement, le côté initiatique des aventures du jeune Son Goku disparaît, après l'apparition du premier dr

Banzaï, comme disent les sioux dans les films de cape et d'épée

Hop, pour bien finir le mois, un petit coup de Crusades, tome 3 (non, on n'a pas encore déterminé le titre de l'épisode à ce stade). C'est toujours écrit par Nikolavitch (moi), Izu (lui) et dessiné par Zhang Xiaoyu (l'autre*). *je dis l'autre, parce qu'il existe aussi une Zhang Xiaoyu qui est un genre de star de l'internet en Chine pour des raisons de photos dévêtues, si j'ai bien tout compris)

Super-traumas de destruction massive

On le sait tous, pour peu qu'on ait un peu mis le nez dans les illustrés racontant les aventures de l'un ou l'autre super-slip combattant au nom de la vérité, de la justice ou de quoi que ce soit du même genre : leur origine est généralement lié à un traumatisme personnel plus qu'à l'obtention des pouvoirs. Pas de Spider-man s'interrogeant sur ses responsabilité sans la mort de l'Oncle Ben. Pas de Batman en croisade, sacrifiant sa vie dorée de milliardaire à une guerre sans fin sans l'agression subie par Thomas et Martha Wayne. Pas de Billy Butcher sans le viol de Rebecca et ses conséquences. (oui, bon, Butcher n'est pas exactement un super-héros, je sais). Pas de Docteur Strange sans la perte de sa dextérité de chirurgien qui l'a conduit à chercher des solutions drastiques et irrationnelles et à se remettre totalement en question sur le plan personnel. Pas de Wolverine en quête de lui-même sans les tripatouillages du projet

Magic Steve

« Par les hordes hurlantes d'Hoggoth et les mille lunes de Munoporr ! » Et dans un déluge psychédélique d'effets lumineux, le Docteur Strange se débarrasse d'une meute de goules gargantuesques. Puis il rentre dans son sanctuaire de Greenwich Village et le fidèle Wong lui prépare un bon thé vert qui draine bien partout où il le faut, parce qu'il faut garder la forme, n'est-ce pas.   Mais si l'on interrogeait un spécialiste des arts magiques (au pif, Alan Moore, qui de surcroît ne s'est à ma connaissance jamais exprimé sur Doctor Strange , c'est bien, je peux lui faire dire à peu près ce que je veux, du coup), il risque de nous répondre avec un ricanement amusé et très légèrement narquois (en ce qui concerne Alan Moore et ce qu'il pense des mages fictifs, vous pourrez avec profit vous reporter à ses déclarations concernant Harry Potter , et au sort qu'il fait subir à Harry dans le dernier tome de Century ). Et il aurait d'ailleurs raison.