La Crise, vous vous souvenez ? Ça devait entraîner la moralisation du secteur bancaire. On en rigole encore. C'est l'histoire du scorpion qui traverse la rivière, ça. Enfin...
Bon, comme tout le monde, je suis bien obligé d'avoir un compte en banque. Et les banques, je m'en méfie pis que de la peste. Parce que la peste, on peut en guérir, Monsieur Fleming (celui de la pénicilline, pas celui de James Bond) y a pourvu. Alors que la banque, c'est un peu moins certain, déjà.
Donc, j'ai un compte en banque, dans un établissement qu'on appellera Kesdèpe pour les besoins de la démonstration. Jusqu'alors, je n'avais pas trop eu à m'en plaindre. En plus de dix ans, juste deux incidents à la con dûs (officiellement) à des fausses manipes de grouillots et de stagiaires. Le reste du temps, on me pompait sur les frais de dépassement quand je dépassais, mais ça faisait partie du jeu. Je préférais payer mes chèques un peu plus cher, mais qu'ils passent quand même.
L'externalisation du traitement des chèques, j'avais trouvé ça d'une connerie somptueuse. Mais bon, on est à une époque managériale, où la connerie somptueuse est de règle (j'ai vu des boites couler, comme ça, suite à des décisions d'externalisation dont tout le monde disait qu'elles allaient planter l'entreprise, mais dont le manager encravaté nous disait que c'était la seule solution raisonnable).
De toute façon, ces conneries là, ce sont des histoires de pognon. Leur métier, aux banques. Donc bon. Ouais, ça fait partie du jeu.
Là où ça pue, c'est quand les banquiers jouent dans une autre cour, celle du flicage non financier.
Une autre banque, dont je ne suis plus client depuis plus de quinze ans, mais qui avait fait parler d'elle lors d'une affaire assez célèbre impliquant un marchand de Tapie, a dernièrement livré un sans papiers aux sbires de ce ministre qui évoque subtilement par sa politique certain chef-lieu de la Mayenne. La banque c'était fait flic garant de la chasse générale aux immigrés. Vous voyez le genre, ça pue bien.
Eh bien la Kesdèpe semble donner dans le genre. Il paraît qu'il faut mettre à jour les dossiers clientèle. Avec des justificatifs de domicile... Mais aussi (oh, ce n'est pas dit comme ça, mais Dieu que c'est transparent) de nationalité. Ce petit courrier que j'ai reçu m'a bien agacé. Mon dossier, il est à jour : la preuve en est, j'ai reçu le courrier, avec mon relevé de compte, donc tout ce qui concerne les moyens de me localiser est déjà mis en fiches chez eux. Quant à mes papiers d'identité, on me les a demandés quand j'ai été retirer un chéquier. C'était l'occasion de comparer avec la fiche client.
Mais non, il faut être sûr. Il faut demander au client de faire la preuve de sa conformité nationalistique. D'autant que de nos jours, l'administration, une fois n'est pas coutume, est prête à admettre ses erreurs... Dans l'attribution de la nationalité française. D'où des questionnaires très sympathiques comme celui que j'ai eu à remplir pour renouveler ma carte d'identité : "pourquoi êtes-vous Français ?"
La culture française est (ou devrait être) un des éléments de l'identité nationale. Ma question du jour est donc destiné à Monsieur Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, de Brède : Comment peut-on être Français ?
Bon, comme tout le monde, je suis bien obligé d'avoir un compte en banque. Et les banques, je m'en méfie pis que de la peste. Parce que la peste, on peut en guérir, Monsieur Fleming (celui de la pénicilline, pas celui de James Bond) y a pourvu. Alors que la banque, c'est un peu moins certain, déjà.
Donc, j'ai un compte en banque, dans un établissement qu'on appellera Kesdèpe pour les besoins de la démonstration. Jusqu'alors, je n'avais pas trop eu à m'en plaindre. En plus de dix ans, juste deux incidents à la con dûs (officiellement) à des fausses manipes de grouillots et de stagiaires. Le reste du temps, on me pompait sur les frais de dépassement quand je dépassais, mais ça faisait partie du jeu. Je préférais payer mes chèques un peu plus cher, mais qu'ils passent quand même.
L'externalisation du traitement des chèques, j'avais trouvé ça d'une connerie somptueuse. Mais bon, on est à une époque managériale, où la connerie somptueuse est de règle (j'ai vu des boites couler, comme ça, suite à des décisions d'externalisation dont tout le monde disait qu'elles allaient planter l'entreprise, mais dont le manager encravaté nous disait que c'était la seule solution raisonnable).
De toute façon, ces conneries là, ce sont des histoires de pognon. Leur métier, aux banques. Donc bon. Ouais, ça fait partie du jeu.
Là où ça pue, c'est quand les banquiers jouent dans une autre cour, celle du flicage non financier.
Une autre banque, dont je ne suis plus client depuis plus de quinze ans, mais qui avait fait parler d'elle lors d'une affaire assez célèbre impliquant un marchand de Tapie, a dernièrement livré un sans papiers aux sbires de ce ministre qui évoque subtilement par sa politique certain chef-lieu de la Mayenne. La banque c'était fait flic garant de la chasse générale aux immigrés. Vous voyez le genre, ça pue bien.
Eh bien la Kesdèpe semble donner dans le genre. Il paraît qu'il faut mettre à jour les dossiers clientèle. Avec des justificatifs de domicile... Mais aussi (oh, ce n'est pas dit comme ça, mais Dieu que c'est transparent) de nationalité. Ce petit courrier que j'ai reçu m'a bien agacé. Mon dossier, il est à jour : la preuve en est, j'ai reçu le courrier, avec mon relevé de compte, donc tout ce qui concerne les moyens de me localiser est déjà mis en fiches chez eux. Quant à mes papiers d'identité, on me les a demandés quand j'ai été retirer un chéquier. C'était l'occasion de comparer avec la fiche client.
Mais non, il faut être sûr. Il faut demander au client de faire la preuve de sa conformité nationalistique. D'autant que de nos jours, l'administration, une fois n'est pas coutume, est prête à admettre ses erreurs... Dans l'attribution de la nationalité française. D'où des questionnaires très sympathiques comme celui que j'ai eu à remplir pour renouveler ma carte d'identité : "pourquoi êtes-vous Français ?"
La culture française est (ou devrait être) un des éléments de l'identité nationale. Ma question du jour est donc destiné à Monsieur Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, de Brède : Comment peut-on être Français ?
Commentaires
pour l'instant, je n'ai pas renvoyé mes papiers. ils n'ont pas réagi.
on verra bien.
Parce qu'avec ma gueule de métèque, de Juif errant, de pâtre grec (il n'y a que les cheveux aux quatre vents qui manquent, les quatre vents les ayant justement emportés), je suis mal barré.
Alors que Monsieur Besson, avec son complet veston et sa tête de chef de rayon chez Carrefour, forcément, il est plus dans le ton de la France d'en ce moment.
Au passage, Sire Nikolavitch, je tiens à vous remercier pour la qualité de votre blog, qui, comme l'aurait ce vieux La Fontaine, à le goût de "plaire et d'instruire" (il fait également bien rire, au passage, mais ce n'était pas prévu dans les petits papiers du poète).
Jérémy (mes excuses, mais signer un commentaire anonyme était un de mes rêves... ma vie va être bien vide, maintenant).
Plaire et instruire, j'aime beaucoup, mais en effet, le faire de façon morose me semblerait par trop scolaire.
Quant à la création de ce genre de banque, la Caisse d'Epargne ou le Crédit Mutuel étaient nés de ce genre de volontés. Mais les meilleures volontés s'étiolent avec le temps et sont rattrapées par le système, j'en ai bien peur.
Si transit gloria mundi, et caetera, amen.