Je viens de me souvenir que j'avais promis de causer de mes lectures de vacances. Donc avant que le mois d'Août soit fini, il est peut-être temps que je m'y mette.
Et avec les voyages en train, les soirées pastaga-moustiquaire, les nuits où il faisait trop lourd pour roupiller et les après-midi de crise de flemme (ou de panne d'inspiration), j'ai fait un peu le plein. Et comme d'habitude, ça aura été du vrac, de l'éclectique et une espèce de foutoir.
Aventuriers des Etoiles, de Roland C. Wagner, est un recueil de deux romans de space op' se déroulant dans le même univers, un univers foutraque avec des personnages hauts en couleur (le pilote d'élite est bleu, par exemple). C'est ressorti chez Hélios, la petite collection de poche des Indés de l'Imaginaire (le collectif dont font partie nos amis les Moutons électriques), tout comme La Voix du Feu, d'Alan Moore, lu juste avant les vacances (ça aussi, c'est foutraque, mais pas du tout de la même façon).
Toujours en Wagner, j'ai déniché dans un fond d'étagère le deuxième épisode des Futurs Mystères de Paris, les Ravisseurs Quantiques, que je n'avais pas lu. J'ai réparé cet oubli.
Toujours chez Hélios, j'ai lu Le Sentiment du Fer, de Jaworski, qui se situe dans le même univers que Gagner la Guerre, et qui est un recueil de nouvelles avec de très jolies choses. L'une d'entre elle pourrait être un démarquage du Hobbit, avec une troupe de nains explorant une ancienne cité de leur peuple, sauf que c'est beaucoup, beaucoup plus grinçant que Tolkien.
Dans un tout autre style, j'ai enfin lu Extension du domaine de la lutte, de notre droopy littéraire national, qui me conforte dans mon opinion sur le bonhomme : autant, quand il écrivait des articles exposant crûment la misère intellectuelle, sexuelle et morale de son temps, je le trouvais incroyablement pertinent et efficace, autant en roman ça m'emmerde aussi puissamment qu'une télé-réalité.
Tous les étés depuis quelques années, je me lis un Dumas et un Reverte, histoire de me prendre une bonne dose d'aventure picaresque ou à la pointe de l'épée. Cette fois-ci, le Reverte n'a pas été ouvert, alors que je l'avais acheté cet hiver tout exprès pour préparer les vacances. à la place, j'ai lu un Houellebecq, faut vraiment que je sois maso ou con. Bref, l'été n'est pas fini, je me le ferai peut-être la semaine prochaine, le dernier Alatriste. Par contre, j'ai bien lu un Dumas, La Tulipe Noire. Qui m'a parfaitement désarçonné. En effet, j'avais un souvenir assez lointain (remontant a priori à un après-midi de vacances de Noël chez mes grands parents), quoique net par endroits, du film bondissant et spectaculaire avec Alain Delon. Et le bouquin était pas du tout capes et épées, pour le coup. C'est quasi un huis-clos, c'est hyper calme, et ça cause d'horticulture. Pris d'un doute, j'ai été vérifier que je ne confondais pas avec Fanfan la Tulipe, et en fait, non. C'est juste que le film avec Alain Delon n'a que dalle à voir avec le bouquin de Dumas.
Rayon grosse SF qui tache, j'ai lu Gens de la Lune, emprunté à la bibliothèque. C'est un John Varley se déroulant dans le même univers que le Canal Ophite, que j'avais relu il y a quelques temps de ça. Bouquin étonnant, sans intrigue discernable au départ, qui évoque assez un proto-Transmetropolitan avec son journaleux cynique évoluant dans un monde en voie de déculturation rapide, dans lequel l'identité corporelle et sexuelle est fluctuante. C'est blindé d'idées, de personnages mémorables, et ça s'inscrit dans une vraie tradition SF, en ce sens que ça ne parle pas que du futur, mais aussi de la façon dont notre appréhension du futur évolue à mesure qu'il se réalise. Du coup, je me suis relu tout Transmetropolitan au passage, ça fait toujours du bien par où ça passe.
Je passerai assez vite sur les Pratchett empruntés eux aussi à la biblio, toujours excellents et drôles, à ne pas lire au lit parce que j'ai le rire tonitruant qui réveille les voisins. Je passerai aussi rapidement sur Cormac Mac Art, de Robert E. Howard, recueil de distrayantes histoires de pirates de l'époque suivant immédiatement la chute de l'empire romain. Ça charcle comme il faut et ça coule tout seul, même si c'est nettement en dessous d'autres cycles du même auteur situés sur les mêmes territoires mais à d'autres époque, comme par exemple Bran Mac Morn. à ce propos, le Guide Howard, de Patrice Louinet, chez ActuSF, est très bien fichu.
Hors fiction, c'est le cirque. J'ai mis le nez dans les Somnambules, de Koestler, qui est passionnant mais que je consomme à petites doses pour bien l'apprécier. C'est une histoire du regard porté par l'homme sur l'univers, via l'astronomie. Très chouette.
Dans le même esprit, deux Etienne Klein, le physicien. Par contre, son recueil des chroniques radio est très agréable, mais n'apprend pas grand-chose au lecteur fidèle de ses bouquins.
Les proto-Ioniens, de Jean Faucounau, est l'exposé d'une hypothèse hétérodoxe, mais très intéressante, sur les premiers peuplements de la mer Egée et de ses abords. J'avais lu le bouquin du même auteur sur les Peuples de la Mer, et je l'avais trouvé passionnant. C'est de la querelle d'experts, mais ça dévoile bien la complexité de la mise en corrélation de l'étude archéologique d'un lieu et de son histoire linguistique. En tout cas, les thèses exposées dans ces bouquins tiennent plutôt la route.
Choses vues, de Victor Hugo, est un truc déniché dans une brocante. Ce sont des extraits du journal de Totor, et c'est pas mal du tout.
Picoré dans les Cahiers Secrets de la Cinquième République tome 4. Pas passionnant. Avec un titre pareil, on s'attend à un éclairage a posteriori, et en fait c'est plutôt de la note prise sur le vif, de la confidence et de la petite vacherie. Déçu aussi par le 4000 ans de Mystifications Historiques de Gérald Messadié. Quelques éclairages sympas mais pas nouveaux, mais aussi beaucoup d'hypothèses démentes dont certaines ne tiennent guère la route. Et puis picoré un peu aussi dans de la philo, là où j'étais en vacances.
Et maintenant, va falloir se remettre au boulot. Sur mon bureau, plusieurs bouquins à lire dans le cadre du "projet Tentacules". Nombre d'entre eux sont déjà gavés de post-its et de marque-pages. Faut que je fasse gaffe à pas flinguer les reliures, à force.
Et avec les voyages en train, les soirées pastaga-moustiquaire, les nuits où il faisait trop lourd pour roupiller et les après-midi de crise de flemme (ou de panne d'inspiration), j'ai fait un peu le plein. Et comme d'habitude, ça aura été du vrac, de l'éclectique et une espèce de foutoir.
Aventuriers des Etoiles, de Roland C. Wagner, est un recueil de deux romans de space op' se déroulant dans le même univers, un univers foutraque avec des personnages hauts en couleur (le pilote d'élite est bleu, par exemple). C'est ressorti chez Hélios, la petite collection de poche des Indés de l'Imaginaire (le collectif dont font partie nos amis les Moutons électriques), tout comme La Voix du Feu, d'Alan Moore, lu juste avant les vacances (ça aussi, c'est foutraque, mais pas du tout de la même façon).
Toujours en Wagner, j'ai déniché dans un fond d'étagère le deuxième épisode des Futurs Mystères de Paris, les Ravisseurs Quantiques, que je n'avais pas lu. J'ai réparé cet oubli.
Toujours chez Hélios, j'ai lu Le Sentiment du Fer, de Jaworski, qui se situe dans le même univers que Gagner la Guerre, et qui est un recueil de nouvelles avec de très jolies choses. L'une d'entre elle pourrait être un démarquage du Hobbit, avec une troupe de nains explorant une ancienne cité de leur peuple, sauf que c'est beaucoup, beaucoup plus grinçant que Tolkien.
Dans un tout autre style, j'ai enfin lu Extension du domaine de la lutte, de notre droopy littéraire national, qui me conforte dans mon opinion sur le bonhomme : autant, quand il écrivait des articles exposant crûment la misère intellectuelle, sexuelle et morale de son temps, je le trouvais incroyablement pertinent et efficace, autant en roman ça m'emmerde aussi puissamment qu'une télé-réalité.
Tous les étés depuis quelques années, je me lis un Dumas et un Reverte, histoire de me prendre une bonne dose d'aventure picaresque ou à la pointe de l'épée. Cette fois-ci, le Reverte n'a pas été ouvert, alors que je l'avais acheté cet hiver tout exprès pour préparer les vacances. à la place, j'ai lu un Houellebecq, faut vraiment que je sois maso ou con. Bref, l'été n'est pas fini, je me le ferai peut-être la semaine prochaine, le dernier Alatriste. Par contre, j'ai bien lu un Dumas, La Tulipe Noire. Qui m'a parfaitement désarçonné. En effet, j'avais un souvenir assez lointain (remontant a priori à un après-midi de vacances de Noël chez mes grands parents), quoique net par endroits, du film bondissant et spectaculaire avec Alain Delon. Et le bouquin était pas du tout capes et épées, pour le coup. C'est quasi un huis-clos, c'est hyper calme, et ça cause d'horticulture. Pris d'un doute, j'ai été vérifier que je ne confondais pas avec Fanfan la Tulipe, et en fait, non. C'est juste que le film avec Alain Delon n'a que dalle à voir avec le bouquin de Dumas.
Rayon grosse SF qui tache, j'ai lu Gens de la Lune, emprunté à la bibliothèque. C'est un John Varley se déroulant dans le même univers que le Canal Ophite, que j'avais relu il y a quelques temps de ça. Bouquin étonnant, sans intrigue discernable au départ, qui évoque assez un proto-Transmetropolitan avec son journaleux cynique évoluant dans un monde en voie de déculturation rapide, dans lequel l'identité corporelle et sexuelle est fluctuante. C'est blindé d'idées, de personnages mémorables, et ça s'inscrit dans une vraie tradition SF, en ce sens que ça ne parle pas que du futur, mais aussi de la façon dont notre appréhension du futur évolue à mesure qu'il se réalise. Du coup, je me suis relu tout Transmetropolitan au passage, ça fait toujours du bien par où ça passe.
Je passerai assez vite sur les Pratchett empruntés eux aussi à la biblio, toujours excellents et drôles, à ne pas lire au lit parce que j'ai le rire tonitruant qui réveille les voisins. Je passerai aussi rapidement sur Cormac Mac Art, de Robert E. Howard, recueil de distrayantes histoires de pirates de l'époque suivant immédiatement la chute de l'empire romain. Ça charcle comme il faut et ça coule tout seul, même si c'est nettement en dessous d'autres cycles du même auteur situés sur les mêmes territoires mais à d'autres époque, comme par exemple Bran Mac Morn. à ce propos, le Guide Howard, de Patrice Louinet, chez ActuSF, est très bien fichu.
Hors fiction, c'est le cirque. J'ai mis le nez dans les Somnambules, de Koestler, qui est passionnant mais que je consomme à petites doses pour bien l'apprécier. C'est une histoire du regard porté par l'homme sur l'univers, via l'astronomie. Très chouette.
Dans le même esprit, deux Etienne Klein, le physicien. Par contre, son recueil des chroniques radio est très agréable, mais n'apprend pas grand-chose au lecteur fidèle de ses bouquins.
Les proto-Ioniens, de Jean Faucounau, est l'exposé d'une hypothèse hétérodoxe, mais très intéressante, sur les premiers peuplements de la mer Egée et de ses abords. J'avais lu le bouquin du même auteur sur les Peuples de la Mer, et je l'avais trouvé passionnant. C'est de la querelle d'experts, mais ça dévoile bien la complexité de la mise en corrélation de l'étude archéologique d'un lieu et de son histoire linguistique. En tout cas, les thèses exposées dans ces bouquins tiennent plutôt la route.
Choses vues, de Victor Hugo, est un truc déniché dans une brocante. Ce sont des extraits du journal de Totor, et c'est pas mal du tout.
Picoré dans les Cahiers Secrets de la Cinquième République tome 4. Pas passionnant. Avec un titre pareil, on s'attend à un éclairage a posteriori, et en fait c'est plutôt de la note prise sur le vif, de la confidence et de la petite vacherie. Déçu aussi par le 4000 ans de Mystifications Historiques de Gérald Messadié. Quelques éclairages sympas mais pas nouveaux, mais aussi beaucoup d'hypothèses démentes dont certaines ne tiennent guère la route. Et puis picoré un peu aussi dans de la philo, là où j'étais en vacances.
Et maintenant, va falloir se remettre au boulot. Sur mon bureau, plusieurs bouquins à lire dans le cadre du "projet Tentacules". Nombre d'entre eux sont déjà gavés de post-its et de marque-pages. Faut que je fasse gaffe à pas flinguer les reliures, à force.
Commentaires
Et les Gens de la Lune, d’après ce que tu en dis m'intéresse bien.
Pas déçu pour l'instant.
Bref.
Bonne lecture à toi.
O.