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Même pas mort

Fichtre... Plus de dix jours sans mette à jour.

Je ne les ai pas vus passer.

Il faut dire qu'une fois de plus, j'ai le nez dans le guidon au niveau traduction, et que ça esquinte ma capacité à écrire. Il faut impérativement que je reprenne de bonnes habitudes d'écriture, pour ne pas être qu'un tuyau à transcoder l'écriture des autres en Francuz. Et non seulement ça finit par me torpiller les neurones, mais en plus je viens de flinguer un clavier que j'avais depuis sept ans, et dont une des touches (le "L", genre une qu'on n'utilise jamais, quoi) a fini par se mettre définitivement en grève, et est restée muette et atone même après un démontage et nettoyage en règle. Il a fallu que je file me racheter un clavier à dix balles à la boutique la plus proche. Sachant que celui qui m'a lâché ce midi et avait tenu sept ans m'avait coûté 45 euros à l'époque, si celui ci en tient au moins un et demi, je considérerai avoir fait une bonne affaire.

Bref... Il faut que je me réserve des moments d'écriture, sinon je me laisse déborder et ce n'est pas bon. Et la War Zone est un de ces moments d'écriture (même si je ne m'y mets, aujourd'hui, qu'après avoir passé deux heures à bosser sur mon roman, et deux heures à la file là-dessus, ça fait bien un mois que ça ne m'était pas arrivé, ce qui n'est guère sérieux. Et ce soir, il faut vraiment que je boucle mon prochain scénar de BD (je vous en parle prochainement, ce sera dessiné par Felix Ruiz, qu'on a vu sur Wolverine et bientôt sur Batman Eternal, mais qui sera pour le coup là où on ne l'attend pas, dans un style qui n'a rien à voir). Et puis il faut que j'avance aussi sur la mise au propre et en bouquin des Dieux de Kirby. Ça, j'en ai fait deux heures hier, mais j'ai dans l'idée qu'il m'en faudra encore une petite trentaine pour boucler le machin.

Histoire de vous tenir à jour de ce qui sort, j'ai reçu dernièrement (il sera en librairie le mois prochain) le quatrième numéro de la version journal du Château des Etoiles, dans lequel je continue à faire les articles pendant qu'Alex Alice fait tout le reste (tout l'épisode est très bien, mais la fin est carrément somptueuse, une vraie claque visuelle). J'ai aussi relu le bon à tirer du 5, et les articles vont je l'espère bien vous faire rire. Pareil pour le supplément numérique de Fiction, qui accompagnera le vingtième et hélas dernier numéro pour l'instant de la vénérable revue. Ce supplément continent entrer autres les articles de la rubrique "les mains dans le cambouis, la tête dans les étoiles" que j'avais livré d'avance, dans une poussée d'optimisme. Ils seront cette fois-ci consacrés au Robot et à l'Intelligence Artificielle, et celui de l'édition papier (sortie hier, normalement, mais je ne l'ai pas encore reçue) à la Cité Perdue. Ça me fend vraiment le cœur, parce que c'était vraiment très rigolo à faire, ces machins-là. Le tout était abondamment illustré par Gewll, dont je vous recommande le blog.

(un extrait de mon papier sur la Cité Perdue)


Voilà voilà. Et sinon, dans mon rêve de cette nuit, j'étais censé convertir pour le compte d'autorités supérieures inquiètes d'une éventuelle attaque de U-Boot une espèce de vieux bateau mouche décati en chasseur de sous-marin. Je bricolais ça sur un bord de canal, en essayant de greffer dessus une rampe permettant de faire décoller un avion de reconnaissance, et un nez immergé comme celui de la Calypso, ainsi que diverses toboggans à grenades et à mines. Le résultat était assez laid, mais aurait dû fonctionner, d'après mes calculs. Mais fut pris d'assaut par les gens qui s'en servait comme d'un bac ou d'un batobus, et qui ne goutaient guère mes géniales améliorations. Les gens tiennent trop à leur petit confort.

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