Accéder au contenu principal

Putain, c'est la guerre !

Je crois qu'en fait, en tant que chef des armées, notre bien aimé Leader Minimo aurait été malheureux s'il avait fini son septennat de cinq ans sans avoir sa guerre à lui. Et puis, en ancien traitre proverbial, j'imagine que ça doit le faire bicher, quelque part, de bombarder un type qu'il avait reçu avant en l'appelant son ami.

Ah, pardon. On ne peut pas dire guerre. Guerre, c'est un truc qui se fait avec l'accord du parlement. Là, je ne sais pas quel est le mot technico-faucultier qui est employé, si c'est "intervention" ou "opération" ou quoi. Bref. C'est quand même du pétage de gueule hi-tech.

Reste à voir si la Lybie n'a pas la capacité de faire traverser la Méditerranée à ses propres avions pour venir bombarder Sète ou Narbonne.

Commentaires

cubik a dit…
Ah ben quand il dit qu'il aime le modèle américain, il fait pas semblant
L'Archer Vert a dit…
N'empêche, pour une fois, je suis d'accord avec une décision du Petit Maréchal !! C'est quand même bien la première fois qu'il agit moralement depuis le début de son quinquennat.
Alex Nikolavitch a dit…
Ouais, sur le principe, je suis assez d'accord (après, ça aurait été bien que l'ONU se décide quelques jours plus tôt, et qu'on envoie les avions immédiatement après le vote, au lieu d'attendre plusieurs heures, mais bon, ça, c'est la diplomatie internationale, c'est un espace-temps différent).

après, ça me rappelle l'épisode de New Statesman où le type livre un criminel de guerre nazi pour se refaire une virginité politique, alors que c'est le criminel en question qui l'avait financé.
Anonyme a dit…
Ouais, si on ne peut qu'approuver "l'intervention", je crains d'avoir envers Sarkozy mes réserves habituelles.

D'abord, il a failli tout faire capoter en courant soutenir bruyamment les insurgés avant d'avoir l'accord de l'Europe, alors que Juppé allait rencontrer ses homologues européens pour l'obtenir. Il a fâché pas mal de monde et retardé le plan d'intervention, par sa hâte à rattraper ses inconduites tunisienne et égyptienne.

Ensuite, je crains bien qu'il n'ait été plus motivé par le bénéfice potentiel intérieur à ses frontières que par la justesse de la cause.

Mais bon, le résultat est là, c'est le principal...
Tonton Rag a dit…
Je suis consterné de voir que même ici des gens approuvent cette intervention. Des civils se faisaient tués par Kadafi en Libye. Maintenant, ils se font tués par l'occident et ce serait le triomphe de la morale?
Demandez-vous pourquoi quand Kadafi tirent sur des insurgés c'est mal, mais quand c'est l'Arabie saoudite qui le fait chez elle ou chez ses voisins, c'est bien.
Alex Nikolavitch a dit…
Mais je pense que tout le monde est d'accord ici pour condamner le couillemollisme des dirigeants qui n'osent rien dire ni à la Syrie, ni à Barhein, ni à l'Arabie Saoudite (qui, en termes de théocratie barrée en vrille vaut bien son frère ennemi l'Iran). Oui, Khadafi est une cible facile, à présent, mais dans l'état des informations disponibles, les frappes restent ciblées à des objectifs militaires, et sans bavures pour l'instant (mais ça, c'est parce que les ricains sont un peu en retrait)
Tonton Rag a dit…
"Votre naïveté est touchante", disait Mof Tarking à la princesse Leïla. C'est bien le seul point commun que je te trouve avec elle. Et n'étant pas aussi mignone qu'elle chez Jabba, on te pardonnera moins "ton manque totale de lucidité" (ça c'était l'empereur s'adressant à Luc).
Alex Nikolavitch a dit…
Ben justement, qui sont Jabba, Tarkin et l'Empereur, dans ta métaphore ?
Anonyme a dit…
Depuis quand les dirigeants des pays riches et democratiques se preocupent des populations civiles qui tentent vainement de survivent au coeur des dictatures?....
On a attendu moins longtemps avant d'intervenir en Libye qu'au Rwanda simplement a cause des richesses petrolieres.
On continue a soutenir ouvertement des dictateurs un peu partout dans le monde par interets financiers. On degage le dictateur qui n'est plus populaire et on le remplace par un autre...les populations durant cet intermede souffrent plus c'est tout!
Instaurer la democratie c'est bien joli mais dites moi comment expliquer au gus qui n'a rien a becter et qui n'a pas vraiment eut d'instruction parce que l'argent pour la construction des ecoles et hopitaux a servit a renover l'aile droite du palais presidentiel qu'il peut ouvrir sa gueule pour reclamer de la bouffe et des soins pour ses momes sans craindre les represailles des tontons macoutes?
Deloger un dictateur salopard qui a ete notre pote, que l'on a arme et recu en grandes pompes (du genre Zavatta le clown)...on sait faire. Instaurer une certaine stabilite a moyen long terme dans le pays la, on a toujours pas trouve la formule....cherche t-on vraiment d'ailleur?

Posts les plus consultés de ce blog

Back to back

 Et je sors d'une nouvelle panne de réseau, plus de 15 jours cette fois-ci. Il y a un moment où ça finit par torpiller le travail, l'écriture d'articles demandant à vérifier des référence, certaines traductions où il faut vérifier des citations, etc. Dans ce cas, plutôt que de glander, j'en profite pour avancer sur des projets moins dépendants de ma connexion, comme Mitan n°3, pour écrire une nouvelle à la volée, ou pour mettre de l'ordre dans de vieux trucs. Là, par exemple, j'ai ressorti tout plein de vieux scénarios de BD inédits. Certains demandaient à être complétés, c'est comme ça que j'ai fait un choix radical et terminé un script sur François Villon que je me traîne depuis des années parce que je ne parvenais pas à débusquer un élément précis dans la documentation, et du coup je l'ai bouclé en quelques jours. D'autres demandaient un coup de dépoussiérage, mais sont terminés depuis un bail et n'ont jamais trouvé de dessinateur ou d

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d

L'Empereur-Dieu de Dune saga l'autre

Hop, suite et fin des redifs à propos de Dune. Si jamais je me fends d'un "les hérétiques", ce sera de l'inédit. Le précédent épisode de notre grande série sur la série de Frank Herbert avait évoqué l'aspect manipulatoire de la narration dans  Dune , cette façon d'arriver à créer dans l'esprit du lecteur des motifs qui ne sont pas dans le texte initial. La manipulation est patente dans le domaine du mysticisme. Demandez à dix lecteurs de  Dune  si  Dune  est une série mystique, au moins neuf vous répondront "oui" sans ambage, considérant que ça va de soi. Il y a même des bonnes sœurs. C'est à s'y tromper, forcément. Et, un fois encore, le vieil Herbert (on oubliera charitablement le jeune Herbert et son sbire Kevin J. en personne) les aura roulés dans la farine. Dune  est une série dont l'aspect mystique est une illusion habile, un savant effet de manche. Certains personnages de la série sont mystiques. Certaines

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin,

Nietzsche et les surhommes de papier

« Il y aura toujours des monstres. Mais je n'ai pas besoin d'en devenir un pour les combattre. » (Batman) Le premier des super-héros est, et reste, Superman. La coïncidence (intentionnelle ou non, c'est un autre débat) de nom en a fait dans l'esprit de beaucoup un avatar du Surhomme décrit par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra . C'est devenu un lieu commun de faire de Superman l'incarnation de l' Übermensch , et c'est par là même un moyen facile de dénigrer le super-héros, de le renvoyer à une forme de l'imaginaire maladive et entachée par la mystique des Nazis, quand bien même Goebbels y voyait un Juif dont le S sur la poitrine signifiait le Dollar. Le super-héros devient, dans cette logique, un genre de fasciste en collants, un fantasme, une incarnation de la « volonté de puissance ».   Le surhomme comme héritier de l'Hercule de foire.   Ce n'est pas forcément toujours faux, mais c'est tout à fait réducteu

Vlad Tepes, dit Dracula

" Vous allez vous manger entre vous. Ou bien partir lutter contre les Turcs. " (Dracula, 1430 -1476) Dracula... Le surnom du prince des Valaques est devenu au fil du temps synonyme d'horreur et de canines pointues, principalement sous l'impulsion d'un écrivain irlandais, Bram Stoker, qui le dégrada d'ailleurs au point de le faire passer pour un comte, un bien triste destin pour un voïévode qui fit trembler l'empire qui faisait trembler l'Europe chrétienne. Tout se serait pourtant bien passé s'il n'avait pas été élevé à la cour du Sultan, comme cela se pratiquait à l'époque. En effet, il fut avec son demi-frère Radu otage des Turcs, afin de garantir la coopération de la famille, son père Vlad Dracul étant devenu par la force des choses le fantoche de l'envahisseur (le père se révolta pourtant et y laissa la vie. Mircea, le grand-frère, tenta le coup à son tour avec le même résultat. il est intéressant de noter que les otages

Le super-saiyan irlandais

Il y a déjà eu, je crois, des commentateurs pour rapprocher le début de la saga Dragonball d'un célèbre roman chinois, le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) source principale de la légende du roi des singes (ou du singe de pierre) (faudrait que les traducteurs du chinois se mettent d'accord, un de ces quatre). D'ailleurs, le héros des premiers Dragonball , Son Goku, tire son nom du singe présent dans le roman (en Jap, bien sûr, sinon c'est Sun Wu Kong) (et là, y aurait un parallèle à faire avec le « Roi Kong », mais c'est pas le propos du jour), et Toriyama, l'auteur du manga, ne s'est jamais caché de la référence (qu'il avait peut-être été piocher chez Tezuka, auteur en son temps d'une Légende de Songoku ).    Le roi des singes, encore en toute innocence. Mais l'histoire est connue : rapidement, le côté initiatique des aventures du jeune Son Goku disparaît, après l'apparition du premier dr

Magic Steve

« Par les hordes hurlantes d'Hoggoth et les mille lunes de Munoporr ! » Et dans un déluge psychédélique d'effets lumineux, le Docteur Strange se débarrasse d'une meute de goules gargantuesques. Puis il rentre dans son sanctuaire de Greenwich Village et le fidèle Wong lui prépare un bon thé vert qui draine bien partout où il le faut, parce qu'il faut garder la forme, n'est-ce pas.   Mais si l'on interrogeait un spécialiste des arts magiques (au pif, Alan Moore, qui de surcroît ne s'est à ma connaissance jamais exprimé sur Doctor Strange , c'est bien, je peux lui faire dire à peu près ce que je veux, du coup), il risque de nous répondre avec un ricanement amusé et très légèrement narquois (en ce qui concerne Alan Moore et ce qu'il pense des mages fictifs, vous pourrez avec profit vous reporter à ses déclarations concernant Harry Potter , et au sort qu'il fait subir à Harry dans le dernier tome de Century ). Et il aurait d'ailleurs raison.

Le dessus des cartes

 Un exercice que je pratique à l'occasion, en cours de scénario, c'est la production aléatoire. Il s'agit d'un outil visant à développer l'imagination des élèves, à exorciser le spectre de la page blanche, en somme à leur montrer que pour trouver un sujet d'histoire, il faut faire feu de tout bois. Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que Les canaux du Mitan est né d'un rêve, qu'il m'a fallu quelques années pour exploiter. Trois Coracles , c'est venu d'une lecture chaotique conduisant au télescopage de deux paragraphes sans lien. Tout peut servir à se lancer. Outre les Storycubes dont on a déjà causé dans le coin, il m'arrive d'employer un jeu de tarot de Marseille. Si les Storycubes sont parfaits pour trouver une amorce de récit, le tarot permet de produite quelque chose de plus ambitieux : toute l'architecture d'une histoire, du début à la fin. Le tirage que j'emploie est un système à sept cartes. On prend dans

String, non, fais pas le con ! Blam boum patatras argh

Y a des moments où on a des pulsions grotesques. Généralement quand la fatigue fait tomber toutes les défenses mentales bâties au fil d'une vie d'efforts. Et dans ces moments-là, quand on se lâche, on fait par exemple une descente sur la cuisine et on se flingue la tablette de chocolat ou le coulommiers. Ou pire, on file à la supérette s'acheter un pot de Fluff ou une bouteille de sirop d'érable pour faire un sort au pot de mascarpone qu'on a débusqué au fond du frigo. Ce sont des moments où l'on descends plus bas que la bête. Et parfois, on fait encore pire. Dans l'espèce de torpeur postorgasmique qui suit l'acte de dévoration, on bascule dans un trip régressif. On se met à écouter sur youtube ou ailleurs des merdes de sa jeunesse, genre du Gold ou Emile et Images, et là on se retrouve pris, englué dans une espèce de vortex mental jailli du plus noir des années 80. Et là, on se remate le pilote de Supercopter . "Il a vraiment une sale gueu