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Le silence est d'or

Ah, c'était tout con, mais le remède à Time of my Life, ça a été Les Demoiselles de Rochefort, qui passait à la télé pendant que je faisais ma cuisine. Et juste derrière, je me suis fait une piqûre de rappel de Puppini Sisters, histoire d'éviter que le remède ne soit pire que le mal (non, parce que les soeurs jumelles toute la journée, je sentais mal le truc).

Je peux enfin reprendre une activité mentale normale (enfin, ce qui passe pour normal dans mon cas). Malgré un salopard qui a tenté de me rickroller par mail avec le clip de la reprise de Time of my Life. Mais j'ai été plus rapide et j'ai réussi à couper le son de l'ordi avant que l'irréparable ne se produise. J'ai des amis malintentionnés, quand même.

Ah, et en zappant à la télé, je suis tombé sur une émission, un jeu télévisé à la con qui consiste en un concours de danse sur la BO de Dirty Dancing. Là encore, le bouton mute a fait des merveilles. Je l'ai échappé belle.

Du coup, j'ai zapouillé un peu sur la télé, pendant ma pause post prandiale. Et je suis tombé sur plusieurs spots publicitaires de compagnies proposant de racheter votre or via un système de colis postal. Vu la fiabilité de la poste ces temps-ci, je n'accorderais pas une trop grande confiance à ce système, déjà. Et puis je trouve que ça pue, ce clou nouvelle mouture. Vu le prix d'un spot télé et de son matraquage, ce genre de boites doivent faire de gros bénéfices. Et donc ne peuvent matériellement racheter l'or à son cours réel (d'ailleurs, notons la rouerie de l'une d'elles, qui explique calculer ses tarifs par rapport au cours du jours, avec une formulation bien destinée à tromper le gogo : n'importe quel ratio appliqué méthodiquement à un cours peut justifier le slogan, tout en était très éloigné du cours lui-même). Je flaire donc l'arnaque. Et le côté malsain de la chose n'arrange pas l'odeur qu'elle dégage. Vous avez besoin d'argent (et les spots sont bien misérabilistes comme il faut), on vous rachète votre or -à vil prix, mais ça on ne s'en vante pas- mais vu les sommes en jeu, a priori, ça ne pourra rien régler sur le fond, genre pour le mois suivant. Et vous aurez été délesté d'un petit bout de patrimoine dans l'intervalle. Et puis gageons que ça ne pourra qu'encourager de petits voleurs à renvoyer les bagouses et les montres piquées ça et là.

Non, un charmant système, vraiment. Elles sont belles, décidément, ces années Sarko.

Commentaires

Zaïtchick a dit…
Ben, on peut espérer qu'une fois bien saturé, le bon peuple renverra tout ce joli petit monde à ses chères études (notariales).
JayWicky a dit…
Non mais surtout, tu le dis toi-même, tu as vu la pub pendant ta pause post-prendiale. Donc pour les éventuels non-comprenants égarés sur ton blog en cherchant des infos sur Patrick Swayze (je ne te lâcherai jamais avec ça, je veux te voir écrire The Dirty Dancing Returns avec des larmes de sang dans les oreilles), je traduis : ça veut dire "l'après-midi".

Et qui regarde la télé l'après-midi, qui est la cible des publicitaires? Non, pas la fameuse ménagère de moins de 50 ans, à cette heure, elle fait la vaisselle ou se masturbe si elle a eu le temps de s'acheter un vibromasseur avant l'arrivée de la crise, pour digérer.

Non, ce sont les vieux. Les vieux, à qui on essaie aussi de vendre des fauteuils vibrants (même après la crise, c'est dégueulasse), des conventions obsèques, des séjours de thalassothérapie, pas encore du viagra ou des bites bioniques en silicone, mais ça ne saurait tarder. Enfin bref, c'est un public vulnérable, qui connaît mal cet objet bizarre qu'est le minitelordinatinternet, mais a toute confiance en la télé, cette lucarne sympathique dans laquelle y avait Guy Lux, il n'y a pas si longtemps.

A 150 mètres de chez moi, il y a une mercerie (*qui* d'autre que des vieilles va dans les merceries, à part les costumiers de films ou de théâtre, ou encore ces sales petits vicelards de cosplayeurs?) qui a installé depuis déjà deux ou trois ans une énorme pancarte "ICI ON ACCEPTE LES FRANCS FRANÇAIS (en billets)" devant son entrée.

Il reste tout un public un peu faisandé qui met sa confiance dans les vieilles monnaies, les vieilles unités de valeur comme le franc ou l'or. Quand à dire s'ils ont tort dans l'absolu, c'est un débat énorme dans lequel je n'oserai pas me lancer. Mais ce qui est sûr, c'est que le système n'hésite pas à les plumer.

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J'avais une idée d'illus sympa, un petit détournement pour mettre ici et illustrer une vacherie sur notre Leader Minimo, histoire de tromper l'ennui que distille cette situation pré insurrectionnelle pataude et molle du chibre dans laquelle tente péniblement de se vautrer l'actualité. Et donc, comme de juste en pareil cas, je m'en étais remis à gougueule pour trouver la base de mon détournement. Le truc fastoche, un peu potache, vite fait en prenant mon café. Sauf que gougueule est impitoyable et m'a mis sous le nez les oeuvres d'au moins deux type qui avaient exactement eu la même idée que moi. Les salauds. Notez que ça valide mon idée, d'une certaine façon. Mais quand même. C'est désobligeant. Ils auraient pu m'attendre. C'est un de ces cas que mon estimable et estimé collègue, le mystérieux J.W., appelle "plagiat par anticipation". Bon, c'est plutôt pas mal fait, hein. Mais ça m'agace.

Deux-ception

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