Accéder au contenu principal

à poèle Cthulhu !

Vous l'aurez sans doute remarqué*, mais un des principaux problèmes, quand on doit affronter le Grand Cthulhu en personne, c'est qu'il est vachement grand. Tellement grand que la seule façon connue de s'en débarrasser, à ce jour, c'est de lui crever le bide avec un bateau à vapeur.


Faut dire ce qui est : Cthulhu c'est un méchant pas beau.

Comme vous n'avez probablement pas un bateau à vapeur sous la main quand il faut, j'ai décidé, dans un esprit de salubrité publique et pour le bien de mes contemporains, de vous faire part d'une technique alternative que j'ai découverte ce soir un peu par hasard.

Alors c'est tout simple. Quand vous êtes confronté au Grand Cthulhu, votre problème principal, c'est sa taille. Il est beaucoup plus grand que vous. Pour lui placer une clé de bras au tentacule, c'est pas facile. Il faut dont régler ce problème là. Comme vous n'avez probablement pas non plus sous la main un robot géant de type Goldorak (c'est vrai, quoi, Monsieur Lainé qui organise des bastons entre Achab et Cthulhu, il est petit joueur. Ce qui m'aurait fait triper, moi, c'est une baston entre Cthulhu et Goldorak**, à l'astéro-hache contre des blocs de basalte verdâtres et luisants de varech balancés à la tronche, ça ça aurait été cool), il faut attaquer le mal à la racine. C'est à dire, vous l'aurez deviné, réduire la taille du bidule.

Pour ça, c'est tout simple. Faites-le rissoler dans l'huile d'olive, en ajoutant de l'ail, un poil de basilic, de l'estragon, du poivre et, si vous en avez sous la main, un petit peu de vinaigre aux noix. Couvrez, pour ne pas qu'il s'échappe. à côté, vous pouvez faire du riz que, quand il est cuit, vous rajoutez à votre Cthulhu en train de mijoter.

Ça ne manquera pas : en une demi-heure, sa taille aura été divisée par quatre.

Résultat de recherche d'images pour "cthulhu"
"Quand Cthulhu fâché, Cthulhu toujours faire ainsi, señor."



J'ai vérifié ça à titre expérimental dans ma cuisine pas plus tard que ce soir. Mes beaux calmars qui faisaient entre 8 et 10 centimètres chaque, après vingt minutes de ce régime, ils étaient tous réduits à la taille d'une pièce de un Neuro. J'étais ulcéré. Connards de calmars. Qu'ils aillent tous se faire tentaculer.






*et si vous ne l'avez pas remarqué, c'est que vous n'avez pas les yeux en face des trous. Faut sortir, des fois.

**ou Shogun Warrior, à l'extrême limite.

Commentaires

Jim Lainé a dit…
Je ne suis pas le scénariste le mieux placé pour écrire la rencontre entre Cthulhu et Goldorak.
Qu'il reste à raconter, c'est certain.
Mais je connais quelqu'un qui ferait ça très bien.
J'ai des noms.
Là.
Dans l'enveloppe.





Jim
Uriel a dit…
Niko, tu peux me faire un devis sur les dimensions de la poêle à Cthulhu ? Ca m'intéresse...
Zaïtchick a dit…
Nomme-le Robespierre !!!
(Ses initiales ne seraient pas JW ?)
Un Goldorak cyberpunk, ça serait tripant.
Mathieu Doublet a dit…
Faut quand même une grande casserolle et surtout une quantité astronomique d'huile.
Alex Nikolavitch a dit…
si vous chipotez à ce point sur les détails, alors il n'y a plus d'espoir pour vous.


Pffff.


Ces jeunes, aucun sens de la poésie.
Odrade a dit…
Tu...
...
...
Tu cuisines ?

Gaspe.


O.

PS d'ailleurs le mot à entrer pour faire publier mon message est "bropt".
C'est un signe.
El a dit…
Des quantités d'huile astronomiques ? Normal, les astres sont propices... Et ça vaut mieux que d'essayer de lui tirer dessus en criant "Pouple !" : Cthulhu, c'est pas un pigeon.
Alex Nikolavitch a dit…
Si tu cries "poulpe", alors c'est plutôt "à Paul Cthulhu", dans ce cas.
Anonyme a dit…
C'est pas trop la taille de la poêle qui me chagrine, mais plutôt la quantité d'huile et d'ail. Ça risque d'être un peu lourd à digérer, après cuisson...

Pour une (presque) intégrale HPL pas inintéressante et plutôt jolie sur une étagère, on peut se payer ça:

http://www.amazon.co.uk/Necronomicon-Weird-Fiction-Lovecraft-Gollancz/dp/0575081562/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1289499655&sr=1-1
Anonyme a dit…
J'y pense: le recueil que je signale ci-dessus ne contient pas non plus "L'histoire du Necronomicon", mais je pense que le texte n'est pas tombé dans le domaine public, pour les pays anglo-saxons. Il me semble qu'il n'est paru qu'après la mort de HPL.

Posts les plus consultés de ce blog

Pourtant, que la montagne est belle

 Très vite fait, je signale en passant que je devrais passer demain, lundi, dans le Book Club de France Culture avec Christophe Thill. On y causera de l'édition du manuscrit des Montagnes Hallucinées chez les Saints Pères.   (Edit : ça demeure conditionnel, je suis là en remplacement de David Camus, au cas où son état ne lui permettrait pas d'assurer l'émission) Toujours fascinant de voir ce genre d'objet, surtout quand on connaît les pattes de mouches de Lovecraft (qui détestait cordialement taper à la machine). Mais, très souvent dans ce genre de cas, ce sont les ratures et les repentirs qui sont parlants : ils nous donnent accès aux processus de pensée d'un auteur. Bref, faut que je révise un peu. Fun fact, le texte a été publié à l'époque grâce à l'entregent de Julius Schwartz, qui était agent littéraire et qui a représenté les intérêts de Lovecraft pendant quelques mois. Ce même Julius Schwart qui, vingt ans plus tard, présidait en temps qu'éditeur

Back to back

 Et je sors d'une nouvelle panne de réseau, plus de 15 jours cette fois-ci. Il y a un moment où ça finit par torpiller le travail, l'écriture d'articles demandant à vérifier des référence, certaines traductions où il faut vérifier des citations, etc. Dans ce cas, plutôt que de glander, j'en profite pour avancer sur des projets moins dépendants de ma connexion, comme Mitan n°3, pour écrire une nouvelle à la volée, ou pour mettre de l'ordre dans de vieux trucs. Là, par exemple, j'ai ressorti tout plein de vieux scénarios de BD inédits. Certains demandaient à être complétés, c'est comme ça que j'ai fait un choix radical et terminé un script sur François Villon que je me traîne depuis des années parce que je ne parvenais pas à débusquer un élément précis dans la documentation, et du coup je l'ai bouclé en quelques jours. D'autres demandaient un coup de dépoussiérage, mais sont terminés depuis un bail et n'ont jamais trouvé de dessinateur ou d

L'Empereur-Dieu de Dune saga l'autre

Hop, suite et fin des redifs à propos de Dune. Si jamais je me fends d'un "les hérétiques", ce sera de l'inédit. Le précédent épisode de notre grande série sur la série de Frank Herbert avait évoqué l'aspect manipulatoire de la narration dans  Dune , cette façon d'arriver à créer dans l'esprit du lecteur des motifs qui ne sont pas dans le texte initial. La manipulation est patente dans le domaine du mysticisme. Demandez à dix lecteurs de  Dune  si  Dune  est une série mystique, au moins neuf vous répondront "oui" sans ambage, considérant que ça va de soi. Il y a même des bonnes sœurs. C'est à s'y tromper, forcément. Et, un fois encore, le vieil Herbert (on oubliera charitablement le jeune Herbert et son sbire Kevin J. en personne) les aura roulés dans la farine. Dune  est une série dont l'aspect mystique est une illusion habile, un savant effet de manche. Certains personnages de la série sont mystiques. Certaines

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d

Nietzsche et les surhommes de papier

« Il y aura toujours des monstres. Mais je n'ai pas besoin d'en devenir un pour les combattre. » (Batman) Le premier des super-héros est, et reste, Superman. La coïncidence (intentionnelle ou non, c'est un autre débat) de nom en a fait dans l'esprit de beaucoup un avatar du Surhomme décrit par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra . C'est devenu un lieu commun de faire de Superman l'incarnation de l' Übermensch , et c'est par là même un moyen facile de dénigrer le super-héros, de le renvoyer à une forme de l'imaginaire maladive et entachée par la mystique des Nazis, quand bien même Goebbels y voyait un Juif dont le S sur la poitrine signifiait le Dollar. Le super-héros devient, dans cette logique, un genre de fasciste en collants, un fantasme, une incarnation de la « volonté de puissance ».   Le surhomme comme héritier de l'Hercule de foire.   Ce n'est pas forcément toujours faux, mais c'est tout à fait réducteu

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin,

Le super-saiyan irlandais

Il y a déjà eu, je crois, des commentateurs pour rapprocher le début de la saga Dragonball d'un célèbre roman chinois, le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) source principale de la légende du roi des singes (ou du singe de pierre) (faudrait que les traducteurs du chinois se mettent d'accord, un de ces quatre). D'ailleurs, le héros des premiers Dragonball , Son Goku, tire son nom du singe présent dans le roman (en Jap, bien sûr, sinon c'est Sun Wu Kong) (et là, y aurait un parallèle à faire avec le « Roi Kong », mais c'est pas le propos du jour), et Toriyama, l'auteur du manga, ne s'est jamais caché de la référence (qu'il avait peut-être été piocher chez Tezuka, auteur en son temps d'une Légende de Songoku ).    Le roi des singes, encore en toute innocence. Mais l'histoire est connue : rapidement, le côté initiatique des aventures du jeune Son Goku disparaît, après l'apparition du premier dr

Magic Steve

« Par les hordes hurlantes d'Hoggoth et les mille lunes de Munoporr ! » Et dans un déluge psychédélique d'effets lumineux, le Docteur Strange se débarrasse d'une meute de goules gargantuesques. Puis il rentre dans son sanctuaire de Greenwich Village et le fidèle Wong lui prépare un bon thé vert qui draine bien partout où il le faut, parce qu'il faut garder la forme, n'est-ce pas.   Mais si l'on interrogeait un spécialiste des arts magiques (au pif, Alan Moore, qui de surcroît ne s'est à ma connaissance jamais exprimé sur Doctor Strange , c'est bien, je peux lui faire dire à peu près ce que je veux, du coup), il risque de nous répondre avec un ricanement amusé et très légèrement narquois (en ce qui concerne Alan Moore et ce qu'il pense des mages fictifs, vous pourrez avec profit vous reporter à ses déclarations concernant Harry Potter , et au sort qu'il fait subir à Harry dans le dernier tome de Century ). Et il aurait d'ailleurs raison.

Edward Alexander Crowley, dit Aleister Crowley, dit Maître Thérion, dit Lord Boleskine, dit La Bête 666, dit Chioa Khan

" Le client a généralement tort, mais les statistiques démontrent qu'il n'est pas rentable d'aller le lui dire. " (Aleister Crowley, 1875-1947) S'il y a un exemple qui démontre le côté contre productif du bachotage religieux dans l'éducation des enfants, c'est bien Aleister Crowley. Bible en main, son père était un de ces protestants fanatiques que seul le monde anglo-saxon semble pouvoir produire, qui tentait d'endoctriner son entourage. Il est d'ailleurs à noter que papa Crowley ne commença à prêcher qu'après avoir pris sa retraite, alors qu'il avait fait une magnifique et lucrative carrière de brasseur. Comme quoi il n'y a rien de pire que les gens qui font leur retour à Dieu sur le tard, après une vie vouée à l'extension du péché. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la greffe n'a pas pris. Même en laissant de côté l'autobiographie de Crowley, largement sujette à caution (comme toute autobiographie,

Vlad Tepes, dit Dracula

" Vous allez vous manger entre vous. Ou bien partir lutter contre les Turcs. " (Dracula, 1430 -1476) Dracula... Le surnom du prince des Valaques est devenu au fil du temps synonyme d'horreur et de canines pointues, principalement sous l'impulsion d'un écrivain irlandais, Bram Stoker, qui le dégrada d'ailleurs au point de le faire passer pour un comte, un bien triste destin pour un voïévode qui fit trembler l'empire qui faisait trembler l'Europe chrétienne. Tout se serait pourtant bien passé s'il n'avait pas été élevé à la cour du Sultan, comme cela se pratiquait à l'époque. En effet, il fut avec son demi-frère Radu otage des Turcs, afin de garantir la coopération de la famille, son père Vlad Dracul étant devenu par la force des choses le fantoche de l'envahisseur (le père se révolta pourtant et y laissa la vie. Mircea, le grand-frère, tenta le coup à son tour avec le même résultat. il est intéressant de noter que les otages