Accéder au contenu principal

Beware the blob

La perversion alimentaire prend parfois des allures d'apostolat suicidaire. Que ce soit en termes de picole ou de bouffe, il m'arrive de taper dans le bizarre et de tenter des expériences qui tétaniseraient d'effroi une créature lovecraftienne.

Comme on a les amis qu'on mérite, et que j'ai dû commettre des ignominies sans nom dans une vie antérieure, certain de mes amis, camarades et autres proches ont aussi leur bouffées culinaro-délirantes.

C'est ainsi que certain libraire sévissant dans une grande enseigne vendant de la culture neuve et d'occasion dans le quartier étudiant de Paris m'a initié à toutes sortes de pickles qui arrachent la gueule et à des boissons polonaises que même les Polonaises évitent de prendre au petit déjeuner. C'est aussi ce douteux personnage (ou un ami commun exilé, je ne sais plus, il y a des traumas que l'esprit humain tente miséricordieusement de brouiller) qui m'avait fait découvrir la pâte à tartiner au speculoos. Celle dont un savant calcul m'avait permis de déterminer que si Elvis avait remplacé son beurre de cacahouètes par ce truc, il serait probablement mort en 72 au lieu de 77. C'est ce produit venu du Nord que mon fiston appelle "Nutella Harkonnen", en hommage à l' embonpoint du Baron du même nom et à ses habitudes de vie quelque peu déviantes.

Depuis cette découverte, j'avais eu une sorte de prise de conscience de mes limites bêtement humaines. Je savais que j'avais été trop loin. Que certaines choses n'étaient pas faites pour qu'on les approfondisse. Hormis quelques écarts véniels avec des cacahuètes au wasabi, ou des alcools exotiques, j'avais essayé de mener une vie chaste, presque prude, sur le plan culinaire, me cantonnant à des excès normaux, comme la mascarpone à la petite cuiller (saupoudrée de sucre, cannelle et cardamome, ou de coulis de caramel au rhum, selon l'humeur). Tel un héros fatigué raccrochant ses éperons au porte-manteau de la vie, je m'étais rangé.

Et puis des collègues traducteurs (des métèques aux origines curieuses, un russo-belfortain et un anglo-alsacien, vous voyez le genre, les serbo-versaillais de souche comme moi ne devraient pas se mélanger avec des gens pareils) ont titillé le démon, en me parlant de rituels blasphématoires opérés à l'aide du Marmite, cette mythique pâte à la levure consommée en Biflandie et dépendances. Sentant monter des besoins contre-nature, il a fallu que je bande toute la force de mon adamantine volonté pour résister à l'appel du Marmite, quand j'en vis une pile, dans le rayon "produits du monde" de la grande surface locale. Les petits pots au contenu malfaisant m'appelaient jusqu'aux tréfonds de mon âme. Mais pour le salut de mon âme, justement, je préférais ne pas savoir. Il y a des chose qui sont trop déviantes pour l'homme, et que je préfère laisser aux outre-manchais qui les ont appelées en ce monde.

Tout à ma lutte intérieure, je dus un instant me retenir au rayonnage pour ne pas défaillir.

"Et là, c'est le drame."

Ma main s'est abattue sur un pot à l'aspect innocent et à la couleur pimpante, et j'ai découvert le Fluff.

Mon âme vient de plonger dans des tourments infernaux bien pire encore que tous ceux que pouvait annoncer le diabolique Marmite.

Fluff... Un mot qui en dit long.

Comment décrire la chose ? C'est annoncé comme une pâte à tartiner au marshmallow. J'ai pris un pot aromatisé à la fraise. C'est pâteux, extrêmement collant, rose et vaguement mousseux. L'ensemble dégage une impression parfaitement, exclusivement et fondamentalement chimique. Et je crains fort que ce ne soit extrêmement addictif.

Pis encore, l'étiquette indique une recette facile à faire soi-même impliquant la chose. Mélangez à part égale avec de la margarine, passez-le tout au micro-ondes à pleine puissance, et versez le résultat encore bouillonnant sur vos céréales de petit déjeuner (un de mes informateurs, que pris de panique, j'avais contacté, m'a parlé d'une étiquette, aperçue jadis, donnant une recette de croque-monsieur Fluff/beurre de cacahuète, mais rien que de taper ces mots à la file, une partie de mon foie vient de se liquéfier).

Priez, mes bien chers frères. Priez pour le repos de mon âme et de mon estomac.

Le mal a un nom. Et une texture. Et un goût sucré, et...

Je...

AAAAAAAARGH !

Commentaires

JayWicky a dit…
Pour en revenir au Marmite... Touche pas à cette saloperie, mec. J'ai connu un mec qui disait que parfois il s'en faisait un sandwich pour tout déjeuner. Ca s'est soldé par un malaise cardiaque et des médecins qui l'obligent à arrêter de fumer. Mais je suis con, tu le connais.
Alex Nikolavitch a dit…
Je l'imagine bien aux marmiteux anonymes, tiens...
Uriel a dit…
Tiens, accessoirement j'ai ramené quelques aberrations de mon voyage en Ecosse, principalement à base de whisky d'ailleurs...

Mais faut que tu me montres le Fluff ! ^^ Je suis curieux... et pervers... surtout pervers en fait.
Edmond Tourriol a dit…
Je voulais perdre 1 kg, cette semaine. Après avoir essayé le petit-déj au beurre de cacahuète + confiture de rhubarbe & gingembre, je vais devoir en perdre 2, la semaine prochaine. Merci, le Russo-Belfortain !
Mathieu Doublet a dit…
Le Fluff, j'y ai pensé dès que tu as parlé de la pâte à tartiner au beurre de cacahuète. ;) Yep, c'est super space. :) M'enfin bon, niveau addictivité, si tu surveilles ton poids, tu comprends assez vite qu'il faut arrêter. ;)
Alex Nikolavitch a dit…
oh, je viens de recevoir ce petit mot d'un lecteur de Boston :

"Stay away from the Fluff!!
don't taste it, don't toutch it don't even look at it! or it will be your doom!
beu c'est vrai que dans ton cas.....le diable c'est deja fait un petit nid douillet dans replis cache de ton ame..."
JayWicky a dit…
Attendez, attendez ! ... Attendez.

Monsieur Uriel parle "d'aberrations à base de whisky".

Attendez, parce que c'est important.

Il parle de pâtes à tartiner ?

Il est donc techniquement possible de mettre du whisky dans son sandwich sans qu'il soit trempé ?

Et personne ne m'a rien dit ?

... Mais MERDE, à la fin !!!
Uriel a dit…
Pas tout à fait pâte à tartiner, mais une marmelade d'orange bien imbibée avec du Auchentoshan, oui ^^ J'ai aussi une pamplemousse+citron au Glengoyne qui est pas dégueu... Mais le must reste les fudges au whisky, ça je me régale carrément ! ^^
Odrade a dit…
Qui a laissé sortir JayWhisky ?


O.
El a dit…
Le "fluff" me fait penser à ce film de SF de 1985 (je crois) qui mettait en scène le "Stuff", un genre de yaourt blanc et pâteux, marshmallowesque et blobbien...

Justement, ledit yaourt était en fait des morceaux d'un blob extraterrestre tombé sur Terre, et ceux qui en mangeaient non seulement tombaient accrocs, mais aussi étaient possédés par l'alien, lui constituant une armée de fidèles laquais.

Le film s'appelle d'ailleurs "The Stuff"... Mais tu le savais, bien sûr.

Sinon, il y a aussi Smucker's Goober (encore un nom qui en dit long...)

http://www.smuckers.com/products/category.aspx?groupId=2&categoryId=4
Zaitchick a dit…
Bon, ben, mes gamins ont déniché du beurre caramélisé.
Moins alcoolisé.
Mais ça a l'air redoutable...
JayWicky a dit…
Ah on me l'avait pas faite depuis la sixième, celle-là...!

(... en fait, je mens. On me la fait tout le temps. De plus en plus avec l'âge.)
Alex Nikolavitch a dit…
El, figure-toi que non, je ne connaissais pas ce film. ni le smucker's goober (et j'ose pas aller voir, ça fait PEUR).


Et Jay, avoue qu'avec tes habitudes de conso, tu cherches pas du tout à ce qu'on fasse le rapprochement, non non non...

Quand aux curieux, notez que c'est Uriel qui m'avait initié à l'Advocat (orthographe non contractuelle), une liqueur de jaune d'oeuf que je ne peux que décrire en évoquant une danette à la vanille qui serait fortement alcoolisée, inutile de dire que c'est génial.
El a dit…
Pour info, le film "The Stuff" est un excellent nanar des eighties, assez jouissif, à la fois sur le thème de la conspiration des "body-snatchers" et sur celui de la drogue, avec des personnages parfois réjouissants... Le colonel psychopathe d'une armée parallèle mercenaire qui se voit déjà sauver du monde et diuctateur en chef, le black bizarre de service, l'ado niais... Bref.

Quant au fameux Goober, c'est un mélange de beurre de cacahuète et de gelée de fruit (raisin ou fraise, selon les goûts) bien chimique...

Non pas intégrés, mais injectés en spirale, comme marbrés et enroulés en double hélice dans le même pot... Le tout évidemment sursaturé en sucre.

Cette espèce d'ADN alien a été conçu spécialement pour ceux qui ont l'habitude de manger des sandwiches au beurre de cacahuète et à la confiture : deux en un, c'est plus malin...

Il n'y a que les américains et les Nikolavitch pour promouvoir un marché pareil.

Ahem.

A ne pas donner à vos enfants si vous avez peur qu'ils soient encore plus hyperactifs que d'habitude.
Odrade a dit…
Hmmm... je crois savoir comment faire du fudge au whisky maison.

Bonne idée.
Bougez pas.

D'ailleurs le mot pour confirmer mon message est "throb".


O.
Marianne Ciaudo a dit…
Miam ! Ton article donne faim *_*.

D'ailleurs, pour un catalogue ludique de trucs rigolos à manger, il y a le manga Moyashimon - décliné en série animé et live.
Outre le traditionnel et délicieux natto, dans les curiosités issues de la fermentation et de l'activité frénétique de petites bactéries toutes mimis, il y a le surströmmning.
C'est une spécialité suédoise à base de hareng mis dans une boite extensible puisque la fermantation continue. Il faut l'ouvrir sous l'eau à cause des projections et il est conseillé de le manger à l'extérieur.

Je rêve de goûter !
Marianne Ciaudo a dit…
Miam ! Ton article donne faim *_*.

D'ailleurs, pour un catalogue ludique de trucs rigolos à manger, il y a le manga Moyashimon - décliné en série animé et live.
Outre le traditionnel et délicieux natto, dans les curiosités issues de la fermentation et de l'activité frénétique de petites bactéries toutes mimis, il y a le surströmmning.
C'est une spécialité suédoise à base de hareng mis dans une boite extensible puisque la fermantation continue. Il faut l'ouvrir sous l'eau à cause des projections et il est conseillé de le manger à l'extérieur.

Je rêve de goûter !
El a dit…
Tiens, au fait, à propos d'horreurs molles et blobesques...

C'est pas l'anniversaire de H.P. Lovecraft, demain ? Enfin, le 20 Août, quoi...

Posts les plus consultés de ce blog

Bonneteau sémantique

Bon, même si j'ai pas vraiment d'éditeur en ce moment, pour les raisons que vous savez (si vous êtes éditeur et que je vous ai pas encore embêté en vous envoyant mes trucs, manifestez-vous), je continue à écrire.   Avec le temps, j'en ai déjà causé, je suis devenu de plus en plus "jardinier", en ce sens que quand je commence à écrire, je n'ai plus qu'un plan très succinct, indiquant juste la direction du récit et ses grosses balises et je me laisse porter par les situations et les personnages. Bon, une des raisons, c'est que quand je faisais des plans détaillés, j'en foutais la moitié au panier en cours de route. Une autre, c'est que je me fais plus confiance, à force. Là où j'ai changé mon fusil d'épaule, c'est que le truc sur lequel je bosse en ce moment est un roman d'anticipation (développant l'univers posé dans quelques unes de mes nouvelles, on retrouve d'ailleurs un personnage) et pas de fantasy. Mon plan se rédui...

Causes, toujours

 Dans la mesure où j'ai un peu de boulot, mais que ce n'est pas du tout intense comme ça a pu l'être cette année, j'en profite pour tomber dans des trous du lapin de documentation, qui vont de la ville engloutie de Kitej (pour une idée de roman avec laquelle je joue depuis l'an passé mais que je ne mettrai pas en oeuvre avant de l'avoir bien fait mûrir) à des considérations sur les influences platoniciennes sur le christianisme et le gnosticisme primitifs (pour me tenir à jour sur des sujets qui m'intéressent de façon personnelle) à des trucs de physiques fondamentale pour essayer des comprendre des choses sans doute trop pointues pour moi.     Là, ce soir, c'étaient des conversations entre physiciens et un truc m'a fait vriller. L'un d'entre eux expliquait que la causalité est une notion trop mal définie pour être encore pertinente en physique. Selon lui, soit on la repense, soit on la vire. Il cite un de ses collègues britanniques qui disai...

Sur la route encore

 Longtemps que je n'avais pas rêvé d'un voyage linguistique. Ça m'arrive de temps en temps, je ne sais pas pourquoi. Là j'étais en Norvège, je me retrouve à devoir aller dans le nord du pays pour accompagner un groupe, je prends un ferry puis une sorte de car pour y aller. Une fois sur place, on se fait une forteresse de bois surplombant un fjord, c'est féérique et grandiose. Pour le retour, pas de car. On me propose un camion qui redescend par la Suède, j'accepte le deal. Je me retrouve à voyager à l'arrière d'abord puis, après la douane, je passe devant avec le conducteur qui parle un français bancal et son collègue co-pilote qui cause un anglais foireux. Bon baragouine en suivant des routes tortueuses entre des pins gigantesques. Y a des étapes dans des trucs paumés où on s'arrête pour manger, un début de bagarre qu'on calme en payant une bouffe à tout le monde. Des paysages chouettes. Je suis jamais arrivé à destination, le réveil a sonné, ma...

Rebooteux

 Bon, on a profité de l'été pour se faire des sorties cinés avec la tribu Lavitch. Et comme il y a un tropisme comics par ici, ça a été Superman et Fantastic Four.     Pas grand-chose à dire sur le FF , qui est dans la moyenne des films Marvel en termes de scénar, mais bénéficie d'une belle direction artistique et d'un ton qui, pour le coup, colle assez avec ce qu'on était en droit d'attendre d'un film sur le quatuor le plus emblématique des comics, et qu'aucun des films précédents qui leur étaient consacrés n'arrivait à approcher (à part peut-être un peu le Corman, mais on reconnaîtra que c'est un cas particulier). Pas le film de l'année, mais un moment fun et coloré. On notera que prendre une actrice qui s'appelle Kirby pour faire le personnage le plus stanleesque de la bande ne manque pas d'ironie, mais elle fait bien le job, donc...  Fun et coloré, ce sont aussi des mots qui viennent à l'esprit en voyant le Superman , James Gunn ...

Romulus et Rémus sont dans un vaisseau

 Comme il y a des domaines sur lesquels je suis toujours un poil à la bourre, j'ai enfin vu Alien : Romulus . J'avais eu l'intention d'y aller en salle, mais pour des problèmes d'emploi du temps, ça ne s'était pas fait. Et de toute façon, vous le savez si vous me lisez depuis longtemps, j'avais signé l'avis de décès de la licence Alien il y a déjà quelques années. Bon, hier soir, après avoir passé quelques heures en recherches perso sur des sujets obscurs (le proto-canon paulinien de Marcion, ça vous parle ? Probablement pas), je me suis calé devant la télé, et en fouillant dans les menus des plateformes, je suis tombé sur Romulus et je me suis dit : allez. Y a quinze jours, en faisant la même démarche, j'étais tombé sur le documentaire de Werner Herzog sur Bokassa. Pas exactement le même délire. Je ne m'attendais pas à grand-chose. J'avais vu passer des critiques pas très sympa. Ceci dit, les bandes annonces m'avaient fait envie : décor...

La pataphysique, science ultime

 Bon, c'est l'été. Un peu claqué pour trop mettre à jour ce blog, mais si j'en aurais un peu plus le temps que les mois précédents, mais là, justement, je souffle un peu (enfin presque, y a encore des petites urgences qui popent ici et là, mais j'y consacre pas plus de deux heures par jour, le reste c'est me remettre à écrire, bouger, faire mon ménage, etc.) Bref, je me suis dit que j'allais fouiller dans les étagères surchargées voir s'il y avait pas des trucs sympas que vous auriez peut-être loupés. Ici, un papier d'il y a déjà huit ans sur... la pataphysique.     Le geek, et plus encore son frère le nerd, a parfois une affinité avec la technologie, et assez souvent avec les sciences. Le personnage du nerd fort en science (alors que le « jock », son ennemi héréditaire, est fort en sport) est depuis longtemps un habitué de nos productions pop-culturelles préférées. Et, tout comme l’obsession du geek face à ses univers préféré, la démarche de la science ...

Boy-scouts go home !

 Bon, je suis plus débordé que je ne l'aurais cru en cette période. Du coup, une autre rediff, un article datant d'il y a cinq ans. Au moment où Superman se retrouve à faire équipe avec Guy Gardner à l'écran, c'est peut-être le moment de ressorti celui-ci. Les super-héros sont des gentils propres sur eux affrontant des méchants ridicules, avec une dialectique générale qui est, selon le cas, celle du match de catch ou de la cour de récré. C’est en tout cas l’image qu’en a une large partie du grand public. Certains, notamment Superman, correspondent assez à ce cliché. D’autres héros s’avèrent moins lisses, et contre toute attente, ça ne date pas d’hier : aux origines des super-héros, dans les années 1930-40, on est même très loin de cette image de boy-scouts. Les héros de pulps, ancêtres directs des super-héros, boivent et courent la gueuse comme Conan, massacrent à tour de bras, comme le Shadow ou lavent le cerveau de leurs adversaires comme Doc Savage. Superman, tel que...

Fils de...

Une petite note sur une de ces questions de mythologie qui me travaillent parfois. Je ne sais pas si je vais éclairer le sujet ou encore plus l'embrouiller, vous me direz. Mon sujet du jour, c'est Loki.  Loki, c'est canoniquement (si l'on peut dire vu la complexité des sources) le fils de Laufey. Et, mine de rien, c'est un truc à creuser. Chez Marvel, Laufey est représenté comme un Jotun, un géant. Et, dans la mythologie nordique, le père de Loki est bien un géant. Sauf que... Sauf que le père de Loki, en vrai, c'est un certain Farbauti, en effet géant de son état. Un Jotun, un des terribles géants du gel. Et, dans la poésie scaldique la plus ancienne, le dieu de la malice est généralement appelé fils de Farbauti. Laufey, c'est sa mère. Et, dans des textes un peu plus tardifs comme les Eddas, il est plus souvent appelé fils de Laufey. Alors, pourquoi ? En vrai, je n'en sais rien. Cette notule n'est qu'un moyen de réfléchir à haute voix, ou plutôt...

Dans la vallée, oho, de l'IA

 J'en avais déjà parlé ici , le contenu généré par IA (ou pour mieux dire, par LLM) envahit tout. Je bloque à vue des dizaines de chaînes par semaine pour ne pas polluer mes recommandations, mais il en pope tous les jours, avec du contenu de très basse qualité, fabriqué à la chaîne pour causer histoire ou science ou cinéma avec des textes assez nuls et des images collées au petit bonheur la chance, pour lequel je ne veux pas utiliser de bande passante ni perdre mon temps.   Ça me permet de faire un tri, d'avoir des vidéos d'assez bonne qualité. J'y tiens, depuis des années c'est ce qui remplace la télé pour moi. Le problème, c'est que tout le monde ne voit pas le problème. Plein de gens consomment ça parce que ça leur suffit, visiblement. Je suis lancé dans cette réflexion en prenant un train de banlieue ce matin. Un vieux regardait une vidéo de ce genre sans écouteurs (ça aussi, ça m'agace) et du coup, comme il était à deux places de moi, j'ai pu en ...

En avant, marche !

Ça faisait longtemps, non, les homélies du dimanche ? Faut dire que j'ai enchaîné des gros trucs depuis septembre. Vous avez déjà vu un des résultats avec le bouquin sur Tolkien, mais d'autres choses vont arriver. Bref, je remettais le nez dans les vieux textes, parce que ça fait pas de mal, des fois, quand on est surmené et que j'écoute aussi les conférences du Collège de France sur l'exégèse biblique et tout ça. C'est le genre de trucs qui me requinquent quand je fais une pause. Et forcément, ça remet en route le ciboulot. Les rouages grincent au début, mais...  Vous vous rappelez peut-être de ma vieille réflexion sur  le Dieu qui "se promenait dans le jardin au souffle du jour" , il y a déjà... pfou, trop longtemps. un petit Edmund Dulac, parce que bon c'est toujours bien, Dulac   J'aime bien cette image de la Genèse, avec son petit côté presque bucolique et très incarné, les restes d'une vision moins abstraite et moins cosmique de Dieu, une...