Bon, curieusement c'est 2023 que j'ai eu l'impression de vivre comme un épisode de "24", à cavaler et à jongler avec des délais. Bon, 5 kilos à perdre après les fêtes, vu que comme ça s'est fait en ordre dispersé, ça a multiplié les repas de famille, et du boulot en retard à finir alors que je m'étais prévu une semaine à la cool.
Décidément, ça commence bien. Mais meilleurs voeux à tous, hein !
Et puisqu'il sort dans l'année, un extrait de "Le garçon avait grandi en un gast pays", qui boucle ma trilogie arthurienne (officieusement appelée "Le dit du Chien Noir", d'ailleurs):
Plutôt que de poursuivre leur route par la ravine en descendant jusqu’à la vallée, ils remontèrent celle-ci en empruntant les sentiers de chèvres de la montagne. Il fallait surveiller et rassurer le cheval, terrorisé par les a-pics, évaluer les chemins capables de les laisser passer, s’imposer de larges détours au risque de se perdre.
Il leur fallut deux jours plein pour arriver au-dessus de ce qui était bien une tour, d’une construction étrange aux yeux de Perceval. Là où les brochs étaient faits de pierre sèche empilée et les bâtiments romains de blocs réguliers maintenus par un mortier dur, la chose qui se dressait au pied de la falaise était constituée d’énormes moellons aux formes contournées et complémentaires, ajustés pourtant avec une immense précision. Au lieu de fenêtres, les murs présentaient d’immenses fentes verticales, comme si un gigantesque dragon de légende avait tenté de griffer la surface. Ni droite comme une bâtisse romaine, ni tronconique comme les refuges au bord des lacs, la tour avait quelque chose de subtilement tordu. Perceval crut un instant que sa vue lui jouait des tours. Une telle chose pouvait-elle tenir sans s’effondrer avant même que les ouvriers n’en posent le dernier élément ? Il n’en était pas certain.
Restait désormais à l’atteindre. En évitant le fond de la vallée, les deux compagnons espéraient qu’ils étaient restés invisibles aux éventuels occupants de la petite forteresse. La nuée sombre qui avait tant intrigué Perceval révéla sa nature alors qu’ils se penchaient pour observer leur objectif : des centaines de corneilles tournoyant à grand bruit.
À plat-ventre sur le bord de la falaise, Tal examina la paroi immense au-dessous, jusqu’aux remblais de la base, reliquats d’éboulements anciens.
Commentaires
Je prends peur.
(N'année, Niko)
et c'est juste l'intégrale du cycle arthurien. (dont j'ai enfin bouclé le tome 3, il est en phase de relecture)