Okay, la bouffe trop riche est fatalement la certitude de faire des rêves à la con. Invasion zombie en ville. Je monte à la supérette à l'autre bout du patelin (en côte, en plus) pour sécuriser les denrées essentielles : du pécul et de la bière. Si la supérette est assiégée de zombies, ils sont lents, et le personnel du magasin est blasé. Je passe en caisse avec mon chariot plein, puis je traverse le parking en courant pour rallier la camionnette qu'a loué un vague copain.
Il a fait fortune dans les zigouigouis pour coques de téléphone portable. Sa dernière nouveauté, qu'il m'a montrée avant de partir, c'est des ornements en or massif, mais translucide. J'ai tenté de l'interroger sur le procédé qui lui permet de les fabriquer, mais ses explications ne m'ont pas convaincu.On traverse la ville pied au plancher en emplafonnant des zombies. Il se paume parce qu'il ne connaît pas les secteur, on se réfugie dans un immeuble étroit, avec d'autres survivants. Malgré le stock dément que j'ai réuni, on n'aura sans doute pas assez de bière et de pécul pour tenir longtemps.
L'immeuble est étroit mais très haut, bouffé par une cage d'escalier de guingois. L'explorer est une épreuve.
Un semblant de vie s'organise pourtant. On trouve des fringues démentes, la vie devient une espèce de bal masqué perpétuel, ponctué de sorties où de jeunes mariées, des mignons d'Henry III et des clowns sanguinaires démontent du mort-vivant à l'aide de barres métalliques faites en poteaux de signalisation routière.
J'essaie de faire un semblant de classe aux plus jeunes. Les zombies se massent sous nos fenêtres. Je leur balance les volets des derniers étages à la gueule. Ils s'en servent comme de béliers pour défoncer la porte.
Je me réveille enfin.
Café. Beaucoup café.
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