Dans mon rêve de cette nuit, j’errais à la recherche de mes amis dans un gigantesque complexe architectural moderne, mi centre commercial, mi parc des expositions, mi gare centrale, mi parlement et re mi centre commercial derrière. Oui, je sais, mathématiquement ça ne tient pas mais il en va ainsi de l’étrange logique des rêves.
Je ne parvenais à localiser les gens que je cherchais que pour les reperdre aussitôt dans ce dédale. Bientôt je m’y perdais moi-même, je descendais dans les tréfonds, là où se prenaient les décisions. Je traversais des chantiers me permettant d’accéder à des zones toujours plus interdites, peuplées de chiens errants dont il s´avérait à l’examen que c’étaient des traders complètement défoncés. J’arrivai à la salle des débats. Une cinquantaine d’avocats réactionnaires faisaient la queue pour accéder l’un après l’autre au pupitre et monopoliser les discussions avec toujours les mêmes éléments de langage moisis.
Je tentai de m’enfuir. Je remontai, passant entre les bâches de plastique, les tas de sable, les bétonneuses et les chiens hagards. De loin, j’apercevais mes amis, aussi paumés que moi.
Le café m’a fait du bien, ce matin. Les cafés. Les trop nombreux cafés.
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