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Articles

Affichage des articles du février, 2015

#commentropçadéchire !

L'autre jour, je suis tombé sur une affiche de film pour jeunes, en allant faire mes courses. Je sais que c'est un film pour jeunes parce que l'affiche était littéralement couverte de gens ostentatoirement jeunes sautant dans tous les sens en adressant au spectateur des sourires niais et en affichant une coolitude décontractée bien forcée. En soi, la chose ne mériterait pas qu'on en parle. Mais un détail à attiré mon attention et m'a chiffonné (insérer ici la vision d'un lieutenant Niko en imper, agitant son cigare d'une main et se grattant la tête de l'autre, l'œil mi-clos, en causant de sa femme). De plus en plus, les affiches de films qu'on n'attendait pas sont couvertes de "blurbs", d'extraits décontextualisés d'articles de journaux commandés tout exprès à des mecs de Télérama, des Inrocks ou de Femme Actuelle, ces grands arbitres du bon goût contemporain, auxquels on a offert la projo et éventuellement un t-shirt trop...

Krakapoum

Dans mon rêve de cette nuit, j'étais confronté à la fin de l'univers, rien que ça. C'était une apocalypse de comic book , avec un super-méchant à la Sinestro, couleur zarbi, moustache de Fu-Man-Chu et front bulbeux de rigueur, qui s'énervait pour un truc débile et déchaînait ses pouvoirs en beuglant un truc du genre "je vais réduire tout l'univers à un point géométrique et ils l'auront tous dans le cul, hahaha, ces cons !" La légion de super-héros héros destinée à l'arrêter avait été remplacée à la dernière minute par moi et une bande de potes, parce que j'ai bien l'impression qu'elle se trouvait dans un secteur compressé en priorité par le super-vilain. On se demandait s'il fallait vraiment mettre des costumes pour l'occasion, ou s'il ne valait pas mieux aller discuter en civil avec le méchant, lui offrir un verre ou un café, trouver à le calmer, quoi, sans l'énerver d'avantage en s'affichant avec des collan...

Exportations

Tiens, le premier tome de Crusades est sorti en Espagne cet hiver, et j'ai ouï-dire d'une édition brésilienne de Tengu-Do.

Histoire, musique et gastronomie

C'est une anecdote peut connue, mais qui mérite qu'on la raconte. Le grand Wolgang Amadeus avait, à force de fréquenter des musiciens italiens, contracté la passion de la pizza (son camarade Antonio Salieri ne se pardonna jamais d'avoir commandé par livraison la Del Mare fatale pour lui éviter de sortir alors qu'il était concentré sur son Requiem. Les fruits de mer quand on est loin de la mer et que le congélateur n'a pas été inventé, c'est chiant). C'était souvent qu'il s'en allait s'encanailler chez Luigi ou Mario, les deux seuls fournisseurs à Vienne, en vidant des bonbonnes de Chianti ou de Labrusco tout en dégustant des tranches de ce délice transalpin, tomate et aromate sur pâte à pain, plus fanfreluches du jour, olives, lard, poivrons, champignons ou tout cela à la fois. Et puis le fromage, bien sûr. Mais en ces temps lointain, la technologie était moins au point, et il fallait être prudent si l'on voulait que la pizza cuise sans...

Retraite en rase campagne

Ah, fichtre, bigre et palsambleu, c'était hier que je passais sur J-One. Pour ceusses qui auraient loupé le truc (et que ça intéresse), ça repassera dimanche dans l'intégrale de la semaine. Pendant ce temps, à propos des infos de la semaine, je suis tombé sur un bout d'interview d'un responsable de Gauche (si j'ai convenablement identifié le bonhomme - je prenais en route) qui disait à peu près "l'échec de Syriza en Grèce démontrera que notre politique est la seule possible". Outre le fait que c'est du Juppé dans le texte, je n'aime pas trop les gens qui tablent sur l'échec des autres pour se faire mousser. Parce qu'on n'est pas dans un match de boxe : l'échec de l'un n'entraîne pas la victoire de l'autre par forfait. Parce que le problème, c'est que depuis un paquet d'années, cette "seule politique possible" n'a pas fait la démonstration de sa réussite. Ou alors il faudra nous expliquer en ...

Jeux du cirque (mais pas rue du Cirque)

Vous l'aurez remarqué, j'ai une furieuse tendance, ces temps-ci, à négliger ces colonnes comme un gamin trop gâté oubliant ses jouets du Noël précédent. Comme les plus perspicaces d'entre vous l'auront deviné, c'est que je suis ras la gueule de travail, et que du coup, ça m'assèche un peu la cervelle, en tout cas ceux de mes muscles cérébraux spécialisés dans le dégoisage de conneries au kilomètre. Entre plusieurs grosses traductions, j'avance sur un roman, un scénario d'album de BD et la mise en bouquin de ma conférence sur Kirby, qui m'a été réclamée à droite et à gauche, et qui a déjà trouvé éditeur. Je deviens dingue, j'ai des court-circuits tout plein la cervelle, et je pisse du texte dix à douze heures par jour, claquemuré dans mon bunker. Et puis là, il a fallu que je le quitte, mon bunker, pour aller chercher des pizzas pour nourrir une cohorte de copines de ma fille qui organisait une sorte de garden party, mais en intérieur. Et do...

Dans le poste !

Tiens, on parle du Saint Louis jusque sur France-Mu . (j'ai inséré le player, mais visiblement ça marche une fois sur deux). Et sinon, faut que je vérifie quand, mais je passe prochainement sur J-One, dans l'émission de Guillaume Dorison .

Insérez ici un torrent d'éructations rauques venues du plus profond des bronches

C'est ballot, hein, ces festivals d'hiver où l'on alterne entre salles et chapiteaux surchauffés et rues glaciales. On en revient avec quarante de fièvre, la tuyauterie en feu et envie de se pieuter jusqu'à l'année prochaine. Truc curieux, je serais bien incapable de dire s'il s'agissait d'une "bonne" ou d'une "pas bonne" édition du festival. Il y a des années où l'on accumule des galères, d'autres où l'on fait des rencontres extraordinaires qui débouchent sur des projets. Là, c'était un peu ni l'un, ni l'autre. Plein de rencontres très agréables avec des gens dont j'admire le travail, plein de retrouvailles avec des amis auxquels je tiens. Mais ce qui rendait aussi le truc curieux, c'étaient les fantômes de Charb, Tignous et des autres, matérialisés par les unes de Charlie placardées dans toute la ville, par tous ceux qui les avaient connus et qui étaient encore là, toute une profession affligée ...