Accéder au contenu principal

Tablette

Tiens, j'ai eu l'occasion de tester l'iPad, le truc dont tout le monde parle, pas plus tard que cet après-midi. Y a pas, la navigation est fluide et intuitive, c'est d'un maniement très agréable. Je découvre, hein, parce que, tout à mon mépris abyssal de la téléphonie mobile, je n'avais jamais eu l'occasion de faire joujou avec l'interface de l'iPhone. Cette fluidité agréable à toutefois un prix : c'est une inteface accessible et directive pour neuneu, je n'ai pas l'impression que ce soit tellement paramétrable et organisable, tout ça. Mais bon, j'ai peut-être de mauvais réflexes dus au fait que j'approche ça comme si c'était un ordinateur, alors que ça n'en est pas exactement un. Le côté directif de l'interface m'agace, de fait. Ça fait partie des choses que j'ai désactivées sur iTunes, j'aime pouvoir gérer moi-même l'organisation de mon bordel, et je déteste laisser la machine tout ranger au petit bonheur la chance et selon ses propres caprices. Quand il s'agit de transférer des fichiers vers mon baladeur MP3, je le fais manuellement en deux clics et ça me va bien comme ça.

Sur ce modèle de démonstrations, plein d'Apps étaient installées. J'ai pu tester un peu. Le fil de dépêches d'agence déconnait, j'avais les titres mais pas le contenu, et c'est là que le côté fluide et directif de l'interface m'a particulièrement agacé : aucun recours pour forcer la lecture. Pareil pour l'App de livres électroniques : on n'a pas accès aux formats, difficile de savoir à quoi on a affaire, et du coup ça sent quand même un peu le format propriétaire compatible avec pas grand-chose. Vu la masse de données au format texte que j'ai accumulées au fil des ans, et qui sont une des raisons qui me poussent à m'intéresser à ce genre de tablettes, ne pas savoir quels sont les formats supportés me bloque direct. Là encore, l'interface semble directive, on ne peut visiblement pas organiser ses fichiers soi-même.

Si on ajoute à ça le système de branchements qui est spécifique à l'appareil, et qui donc implique d'acheter des périphériques compatibles (ou des adaptateurs, et on connait la fiabilité de ce genre de solutions), m'empêchant de recycler mon vieux clavier USB qui prend la poussière dans un coin, ça fait beaucoup de points qui me chagrinent. Je suis un vieil utilisateur de matériel Apple, mais cette direction que prend leur système mobile me laisse dubitatif.

Je sais bien que quelques instants de test à la volée en passant sont insuffisants pour prendre la mesure de la puissance de l'outil. Mais je dois le dire, pour l'instant, ça ne m'impressionne pas des masses. L'iPad a l'air d'être un bel appareil, bien pratique pour plein de trucs. Mais je vais laisser les autres essuyer les plâtres. On verra bien comment ça évolue.

Commentaires

Anonyme a dit…
Les formats propriétaires qui t'obligent à rester exclusivement dans un bac à sable et à pas utiliser les jouets du voisin, c'est nul. Et Apple prend cette direction, en censurant un max. L'iPad, c'est sûrement un superbe outil mais comme tu dis, il est limité par cette manie de tout diriger et compartimenter. Je n'utilise d'ailleurs pas iTunes à cause de ça, alors que - justement - j'ai un iPhone (qui sera remplacé par un smartphone lambda dès que j'aurais une bonne raison de le faire).
Mathieu Doublet a dit…
Autant se prendre une tablette tactile digne de ce nom qui ne serait ni plus ni moins qu'un ordi avec un écran tactile. Dell serait sur les rangs paraît-il.
El a dit…
En effet, lire tout autre type de fichier que les formats propriétaires de l'iPad sur l'iPad est une gageure : Cela nécessite des applis spéciales (comme Goodread pour le PDF, je crois).

On ne peut même pas lire les vidéo en .avi ou autres si ça n'est pas converti au format vidéo iPad !

Même chose pour la connectique, comme tu le soulignes.

Je hais ce genre de choses.

Moi, je n'achèterai un Pad ou quoi que ce soit du même genre QUE si ça lit TOUT. Parce qu'on en peut pas faire autrement, de nos jours, que d'avoir des tas de sources...

C'est l'énorme défaut de tous les e-books depuis qu'ils ont essayé le truc, et c'est pour ça (et aussi parce qu'il y a infiniment peu de textes disponibles en format numérique par rapport au corpus mondial, et qu'il n'y a de toute façon jamais ce que TOI tu cherches...) que ça n'a jamais vraiment été un succès commercial.

C'est aussi ce qui fait le succès des PC portables, du moins en grande partie.

Personnellement, en plus, je ne trouvais pas hyper utile de me balader avec ça plutôt qu'avec une clé USB. Hors de question que je regarde un DVD là-dessus, et si c'est pour lire dans le métro j'ai des bouquins, merci bien.

Voilàvoilàvoilà...

C'était mon grain de sel.
Alex Nikolavitch a dit…
Itunes gère pas mal de format. c'est l'importation/classement automatique qui me gonfle, dedans.

après, s'il faut une appli dédiée pour le pdf, une pour le txt, une pour le doc, ça va vite être fastidieux, c'est clair. j'ai récupéré pas mal de trucs via le projet gutemberg et autres sites du même genre, donc du coup une tablette de lecture pour ce genre de choses, ça me tente assez. mais bon, je ne suis pas pressé.
Uriel a dit…
Accessoirement, les chinois ont déjà créé au moins une copie, l'iPed, qui elle tourne sous le système d'exploitation made by Google, donc avale tout sans problèmes et en redemande après, la cochonne !

Et perso, je voyais déjà pas l'intérêt des smartphones, je le vois pas plus avec ce machin. C'est peut-être parce que je me refuse à ne serait-ce que tester...

Posts les plus consultés de ce blog

My mama said to get things done...

Je suis passé à Aurore Système, petit salon de SF organisé à Ground Control, à Paris, par la librairie Charybde. Je ne connaissais pas le lieu, que j'ai découvert et qui est très chouette. Je venais surtout pour une table ronde sur l'IA, qui est un des sujet importants de nos jours et déchaîne les passions, surtout sous sa forme "générative", les chat GPT, Midjourney et autres. Je me suis tenu un peu à l'écart de ces trucs-là, pour ma part. Je suis très méfiant (même s'il m'est arrivé d'employer Deep-L professionnellement pour dégrossir des traductions du français vers l'anglais, que je retravaillais en profondeur ensuite), parce que l'ai bien conscience du processus et des arrières pensées derrière. J'en ai déjà causé sur ce blog, ici et ici .  La table ronde réunissait trois pointures, Olivier Paquet, Catherine Dufour et Saul Pandelakis, qui ont écrit sur le sujet, et pas mal réfléchi. Lors des questions qui ont suivi, on a eu aussi une...

Un bouquin pour les gouverner tous

  Tiens, j'en avais pas encore causé parce que j'attendais que ce soit officialisé, mais le prochain Pop Icons portera ma signature et sur J.R.R. Tolkien (oui, je tente le zeugme acrobatique, je suis comme ça). Comme pour mon précédent, consacré à H.P. Lovecraft, il y aura une campagne de financement participatif , mais  on pourra aussi le trouver en kiosque et en librairie d'ici la fin du mois prochain. Je suis un peu moins pointu à la base en Tolkien qu'en Lovecraft, mais j'ai fait mes devoirs pour l'occasion, découvrant pas mal de trucs que je n'avais pas lus jusqu'alors, notamment ses correspondances. Voilà, foncez, pour Eorlingas, la Comté et tout le reste !    

De géants guerriers celtes

Avec la fin des Moutons, je m'aperçois que certains textes publiés en anthologies deviennent indisponibles. J'aimais bien celui-ci, que j'ai sérieusement galéré à écrire à l'époque. Le sujet, c'est notre vision de l'héroïsme à l'aune de l'histoire de Cúchulainn, le "chien du forgeron". J'avais par ailleurs parlé du personnage ici, à l'occasion du roman que Camille Leboulanger avait consacré au personnage . C'est une lecture hautement recommandable.     Cúchulainn, modèle de héros ? Guerrier mythique ayant vécu, selon la légende, aux premiers temps de l’Empire Romain et du Christianisme, mais aux franges du monde connu de l’époque, Cúchulainn a, à nos yeux, quelque chose de profondément exotique. En effet, le « Chien du forgeron » ne semble ni lancé dans une quête initiatique, ni porteur des valeurs que nous associons désormais à l’héroïsme. Et pourtant, sa nature de grand héros épique demeure indiscutable, ou en tout cas...

Le grand livre des songes

 Encore un rêve où je passais voir un de mes éditeurs. Et bien sûr, celui que j'allais voir n'existe pas à l'état de veille, on sent dans la disposition des locaux, dans les gens présents, dans le type de bouquins un mix de six ou sept maisons avec lesquelles j'ai pu travailler à des titres divers (et même un peu d'une agence de presse où j'avais bossé du temps de ma jeunesse folle). Et, bien sûr, je ne repars pas sans que des gars bossant là-bas ne me filent une poignée de bouquins à emporter. Y avait des comics de Green Lantern, un roman, un truc sur Nightwing, un roman graphique à l'ambiance bizarre mettant en parallèle diverses guerres. Je repars, je m'aperçois que j'ai oublié de demander une nouveauté qui m'intéressait particulièrement, un autre roman graphique. Ça vient de fermer, mais la porte principale n'a pas encore été verrouillée. Je passe la tête, j'appelle. J'ai ma lourde pile de bouquins sous le bras. Clic. C'était ...

Medium

 Un truc que je fais de temps en temps, c'est de la médiation culturelle. Ce n'est pas mon métier, mais je connais suffisamment bien un certain nombre de sujets pour qu'on fasse appel à moi, parfois, pour accompagner des groupes scolaires dans des expos, des trucs comme ça. Là, on m'a appelé un peu à l'arrache pour accompagner une animation interactive sur les mangas, et notamment les mangas de sport, avec des groupes de centres de loisirs. Bon, c'est pas ma discipline de prédilection, j'ai révisé un peu vite fait. Le truc, c'est qu'on m'en a causé la semaine passée. La personne qui devait s'en charger était pas trop sur d'elle. La mairie du coin (dans une banlieue un poil sensible) voyait pas le truc bien s'emmancher, la patronne d'une asso où je donne des cours l'a su, a balancé mon nom, m'a prévenu... Et c'en était resté là. Je restais à dispo au cas où. On m'a rappelé ce matin "bon, on va avoir besoin de t...

Unions, ré-unions, il en restera toujours quelque chose si on s'y prend pas comme des chancres

 Bon, j'en ai jamais fait mystère, mais j'ai tendance à faire savoir autour de moi que la réunionite est un peu le cancer de notre société moderne. Je supporte pas les grandes tablées où, passé l'ordre du jour ça oscille entre le concours de bite et la branlette en rond, pour des résultats concerts qui seraient obtenus en règle générale avec un mail de dix lignes.   éviter la Cogip   Quoi ? Oui, je suis inapte au simagrées du monde de l'entreprise moderne, chacun de mes passages dans des grands groupes m'a convaincu que c'étaient des carnavals de... non, aucun mot utilisable en public ne me vient. Et mes passages aux conseils d'administrations d'associations n'ont pas été mieux. Le problème, ce n'est même pas la structure, qu'elle soit filiale d'un truc caquaranqué ou petit truc local tenu avec des bouts de ficelle. Et pourtant, des fois, faut bien en passer par là, j'en ai conscience. Voir les gens en vrai, se poser autour d'une ...

Sweet sixteen

Bon, ayé, nous voilà en 2016, donc tous mes vœux à tous. Et comme bonne résolution de nouvel an, et comme les années précédente, j'ai pris la résolution de ne pas prendre de bonnes résolutions. Parce que primo on ne les tient pas, et secundo on a mauvaise conscience de ne pas les tenir, donc c'est doublement contre-productif. Hier soir, pour le réveillon, il a fallu que je me démerde pour servir un truc sympa un peu au débotté, à l'arrache, avec ce que j'ai pu dénicher à la supérette du coin, préalablement pillée par d'autres retardataires juste un peu moins retardataires que moi. Déjà qu'ils n'ont pas des masses de choix en temps normal, là c'était un peu le Sud Soudan. Donc outre les entrées basiques, petits canapés agrémentés de garnitures sympas, j'ai préparé un truc un peu nouvelle cuisine, dont l'idée mes venue en furetant dans le rayon (bon, si ça se trouve, ça existe déjà, mais j'ai trouvé le truc, de mon côté, en faisant un jeu...

Le diable dans les détails

 La nouvelle série Daredevil, Born Again vient de commencer chez Disney, reprenant les mêmes acteurs que l'ancienne et développant des choses intéressantes, pour ce qu'on en voit jusqu'ici, faisant évoluer la relation entre Fisk et Murdock, le Kingpin étant désormais traité sous un angle plus politique, avec quelques coups de pieds de l'âne envers Trump et ses thuriféraires, ce qui après tout est de bonne guerre. J'étais un peu passé à côté de la vieille série, dont je n'avais pas vu grand-chose, mais je j'ai tranquillement rattrapé ces derniers temps, la réévaluant à la hausse.   Du coup, ça m'a surtout donné envie de me remettre aux comics. Daredevil, c'est un personnage que j'ai toujours bien aimé. Je me suis donc refait tous les Miller en une petite semaine. Hormis quelques épisodes, je n'avais pas relu ça d'un bloc depuis une bonne dizaine d'années. Ça reste un des runs fondamentaux sur le personnage, et tout ce qui vient après...

Numérologie

Tous les auteurs, je crois, ont leur petites coquetteries et afféteries d'écriture, des trucs auxquels ils tiennent et qui ne fascinent généralement qu'eux, et que personne ne remarque vraiment.   Bon, tout le monde a remarqué mes titres alambiquées sur la trilogie du Chien Noir , en allitération, reprenant la première phrase de chaque roman. C'était pour moi un moyen de me glisser dans des formes très anciennes, des codes de l'épopée, même si, fondamentalement, je ne sais pas si ces textes constituent en soi des épopées. Ils ont quelques moments épiques, je crois, mais ce n'en est pas la clé principale. Plus discret, il y a un jeu numérologique qui a émergé en cours de route. Mais reprenons : Trois Coracles, au départ, était conçu comme un one shot . Ce qui m'avait motivé, je l'ai déjà raconté, c'était l'histoire d'Uther, j'avais l'idée de transformer cette note en bas de page du récit arthurien en intrigue principale. Une fois le roman...

We have ignition !

Ayé, je viens de recevoir au courrier un exemplaire de Cosmonautes ! les Conquerants de l'Espace , mon dernier bouquin en date. L'on y explore deux mille ans et plus de projections vers le firmament, et c'est chez les Moutons électriques, excellent éditeur chez qui j'avais déjà commis Mythe & Super-Héros , Apocalypses ! une brève histoire de la fin des temps ainsi que diverses petites choses dans la revue Fiction .    Le mois prochain, vous pourrez aussi me retrouver dans le Dico des Créatures Oubliées , aux côtés de gens fort estimables comme Patrick Marcel, André-François Ruaud, Xavier Mauméjean ou Richard D. Nolane, et j'en passe. Ça sortira le 2 octobre, toujours chez les Moutons électriques.