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Articles

Affichage des articles du décembre, 2017

Make king off

C'est très curieux, ces phases d'écriture où l'on avance par soustraction. Pour faire avancer un roman, on taille dedans, on vire des trucs, on supprime. Alors on ne met pas ça à la poubelle, hein. En tout cas, je ne procède pas comme ça. Mais on colle toutes les parties ôtées dans un fichier de notes auquel on sait qu'il est peu probable qu'on retouche un jour. Même les morceaux qu'on pourrait être tenté de remettre ailleurs, on a tendance à les réécrire en profondeur auparavant. Une fois ces prélèvements effectués et les cicatrices recousues, on peut se remettre à avancer, à tomber du chapitre et de la scène. Tout ce poids mort empêchait l'histoire d'avancer, faut croire. Y a ce côté vieille deux-chevaux qui a du mal à démarrer, parfois, dans l'écriture. Ou qui négocie mal une côté un peu raide, je ne sais pas. Mon peu d'appétence pour la chose automobile rend mes métaphores un peu hasardeuses. Bref. Une petite livraison du jour, pour montr

Agents spéciaux temporaires

J'ai enfin pu voir le Valérian sorti l'été dernier. Bon, j'ai été voir aussi le Star Wars , mais je ne m'étendrai pas dessus plus que ça, pas mal de trucs ont été dits, pas mal d'âneries aussi, et ce nouvel opus contient autant de truc enthousiasmants que de machins à se taper la tête contre les murs. Bref, Valérian . Bon, figurez-vous que je l'ai regardé sans déplaisir, celui-là. Alors que j'ai quasi appris à lire dans les aventures de l'agent spatio-temporel et de sa rouquine. J'ai encore un souvenir très fort de ma première lecture de l'Empire des Mille Planètes , notamment, alors que je devais avoir quoi… 8 ou 9 ans ? Mais j'ai appris depuis longtemps à câbler ma cervelle pour différencier les œuvres de leur adaptation, et j'ai donc regardé les aventures de Tartempion et Lanoline , et du coup ça allait. D'autant qu'il y a plein de trucs bien faits et oui, le film est marrant et aligne quelque belles séquences. On se croi

Sacrées sorcières

En cette période vouée à la paix sur terre aux hommes de bonne volonté, ça peut être marrant de revenir sur le cas des sorcières. Car, dès que l'on se penche sur les traditions liées à la sorcellerie (et certaines de ces traditions impliquent des rituels de solstice, donc on est en plein dedans, mine de rien), se pose encore plus qu'ailleurs le problème des sources. Allez dans n'importe quelle librairie ayant un rayon "ésotérisme" fourni, et faites une pile de bouquins sur les secrets des sorcières. Et, à partir de cette littérature, essayez de vous faire une idée claire de ce que pouvait être LA sorcière au, mettons, 14ème siècle. Je relève les copies dans deux heures. Bon, plus sérieusement, l'image de la sorcière telle qu'on se la traîne de nos jours s'abreuve à plusieurs sources. Les vieux contes populaires, avec des Baba Yaga et autres qui sont autant des esprits des bois que des personnages, et… Et les bouquins d'inquisiteurs, manuel

La fiesta de navidad

Bon, la semaine s'est déroulée sur les chapeaux de roue. Plein de trucs que je voulais boucler, finaliser ou envoyer avant les fêtes, pour avoir des interlocuteurs au bout du mail. Donc finir deux traductions, une nouvelle, plus deux volées de textes très différents. Et répondre aux premières demandes d'interviews à propos de l'album sur Lovecraft. Du coup, la semaine qui vient me semblera toute calme. Je pourrai reprendre de l'avance, travailler à des projets perso… Ça me fera du bien. Ça me changera. Et à propos de Lovecraft : Allez, joyeux solstices, saturnales, noëls et autres à tous !

Le destin du poète

Encore un vieux texte, totalement inédit, celui-ci, dont je m'avise qu'il a déjà une vingtaine d'années. Bigre, comme le temps passe. Celle-ci est le reflet d'une obsession durable pour mon poète préféré de tous les temps, Omar Khayyam. Si à la relecture, elle me semble bourrée de défauts et historiquement contestable, elle a néanmoins été mon occasion d'écrire sur un sujet important pour moi. Donc voilà… Le destin du poète - Je ne pourrais bientôt plus te protéger de tes ennemis, Omar. Le vizir se détourna du panorama qui s’étendait à ses pieds, abandonnant comme à regret la foule des rues, les étals des petits marchands et la vie de la cité. Il fit face à son ami qui soutint son regard en se resservant une coupe de vin. - Garde-toi donc plutôt des tiens, mon ami. Hassan n’est plus disposé à te tolérer, je le crains. Omar reposa la carafe sur la table marquetée et alla s’asseoir sur le rebord de la terrasse pour regarder ce paysage qui captivait son co

Le point trad et publi

Bon, ça fait une paye que je vous avais pas parlé de mes sorties comme traducteur… Ce mois-ci, n'hésitez pas à tester Justice League Dark chez Urban, réimpression en album d'une série qui sortait en revue y a quelques temps de ça. Les aventures d'un groupe d'êtres surnaturels menés par cette petite ordure de John Constantine. C'est fun et malin. Et le mois prochain, chez le même éditeur, je signe la préface de la ressortie de Manhattan Projects , un gros délire uchronique très sympa. Et je continue à signer la traduction de Flash dans la revue consacré à la Justice League . (et n'hésitez pas à aller voir ce que donne le tome 2 de Suiciders , sorti le mois dernier, du pur No Future proche). Chez Delcourt, le mois prochain sortent le nouveau Spawn Renaissance , et le Star Wars Classics n°7, reprenant des vieux épisodes de vous savez quoi. Et chez Glénat, ce sera du Greg Rucka en force, puisque sortent en même temps sa nouvelle série Black Magick et l

Train-train quotidien

C'est quand même curieux cette propension que j'ai à rêver de voyages en train et en bus interminables. (bon, la nuit dernière, c'est sans doute dû au fait qu'il a fallu que j'aille faire une course dans la ville d'à-côté, alors qu'il y avait grève de RER). Si les paysages traversés sont souvent différents, quoiqu'une banlieue industrielle en friche revienne assez fréquemment, mixant des endroits qui n'existent plus et quelques tronçons de lignes de l'Est parisien, le tout retraité façon Enki Bilal des grands jours, un élément demeure : le voyage n'en finit pas, alors que je suis pressé. Je ne sais pas toujours pourquoi je suis pressé, dans ces rêves. Parfois, c'est pressé de rentrer chez moi, parfois j'ai un rendez-vous ou un impératif quelconque, et parfois je ne sais même pas, je suis juste pressé. Et le train qui marche au pas dans des paysages n'en finissant pas me rend dingue. Cette nuit, j'allais à Coignères. Le gen

Au pays de Loki

Vous le savez, il m'arrive de déverser ici des notes en vrac sur la mythologie, à intervalles plus ou moins irréguliers. Un de mes sujets habituels de réflexion, c'est Loki. Je l'avais déjà évoqué ici , par exemple, ou là, dans son rôle de trickster . Cette notule-ci, à peine esquissée, rappelle que la paire adversative Loki/Thor est une construction de nos comics préférés. Loki, dans les mythes, n'est pas particulièrement opposé à Odin. Ils ne partagent qu'assez peu de récits. Et même quand arrive le Ragnarok, la conflagration finale qui met fin au monde des dieux, ce n'est pas Odin qui affronte Loki. Odin combat un loup gigantesque, alors que Loki se retrouve face à un dieu beaucoup plus mystérieux, Heimdall. Heimdall est le gardien du pont arc-en-ciel menant en Asgard, le Clos des dieux. Il est précisément celui qui doit affronter en première ligne les forces les forces du chaos, les forces venues précisément des terres des géants et plus généralement du de

Winter is coming

Y a un côté torpeur qui s'installe dans certains bouts de mon cerveau, là. C'est lié à pleins de trucs. Beaucoup de boulot, certes, mais aussi un temps déprimant, grisâtre et venteux comme dans un rêve humide de Chateaubriand, mais sans le côté romantique, et le fait que j'ai quand même passé pas mal de temps à cavaler. Du coup j'écris moins, je lis moins et je me fatigue plus. Ça en arrive au point que l'autre jour, je me sois étalé dans la rue comme une petite mamie. précisément une de ces petites mamies que je rafistolais, dans le temps, en me moquant gentiment d'elles du genre "eh bien ma pôv'madame Grouchu, comment vous avez fait votre compte ?" C'est le petit Jésus qui m'a puni. Et qu'est-ce qu'il m'a mis, intérêts et capital. J'ai l'épaule en vrac et faut que je me calme sur les anti-inflammatoires que je bouffe à pleines poignées tel un Elvis en rut gobant des gardénal, ça me bousille la tuyauterie. Tout cela