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Articles

Affichage des articles du avril, 2018

Culturations

Ah, dans la foulée du post de l'autre jours sur mon interview chez Game One, j'ai oublié de vous faire tourner le lien de mon interview spéciale Lovecraft dans l'émission de radio Cultures Prohibées. C'est passé le 17 avril dernier.

Frontière de l'Infini (air connu)

Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous ont mis le nez dans mon bouquin sur les Cosmonautes, sorti il y a quelques années chez les Moutons électriques (si le sujet vous intéresse, foncez, je ne crois pas qu'il en reste énormément en stock) (vous voyez comme je suis subtil dans ma communication et ma pub, moi ?), mais la lecture de ce blog vous aura peut-être convaincu que la conquête de l'espace est un sujet qui m'intéresse depuis un bail. Et donc, j'ai aujourd'hui tapé les premières pages d'un projet de BD qui va taper pile dans ce thème. Et ça me donne l'impression de revenir à la maison, d'une certaine façon…

The Game

Ah, j'avais pas fait gaffe, mais l'interview que j'ai donnée sur Game One pour la sortie de H.P. Lovecraft, celui qui écrivait dans les ténèbres est passée le mois dernier. Je vous la livre ici :

La petite souris va sortir

Bon, ma BD sur Lovecraft vit sa vie, et comme de juste il est temps de passer à autre chose. Curieusement, cette autre chose dont je voulais vous parler aujourd'hui a été finie, de mon point de vue, bien avant le Lovecraft. J'ai bouclé le scénario de Disney & Disney, Deux frères à Hollywood un an au moins avant de terminer le gros de l'écriture de Howard P. Lovecraft, Celui qui Ecrivait dans les Ténèbres . Mais les aléas de la production font que l'album a mis plus longtemps à se faire, et ne sortira donc qu'à la fin de l'année (on avait pensé à la Rentrée, à un moment, mais d'autres facteurs encore sont intervenus). Son thème ? La façon dont Walt et Roy Disney, partis de rien, ont fondé un empire du divertissement qui demeure quasi hégémonique, un demi-siècle après leur disparition. Une autre ambiance que Lovecraft, donc, mais néanmoins un recouvrement de période et le fait que, malgré tous leurs défauts, Oncle Walt et H.P. Lolo ont tous deux été de

Dédales

Ça fait un bail que je ne vous ai pas posté une nouvelle. Celle-ci n'est pas inédite, elle a été publiée dans le premier numéro de  Fiction quand Les Moutons électriques ont relancé la revue, il y a de ça un bail. Dédales Alex Nikolavitch - Attendez-moi ici. L’arpenteur partit en pataugeant dans l’eau boueuse et disparut à l’angle des tunnels. Son client resta là, grelottant dans le vent humide qui soufflait à cet endroit, provenant d’on ne savait où dans ces interminables catacombes. Il savait qu’il ne fallait pas discuter la volonté de l’arpenteur, alors il se décida à attendre en comptant les rats, les pieds dans la boue. Pris d’une inspiration subite, il sortit son couteau, cherchant des yeux une surface dégagée pour y inscrire son nom. Un détail attira son regard, un réseau de fines rainures gravées sur la paroi dégoulinante. L’érosion avait mis l’inscription à mal, mais on y lisait encore un nom, on devinait une date ancienne. L’homme sursauta so

Point d'étape

Bon, mon prochain roman est terminé, en tout cas son premier jet. Parce que la deuxième phase, celle de la relecture et des corrections, elle ne fait que commencer. Alors on émonde, on taille, on rajoute, on réécrit. Et on remercie les ami.e.s qui se prêtent au jeu de la chasse à la coquille et à la phrase bancale, qui me commentent la structure, qui me disent si les buildups/payoffs marchent ou pas, etc. Du gros boulot. Et en parallèle, bien sûr, j'ai attaqué le bouquin suivant, qui est prévu pour le nouveau label Les Saisons de l'Etrange. Ça va être une histoire d'enquêteur paranormal, avec un twist rigolo, je ne vous en dis pas plus. Mais all work and no play make Niko a dull boy , c'est bien connu. Et donc, la semaine passée, j'ai passé le week-end à tester des jeux de société. Le Conan de chez Monolith, que je n'avais pas eu l'occasion d'essayer jusqu'alors, mais qui fut facile à maîtriser puisqu'il utilise le même système que leur Bat

Nocturnes

Héliocentrisme. Un mot compliqué qui signifie simplement que nous tournons autour du soleil. Qu'il est le centre de notre petit monde. Ce que cela signifie, aussi, c'est que quand il fait nuit, nous lui tournons le dos. La nuit n'est pas quelque chose qui se "fait", en fait. C'est une posture passive de notre moitié du monde. Elle est reposante : faire face au soleil nous aveugle. Elle porte aussi une potentialité morbide : si la terre s'arrêtait de tourner quand il fait nuit, alors ceux pour qui c'est la nuit gèleraient. Car le soleil est aussi au centre de notre univers à ce titre-là, il nous fournit l'énergie vitale qui nous alimente (bon, en cas de cessation de le rotation terrestre, ceux de la face jour crameraient. choisis ton type de camarde, camarade). Avec la réduction des éclairages ici et là, le citadin que je suis retrouve plus facilement le vrai goût de la nuit. On la sent quand, sur la route reliant les deux villes, désormais dépo

Va, les forges

Une mode, en ce moment, ce sont les vidéos de relaxation, des trucs où une voix douce, susurante et hypnotique est censée vous détendre. Inutile de dire que ces trucs directifs me stressent et me foutent dans des états d'angoisse pas possible (j'ai essayé le yoga, aussi, et j'ai vite arrêté, ça me donnait envie de taper sur le prof en lui gueulant "mais tu vas pas la taire, ta gueule ?"). Et en fait, dans le genre, ce qui me détend à tout coup, ce sont ces vidéos de forgerons ou de types qui font de la restauration d'objets en métal, et qui ne blablatent pas dessus. On les voit couper, refondre, poncer, gratter, polir, redresser… Et ça me fait un bien fou, c'est absolument incroyable. Je dois pas être tout à fait normal, en fait. Ou alors c'est tous les autres qui sont dingues. Pour ma tranquillité personnelle, je m'en tiendrai à cette seconde interprétation.

Suite des épisodes précédents

Et donc, le premier jet du roman est fini, et a été envoyé à mes relecteurs pour une première passe de corrections avant envoi à l'éditeur (les toujours estimables Moutons électriques). Sachant que j'ai déjà fait une relecture intégrale pour virer les coquilles les plus évidentes et les pains de continuité qui m'auraient échappé (j'ai encore fait le coup du personnage qui continue à faire des trucs alors qu'il est mort cinq pages plus tôt). Et comme j'avais déjà fait un premier envoi des 3/4 du manuscrit, certains relecteurs m'ont déjà rendu des notes. Vous vous rappelez de ce que je disais l'autre jour à propos des scènes indispensables, mais pénibles à faire ? C'est rigolo de les voir ressurgir dans ces occasions. Car on les reconnaît facilement, ce sont celles sur lesquelles le plus de choses se retrouvent biffées, annotées, amendées. Et donc, me voilà repartir pour chacune de ces scènes sur une deuxième tranche de galère. J'aurais envie d

Dernière ligne droite

Alors même qu'une station chinoise va peut-être nous tomber sur la tête (enfin, peut-être sur la vôtre, mais pas la mienne : j'ai vérifié, je ne suis pas sur le trajet du bidule), je sue sang et eau sur mon prochain bouquin. En fait, il est pour ainsi dire fini. J'ai attaqué depuis quelques semaines une phase intensive de relectures, avec l'assistance de quelques ami.e.s qui me font la grâce de me transmettre leurs annotations, ce qui me permet de débusquer fautes, imprécisions, tournures foireuses, moments où je me suis regardé écrire, et de traquer sans pitié les menues incohérences qui se sont glissées dedans. Mais mon premier jet n'est pas pour autant terminé. Oh, à l'heure beaucoup trop tardive où j'écris ces lignes, il m'en reste une grosse quinzaine à injecter dans mon manuscrit. Une scène de dialogue explicatif, paumée dans un chapitre de transition, importante pour la cohérence générale du truc (dont la fin est par contre écrite depuis un ba