tag:blogger.com,1999:blog-90827581082715712972024-03-18T10:00:30.452+01:00La Nikolavitch War ZoneDes lunettes pour voir l'invisible en relief !Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.comBlogger1851125tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-55907812003567530602024-03-16T08:00:00.001+01:002024-03-16T08:00:00.129+01:00Serial writer<p>Parmi les râleries qui agitent parfois le petit (micro) milieu de l'imaginaire littéraire français, y a un truc dont je me suis pas mêlé, parce qu'une fois encore, je trouve le débat mal posé. Je suis capable d'être très casse-burette sur la manière de poser les débats. Mal poser un débat, c'est ravaler l'homme bien plus bas que la bête, au niveau d'un intervenant Céniouze. On n'en était certes pas là, et de loin, mais les esprits s'enflamment si vite, de nos jours.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz-rByigCYuO0hgXXyDQaHwtb5KywaqzRrvM6gH9OxbsfhJ0dHNQRAvf2x2yws1QAx1dxAvMH6ISBbhQLnSPY_XnrbSxIr1ZLXs4_s5hSTDlYG-ABsGoZW3QQWIwTBI3bZPyNhPwS3AEiGilgvY5l5zRtymfG_sgOz7NspIOjz5hwJqe1fO865yTQqEVu4/s1000/61897a35583a9b51db018d3e_MartinPublicSeating-97560-Importance-School-Library-blogbanner1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="1000" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz-rByigCYuO0hgXXyDQaHwtb5KywaqzRrvM6gH9OxbsfhJ0dHNQRAvf2x2yws1QAx1dxAvMH6ISBbhQLnSPY_XnrbSxIr1ZLXs4_s5hSTDlYG-ABsGoZW3QQWIwTBI3bZPyNhPwS3AEiGilgvY5l5zRtymfG_sgOz7NspIOjz5hwJqe1fO865yTQqEVu4/w640-h384/61897a35583a9b51db018d3e_MartinPublicSeating-97560-Importance-School-Library-blogbanner1.jpg" width="640" /></a></div><br /> <p></p><p>Du coup, c'est ici que je vais développer mon point de vue. Déjà parce que c'est plus cosy, y a plus la place, déjà, que sur des posts de réseaux sociaux, je peux prendre le temps de peser le moindre bout de virgule, et puis peut-être aussi (c'est même la raison principale, en vrai) je suis d'une parfaite lâcheté et le potentiel de bagarre est moindre.</p><p>Bref. Le sujet de fâcherie qui ressurgit avec régularité c'est (je synthétise, paraphrase et amalgame à donf) : "Pourquoi y a si peu de grandes séries par des auteurs francophones ?" et une explication parmi d'autre tient dans la question "frilosité ou manque d'ambition ?"</p><p>Et là, tel que vous me voyez, je vais me resservir un café, faut au moins ça.</p><p>Bien.</p><p>Par où je commence ?</p><p>Alors oui, la série est pas forcément la règle par chez nous, ou plus. Disons qu'on n'est plus au temps des<i> Chevaliers de Lumière</i>, coucou la team Jimmy, ni de <i>La Compagnie des Glaces</i>. Le paysage éditorial a changé.</p><p>Mettons nous dans la peau d'un éditeur d'aujourd'hui qui voit arriver un jeune auteur avec des yeux plein d'étoiles et sous le bras un 800000 signes sur lequel il a passé quatre ans, premier tome d'une série de douze. Rien que l'arithmétique de la chose a de quoi le faire flipper.</p><p>En admettant que le jeune tienne la longueur, et même qu'il réduise le temps de prod, c'est un engagement sur longtemps, même si le bouquin est bon. Pour qu'un éditeur ayant les reins assez solides se lance dans un truc pareil, juste "bon" ne suffira pas. Il y a un moment où il faut équilibrer les comptes. Et plus le bouquin est épais, plus c'est dur.</p><p>Vous me direz, à raison, qu'un éditeur qui croit à un auteur va le soutenir (ces éditeurs existent, j'en ai rencontré, quand vous les trouvez, chérissez-les contre vent et marée) mais il y a des limites aussi à ce que la boîte peut encaisser (coïncidence amusante, ces éditeurs dont je parle rament parfois, et des fois, comme disait Tino il y a si longtemps "c'est un peu... à cause de moi").</p><p>Des résultats tangents peuvent être absorbés par un gros succès à côté. Les maisons d'édition rêve toutes d'avoir des auteurs vedette qui leur permettent d'absorber les prises de risque de ce genre. Mais dans l'imaginaire français, un auteur vedette, ce n'est pas non plus les ventes de Marc Levy. <br /></p><p>(dans un domaine voisin, celui de la BD que je connais bien, des séries comme <i>XIII</i> et <i>Titeuf</i> ont mis trois tomes avant de commencer à être rentables, mais ils étaient chez de très gros éditeurs, et les auteurs de <i>XIII</i> étaient déjà des briscards)</p><p>Privilégier les one-shots (ou les diptyques) pour les jeunes auteurs, c'est donc une sécurité pour l'éditeur. Et ça permet d'installer la carrière plus tranquillement, en essayant des choses.</p><p>Pour le jeune auteur lui-même, c'est aussi un moyen de se chauffer, d'affiner sa technique, avant de se lancer dans un truc très ambitieux qui lui restera sur les bras en cas d'échec commercial. Et il ne s'agit pas là de paternalisme, l'écriture, c'est typiquement un de ces métiers où l'on n'a jamais fini d'apprendre, de s'affiner, d'essayer de nouveaux trucs. Une série au long cours n'est pas forcément le meilleur endroit pour ça.</p><p>Ce qui m'amène à la partie plus personnelle de ce que j'avais à dire.</p><p>J'ai publié deux trilogies en BD, j'ai deux séries arrêtées au premier tome en BD, et ouais, j'ai réduit mes ambitions de ce point de vue. J'ai toujours aimé les formes assez courte et, en romans, ce qui ressemble le plus à des séries chez moi ce sont des histoires interconnectées, mais qui peuvent se lire indépendamment. Pourquoi ? Parce que d'une certaine façon, j'ai fini par faire mien l'adage de Papy Stan Lee sur chaque épisode qui est le premier épisode de quelqu'un. On peut prendre <i>L'ancelot</i> sans avoir lu les <i>Coracles</i>. La lecture en séquence enrichit la compréhension de l'ensemble, mais elle n'est aucunement nécessaire. Il en va de même pour<i> Les Canaux</i> et <i>Les Exilés</i>. Et ça me convient assez bien, en fait.</p><p>Donc mes séries n'en sont pas tout à fait. Je termine pas mes romans par de gros cliffhangers. Comme je ne sais pas quand mes lecteurs auront la suite, ça me semblerait peu approprié. Est-ce que j'ai été traumatisé par mes expériences passées en BD ? Disons qu'elles m'ont rendu prudent. Et que cette contrainte, faire un bouquin qui vienne à la suite de l'autre mais qui se tienne seul au besoin, ça m'oblige à être créatif dans ma manière d'exposer certaines choses, certains enjeux.</p><p>L'expérience en BD et celle en roman peuvent-elles être réductibles l'une à l'autre ? Peut-être pas, ou pas tout à fait. Mais je m'en fous, je procède par télescopages en toutes choses. Tout est dans tout et inversement.</p><p>Prenez soin de vous, faites vos bouquins comme vous l'entendez et surtout comme ça vous éclate de les faire, et n'ajoutez pas aux malheur du monde, il n'a pas besoin de vous pour ça.<br /></p><p><br /></p><p><i>10-clameurs<br /></i></p><p><i>J'ai pondu ce texte il y a quelques mois en voyant des gens s'écharper. Puis j'ai hésité à le publier, me rendant compte que ça alimenterait peut-être des bagarres à la noix.</i><br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-35210349127785817592024-03-15T11:48:00.003+01:002024-03-15T11:51:27.282+01:00Archie<p> Retour à des rêves architecturaux, ces derniers temps. Universités monstrueuses au modernisme écrasant (une réminiscence, peut-être, de ma visite de celle de Bielefeld, visitée il y a très longtemps et qui a l'air d'avoir pas mal changé depuis, si j'en crois les photos que j'ai été consulter pour vérifier si ça correspondait, peut-être était-ce le temps gris de ce jour-là mais cela m'avait semblé bien plus étouffants que ça ne l'est), centres commerciaux tentaculaires, aux escalators démesurés, arrière-lieux labyrinthiques, que ce soient caves, couloirs de service, galeries parcourues de tuyauteries et de câblages qu'on diraient conçues par un Ron Cobb sous amphétamines.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgho0NCHJ6c6SiVgVY5jWk6s6_PRtXS-6LSPgE6VVcjz3QHrYXZgKJFl1SJr2-26Mfzh6BPiS8_lULFSCelu_qrd60tIAYYNbxrt_8X10fKVU-QqyyFfM17jMaKJVC25rCDNsFgCC8BbUXzEmICY4hErZxxFpiK6Awx-rxaUtQvlgg5CTwJxq_lvDlAuv84/s741/hitekz42lieuxliminaux66.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="741" data-original-width="700" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgho0NCHJ6c6SiVgVY5jWk6s6_PRtXS-6LSPgE6VVcjz3QHrYXZgKJFl1SJr2-26Mfzh6BPiS8_lULFSCelu_qrd60tIAYYNbxrt_8X10fKVU-QqyyFfM17jMaKJVC25rCDNsFgCC8BbUXzEmICY4hErZxxFpiK6Awx-rxaUtQvlgg5CTwJxq_lvDlAuv84/w604-h640/hitekz42lieuxliminaux66.jpg" width="604" /></a></div><p></p><p>J'erre là-dedans, en cherchant Dieu seul sait quoi. Ça m'a l'air important sur le moment, mais cet objectif de quête se dissipe avant même mon réveil. J'y croise des gens que je connais en vrai, d'autres que je ne connais qu'en rêve et qui me semble des synthèses chimériques de personnes réelles, de personnages fictifs, d'images projetées par de quelconques vedettes que je n'ai jamais croisées. Aucune extériorité possible, dans ces moments-là. Chaque tentative de sortir me ramène à des halls bondés, à des stations de métro, à des zones franches aéroportuaires donnant sur d'autres corridors et d'autres espaces clos bardés de néons ternes. Peut-être est--ce à ça que ressemblait Trantor dans la tête de papy Asimov, à l'époque, ou ses Cavernes d'Acier.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNxE2HcqFEpWTXQ23FsAi3-sEjgyXjLxwuQPZOmusrCzcgmG-PuPvRBlJ-OIznUEuMXeqfjN9UREB1OVqP5DxOsinYTmMH2hEs1Yk2jhIdmLV2yil-JD1tQJxO9czflEvlb3uRHYM1cm3mlGf-KrWSUCMMVAJ1RJjRKvUSCzxxP9I0-5PPInLDsvxMbjxa/s1000/d8cb65feaba8b1911e335dd0509d034d.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="606" data-original-width="1000" height="388" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNxE2HcqFEpWTXQ23FsAi3-sEjgyXjLxwuQPZOmusrCzcgmG-PuPvRBlJ-OIznUEuMXeqfjN9UREB1OVqP5DxOsinYTmMH2hEs1Yk2jhIdmLV2yil-JD1tQJxO9czflEvlb3uRHYM1cm3mlGf-KrWSUCMMVAJ1RJjRKvUSCzxxP9I0-5PPInLDsvxMbjxa/w640-h388/d8cb65feaba8b1911e335dd0509d034d.jpg" width="640" /></a></div> <p></p><p>J'offre à quelqu'un deux bouquins, mon prochain Moutons, bouclé et rendu y a déjà quelques temps, et celui que je suis en train d'écrire, qui dans mon rêve est fini, alors que c'est très loin d'être le cas dans mon ordinateur. Je le feuillette, j'y retrouve une scène inachevée, elle me fait basculer dans un autre espace étouffant, une jungle obscure et une route mangée par la végétation. C'est une porte de sortie qui ne résout rien. Par contre, je cherche fébrilement une scène sur laquelle je butais l'avant-veille, je la trouve, la fin me semble pas mal, bien entendu je l'oublie en ouvrant les yeux.</p><p>Des scènes du genre se répètent toutes les nuits. Des trains me conduisent d'un point à un autre, toujours en sous-sol.<br /></p><p>À l'écriture, ces temps-ci, je jongle entre mon histoire de jungle et une nouvelle pour une antho autour des robots. Coïncidence, ou pas, les deux personnages confrontés à une bizarrerie de comportement de leur machine me semblent désormais des avatars modernisés de Powell et Donovan, les deux techniciens d'Asimov.</p><p>Mon propre cerveau est un dédale de couloirs. Chaque porte ou fenêtre que j'y ouvre donne sur d'autres espaces du même genre.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-92120933802703486452024-02-29T12:43:00.003+01:002024-02-29T12:46:38.297+01:00Sortie de piste<p> Deux sorties culturelles cette semaine. C'est vrai, quoi, je ne peux pas rester confiner non stop dans mon bunker à pisser du texte.</p><p>La première, ça a été l'expo sur les chamanes au musée du Quai Branly, tout à fait passionnante, avec un camarade belge. Je recommande vivement.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdrtLfqLKnR7xH_Qh2vUAotfuhn9Q9-En_pzbZ_3KyivXn0NuBVOmfHlITnK5LyakcUxQXTt8P-kKLP9U6cQW_mgC8_QJhDSZz7ieilozKsI6XdxBQ9Rx7nud4CzbYlz5iG5Ny89SgvJXzS2iYAHnZoshryMDJ7HNS9fH2j9ZfGc5HREH6f00Sm6jn6so_/s4128/20240227_122758.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4128" data-original-width="3096" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdrtLfqLKnR7xH_Qh2vUAotfuhn9Q9-En_pzbZ_3KyivXn0NuBVOmfHlITnK5LyakcUxQXTt8P-kKLP9U6cQW_mgC8_QJhDSZz7ieilozKsI6XdxBQ9Rx7nud4CzbYlz5iG5Ny89SgvJXzS2iYAHnZoshryMDJ7HNS9fH2j9ZfGc5HREH6f00Sm6jn6so_/w480-h640/20240227_122758.jpg" width="480" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;"><i>Les motifs inspiré des expériences psychédéliques</i><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglLjK2kFNKbTFpiqwNBycXLJcjpEiKBk-iQMu7XuA8J1LPlYawrY3XoVt1-EK2J37BTZjGNHQtMw9RVMT_l8eM46LCGGvm2W_k9TRExZDjyUF45dGVKp4RlQLa6RKlxSLChvPnctr_u_eG-SUTXRDYX4mWICB-TKy0IU1eews1RDVRFy2k2nHYQwI1W463/s4128/20240227_123430.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4128" data-original-width="3096" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglLjK2kFNKbTFpiqwNBycXLJcjpEiKBk-iQMu7XuA8J1LPlYawrY3XoVt1-EK2J37BTZjGNHQtMw9RVMT_l8eM46LCGGvm2W_k9TRExZDjyUF45dGVKp4RlQLa6RKlxSLChvPnctr_u_eG-SUTXRDYX4mWICB-TKy0IU1eews1RDVRFy2k2nHYQwI1W463/w300-h400/20240227_123430.jpg" width="300" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;"><i>Les boissons locales à base de lianes du cru</i><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9ePSkLeC8ta70SSKPZGhqbm9XSQxVtJGyvQAqhxnst4VnlDoT08sfY3gR5oyBVSJqWctkVIP-fHETO9kCDXuCQQh8OFblpngUN15mPHHfJofAi2Q0ceo6ux4ZkuYKTWtiHcHemfalgkiB2TOKJtYbH4DrPVBV80pLP9nPwDxMT3PdySgiZn-iEVTjyul7/s4128/20240227_123947.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3096" data-original-width="4128" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9ePSkLeC8ta70SSKPZGhqbm9XSQxVtJGyvQAqhxnst4VnlDoT08sfY3gR5oyBVSJqWctkVIP-fHETO9kCDXuCQQh8OFblpngUN15mPHHfJofAi2Q0ceo6ux4ZkuYKTWtiHcHemfalgkiB2TOKJtYbH4DrPVBV80pLP9nPwDxMT3PdySgiZn-iEVTjyul7/w400-h300/20240227_123947.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;"><i>Les tableaux chamaniques</i></p><p></p><p>Truc intéressant, ça s'achève par une expérience en réalité virtuelle proposée par Jan Kounen, qui visiblement n'est jamais redescendu depuis son film sur Blueberry.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBHmZ7JM7n-Rau2J4miDL4bmVfhyzP2PKCtBBnClvr94IKYCbenpSz-ZmE3tWxTespMsGfFWmC7IHk1nBYeJeUXOv5od4pliOaz_jrb3uNRg2zvTbGTyC7wKaacuUtQb9r4SwCf_eTuQQwrZQSAdDicu0pxAMlFEp-D9Jx9pYqXOxzlCmmN2aEGkBh4skY/s2541/x1080.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="2541" height="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBHmZ7JM7n-Rau2J4miDL4bmVfhyzP2PKCtBBnClvr94IKYCbenpSz-ZmE3tWxTespMsGfFWmC7IHk1nBYeJeUXOv5od4pliOaz_jrb3uNRg2zvTbGTyC7wKaacuUtQb9r4SwCf_eTuQQwrZQSAdDicu0pxAMlFEp-D9Jx9pYqXOxzlCmmN2aEGkBh4skY/w640-h272/x1080.jpeg" width="640" /></a></div><p style="text-align: center;"><i>C'est conçu comme un trip et c'en est un</i></p><p>L'autre sortie, avec une bonne partie de la tribu Lavitch, c'était le <i>Dune part 2</i> de Denis Villeneuve.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUlN4ZQkC4oud-B7SosYiL4yP5cvdA-Ru3RAGloDHC64MgTU6GFYH8ct7pLIYQ7NpPiSkVBu0SS6thxjHU3IAGpT9QI-NGU9sgQnMeTnu9VWApfBtSQhkRLl7-j16l2w_QCXX0nfa1GR6erdoB7z4-cHoi4t57jL6KrgsPbgbvCZzfATR8GZCiSeqEXmmh/s500/tumblr_7344d1c2949ecb48c7b4ff5c820ff7f5_f7a73b20_500.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="344" data-original-width="500" height="440" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUlN4ZQkC4oud-B7SosYiL4yP5cvdA-Ru3RAGloDHC64MgTU6GFYH8ct7pLIYQ7NpPiSkVBu0SS6thxjHU3IAGpT9QI-NGU9sgQnMeTnu9VWApfBtSQhkRLl7-j16l2w_QCXX0nfa1GR6erdoB7z4-cHoi4t57jL6KrgsPbgbvCZzfATR8GZCiSeqEXmmh/w640-h440/tumblr_7344d1c2949ecb48c7b4ff5c820ff7f5_f7a73b20_500.webp" width="640" /></a></div><br /><p>Y a un lien entre les deux sorties, via les visions chamaniques, ce qu'on peut rapprocher de l'épice et de ce que cela fait à la psyché de Paul Muad'dib. <br /></p><p>Par ailleurs, ça confirme ce que je pensais suite à la part 1, Villeneuve fait des choix d'adaptations audacieux mais cohérents. Je reposte ici mon commentaire à chaud d'hier, sur les réseaux sociaux :</p><p>je suis impressionné par la radicalité de Villeneuve. Il n'hésite pas à appuyer sur le fait que Paul, en faisant le choix de donner un caractère religieux à son combat, s'enferme dans quelque chose de très inquiétant qui casse son "voyage du héros".</p><p>C'était implicite dans le bouquin (et plus explicite à partir du <i>Messie de Dune</i>), là c'est clair. Je trouve ça fort et bien vu.<br /><br />(par contre, du coup, ce serait vraiment dommage qu'il ne fasse pas le <i>Messie</i> un de ces jours)</p><p>Je ne peux pas en dire plus à ce stade sans spoiler le film à balles de guerre.<br /></p><p>Du coup je reposte ici deux papiers :</p><p><a href="https://www.brucetringale.com/dune-pas-sorti-du-sable/" target="_blank">Celui sur la première partie, chez Bruce Lit</a><br /></p><p><a href="https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2012/03/le-messie-de-dune-saga-lautre_24.html" target="_blank">Celui d'il y a déjà une douzaine d'années sur la perception de Paul</a></p><p><a href="https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2017/08/bon-on-va-arreter-avec-les-titres.html" target="_blank">Et un autre, un poil plus récent </a><br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-63670744718059668982024-02-18T13:01:00.002+01:002024-02-18T13:02:31.334+01:00Bilan des opérations<p>On m'a encore dit l'autre jour, par deux personnes non concertées, que je bossais trop. Bon, le problème c'est que d'un côté il faut quand même bouffer, et que de l'autre j'essaie de panacher l'alimentaire et le créatif. Et puis bon, ça va, quoi.<br /></p><p>Et puis j'ai fait le bilan des quinze derniers jours...</p><p>La semaine dernière :</p><p>- J'ai écrit la plus large part d'un roman (dont j'avais écrit le plan dans le TGV du retour d'Angoulème)</p><p>- Fini une traduction (en retard)</p><p>- Fini de remettre en forme, de compléter et de partiellement traduire les textes d'un atelier d'écriture</p><p>- Donné deux cours</p><p>Cette semaine :</p><p>- J'ai fini le roman commencé le lundi précédent<br /></p><p>- Commencé à le négocier avec deux éditeurs (et bientôt un troisième)</p><p>- Commencé un autre (<i>Mitan</i> n°3)</p><p>- Fini les corrections éditoriales d'un précédent (<i>Le Garçon avait grandi en un gast pays</i>, sortie prévue en mai)</p><p>- Animé une table ronde<br /></p><p>- Traduit 110 pages de comics</p><p>- Écrit deux articles pour un magazine (en retard) <br /></p><p>- Corrigé des trucs sur mon prochain album chez La Cafetière (sortie fin d'année)<br /></p><p> Ouais, je crois que mes amis ont raison.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1_e_VAQRbDoua8sZQWCZtGgSmew-mTFh_eLr5jklODMv4bo6Wg5xjg8rDbXvSYortEm-KMeFnzAVGXUMEv_LVLip6EZ9I5JHcHGAK1NETQKeijvIZortpKBFWJmbOVTln1FelJkjry5DWdLjzg9D4Sc2D-oxb8x9tQbCKDZRIVjiWWGCEDn0_-7wGbSao/s2048/HPL-Club%C3%A9toile160224.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1_e_VAQRbDoua8sZQWCZtGgSmew-mTFh_eLr5jklODMv4bo6Wg5xjg8rDbXvSYortEm-KMeFnzAVGXUMEv_LVLip6EZ9I5JHcHGAK1NETQKeijvIZortpKBFWJmbOVTln1FelJkjry5DWdLjzg9D4Sc2D-oxb8x9tQbCKDZRIVjiWWGCEDn0_-7wGbSao/w640-h480/HPL-Club%C3%A9toile160224.jpeg" width="640" /></a></div><br /><p style="text-align: center;"><i>La table ronde de vendredi, avec de gauche à droite :</i></p><p style="text-align: center;"><i>Ouame, David Camus, Marc Charley, Gilles Menegaldo et Nicolas Fructus</i><br /></p><p><br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-19816323980512416332024-02-17T10:55:00.006+01:002024-02-17T10:55:52.048+01:00Jack Kirby, ses vilains et l'équation d'anti-vie<div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: left;">Pour mémoire, voici le replay du live twitch d'il y a quinze jours à propos de Jack Kirby, de Darkseid et de plein de trucs !<br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="270" src="https://youtube.com/embed/h-iht_5osBg?si=7UBPUn7Y_KTJabAF" width="480"></iframe></div>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-15549051650352115502024-02-16T10:22:00.003+01:002024-02-16T10:28:00.165+01:00Under a green banner<p> J'en ai déjà causé ici, depuis quelque temps je me replonge pas mal dans les aventures de Hulk, tant sur des trucs récents (l'excellent run d'Al Ewing) que dans des vieilleries, comme les débuts de la série par Lee et Kirby, puis Ditko.</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbvpe60tW8LguRj4A6vDxHC9JPeJqcLALtsWa9CCV2n4-vEimSN0TMFpWYi52MPj5Sg5LXXSBDrD3sGJ0x0VsMOoWt4305C0IRgNA34gzOM_9cc9QMyxhy-bYcpmvvctz55TcaIiynx_Nyyzf7Dt84qVRUXLa8njvJDPVEG81WjJlw743EU_Zj5YmJsZdK/s1073/4551f1ce1a2eb5f3596dec0ec36f7b42.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1073" data-original-width="735" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbvpe60tW8LguRj4A6vDxHC9JPeJqcLALtsWa9CCV2n4-vEimSN0TMFpWYi52MPj5Sg5LXXSBDrD3sGJ0x0VsMOoWt4305C0IRgNA34gzOM_9cc9QMyxhy-bYcpmvvctz55TcaIiynx_Nyyzf7Dt84qVRUXLa8njvJDPVEG81WjJlw743EU_Zj5YmJsZdK/w438-h640/4551f1ce1a2eb5f3596dec0ec36f7b42.jpg" width="438" /></a></div><br /><p>Là, en mettant de l'ordre dans mon bunker/foutoir/bibliothèque, je suis retombé sur une pile de vieux magazines Aredit/Artima, les <i>Gamma, la bombe qui a créé Hulk</i> (les Artima Color ou Super Star, venant souvent prendre la suite de pockets au nom des personnages, devaient s'inventer des titres, c'est pour ça qu'il y avait aussi des albums <i>Fils d'Odin</i> pour Thor).</p><p>C'est toujours marrant de constater à quel point l'édition des comics en France a progressé. On se plaint de plein de bricoles chez nos éditeurs modernes, et de fait il y a plein d'imperfections, plus ou moins criantes d'une maison à l'autre, mais Aredit c'était un poème, des fois. Revues pas toujours numérotées, n'indiquant nulle part non plus les numéros des comics originaux, sommaires incohérents, couleurs souvent aléatoires (pour des raisons de procédés d'impression incompatibles, Aredit reprenait souvent des films couleurs refaits en Italie), traduction souvent bêtement littérale et/ou elliptique au point d'en devenir obscure, lettrage tapé à la machine, y a rien qui va. Si vous voulez vous marrer, essayez de dénicher un des deux numéros de <i>Watchmen</i> qu'ils ont sorti dans les années 80 juste avant de mettre la clé sous la porte. Pourtant, j'ai quand même de la tendresse pour ces machins.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1SzJzYw5sRQJPhNCXfFRzNYIH8QNh70USn1aNNPFfJ0FXSYDl9Sd_bJnnQo1eYyy4M-Sf0jBfivKGWXOxaBrg99RuwHfQnSMU2f094bHL9zAbTbq_pjfge9LJsaMYEXPEkqoIthYmbTvNm3_SPRrQBqLZDfJfrS_9JP0e7tAGz2YDVZ21khBQyewLTT4Y/s1000/617BwC8bSrL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="706" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1SzJzYw5sRQJPhNCXfFRzNYIH8QNh70USn1aNNPFfJ0FXSYDl9Sd_bJnnQo1eYyy4M-Sf0jBfivKGWXOxaBrg99RuwHfQnSMU2f094bHL9zAbTbq_pjfge9LJsaMYEXPEkqoIthYmbTvNm3_SPRrQBqLZDfJfrS_9JP0e7tAGz2YDVZ21khBQyewLTT4Y/w452-h640/617BwC8bSrL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" width="452" /></a></div><br /><p>C'est lié à une forme de nostalgie, je le sais. Des albums de ces collections, j'en ai eu un paquet. J'en ai refilé à des copains à mesure que je reprenais les trucs en VO, notamment mes <i>Fils d'Odin</i>, il y a vingt ans, quand j'ai pris les 4 Marvel Essential compilant plus de dix ans de <i>Mighty Thor</i>. Mais il me reste quelques <i>Captain America</i>, des <i>Défenseurs</i>, des <i>Vengeur</i>, et donc une demi-douzaine de <i>Gamma</i>. Ça couvre des épisodes des années 70.<br /></p><p>Que dire de ces épisodes ? Eh bien d'abord que je suis agréablement surpris. Herb Trimpe n'est pas un dessinateur qui a laissé une grande trace dans l'histoire des comics, mais en remettant le nez dedans, je me dois de constater qu'il est solide et efficace, et que l'encrage du vétéran Sal Trapani lui va plutôt bien. C'est sans génie, mais ça fait le job. Y a de très bons cadrages, de belles mises en plan, ça envoie la bagarre comme il faut. Les scénarios sont assez naïfs, mais on a Archie Goodwin et Steve Englehart à la manoeuvre, des gens qui savent y faire.</p><p>(Pour l'anecdote, Trimpe était propriétaire d'un biplan, à bord duquel il a fait voler George Pratt au moment où celui-ci se documentait pour son album du<i> Baron Rouge</i>)<br /></p><p>De fait, c'est un moment où la série a une direction. Ça n'a l'air de rien, mais pendant la plus grande partie des années 60, on sent que les auteurs ne savent pas trop quoi faire de leur concept. Ici, on est quasi dans ce qui inspirera la série télé avec Bill Bixby et Lou Ferigno. Hulk, errant, cherchant vaguement à retrouver Betty qui va convoler avec le major Talbot, se perd dans un monde qu'il comprend mal et se retrouve pris à partie dans des affaires qui ne devraient pas le concerner.</p><p>Comme, juste avant, je m'étais relu les débuts des <i>Avengers</i> de Lee et Kirby, pas mal centrés sur Hulk au départ, je vois l'évolution de Marvel en dix ans. <i>Avengers</i>, au départ, ça sent le coup commercial, une façon de réunir les stars et en parallèle de donner de la visibilité à des personnages qui peinent à s'imposer dans leurs propres titres. Mais ça n'a ni queue ni tête au départ, et il faut l'arrivée de Captain America, puis le changement de casting avec l'intégration d'ancien villains pour que ça décolle vraiment.</p><p>Dix ans plus tard, avec une nouvelle génération d'auteurs qui ont biberonné aux titres de la décennie précédente, on sent qu'il y a une volonté de dépasser les concepts de base.</p><p>Alors, est-ce que ça rentrerait dans mes "lectures recommandées", cette vingtaine d'épisodes de Hulk que je viens de relire et dans lesquels je n'avais pas mis le nez depuis des décennies ? Probablement pas. Mais ils demeurent représentatifs d'une époque où Marvel, avec le départ de Kirby et le retrait graduel de Stan Lee, se réinvente. Ça donne des choses marquantes à l'époque, entre les délires de Starlin sur <i>Captain</i> <i>Marvel</i> puis <i>Warlock</i>, avec les charges d'Englehart dans <i>Captain</i> <i>America</i>, avec la réinvention des <i>X-Men</i>... Ici, rien de tel, on est dans le tout venant du temps. C'est bien aussi de voir comment ça fonctionnait. Ça met plein de choses en perspective.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-86522245422087051602024-02-15T10:24:00.001+01:002024-02-15T10:24:18.931+01:00Back again<p> bon, de retour sur le ouaibe après une nouvelle panne de la fibre. C'est tellement cool d'avoir une municipalité qui a fait le développement du réseau en prenant l'opérateur le moins cher. Bref.</p><p>Dans l'intervalle, bossé sur un chouette roman dont je vous reparle bientôt.</p><p>À propos de romans, <i>Le garçon avait grandi en un gast pays</i> sort en mai.</p><p>En voici la 4 de couve :</p><p><i>Élevé à l’abri des tourments et d’un monde violent, le jeune Perceval tient pourtant à le découvrir. Quittant la forêt morte où sa mère s’était réfugiée des années auparavant, il découvre de vertes collines, mais aussi des guerriers en armes chargés de défendre la paix du roi.<br /><br />Cette paix, pourtant, demeure fragile. Et l’arrivée de Perceval, qui méconnaît les usages, les puissances tapies et les gens, pourrait la perturber plus encore.</i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAQIyVZK3vJdCkNgK-zPRnrd0dNbvmabtaB0ZgE2ZJ6IuhBr3L-ciblASL8Mg1EaF6M6Ena0cfgyDc_-pehX6BOGvguYoTXmw2ygdommv2rX7FvB3fU1-wWOsnTAuTt1nMdibAc8fjxSCuk0TkvKlRnz_rtLvW8xmX7SMNIu_Cpv2WtYAinqEAh3_d68dJ/s1334/AFFICHE-MONDE-DE-LOVECRAFT-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1334" data-original-width="1000" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAQIyVZK3vJdCkNgK-zPRnrd0dNbvmabtaB0ZgE2ZJ6IuhBr3L-ciblASL8Mg1EaF6M6Ena0cfgyDc_-pehX6BOGvguYoTXmw2ygdommv2rX7FvB3fU1-wWOsnTAuTt1nMdibAc8fjxSCuk0TkvKlRnz_rtLvW8xmX7SMNIu_Cpv2WtYAinqEAh3_d68dJ/w480-h640/AFFICHE-MONDE-DE-LOVECRAFT-1.jpg" width="480" /></a></div><br /><p></p><p>Rappel : demain, vendredi 16 février, il y a <a href="https://clubdeletoile.fr/programmation/le-monde-de-lovecraft/" target="_blank">une projo du Monde de Lovecraft chez les copains du Club de l'étoile </a>à Paris. Avec Gilles Menegaldo et Marc Charlet, auteurs du documentaire, Nicolas Fructus, illustrateur, David Camus, normalement, et je co-animerai la soirée. Y aura moyen de se faire dédicacer des trucs.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-79405703439241736252024-01-31T07:30:00.016+01:002024-01-31T08:12:33.373+01:00Sur un air de Gibson<p>J'avais causé, au temps du Covid (temps qui n'est pas fini, loin de là, mais c'est comme plein d'autres trucs que le cyclage des news s'entend à remettre sous le tapis) <a href="https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2020/09/mark-mcmlxxxiv.html" target="_blank">d'Identification des Schémas</a>, de William Gibson, bouquin qui m'avait fort intéressé, parce qu'à vingt ans de distance d'avec Neuromancien, le papa du cyberpunk semblait jouer délibérément avec ses propres codes.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivFwW8AxCAeD4QdMUiL2bFJpPEOCDCKqU8LHnkYoC-ML5dHZJ6ajHucbCb-2cZMRIpU8pLyR_XPGAZarbtTo-V-NFR2FTzpr9ofl3qf5YCDS_Cmy-00u27U7d-7ttsTei-HtU0qtOSn5SXBOTfcBlIr34JrczY3wk4cdH3NWqp2LfXEK0kGhVkhi1jKefq/s3840/UjQ1pWQiHwymgQQ6q4pWQkMC.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2160" data-original-width="3840" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivFwW8AxCAeD4QdMUiL2bFJpPEOCDCKqU8LHnkYoC-ML5dHZJ6ajHucbCb-2cZMRIpU8pLyR_XPGAZarbtTo-V-NFR2FTzpr9ofl3qf5YCDS_Cmy-00u27U7d-7ttsTei-HtU0qtOSn5SXBOTfcBlIr34JrczY3wk4cdH3NWqp2LfXEK0kGhVkhi1jKefq/w640-h360/UjQ1pWQiHwymgQQ6q4pWQkMC.jpeg" width="640" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;"><i>Gibson a été le premier, je crois, à comprendre</i></p><p style="text-align: center;"><i>que le futur qu'il avait contribué à créer deviendrait très vite</i></p><p style="text-align: center;"><i>un rétro-futur</i><br /></p><p> </p><p>J'étais un peu passé à côté du tome 2 de la trilogie,<i> Code Source/Spook Country</i>, dans lequel y avait de super personnages et de très bonnes idées, mais dont le propos sur la réalité augmentée m'avait semblé violemment dépassé par le réel et donc laissé de marbre. Sur ces deux tomes, j'avais par ailleurs été gêné par diverses choses dans la VF, de pur détails et broutilles, mais qui m'avaient sauté à la figure. Tel un personnage de Gibson, j'ai tendance à m'abîmer dans ces subtilités et à passer trop longtemps à côté du schéma général. C'est pourquoi je me lis <i>Zero History</i> en VO pour contourner cet écueil. Et d'un coup je prends conscience de la difficulté qu'il doit y avoir à traduire le vocabulaire maniaque de l'auteur, ce qui me conduit à réévaluer le boulot des collègues ayant oeuvré à l'époque (l'un deux avait signé Alain Smissi, indiquant d'ailleurs par là même ne pas être satisfait du résultat).</p><p>Pourquoi revenir là-dessus si je n'avais pas trop aimé<i> Code Source </i>? Parce que je n'avais pas détesté non plus, entendons nous bien. Le décalage entre la prospective et le réel réalisé (ouch, quel affreux pléonasme redondant) par la suite n'explique pas tout. Le côté poseur de certains trucs dans le bouquin un peu plus. Pas tant celui de Gibson, qui adopte des poses plus subtiles qu'on ne le croit, mais celui de ses artistes sur le fil des réalités virtuelles et augmentées. Autant, les cinéastes underground d'<i>Identifications des Schémas</i> fonctionnaient très bien à mes yeux, autant je n'avais aucun mal à croire aux virtualistes du deuxième tome sans parvenir à m'intéresser à leurs productions et au mystère les entourant. Oui, la réalité augmentée est passée par là dans le monde réel, et a montré son côté gadget, c'est vrai, mais je pense que si j'avais lu le bouquin à l'époque, je n'aurais pas été hypé non plus.</p><p>Du coup, ma lecture de<i> Zero History</i> est très curieuse. D'autant plus que l'enjeu, là, ce sont des fringues et du design de fringues, et particulièrement de streetwear d'inspiration paramilitaire, sujet qui en soi ne me touche absolument pas, sinon je ne serais pas en cosplay clodo 365 jours par an. Mais ce vieux renard de Gibson verrait dans mon attitude justement une pétition de principe voire une espèce de posture morale comme celle des Low-techs de la nouvelle<i> Johnny Mnemonic</i>. Et je ne saurais, sans mauvaise foi (un péché dont je suis parfaitement capable, entendons-nous bien) lui donner tout à fait tort.</p><p>Mais les considérations stratégiques et sociétales qui accompagnent la quête absurde des protagonistes, lancés sur la piste d'un créateur pour "happy few" poussant à son paroxysme des formes de hype basée sur la rareté, l'exclusivité et le circuit alternatif, et le snobisme qui va avec. Tout ce que je déteste dans les faits, mais qu'il est fascinant de voir disséqué ici, avec cette enquête quasi policière pour remonter à la source comme dans un récits de narcos. Par certains côtés, et à des décennies de distance, il y a comme une rémanence du <i>Zappeur de monde/DedalusMan/Zap Gun</i> de Philip K. Dick, avec ses créateurs de mode en matière d'armements, objets d'espionnage industriel.</p><p>Là où il anticipe vachement bien, mine de rien, c'est sur l'époque de la communication "post-institutionnelle" qui est en train de devenir la norme, où la publicité et le marketing à l'ancienne ne marchent plus que sur les boomers et les échappés d'écoles de commerce, mais sont en passe de devenir obsolètes partout ailleurs, précipitant le règne du marketing viral et des influenceurs à la con (je ne dis pas qu'on gagne au change, hein, mais ça dit quelque chose des temps et des gens). Ça passe aussi par une certaine tribalisation des cultures, à l'oeuvre dans pas mal de domaines, et décrite depuis un certain temps, mais dont on explore ici certaines subtilités. <br /></p><p>Pour moi, tout cela est aussi étranger et exotique que, disons, la cour royale elfique et son étiquette aussi rigide qu'alambiquée, mais Gibson parvient à me passionner. Il est quand même très fort.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-33154713301626546802024-01-30T11:43:00.001+01:002024-01-30T11:43:51.620+01:00Pourri Road<p>Un peu hypé par le prequel à venir de Mad Max : Fury Road, consacré à la jeunesse de Furiosa. Après avoir fait de son héros un spectateur des choses, presque un spectre de choeur grec, Miller poursuit la déconstruction de Max au point de le faire carrément disparaître de sa propre saga. C'est gonflé, mais pas complètement surprenant de sa part, quand on y réfléchit.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAqOAl6kgFG8w3pf7fUoNWDroNoS7ZHg_AtABHt_ZsVxCk6qYwx6_4d4bJQK2s2QiqfSRuAGf7facchYxaH6QqFqxasoamYWxPlG6urKn2VereTzP-LJ-swd38-EiQFW00c4rGNQmaa_N1zWvVkAJ1VwlZ1GMVXsnDreo1LHKqxlJTDvkOJy_RGZ4VfA-A/s477/3GyO.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="299" data-original-width="477" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAqOAl6kgFG8w3pf7fUoNWDroNoS7ZHg_AtABHt_ZsVxCk6qYwx6_4d4bJQK2s2QiqfSRuAGf7facchYxaH6QqFqxasoamYWxPlG6urKn2VereTzP-LJ-swd38-EiQFW00c4rGNQmaa_N1zWvVkAJ1VwlZ1GMVXsnDreo1LHKqxlJTDvkOJy_RGZ4VfA-A/w400-h251/3GyO.gif" width="400" /></a></div><br /><p>Mad Max, à l'époque des débuts de la série, c'était un avenir crédible. Une société en décomposition qui finit par imploser, et un retour à la barbarie, celui que nous prédisait Robert E. Howard il y a un poil moins d'un siècle. Max, c'est un peu un Conan post-moderne, ou un Solomon Kane qui aurait fini par baisser les bras et sombrer dans la désillusion. Les années 70 étaient passé par là, et la trilogie initiale consacrée à Max le fou est devenue un élément culturel fort des années 80, à l'influence importante. Les tensions qu'on devinait étaient appelées à se résoudre.</p><p>Le Dôme du Tonnerre, puis Fury Road lorsque Miller est revenu sur le sujet il y a quelque temps de ça, dépassaient ce constat d'effondrement pour montrer une tentative de reconstruction, l'émergence de nouvelles sociétés, fragmentées et bancales, qui ne parvenaient d'ailleurs pas tout à fait à réinventer quelque chose.</p><p>C'est là, d'ailleurs, que la désillusion se faisait le plus sentir. Dans Fury Road, toutes sortes de connards ont fini par réémerger pour reproduire les saloperies du passé. Alors que l'avenir madmaxien nous semble à nouveau de plus en plus proche, et que le "monde d'après" qu'on a tenté d'imaginer pendant le Covid n'a pas forcément tenu ses promesses, on sent le mur nous arriver dessus d'une façon qu'on espérait loin de nous depuis une trentaine d'années et jusqu'au carnaval des désillusions, on y revient, des années 2010.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0CEoELxUVcZ_QTjLuyxKx-U7-LqFqUERfe7Xz6nNA_A8dyuyiI8Ko6yfOudoTJYEnAGYBieleJAncpRv_XBfIvtz1iTetlsMZc_abBkW8LMbw-vXh_ziBtTivtBuafegVbt4hMx6eervNPd4_btyjHFGEy8xdwLsYSEYUtJMZzLYJMYTp1xG6l4fuyHSW/s675/89h1.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="279" data-original-width="675" height="264" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0CEoELxUVcZ_QTjLuyxKx-U7-LqFqUERfe7Xz6nNA_A8dyuyiI8Ko6yfOudoTJYEnAGYBieleJAncpRv_XBfIvtz1iTetlsMZc_abBkW8LMbw-vXh_ziBtTivtBuafegVbt4hMx6eervNPd4_btyjHFGEy8xdwLsYSEYUtJMZzLYJMYTp1xG6l4fuyHSW/w640-h264/89h1.gif" width="640" /></a></div><br /><p>Un détail m'a fait chboum là d'dans, là, sur cette survivance des schémas du passé.<br /></p><p>S'il y a une chose que la saga des Mad Max nous apprend, c'est que même sur un point qu'on essaie de travailler en ce moment même, on n'a pas le cul sorti des ronces : si l'on en croit Miller, on restera accro à la civilisation de la bagnole, même lorsque celle-ci aura tué la civilisation elle-même. Nous resterons figés dans cet univers post-pompidolien du tout voiture, les résistances seront trop fortes. Les conducteurs d'Audi et de SUV finiront par gagner la guerre.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-6509255505837778842024-01-28T23:52:00.008+01:002024-01-30T12:32:48.098+01:00Au pas de charge<p> Bon, comme chaque année ou presque, voici la recension de ma virée angoumoisine.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBkRHNr65fC2HEtrYv5cH9P3C5ViS-rv95ye_stYg8x0uy-3EFFEkzNJef4ajh_C7o4JecFnvKWsfguhhn_RgmIgdf5gTfvBE8UCCn2rGk4XwLc5sxklJl5pGy02PxsR3wIkO_7AVzyYwNMMOp8CjSv_mqNRMO-elScgHgx-aBxykb68antB5-PF8xv-R/s1500/catalogue-moto-hagio.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1144" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBkRHNr65fC2HEtrYv5cH9P3C5ViS-rv95ye_stYg8x0uy-3EFFEkzNJef4ajh_C7o4JecFnvKWsfguhhn_RgmIgdf5gTfvBE8UCCn2rGk4XwLc5sxklJl5pGy02PxsR3wIkO_7AVzyYwNMMOp8CjSv_mqNRMO-elScgHgx-aBxykb68antB5-PF8xv-R/w305-h400/catalogue-moto-hagio.jpg" width="305" /></a></div><br /> <p></p><p><b>Vendredi :</b></p><p>8h22, madame Lavitch ouvre un oeil et dit "tu partais à quelle heure, déjà ?" J'en ouvre un aussi et je réponds, pâteux, "à huit heures, pourquoi ?"</p><p>Je réussis à ne pas rater mon train, battant des records pour me fringuer, filer à la gare et rallier Paris.</p><p>Je petit-déjeune dans la voiture bar du TGV, j'arrive pour enchaîner quelques rendez-vous, dont une réu de travail sur mon prochain album qui sort en fin d'année à la Cafetière, plus d'infos sous peu.</p><p>Je croise des copains (dont un copain traducteur qui nous aura fait très peur ces derniers mois mais qui reprend du poil de la bête, force à lui), je signe diverses bricoles, je file à la soirée Métal Hurlant, discussions sur des projets à venir, dîner avec La Cafetière, un passage au Mercure pour voir quelques copains, mais comme la semaine... pardon... le mois... pardon, les dix-huit derniers mois ont été rudes, je me couche tôt, à 1h du mat à peine passée, chez mes nouveaux logeurs, remarquablement bien situés.</p><p><b>Samedi :</b></p><p>Je découvre tôt le matin que l'escalier grince, alors qu'un camarade le dévale. Réveillé plus tôt que prévu, mais tant pis, le café est une des plus nobles conquêtes de l'homme, après tout, et je sais lui faire honneur quand il convient.</p><p>Je vais dédicacer chez La Cafetière, je signe au passage un <i>Spawn Simonie</i> qu'un lecteur a amené tout exprès (<a href="https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2024/01/necrologie-ou-resurrection.html" target="_blank">on parlait de cet album tout dernièrement</a>), je vois à peu près tous les gens que je devais voir, je passe au Champ de Mars pour un cocktail et voir quelques personnes chez les gros éditeurs, je remonte, je tente l'expo Moto Hagio. Blindée de monde, c'est un enfer, malgré des planches épatantes (c'est essentiellement du Shojo, mais de première bourre, et c'est étonnant de voir un style se développer sous vos yeux en suivant chronologiquement une carrière).<br /></p><p>Apéro, dîner, l'entrée est un oeuf poché à la crème de champignons, c'est une absolue dinguerie, je bande des papilles.</p><p>Passage assez bref au Mercure, léger coup de blues comme ça arrive parfois dans ce lieu mondain où la profession se retrouve, je me replie sur une autre soirée, avec un de mes éditeurs, en tout petit comité. Il a amené la prune distillée par son grand-père, c'est une merveille. Du brutal, hein, mais une merveille. je rentre remarquablement tôt pour un samedi soir angoumoisin, à trois heure je roupille déjà comme un sonneur. Je vieillis, faut croire.</p><p><b>Dimanche :</b></p><p>Lorsque le réveille sonne, je regrette confusément le deuxième verre de prune. Tant pis. Café, plus noble conquête, tout ça. Petit tour à nouveau, voir des copains, me lancer au débotté sur un projet fou avec un éditeur dont j'apprécie le taf et qui a servi d'intermédiaire y a quelques années dans un truc bien cool. Mon ciboulot se met à carburer en tâche de fond.</p><p>Re-dédicace à la Cafetière, puis avec la libraire du stand on se fait le son et lumière <i>DRCL</i> adapté du manga draculesque de Shin'ichi Sakamoto, au même endroit que le Druillet de l'an passé et légèrement moins réussi (projeter du n&b sur de la vieille pierre est un poil moins efficace, sauf quand les images font la part belle aux ombres. En tout cas faut que je me procure ce bouquin.<br /></p><p>Puis on retente Moto Hagio et là, beaucoup moins de monde, et je profite beaucoup mieux des planches et de leur excellent accompagnement. Je prends le catalogue, forcément, les catalogues des expos du musée d'Angoulême sont toujours des merveilles, j'en ai déjà une dizaine chez moi.<br /></p><p>Retour au stand, quelques achats de ci de là, et il est déjà temps de repartir. En allant vidanger le Lavitch dans un bar sur le chemin de la gare, je tombe sur un pote serbe, mais je ne m'attarde pas.</p><p>Dans le train, je noirci 30 pages de calepin sur le projet qui a germé dans la journée.</p><p>Je retrouve enfin la Casa Niko. La tribu roupille déjà. J'envoie quelques messages urgents, et là ça va être pipi, pâte à dents et dodo.</p><p>J'ai deux gros boulots à boucler pour jeudi, après je crois que je vais me prendre quelques jours à glander. En suis-je encore capable ? Rien n'est moins sûr.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-14175874893275945802024-01-24T11:39:00.003+01:002024-01-24T11:50:41.947+01:00Nécrologie ou résurrection<p> Hasard du calendrier, voici que ressurgit d'outre-tombe un personnage mort-vivant apparu dans un récit de Spawn, le "Necrocop", créations frankensteinienne de savants fous cherchant à créer un Spawn qu'ils pouvaient contrôler. Ce qui était sans doute illusoire, vu que les créateurs du vrai Spawn n'ont jamais pu contrôler leur propre mort-vivant.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSjiRRVN7wQbqmgmAlnIjFA9JLaErjjgjraOM8HahEjjW1Op-JxaUoy9YQIczkUubdV94aYRFTSDFJN1mBo6C562c8qkgQAaE5BeeMm06L2m3gTJeH_yymvzNSH_fvFhyphenhyphenu5OhnP2FPQS6-TFRuZrToMcaWnRrjRgG0WpxUJyw6Y_WsgUu32ukDm-pGpYSR/s800/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%20du%202024-01-24%2011-22-02.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="516" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSjiRRVN7wQbqmgmAlnIjFA9JLaErjjgjraOM8HahEjjW1Op-JxaUoy9YQIczkUubdV94aYRFTSDFJN1mBo6C562c8qkgQAaE5BeeMm06L2m3gTJeH_yymvzNSH_fvFhyphenhyphenu5OhnP2FPQS6-TFRuZrToMcaWnRrjRgG0WpxUJyw6Y_WsgUu32ukDm-pGpYSR/w412-h640/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%20du%202024-01-24%2011-22-02.png" width="412" /></a></div><p></p><p></p><p style="text-align: center;"><i>Back to the retour</i></p><p style="text-align: center;"><i>(Dans Scorched : L'Escouade Infernale tome 3) <br /></i></p><p style="text-align: left;"><br /></p><p>Bref. Pourquoi j'en parle ? Parce que derrière les savants-fous, il y avait des auteurs. Les vrais créateurs du personnage, ce sont Jeff Porcherot (alias Arthur Clare) et... moi-même. Et c'était y a pile vingt ans, ce qui ne nous rajeunit pas.</p><p><i>Spawn Simonie</i>, où était apparu le personnage, était un beau projet, une coédition entre Semic, l'éditeur de Spawn en France à l'époque, et Todd McFarlane, créateur et éditeur du personnage, qui nous a prêté son jouet. C'était exactement ça, quelque chose de beaucoup plus détendu que ce à quoi nous nous attendions.</p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir7PxGTzWwYUql055XQVDzvUsqo3FF8BLpn4W77z612p7DQ4S6R80j5gRJg_zJSjlowGPD7vwRv9HjUbTr1Qux5aQHlHpqFdwpTOB9ykGtnzb-xxaoT4gOU0wMHKojyhg98u6ae9-Z3gflfIkBr2PBxv_9rYrZirhLK8b5TYbaR-uOmvyT0uoiZvu4m8X8/s1652/mcfarlane-s-spawn---serie-31--other-worlds----necro-cop--loose--p-image-465805-grande.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1652" data-original-width="1300" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir7PxGTzWwYUql055XQVDzvUsqo3FF8BLpn4W77z612p7DQ4S6R80j5gRJg_zJSjlowGPD7vwRv9HjUbTr1Qux5aQHlHpqFdwpTOB9ykGtnzb-xxaoT4gOU0wMHKojyhg98u6ae9-Z3gflfIkBr2PBxv_9rYrZirhLK8b5TYbaR-uOmvyT0uoiZvu4m8X8/w315-h400/mcfarlane-s-spawn---serie-31--other-worlds----necro-cop--loose--p-image-465805-grande.jpg" width="315" /></a> </p><p style="text-align: center;"><i>On s'attendait pas non plus</i></p><p style="text-align: center;"><i>à ce que ça devienne vraiment un jouet, d'ailleurs</i> <br /></p><p> </p><p>On s'est bien amusés, et cerise sur le gâteau ça s'est hyper bien vendu en Amérique. On a été en tête des ventes en mai 2004 et ça c'est la classe.</p><p>Truc rigolo, quand chez mes éditeurs à qui je présentais des nouveaux projets, je rappelais ce fait, "hé, je suis en tête des ventes aux US", on me répondait "on s'en fout, c'est aux US". Incidemment, mon album sur Gagarine est en 6e place du top 10 2023 en Espagne.</p><p><br /></p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg75PfFYkDoJT-BHS68iqEwuq6DY6iGa3cYQ3wyL12rlb_2IAH9hap7QmT6tHAcbvuOAyFEk_2W2wQLpPrY6_nKLWxeA9KrZXjr9_PTBpWg4QKv1EzvlzO43Y3Nx1TBt6JIVshSt5RE748BW8qywHIJkVmpx_u1ZxmTN-GgQ3ElBDhjTvCAKdWeIddqL-m9/s1608/RCO040_1582341973.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1608" data-original-width="1024" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg75PfFYkDoJT-BHS68iqEwuq6DY6iGa3cYQ3wyL12rlb_2IAH9hap7QmT6tHAcbvuOAyFEk_2W2wQLpPrY6_nKLWxeA9KrZXjr9_PTBpWg4QKv1EzvlzO43Y3Nx1TBt6JIVshSt5RE748BW8qywHIJkVmpx_u1ZxmTN-GgQ3ElBDhjTvCAKdWeIddqL-m9/w408-h640/RCO040_1582341973.jpg" width="408" /> </a></p><p style="text-align: left;">Bref, tout cela ne nous rajeunit pas. Longue vie à mon mort-vivant !<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-59055897705268793282024-01-23T19:38:00.003+01:002024-01-23T19:42:09.855+01:00Lieux-dits<p> C'est toujours curieux ces distorsions des endroits que je visite en rêve, même lorsqu'ils se trouvent exister à l'état de veille. La nuit dernière, je rêvais que je donnais mon dernier cours de l'année à la MJC où, en effet, je donne des cours de BD toutes les semaines. Sauf que l'espèce de manoir bourgeois 1900 que je fréquente en vrai était ici distordu, poudlardisé, gothique en diable, et que ma salle était sous des combles inquiétants, au sommet d'un escalier branlant, quand la vraie est au premier et qu'on peut même y accéder par le grand escalier de marbre pour peu qu'on accepte un détour de quelques mètres.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi32Or1C0hqruWxL8PJ81ZtEffwCBjfblwfusPehcd4pTajsPoDUxKSqTmzaaqrnZUetYJLhZckWEbozrg3n1LBAZWk6zlEN0m3Xipq292CWjl8bDaMzstIh1hRcZiTQG-vVgn-Q6Po-eyhxkjN4Ytpv3_DIszA0WHCipERahOgRcj3JYOCPL-0v7_ZdWI5/s728/weird-tales-wallpaper-preview.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="728" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi32Or1C0hqruWxL8PJ81ZtEffwCBjfblwfusPehcd4pTajsPoDUxKSqTmzaaqrnZUetYJLhZckWEbozrg3n1LBAZWk6zlEN0m3Xipq292CWjl8bDaMzstIh1hRcZiTQG-vVgn-Q6Po-eyhxkjN4Ytpv3_DIszA0WHCipERahOgRcj3JYOCPL-0v7_ZdWI5/w400-h300/weird-tales-wallpaper-preview.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;"><i>Illustration de Boris Dolgow pour Weird Tales</i><br /></p><p> </p><p>De toute façon, j'ai pas pu faire cours dans ma salle. Elle avait été réquisitionnée pour les agapes d'un quelconque comité de jumelage. Qu'à cela ne tienne, on a fait cours dehors (et en vrai, le dernier cours de l'année, fin juin, a souvent lieu dehors, pour profiter du beau temps et faire du dessin d'observation). Dans le rêve, les lieux me semblaient normaux, fidèles à eux-mêmes, ce n'est qu'au réveil que j'ai haussé le sourcil.</p><p>C'est souvent comme ça, même des endroits où j'ai bossé, ou vécu, se retrouvent tarabiscotés et étirés dans tous les sens. La partie ajoutée par mon père à ma maison d'adolescence (où j'ai pas remis les pieds depuis près d'un quart de siècle) prend la nuit des proportions démesurées, devient labyrinthique et obscure, interstitielle, permettant de passer entre les murs d'origine.</p><p>Le vieux bâtiment d'ancien régime où j'ai habité par la suite un petit studio se voit doter d'une cour interminable, tortueuse, sombre, et de cinq ou six étages supplémentaires aux planchers branlants.</p><p>Ruines, cathédrales et murailles sont l'ordinaire de mon onirisme. Je l'ai déjà signalé, mais la nuit, je suis architectural.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-85028066937619199592024-01-20T19:38:00.008+01:002024-01-29T08:02:28.427+01:00Communications<div><p> Ah que je suis mauvais pour les réunions en distanciel. L'autre soir, j'avais oublié l'heure, et quand je me suis connecté, il a fallu que le bazar me demande une mise à jour de l'appli qui m'a foutu encore plus en retard. Bon, la réu précédente, c'était mon phone qui se mettait en veille intempestivement. Que du bonheur. Je suis une quiche en moyens de communication moderne. Rendez-nous les signaux de fumée, bordel.<br /></p><p>Bref, diverses réunions pour caler diverses choses qui vont peut-être vous concerner.</p><p>Parce qu'outre les dédicaces samedi 27 et dimanche 28 janvier au matin sur le stand des éditions La Cafetière à Angoulème, il y aura :</p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1BWC_SY6se5am542bkzyCdZN9OV73oAA6h_Uofvo3nk2Hq_ynGK-SwtS8KpdFgpDcCjBDO23hZnhJebVUwLXfHOLjglM9ogeVrjYEc1Coz0kbHyBW95NB6DU2H3LOQXi5To0XJEtP4L5zoTb4ZsAPfr9j1gCSTsCevZuV5qbn5XkybvuXwsXgHqjIDr9A/s1920/GEOtLmOXMAALis2.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1920" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1BWC_SY6se5am542bkzyCdZN9OV73oAA6h_Uofvo3nk2Hq_ynGK-SwtS8KpdFgpDcCjBDO23hZnhJebVUwLXfHOLjglM9ogeVrjYEc1Coz0kbHyBW95NB6DU2H3LOQXi5To0XJEtP4L5zoTb4ZsAPfr9j1gCSTsCevZuV5qbn5XkybvuXwsXgHqjIDr9A/w640-h360/GEOtLmOXMAALis2.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><br /></div><br /><div><p></p><p>Samedi 3 février à 19h) un live twitch sur Jack Kirby et les visages du mal (je vous envoie le lien et l'horaire exact dès que je peux)</p><p> Edit : le lien de la chaîne <a href="https://www.twitch.tv/m_a_p____" target="_blank">https://www.twitch.tv/m_a_p____</a> <br /></p><p>Vendredi 16 février à 19h30, une projo du documentaire Le Monde de Lovecraft au cinéma le Club de l'Etoile, rue Troyon à Paris, suivi d'un débat que j'animerai.</p><p>Voilà, c'est tout pour le moment.<br /></p></div>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-51467912508582983852024-01-03T15:02:00.004+01:002024-01-04T09:43:34.469+01:0024<p>Bon, curieusement c'est 2023 que j'ai eu l'impression de vivre comme un épisode de "24", à cavaler et à jongler avec des délais. Bon, 5 kilos à perdre après les fêtes, vu que comme ça s'est fait en ordre dispersé, ça a multiplié les repas de famille, et du boulot en retard à finir alors que je m'étais prévu une semaine à la cool.</p><p>Décidément, ça commence bien. Mais meilleurs voeux à tous, hein !</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7EwMJPjGo_emHovPVjE4TpmuYo7FHgDYuRBiIQ9pz10_DPdowdpe2QgRrZ6-RBBZ5glKRU0XGjqTD1B-MrY2XCRSHviyzdnkDW9fiC6srYCtZEtMLbnYn58yR68SfV8HFkK73F7XdRmaDlqfNbbl2R2qOIIFZ6MJS60kFObdAC6F2IUaoHKpWToOBnEbx/s590/ulule_jaworski8.zY2biyBgLL.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="559" data-original-width="590" height="303" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7EwMJPjGo_emHovPVjE4TpmuYo7FHgDYuRBiIQ9pz10_DPdowdpe2QgRrZ6-RBBZ5glKRU0XGjqTD1B-MrY2XCRSHviyzdnkDW9fiC6srYCtZEtMLbnYn58yR68SfV8HFkK73F7XdRmaDlqfNbbl2R2qOIIFZ6MJS60kFObdAC6F2IUaoHKpWToOBnEbx/s320/ulule_jaworski8.zY2biyBgLL.png" width="320" /></a></div><br /><p><br /></p><p>Et puisqu'il sort dans l'année, un extrait de "Le garçon avait grandi en un gast pays", qui boucle ma trilogie arthurienne (officieusement appelée "Le dit du Chien Noir", d'ailleurs):<br /></p><p> </p><p>
</p><p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Plutôt
que de poursuivre leur route par la ravine en descendant jusqu’à
la vallée, ils remontèrent celle-ci en empruntant les sentiers de
chèvres de la montagne. Il fallait surveiller et rassurer le cheval,
terrorisé par les a-pics, évaluer les chemins capables de les
laisser passer, s’imposer de larges détours au risque de se
perdre.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
leur fallut deux jours plein pour arriver au-dessus de ce qui était
bien une tour, d’une construction étrange aux yeux de Perceval. Là
où les brochs étaient faits de pierre sèche empilée et les
bâtiments romains de blocs réguliers maintenus par un mortier dur,
la chose qui se dressait au pied de la falaise était constituée
d’énormes moellons aux formes contournées et complémentaires,
ajustés pourtant avec une immense précision. Au lieu de fenêtres,
les murs présentaient d’immenses fentes verticales, comme si un
gigantesque dragon de légende avait tenté de griffer la surface. Ni
droite comme une bâtisse romaine, ni tronconique comme les refuges
au bord des lacs, la tour avait quelque chose de subtilement tordu.
Perceval crut un instant que sa vue lui jouait des tours. Une telle
chose pouvait-elle tenir sans s’effondrer avant même que les
ouvriers n’en posent le dernier élément ? Il n’en était
pas certain.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Restait
désormais à l’atteindre. En évitant le fond de la vallée, les
deux compagnons espéraient qu’ils étaient restés invisibles aux
éventuels occupants de la petite forteresse. La nuée sombre qui
avait tant intrigué Perceval révéla sa nature alors qu’ils se
penchaient pour observer leur objectif : des centaines de
corneilles tournoyant à grand bruit.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">À
plat-ventre sur le bord de la falaise, Tal examina la paroi immense
au-dessous, jusqu’aux remblais de la base, reliquats d’éboulements
anciens.</span></span></p>
<p><style type="text/css">p { color: #000000; line-height: 115%; orphans: 2; widows: 2; margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Liberation Serif", "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-family: "Noto Serif CJK SC"; font-size: 12pt; so-language: zh-CN }p.ctl { font-family: "Lohit Devanagari"; font-size: 12pt; so-language: hi-IN }</style> <br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-58511251484113140852023-12-31T19:30:00.003+01:002023-12-31T19:30:16.649+01:00End of the road<p> Bon, 2023 s'achève, année compliquée pour tout le monde, j'ai l'impression. Plein de choses vont de mal en pis, comme on dit chez les vaches, et on ne peut qu'espérer que 2024 se passe mieux.</p><p>En attendant, j'ai du monde à la maison et des bouteilles pour finir ça comme il se doit.</p><p>On se retrouve bientôt !<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-43357120608021494282023-12-24T11:55:00.002+01:002023-12-24T11:55:51.624+01:00Zombie mornings<p> Okay, la bouffe trop riche est fatalement la certitude de faire des rêves à la con. Invasion zombie en ville. Je monte à la supérette à l'autre bout du patelin (en côte, en plus) pour sécuriser les denrées essentielles : du pécul et de la bière. Si la supérette est assiégée de zombies, ils sont lents, et le personnel du magasin est blasé. Je passe en caisse avec mon chariot plein, puis je traverse le parking en courant pour rallier la camionnette qu'a loué un vague copain.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjp3xArzT5BmaYML_60442IAz_umyqbH9LfaZwGkS_a7Rgo-DglP_0aGRnQ3jJQYlpKUsIsNQh8BGcfRrEq-IW7EhUUNN8_r3k8-FNg7tdE1lQPL10ulfHhte5C7SbtG0NVsyHxwkDhWocYdApPBma-YpA71HnixtBo7P_PP3Ak-b-jOQEgCFdNnZdSLUac/s259/zombievan.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjp3xArzT5BmaYML_60442IAz_umyqbH9LfaZwGkS_a7Rgo-DglP_0aGRnQ3jJQYlpKUsIsNQh8BGcfRrEq-IW7EhUUNN8_r3k8-FNg7tdE1lQPL10ulfHhte5C7SbtG0NVsyHxwkDhWocYdApPBma-YpA71HnixtBo7P_PP3Ak-b-jOQEgCFdNnZdSLUac/w400-h299/zombievan.jpeg" width="400" /></a></div> Il a fait fortune dans les zigouigouis pour coques de téléphone portable. Sa dernière nouveauté, qu'il m'a montrée avant de partir, c'est des ornements en or massif, mais translucide. J'ai tenté de l'interroger sur le procédé qui lui permet de les fabriquer, mais ses explications ne m'ont pas convaincu.<p></p><p>On traverse la ville pied au plancher en emplafonnant des zombies. Il se paume parce qu'il ne connaît pas les secteur, on se réfugie dans un immeuble étroit, avec d'autres survivants. Malgré le stock dément que j'ai réuni, on n'aura sans doute pas assez de bière et de pécul pour tenir longtemps.</p><p>L'immeuble est étroit mais très haut, bouffé par une cage d'escalier de guingois. L'explorer est une épreuve. <br /></p><p>Un semblant de vie s'organise pourtant. On trouve des fringues démentes, la vie devient une espèce de bal masqué perpétuel, ponctué de sorties où de jeunes mariées, des mignons d'Henry III et des clowns sanguinaires démontent du mort-vivant à l'aide de barres métalliques faites en poteaux de signalisation routière.</p><p>J'essaie de faire un semblant de classe aux plus jeunes. Les zombies se massent sous nos fenêtres. Je leur balance les volets des derniers étages à la gueule. Ils s'en servent comme de béliers pour défoncer la porte.</p><p>Je me réveille enfin.</p><p>Café. Beaucoup café. <br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRJuw8U-lQW70hptzHI5gkuxtTM9om376q1BpfoeqJLS5JIdqhzCOfjG8lxb06jnSJPlsdQbejq0u8K2Nzgd_FIaGl0RLemJShyphenhyphenBq3N0C5SuIpafQcxRPsmC53qf06zvsV-LEp-ebCJqP0ExmqMvqJD7zOqcJqauUsuU88On7z3iBtmekwNqOD5HJP4zRL/s800/Mercenary%20Garage%20Blog%20Custom%20Motorcycle%20Design%202011%20No%20Future%20Punk%20Rock%20VW%20Transporter%20T4%20Van%20Matte%20Black%20Zombie%20Apocalypse%20VW%20Swamper.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="463" data-original-width="800" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRJuw8U-lQW70hptzHI5gkuxtTM9om376q1BpfoeqJLS5JIdqhzCOfjG8lxb06jnSJPlsdQbejq0u8K2Nzgd_FIaGl0RLemJShyphenhyphenBq3N0C5SuIpafQcxRPsmC53qf06zvsV-LEp-ebCJqP0ExmqMvqJD7zOqcJqauUsuU88On7z3iBtmekwNqOD5HJP4zRL/w400-h231/Mercenary%20Garage%20Blog%20Custom%20Motorcycle%20Design%202011%20No%20Future%20Punk%20Rock%20VW%20Transporter%20T4%20Van%20Matte%20Black%20Zombie%20Apocalypse%20VW%20Swamper.jpg" width="400" /></a></div><br /><p><br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-87416574285339073372023-12-23T09:31:00.004+01:002023-12-23T09:31:38.918+01:00On the run<p> Bigrouille, un mois que j'ai pas alimenté ce blog qui commence à prendre la poussière. Faut dire qu'entre la préparation des fêtes et le boulot, je suis à la fois le nez dans le guidon et sur les chapeaux de roue. Entre les trads à faire et<i> Le garçon avait grandi en un gast pays </i>à finir (oui, c'est le titre officiel du projet "Perceval") (more news to come), plus les cours à donner, j'arrête pas.</p><p>L'année aura été épique de ce point de vue. Le résultat est visible, ceci dit, entre le <i>Pop Icons </i>sur Lovecraft qui est disponible (et très beau), ma nouvelle dans<i> le Novelliste</i> n°7 (qui est perchée au possible), le<i> Guide de Gotham</i> qui arrive, plus les sorties précédentes de l'année, comme <i>Les Exilés de la Plaine</i> ou <i>La Cour des Abysses</i>, j'ai pas chômé. Et y a des trucs faits en 2023 que vous verrez arriver dès que possible.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp0YlJv_FMjElbK9a5t7xm6-tcIIbsIpGzSRGdEe-TA1hnmx8sz2x6WO5tWxI3f-mY7nOgjYX-Ad4GGJuTqgSunutKr-rkK8eLmqbPSiA12JfO8NjsARuSlZ33GO-CrhSBsS7NqpDmrw87etFie9j3elvr-cb_AX44DqVgQud8eRGBvNg0YwOINPtrmISz/s680/COUV%20NOVELLISTE%2007%2072DPI.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="680" data-original-width="440" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp0YlJv_FMjElbK9a5t7xm6-tcIIbsIpGzSRGdEe-TA1hnmx8sz2x6WO5tWxI3f-mY7nOgjYX-Ad4GGJuTqgSunutKr-rkK8eLmqbPSiA12JfO8NjsARuSlZ33GO-CrhSBsS7NqpDmrw87etFie9j3elvr-cb_AX44DqVgQud8eRGBvNg0YwOINPtrmISz/w259-h400/COUV%20NOVELLISTE%2007%2072DPI.jpg" width="259" /></a></div><br /> <p></p><p>Bref, je vais essayer de souffler quelques jours dès que je peux.</p><p>En attendant, joyeuses fêtes à tous !<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-30889008377029551292023-11-25T08:37:00.007+01:002023-11-25T13:19:45.303+01:00Low key flash<p>Divers hasards font que j'ai vu à une semaine d'intervalle le récent film <i>Flash</i> et la fin de la série <i>Loki</i>. Le premier s'est fait complètement défoncer à sa sortie, la deuxième a généralement de bonnes critiques. Achtung, je spoile un peu tout le bazar.<br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcrK6TBRIfZbBSvawqEPzUu6KWlRranOR69wKuiAASsJSUVjxHrn6ma433vrvZ1zPVl2owYjZjZAbU-ZsDLoN-C4hFn3VvEXTh82jlUXp79MSj1aXnjXpV3vRsaKTzfbpcln8WGh4olU16ebWWf7H8gCMXixsp7ksK1K4u0fa9WoQ8U56NAKLt0KnPJYpv/s1280/Fi-M-The-Flash-Origins-Barry-Allen-720p30.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcrK6TBRIfZbBSvawqEPzUu6KWlRranOR69wKuiAASsJSUVjxHrn6ma433vrvZ1zPVl2owYjZjZAbU-ZsDLoN-C4hFn3VvEXTh82jlUXp79MSj1aXnjXpV3vRsaKTzfbpcln8WGh4olU16ebWWf7H8gCMXixsp7ksK1K4u0fa9WoQ8U56NAKLt0KnPJYpv/w640-h360/Fi-M-The-Flash-Origins-Barry-Allen-720p30.jpg" width="640" /></a></div><br /> <p></p><p> Ce qui est intéressant, c'est que les deux trucs jouent un peu avec les mêmes idées, et se trouvent dans des positions similaires par certains côtés. Les deux touchent à des notions de multivers et sont un moyen de mettre fin à un chapitre de leur univers respectifs, parfois pour des raisons tenant plus à des vicissitudes de production qu'à la narration pure. On ignore ce que le final de <i>Loki</i> doit aux ennuis judiciaires de Jonathan Majors, jusque là conçu comme le prochain grand méchant du MCU. Notons que la série ne ferme aucune porte à ce niveau. Vu qu'on joue sur des variants multiversels et des paradoxes temporels, tout est encore possible.</p><p>Mille fois repoussé, <i>Flash</i> a connu des ennuis d'écriture, de choix de réalisateur, et là aussi des ennuis judiciaires non de son super-vilain, mais de l'interprète du rôle titre. Ce film qui devait s'insérer dans la continuité de <i>Justice League</i>, à la production presque aussi chaotiques (je maintiens que les reshoots de Whedon auraient moins suscités de quolibets s'ils avaient décidé que Henri Cavill jouait un Viltrumite, finalement). À l'arrivée, on a un film malade, qui arrive trop tard, après une série de déceptions comme <i>Wonder Woman 1984</i> et <i>Black Adam</i>. La durée insensée de la production porte à croire que le truc est repassé sur le banc de montage un peu trop souvent pour son propre bien.<br /></p><p>Pourtant, le film essaie. S'il tire le spectateur par la manche un peu trop souvent à coups d'easter eggs parfois assez grossiers ou de vannes plutôt lourdes comme le Bat-What-else qui n'a pas réussi à m'arracher plus qu'un sourir (et fondamentalement, j'aime pas cette version de Barry Allen qui essaie d'être Peter Parker), il parvient à faire naître un peu d'émotion par moments.</p><p>J'ai toujours pas d'avis sur les effets spéciaux. Si la version officielle est vraie, alors ils ont essayé un truc stylisé et se sont ramassés. Pourquoi pas. En effet, ils se sont alors vautrés bien comme il faut. Mais j'aimerais comprendre ce qu'ils essayaient de faire, au juste.</p><p>Bref, pas le pire truc produit par DC ces dernières années, mais un machin bancal. C'est con, parce que <i>Flashpoint</i>, qui sert de base au truc, est une bonne histoire. Qui pose en partie les mêmes problèmes de cohérence temporelle, d'ailleurs, et d'effet papillon curieusement rétroactif.<br /></p><p>Ces histoires de boucles et de paradoxes temporelles reviennent aussi dans <i>Loki</i>. Forcément, dès qu'on joue avec le voyage temporel, on peut générer des
incohérences. Dans <i>Flash</i>, les scénaristes assument leur tricheries à
l'aide d'une rustine dans le récit, l'explication assez pastafarienne de
Bat-Keaton. Qui reste une rustine. Mais permet de justifier la vision avec les Superman-Christopher-et-George ou la vision apocalyptique de la version Nicolas Cage. Qui ont surtout valeur de clin d'oeil, et servent un peu ici à préparer le reboot général.</p><p>Ce film est à l'image de ses conditions de production et des raisons même de son existence, une bulle de chaos. <br /></p><p>Un truc, c'est que pour que ces histoires de fin de période et de versions alternatives se montrent efficaces auprès du spectateur, il faut qu'il se soit investi un peu dans les personnages et les concepts. Pour Loki, on a eu une douzaine d'années et quand même un paquet de films, et le charisme de Tom Hiddleston pour passer la pilule. Du coup le caractère embrouillé de la série (sur une échelle allant de 1 à <i>Legion</i>, on est sur un bon 8) passe pas mal. Le rythme est parfois déconcertant, certaines pirouettes sont pas plus fines que le plat de spaghettis de Bat-Keaton et les règles semblent changer en cours de route, mais globalement ça fonctionne. Et on a le temps de s'attacher aussi aux personnages secondaires comme Möbius ou Sylvie. Le format série permet aussi de développer des choses qui permettent de maximiser l'effet de l'apocalypse et de la dissolution des choses, sans avoir besoin d'en faire des caisses dans le krakapoum wagnérien. Même un nouveau personnage comme Ouroboros, joué par Ke Huy Quan qui a décidément le vent en poupe en ce moment, parvient à être fun sans être un pur comic relief, et est développé dans la longueur, même s'il demeure ultra secondaire dans le récit.<br /></p><p>Barry-Ezra Miller, lui, n'a eu qu'un film pour nous imposer son
personnage auparavant. Bon, un gros film si on est sur la version<i> Snyder Cut</i>, mais un film seulement. Du coup, tout semble rushé, Du coup, le personnage de la Superwoman aurait pu être très chouette, mais ne constituant qu'un à-côté du récit, il est sacrifié aux enjeux. Et ce sacrifice tombe à plat. <br /></p><p>Même le traitement de la boucle d'essais/échecs, commune aux deux oeuvres, montre la différence fondamentale. Là où Loki fait un pas de côté pour essayer de comprendre le truc, d'apprendre les clés, puis de changer d'option, Barry va s'enfermer dans la boucle et devenir fou. Le dilemme moral est quasi le même, il est traité très différemment.<br /></p><p>On sait que le MCU ne va pas très bien, et que le Covid, la fin de cycle, le vieillissement des concepts et leur surexposition, plus la gestion très dirigiste, vont finir par buter la poule aux oeufs d'or. Mais les derniers spasmes de la bête parviennent à être inventifs. J'ai suivi Loki avec grand intérêt (et si je n'ai pas encore vu <i>The Marvels</i>, je suis curieux de voir comment ils développent certains des personnages). J'ai regardé <i>Flash</i> avec une forme de commisération navrée. C'est loin d'être aussi raté que ce que l'on a bien voulu en dire, mais si la plupart des morceaux est de bonne tenue, l'assemblage est trop bancal pour pleinement fonctionner.<br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-39972958812536824252023-11-24T07:25:00.003+01:002023-11-25T13:23:11.358+01:00Petites News en vrac<p>Côté dédicace, je serai dimanche 26 toute la journée au salon Des Livres et Vous à Mancieulles/Val de Briey. C'est vers Metz. J'y animerai aussi un atelier BD à destination des plus jeunes, dans l'après-midi.</p><p>Et dimanche 3 décembre je serai au Salon des Ouvrages sur la BD, à l'espace des Blancs Manteaux de Paris. <br /></p><p>(troisième raid sur le grand est après le Campus Miskatonic et une journée de formation à la prospective auprès d'élève d'une grande école où l'on enseigne la robotique)<br /></p><p>J'ai vu que le Pop Icons sur HP Lovecraft, dont je croyais qu'il sortait ces temps-ci, a en fait une date calée à début janvier. Ce sont les contributeurs du crowdfunding, qui le reçoivent maintenant. Avant moi, d'ailleurs. Si on n'avait pas organisé une avant-première au Campus Miskatonic, j'aurais même pas sûr quelle tête avait le truc.</p><p>Par ailleurs, je me suis encore fait <a href="https://galaxie-pop-la-constellation.lepodcast.fr/les-voix-des-livres-boire-un-verre-avec-alex-nikolavitch" target="_blank">zinterviewer. Bon, le résultat est pour le coup particulièrement foutraque et bordélique.</a></p><p>Et je reviens bientôt avec des notules plus conséquentes, j'en ai deux sur l'établi en vrac, je les remonte et je les poste.</p><p><br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-2450147739252487412023-11-12T18:50:00.001+01:002023-11-12T18:50:16.728+01:00Bande à part<p> Un truc dont je parle régulièrement en cours de BD (et j'ai dû en toucher un mot ici aussi à un moment ou un autre), c'est l'influence du format sur la narration. C'est très McLuhanien : suivant que l'on publie en revue, directement en album, avec une pagination contrainte ou libre, etc. la même histoire n'aura absolument pas la même tête.</p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVUUWuHTppRd6GvFFUZHtPeFppxn9Ks5-vabtFg-1vh6020SZSqYiWILVUKug-q7xOxkRd4c3Y21LluXE5snqOdNTBiLg82FRv8GfVa61ImYrmfbh724chDYDWECXRlWv-ZwykLBNg5u_f5ggeNDxgvWJD_OW_S1beY7bgXiOfxcbBAMYIgJcnmWapuq4n/s259/bakuman.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVUUWuHTppRd6GvFFUZHtPeFppxn9Ks5-vabtFg-1vh6020SZSqYiWILVUKug-q7xOxkRd4c3Y21LluXE5snqOdNTBiLg82FRv8GfVa61ImYrmfbh724chDYDWECXRlWv-ZwykLBNg5u_f5ggeNDxgvWJD_OW_S1beY7bgXiOfxcbBAMYIgJcnmWapuq4n/w400-h300/bakuman.jpeg" width="400" /></a></div><i>Bah, comment ?</i><p></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><i>(ouais, elle est nulle, je sais)</i></span><br /> </p><p>Le manga, la BD franco-belge, le comic strip, le comic book, la BD anglaise... ont des codes narratifs subtilement ou brutalement différents. Une des raisons du succès du manga auprès des jeunes, c'est son dynamisme narratif (en tout cas dans le shonen, qui caracole en tête des ventes). Lorsqu'il y a de la bagarre, ça pète dans tous les sens de façon spectaculaire. À l'inverse, un mangaka qui veut faire dans le contemplatif peut prendre son temps, déployer sa narration, étirer le temps.</p><p>Jamais un auteur de franco-belge travaillant au grand format 46 pages couleurs ne pourra faire pareil. Il n'en a tout simplement pas la place. Et le rythme de son récit, conditionné par son nombre de cases par page, va l'emmener dans d'autres directions et une certaine compacité de sa narration.</p><p>Le même auteur qui va passer d'un format à l'autre va peu ou prou changer sa façon de raconter (ça m'est arrivé).<br /></p><p>Si j'aime le comic book, c'est notamment (pas que) parce qu'il constitue un moyen terme qui me convient bien.</p><p>Pourquoi je reviens énoncer ce telles platitudes ? Parce que les aléas de mon boulot de traducteur m'amènent pile à un cas pratique assez clair.</p><p>Une série que je traduis a été essentiellement publiée par tranches de 20 à 26 pages, chacune d'elle constituant soit une histoire complète dans la saga du protagoniste, soit le chapitre d'une histoire plus longue qui en compte alors 2 ou 4. Dès lors que c'est un épisode à suivre, la narration change un peu : la dernière page, plutôt que d'offrir une conclusion, constitue plutôt l'amorce de l'épisode suivant.</p><p>Là encore, rien que de bien évident.</p><p>Parfois, en sus des épisodes réunis dans l'album, l'auteur ajoute des récits courts, genre 6 ou 8 pages, centrés sur des incidents demandant moins de développement. Souvent, la narration en est un poil plus dense, histoire de tout faire rentrer.</p><p>Là, après quatre histoire du premier type et deux du deuxième, l'album sur lequel je bosse est complété par des récits très courts, mais publiés non pas dans un magazine dédié, mais par tranches de une à deux pages dans une revue, pour des récits d'une poignée de pages : 1, 2, 4, ou 8.</p><p>C'est le même auteur (scénariste et dessinateur du truc), la même série... et ça n'a plus rien à voir. Les épisodes publiés d'un bloc par un petit éditeur sont dessinés en noir et blanc pur, au trait, et ces planches publiés dans un magazine avec visiblement un peu plus de moyens de repro, on est au lavis et donc en niveau de gris. Ça modifie pas mal le dessin.</p><p>Et surtout, la publication par tranches très courtes et assez espacées (je crois que le truc était mensuel), c'est forcément plus dense. Beaucoup plus dense. Pas la place de faire de grandes cases d'exposition, ni de scènes de 3 ou 4 pages posant le contexte : les infos passent par de grosses didascalies. L'espace narratif est un peu mangé par le logo de la série en haut de chaque page. Les dialogues aussi sont plus ramassés en nombre de bulles, avec des bulles un poil plus grosses, et des formulations parfois plus alambiquées pour parvenir à en dire un maximum dans un espace réduit.</p><p>C'est forcément vachement plus dense. Je mets autant de temps à traduire une de ces pages que j'en mets pour en faire trois de la série habituelle. C'est un signe.</p><p>Attention, hein, ça ne s'accompagne pas du tout d'une baisse de qualité narrative. Simplement, ce n'est plus le même exercice du tout pour l'auteur. Il s'adapte à son mode de publication. Une des histoires d'une page aurait clairement été traitée en 2 dans la série publiée par tranche de 20, et aurait par exemple pu constituer l'intro d'un récit plus ambitieux. Là, elle est traitée comme une virgule, quasiment comme un gag (alors que la série est plutôt un truc tragique ponctué de moments un poil plus légers).<br /></p><p>Bref.</p><p>Lors que vous faites du scénario de BD, le format de publication influe énormément sur ce que vous allez raconter et comment vous allez le faire. Le savoir d'avance est le meilleur moyen d'optimiser votre narration. Ça n'a l'air de rien, mais ça compte.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-83452669752488608202023-10-27T19:57:00.000+02:002023-10-27T19:57:02.301+02:00Goûtons voir si le vin est bon<p>Bon, j'avance à grands pas sur le troisième tome de mon triptyque arthurien, consacré à Perceval. J'ai déjà le titre, encore un truc à rallonge, mais je ne vous le donnerai que lorsque le truc sera annoncé officiellement. Les éditeurs préfèrent étager ce genre de choses.<br /></p><p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtS6WDDWZVyifuyxlFBz4TTJ9TbWlhVMXMUSw5Ir1QkSahB3UBudTd6YovqcnuLy416QaefrsG1nPLM0m6NX0wYjGLagyovAZlj4ji_bFf-L2wiGChQZ4N2aSv42KJDBWmm7crirUHqcxsXfW9qp8Cide4jj1JRH8N0BkX4LLLVYq4djW9kDiSk2e2WtmR/s245/Beardsley.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="245" data-original-width="205" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtS6WDDWZVyifuyxlFBz4TTJ9TbWlhVMXMUSw5Ir1QkSahB3UBudTd6YovqcnuLy416QaefrsG1nPLM0m6NX0wYjGLagyovAZlj4ji_bFf-L2wiGChQZ4N2aSv42KJDBWmm7crirUHqcxsXfW9qp8Cide4jj1JRH8N0BkX4LLLVYq4djW9kDiSk2e2WtmR/w335-h400/Beardsley.jpeg" width="335" /></a></div><br /><p></p><p> Y a encore du boulot à abattre dessus, mais je tiens le bon bout et j'ai déjà des discussions sur les corrections éditoriales concernant la première moitié.<br /><br />Et du coup, je vous en colle un petit extrait : <br /><br /> <br /><br /> <i>Le roi attablé à l’autre extrémité de la table l’observait intensément, comme s’il attendait quelque chose de sa part. Maladroitement, Perceval leva son gobelet de vin dans sa direction pour le saluer, ne sachant que faire d’autre. <br /><br /> Le vieux roi lui jeta un regard triste. <br /><br /> La procession avait disparu dans l’ombre mouvante. On n’en apercevait plus que la vague lueur verte de la pierre précieuse, ou parfois dorée de la coupe. Perceval s’écarquillait les yeux pour ne pas les perdre complètement. Il se sentit soudain repoussé. La salle de banquet devenir floue, translucide. Il lutta pour la maintenir autour de lui, tentant d’en rattraper les bribes. Les images se bousculèrent en désordre dans sa tête, puis tout se dissipa à nouveau. <br /><br /> La tête, la coupe, la pierre brillante, puis le monolithe et la forêt, tout lui tournait autour, et il s’élevait dans les airs, au-dessus d’un paysage mourant, sous un ciel gris et morne, celui qu’il avait toujours connu au-dessus de sa cabane. <br /><br /> Lorsqu’il ouvrit enfin les yeux, le silence était retombé en ruine et les premières lueurs de l’aube illuminaient la maison en ruines. Lancelot et Gawain dormaient encore, emmitouflés dans leurs capes de grosse laine. Il se redressa, le corps moulu, et alla en titubant se rincer le visage au baquet d’eau de pluie dehors. <br /><br /> Il finit par escalader l’un des murs branlants pour regarder le soleil se lever. <br /><br /> Les mondes tournaient. De cela, au moins, il se souvenait. Il regretta de n’avoir pas demandé au roi, dans son rêve, ce que contenait vraiment le grand plateau de métal. <br /></i><br /> </p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-28324681315854998312023-10-15T21:23:00.004+02:002023-10-19T14:29:22.915+02:00Niko goes to Hollywood<p> <br />Dans mon rêve de cette nuit, nous nous étions donnés rendez-vous à la gare routière avec quelques copains auteurs et autrices. Nous avions un grand projet. Nous partions à la conquête d’Hollywood. Chacun s’était apprêté en conséquence et nous formions dans le car une troupe disparate, attifée, endimanchée, mais avec ses sacs à provisions pour le voyage.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisfa4Iyg8NUjBB_fycIMfv-8GksNZ79HJJdIlO4CT7Xe_Q-R3JvUPN7OSTW_-dngK3ymBtgPkkIS4QVWCC6j537V8BRkMWVkiL5spa_T9fPMuOOAY3JJFFua2gzV8P08pJMGVzPWd5nINVaG1nw0mQ3vVsfb90DOxxs_G6IRhAhmAlYbSAM09z_d_XKl04/s1200/Hollywood_Sign_(Zuschnitt).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1200" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisfa4Iyg8NUjBB_fycIMfv-8GksNZ79HJJdIlO4CT7Xe_Q-R3JvUPN7OSTW_-dngK3ymBtgPkkIS4QVWCC6j537V8BRkMWVkiL5spa_T9fPMuOOAY3JJFFua2gzV8P08pJMGVzPWd5nINVaG1nw0mQ3vVsfb90DOxxs_G6IRhAhmAlYbSAM09z_d_XKl04/w400-h250/Hollywood_Sign_(Zuschnitt).jpg" width="400" /></a></div> <p></p><p>Je me suis trouvé un très beau smoking, mais les chaussures me font mal aux pieds. Dans le car, je les retire pour manger mon sandwich en évitant (en essayant d’éviter) de foutre des miettes partout sur la soie noire du costard. Après un temps considérable, après avoir traversé des ponts démesurés et des déserts, nous arrivons à destination.</p><p>Nous descendons dans une autre gare routière, plus ensoleillée mais aussi crade que la précédente. Nous essayons de nous orienter. Un de mes collègues avise une patrouille armée. Il veut aller demander son chemin. « Fais pas le con, lui dis-je, c’est la police de Los Angeles. » Une voiture de patrouille ralentit à notre hauteur. C’est moi que le flic dévisage de la tête au pied. Je m’aperçois que j’ai oublié mes chaussures dans le car. Je suis pieds nus sur le trottoir. Je me retourne, mais je vois l’énorme véhicule s’enfourner dans une rue tortueuse à l’allure hispanisante.</p><p>Une camarade repère un panneau. On est sur le bon chemin. Nous arrivons devant un énorme complexe de bâtiments semblables à des hangars. Pas de doute possible. C’est Hollywood, le quartier des studios. Une double porte vitrée, sur le côté, nous permet d’entrer sans avoir à montrer patte blanche, ce qui nous surprend. À l’intérieur, d’immenses halls avec des restaurants, des expos de photos et de souvenirs de stars déchues et oubliées.</p><p>On avance dans le machin, sollicités de toutes parts. Bientôt, à mesure que nous nous enfonçons dedans, ça devient plus sordide, plus crasseux, mois bien éclairé. Dans les locaux que nous croisons on nous propose même des jeux, piscines à balles, tirs à la carabine à plombs, photos de stars.</p><p>Ces lieux que nous traversons sont un sordide disneyland pour touristes, une espèce de tumeur qui a dévoré Hollywood. Nous commençons à accélérer le pas. Lorsque nous émergeons enfin de l’autre côté, anxieux, il faut nous rendre à l’évidence. Il ne reste plus que ça, un reste d’usine à rêves qui tourne à vide, qui vend du rien, plus même un souvenir. Nous pourrions le conquérir, mais cela ne nous avancerait à rien.</p><p>Tristement, nous tentons de nous orienter à nouveau, de retrouver notre chemin pour retourner à la gare routière.</p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-62236921941636176852023-10-11T14:19:00.001+02:002023-10-11T14:19:08.924+02:00Niko en vadrouille<p> Bon, c'est reparti pour un mois et demi un peu trépidant, donc je vous file le programme.</p><p>Mercredi 18 octobre, je serai en dédicace à partir de 17h30 à la librairie la
Croisée des Mondes, rue de Bellevile à Paris<br /></p><p>Je suis reçu pour une rencontre à la médiathèque de
Gonnesse le samedi 21 octobre à 10h30 </p><p>Je dédicacerai et participerai à une table ronde sur les Pulps au Campus Miskatonic de Verdun du 3 au 5 novembre.</p><p>Dimanche 26 novembre, je serai salon du livre de Val de Briey, à Mancieulles, Grand Est, avec les éditions Leha et la librairie La Momie de Metz</p><p> Et enfin, les 1er et le 3 décembre au SOBD, Halle des Blancs Manteaux à Paris, avec les éditions La Cafetière<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-36790687758665181382023-10-08T18:17:00.001+02:002023-10-08T18:17:24.943+02:00La Berge 2<p><a href="https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2023/10/la-berge.html" target="_blank"> Je parlais dernièrement </a>de ce quai ancien et sympathique sur lequel mes songes me portent souvent, et dont je n'arrive pas à trouver de contrepartie dans le monde réel. Un autre bord de fleuve qui hante mes rêves, mais dont la source est plus évidente, se trouve à Paris, dans ma tête, quand je m'y trouve, c'est quelque part entre Saint Michel et le Jardin des Plantes. À ceci près que certaines des rues perpendiculaires au fleuve sont occupées en leur milieu par d'étroits canaux, qui forment un réseau un peu plus haut, avec de petites écluses.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxrsJRBlRFMznv67uhiotdjErZQ5RdlI1nLsk3MyFD7mPXZgMDGxbJfjShGtv1rgK9VcAsM0qwYQyM_DwUuPOcUjXcBScTuucNmaGxuTP9aJmCZTX-BEuCPOJfFhT0rUM2utGS6ESoRU-gUndHk03pH6notcCFrAnpQj6R2gV1gWPlVPRkT5YmVM4Gu5hJ/s643/carte-postale-ancienne-74-annecy-les-canaux-avec-petite-animation-affiche-van-houten.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="231" data-original-width="643" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxrsJRBlRFMznv67uhiotdjErZQ5RdlI1nLsk3MyFD7mPXZgMDGxbJfjShGtv1rgK9VcAsM0qwYQyM_DwUuPOcUjXcBScTuucNmaGxuTP9aJmCZTX-BEuCPOJfFhT0rUM2utGS6ESoRU-gUndHk03pH6notcCFrAnpQj6R2gV1gWPlVPRkT5YmVM4Gu5hJ/w640-h230/carte-postale-ancienne-74-annecy-les-canaux-avec-petite-animation-affiche-van-houten.jpg" width="640" /></a></div> <p></p><p>Les petites rues transversales sont sympa, avec des arcades, de chouettes librairies, de petits restaus. Un peu plus haut, une fac, qui semble mixer Censier et Jussieu, mais en joli. Là, la géographie se délite un peu, elle n'est plus la même d'un rêve à l'autre. Le large et long boulevard est parfois une avenue très cossue et passante, parfois un truc sordide et bien plus inquiétant, aux devantures en déréliction fermées par des panneaux de bois recouverts d'affiches déchirées. Et plus on s'éloigne du quai, plus cela devient mouvant et se perd dans un dédale inhospitalier de quartiers résidentiels aux murs maculés de pollution.<br /></p><p>L'autre nuit, j'étais chez un des libraires, spécialisé en comics. Il venait de destocker, il ne lui restait que des raretés improbables dans lesquelles je farfouillais (Le plan de la boutique m'évoquait celui d'une maison, rue des Carmes, où j'ai eu mes habitudes il y a une trentaine d'années, et qui a fermé prématurément, ce dont je porte encore le deuil). On allait boire un coup dans la réserve avec le gars, on causait de pas grand-chose. Il a fallu à un moment que je ressorte par la porte de derrière parce qu'il baissait le rideau. Je me retrouvai à errer dans le crépuscule, à retourner vers le bord du fleuve, à y retrouver à l'improviste de vieux amis.</p><p>On est remontés vers Châtelet. Là, dans mes rêves, l'endroit est toujours énorme, le tunnel du parking, près des nouveaux escalators et de la boutique des dératiseurs (ceux qui ont vu <i>Ratatouille</i> ou qui connaissent le quartier savent de quoi je veux parler), est bordé d'immeubles néo gothiques immenses. La gueule du tunnel est un gouffre dans lequel circulent des chapelets de bagnoles, de camions et de bus, une sorte de Moloch automobile à faire pleure Fritz Lang.</p><p>J'aime bien traîner à Paris, mais encore plus quand c'est en rêve.<br /></p>Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9082758108271571297.post-38582435446520329152023-10-04T09:33:00.006+02:002023-10-04T10:53:49.138+02:00Lancer de Fhtagn<p> Bon, le financement participatif pour le Pop Icons consacré à Lovecraft (textes de ma pomme) est lancé !</p><p>C'est conçu comme une introduction au bonhomme et à son oeuvre, c'est richement illustré, c'est fait pour être accessible.</p><p> </p><p><a href="https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/pop-icons-howard-phillips-lovecraft" target="_blank">Le lien du financement participatif </a><br /></p><p> </p><p> </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHONWmOBnl73itkNRCgZGRZ-rMKggpAqTLOnwK8sdn_a8eYezJKgL-ij_uFy7CxXRL-qpH3x99pP6CMV7thx8v4T0PaxBVDGoc-B8Ff8L9sKn3vLJSEYj3IpTwitDZcq6gqJHL8LPCITdWWzZS9if_CNGimAHtKjxSNlUOndEgv_XIn0XLe1Mz-ion14vs/s1000/f751c161-88f1-4134-b5f2-14357fc6c3e0.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="652" data-original-width="1000" height="418" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHONWmOBnl73itkNRCgZGRZ-rMKggpAqTLOnwK8sdn_a8eYezJKgL-ij_uFy7CxXRL-qpH3x99pP6CMV7thx8v4T0PaxBVDGoc-B8Ff8L9sKn3vLJSEYj3IpTwitDZcq6gqJHL8LPCITdWWzZS9if_CNGimAHtKjxSNlUOndEgv_XIn0XLe1Mz-ion14vs/w640-h418/f751c161-88f1-4134-b5f2-14357fc6c3e0.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx0LSCOYRVtt_4MLchy5yGz6p8wYS1Iup3r-tXkg6THI9MqPlYoUQ8PtMf3pySgzofWyYgZRz0kjAerRW27NXmY5aRCSl6UJLC61n7dGl6H-08i52AWXi2EJCeLKtN97wM_m54iW15U9-1NLVgaowcjgiF8EdiygM_sftivfBttOn0bbtSclKAjQonYWu9/s1000/20853c4e-e834-441c-9cf4-c211f6370377.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="663" data-original-width="1000" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx0LSCOYRVtt_4MLchy5yGz6p8wYS1Iup3r-tXkg6THI9MqPlYoUQ8PtMf3pySgzofWyYgZRz0kjAerRW27NXmY5aRCSl6UJLC61n7dGl6H-08i52AWXi2EJCeLKtN97wM_m54iW15U9-1NLVgaowcjgiF8EdiygM_sftivfBttOn0bbtSclKAjQonYWu9/w640-h424/20853c4e-e834-441c-9cf4-c211f6370377.png" width="640" /></a></div><br /><br /><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWlFRjktyZIQ89AggWsHr5DwmxqwMzXyL0tdrfk_1ErdqC4NbLyJvPIV9b71P_sKMp9Zc21Kfhk_35WwF8pw0LAX1ocFMIMV1tpKgH4Fgym5FLxtj30Z3BCdY_heW8qmaG0CgHJVP7rtsBtkT0FnQDGZ92xCkTJDkmmrvFQCRqvzUKcTvB5_YiJeTjBE-S/s1000/3d41807e-ade9-4be0-9a80-1da4e03d6490.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="658" data-original-width="1000" height="422" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWlFRjktyZIQ89AggWsHr5DwmxqwMzXyL0tdrfk_1ErdqC4NbLyJvPIV9b71P_sKMp9Zc21Kfhk_35WwF8pw0LAX1ocFMIMV1tpKgH4Fgym5FLxtj30Z3BCdY_heW8qmaG0CgHJVP7rtsBtkT0FnQDGZ92xCkTJDkmmrvFQCRqvzUKcTvB5_YiJeTjBE-S/w640-h422/3d41807e-ade9-4be0-9a80-1da4e03d6490.png" width="640" /></a></div><br />Alex Nikolavitchhttp://www.blogger.com/profile/03938905552026222401noreply@blogger.com0