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Articles

Affichage des articles du décembre, 2019

Oh oui, corrige-moi, grand fou…

Bon, je suis sur les corrections des Canaux du Mitan , qui comme vous le savez sans doute (et sinon, faut suivre, un peu) sort en avril chez les Moutons électriques. Alors, la phase de corrections, sur un roman, c'est un moment très curieux. Que j'appréhende, en général. C'est chose connue que le premier jet d'un bouquin est rarement publiable en l'état, et ça vaut pour moi comme pour à peu près tous les collègues que je connais. Sur Peter et les Coracles , fort de l'expérience accumulée lors de la phase chaotique des relectures d' Eschatôn , je me suis bien gardé d'envoyer le premier jet à l'éditeur, d'ailleurs. Je retravaillais pas mal le manuscrit, en plusieurs phases, avant de le montrer. Relecture, bricolages divers, repérage de choses arrivant à tel ou tel endroit du bouquin, mais qu'il s'agit de préparer un peu dans les pages et les chapitres précédents, etc. Ce que l'éditeur reçoit, en général, c'est au moins une ver

La baleine qui cache la forêt

C'est dimanche, alors bon dimanche, et je m'avise que ça faisait un bail que je ne l'étais pas livré à une homélie dominicale en mode vieux moine sur le retour (vous énervez pas, je suis pas certain que la bure m'aille au teint). Vous connaissez tous l'histoire de Jonas. Le prophète que Dieu envoie à Ninive, et qui vu la réputation des Ninivites, prend un bateau dans l'autre direction, se fait rattraper par une tempête du tonnerre de Zeus l'autre barbu céleste, est jeté à la baille par les marins qui ont bien pigé qu'il leur portait la scoumoune, est bouffé par une baleine Pinocchio style puis est recraché sur une plage et finit par obéir. C'est un classique de l'Histoire Sainte. ce type-là, quoi  La morale de l'histoire, c'est que, quand Dieu cause, ses prophètes ont intérêt à filer doux. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Et si la suite est moins spectaculaire, c'est elle qui est intéressante. Il finit par

Troisième Mitan

Bon, je suis en pleine phase de retravail sur Les Canaux du Mitan, mon prochain roman qui sort en avril chez les Moutons électriques. On essaie et on vire des trucs, et du coup, je me suis avisé qu'un bout de texte non retenu pourrait faire un joli teaser. Je le livre donc à vos mirettes… Dans sa cage trop étroite pour lui, Vautour tourne en rond. Il ne saurait plus dire depuis combien de temps dure sa captivité. Lui qui étendait ses ailes pour recouvrir le ciel, le voici confiné et jeté à terre. Lui qui survolait les terres désertiques et se nourrissait de soleil, le voici prisonnier des eaux. Cela fait si longtemps qu’il passe de cage en cage, au gré des caprices du temps, qu’il en a oublié le nombre. De petites voix lui disent parfois « souviens-toi, Vautour, tu n’es pas là pour rien », mais il essaie de ne pas les écouter. L’oubli lui semble plus miséricordieux que ces souvenirs cuisants. Quand il le peut, il dort. Il rêve à sa grandeur d’antan. Mais tou

Spécial origines

Bon, un petit point sur Les Canaux du Mitan , que j'ai envoyé à l'éditeur hier (puis renvoyé ce soir, parce que qui est le boulet qui a oublié d'attacher la pièce jointe ?). Bref. Et j'ai retrouvé pour vous l'origine de ce bouquin, un rêve que j'ai fait en 2006. L'image de ce truc m'est restée, et je l'ai réutilisé dans ma nouvelle Caprae Ovum , chez Mnemos, et ça sert de base au roman que vous pourrez lire en avril. Bon, entretemps, il a fallu que je construise le monde qui allait autour… illustration : M. Acaride -- C'est triste. On ne fait plus de bateaux-carnavals. J'ai rêvé, cette nuit, que dans un port délabré, je trouvais un vieux bateau-carnaval, à quai depuis des années. Les clowns marins qui avaient navigué sur ce bateau avaient dressé une table sur le pont, entre les attractions et les affiches délavées. Ils commémoraient la fin de leur carrière. La fin de la fête. J'étais là par hasard, je fus invité. Quelques heure

De saison

Aujourd'hui, je ne mettrai pas plus à jour ce bloc que dernièrement, mais là c'est parce que je soutiens la grève.