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Articles

Affichage des articles du octobre, 2017

Vert paradoxe

Je suis donc allé causer de Hulk , la série télé au Comic Con pas plus tard qu'hier. Et je me dis qu'il fallait que vous fasse profiter de quelques paradoxes à ce sujet, que j'ai en partie évoqués vite fait pendant la table ronde. Le producteur de la série, Kenneth Johnson, tenait à s'éloigner autant que possible du comic book pour toucher un plus large public (à l'époque, ça avait d'ailleurs du sens tellement les comics avaient mauvaise presse). C'est d'ailleurs la raison officielle pour laquelle Bruce Banner devient David Banner dans la série : éviter les allitérations popularisées par Stan Lee (mais plus anciennes que lui, vu qu'elles remontent au moins aux vieux  Superman , avec Lois Lane, Lex Luthor, Lana Lang, etc.) Son inspiration, du coup (outre des séries formulatives comme Le Fugitif ou Kung-Fu , voire le film Un Homme est Passé ), ce furent les Misérables de notre Totor national. La dynamique du Valjean, colosse sympathique inj

Les admirables secrets du Grand Albert (l'autre)

L'autre jour, donc, on a parlé un peu de Relativité dans le cadre de la conf sur le voyage interstellaire. Et en y repensant, je trouve assez marrant de voir qu'en termes de "théories du complot scientifique", à côté de la Terre Plate et des Vaccins, la Relativité tient une si bonne place. Alors, depuis un siècle ou à peu près, la Relativité Générale d'Einstein a changé notre perception du monde, réinterprétant de façon radicale ce que nous pensons savoir de la gravitation. Depuis, un certain nombre de ses prédictions ont été testées avec succès (encore dernièrement avec les ondes gravitationnelles). Elle est considérée par les spécialistes comme un ensemble "fortement corroboré". Ce qui signifie qu'elle s'approche autant de la vérité que possible dans les circonstances présentes et avec les moyens dont nous disposons. Ce qui ne signifie pas qu'elle soit "vraie", la science ne prétend jamais détenir la vérité absolue, mais qu

Aller plus haut, aller plus hauuuuut

J'ai souvent de la demande pour mettre en ligne mes conférences. Le problème, c'est que pour qu'elles soient plus vivantes, je n'arrive qu'avec l'iconographie et une page de notes qui n'est en fait qu'un plan schématique avec quelques mots-clés et les dates et chiffres sur lesquels j'ai la trouille de me planter. Du coup, il n'existe pas de "texte de la conférence" que je puisse balancer tel quel. Parfois, la conférence est enregistrée, du coup on peut mettre en ligne le fichier audio, voire la vidéo. Ou alors transcrire l'enregistrement. Ce qui est un processus long et fastidieux (j'ai une telle transcription à faire pour certain faquin de ma connaissance) (oui, je pense à toi, mec) et franchement, je ne me lance là-dedans que le couteau sous la gorge (ou contre la promesse de bonnes bouteilles, des fois). Et puis des fois, ma conférence se fonde sur des boulots précédents, notules ou articles que j'ai publiés ici et là,

Le Syndrome du Dinosaure

Bon, me voilà revenu d'Auxerre, un peu fracassé comme de juste, mais bien content d'avoir revu de vieux copains et d'avoir copieusement cochonné les pages de garde de quelques livres publiés sous mon blaze. Mais juste avant de partir, une discussion en ligne à propos du nouveau Wolfenstein m'a rappelé un vieux papier rédigé en son temps pour l'ancien forum de Superpouvoir, et causant (entre autres) de l'utilisation du nazi comme gros méchant à tout faire : Vous n'aimeriez sans doute pas rencontrer un dinosaure le soir au coin d'un bois. Et pourtant, vous appréciez sans doute comme tout un chacun de voir ces immenses reptiles (je dis reptile par commodité. les progrès récents de la taxinomie et de la phylogénie ont plus ou moins remis en cause ce statut et cette étiquette, au moins pour certains d'entre eux, mais tel n'est pas notre propos du jour*) dans vos BDs favorites, vos jeux vidéos ou vos films. Un gros dinosaure, bien dessiné ou bien mo

Galactique !

Je serai aux Galactic Days dimanche, de 10 à 18 heures, au complexe sportif des hauts d’Auxerre, boulevard de Verdun. J'y dédicacerai l'île de Peter et les Dieux de Kirby , et sans doute d'autres choses en fonction de ce qu'aura prévu le libraire, et à 11 heures je donnerai une conférence sur le voyage interstellaire. Il devrait y avoir aussi une table ronde sur les littératures de l'imaginaire, et je passerai sur le stand Monolith pour participer aux présentations du futur jeu Batman.

Je serai Chateaubriand ou sinon ça va chier des bulles, motherfucker

Peut-être est-ce le fait de veiller tard pour finir un boulot urgent dans les temps, mais il m'est venu une idée dérangeante. Pas forcément aussi dérangeante qu'un panty shot de R2D2, mais pas loin Quand on examine l'œuvre de George Lucas, son côté ultraréférentiel apparait vite. Star Wars est un patchwork post-moderne qui mêle films de Kurosawa, pulps , serials de Flash Gordon , esthétique de Valérian et comics de Jack Kirby. American Graffiti est un hommage aux films des années 50 (et l'Episode One revient à cette esthétique avec ses vaisseaux spatiaux à la Raymond Loewy ou à la René Leduc). Quant à Indiana Jones , quoique réalisé par Spielberg, il porte en maints endroits la patte de Lucas, et les Aventuriers cite plus qu'à son tour le Secret des Incas avec Charlton Heston. Lucas, c'est la revanche des je cite . Et en fait, je crois que George Lucas, il voulait être Quentin Tarantino à la place de Quentin Tarantino. Mais que comme Quentin Taran

Débris

Non, par ce titre, je ne voulais pas parler de nos sénateurs qui prévariquent comme des gorets, mais tout simplement poursuivre, comme promis, ce que j'ai commencé cet été dans ce post : publier de vieilles nouvelles qui dormaient dans mes tiroirs. Celle-ci a vingt ans et est totalement inédite. J'y repensais dernièrement, parce qu'une expression tapée dans mon prochain bouquin faisait vaguement écho à certains trucs que je développais dans ce texte. Oh, à la relecture, il me semble maladroit, et la symbolique un peu assénée avec des moufles. J'ai résisté à la tentation de l'amender, et je vous le livre tel quel. Débris “Il y eut tempête d’épées et nourriture de corbeaux.” Saga de Grettir La neige était souillée de sang. Deux corbeaux tournoyaient au dessus de la plaine. Les yeux mi-clos, Eghill contemplait leurs évolutions complexes. Qui connaît les tours et les détours de la pensée, et ceux de la mémoire ? Car tels étaient leurs noms, Huggin et Mun

Du haut de ces murs vénérables, le Cardinal vous contemple

Bon, reviendu de ma petite intervention à la Sorbonne, aux côtés de ces forts estimables camarades que sont Jean Depelley, Alain Delaplace et Mickael Géreaume pour causer de Jack Kirby, le ze king de les comics. Merci d'ailleurs à Guillaume Prevost pour cette opportunité de causer d'un sujet qui nous tenait à cœur à tous dans cette institution prestigieuse. Bref, nous nous sommes retrouvés sous le regard sévère du Cardinal de Richelieu (le premier vrai super-vilain de l'histoire de la littérature, grâce à Monsieur Alexandre D. de Villers-Cotterêts, ce qui nous a semblé curieusement approprié) pour la première conférence consacrée par la vénérable institution à un auteur de comics. Que de chemin parcouru depuis le premier mémoire de maîtrise consacré à ces sujets il y a 25 ans (si jeune Mabuse, il était signé par un certain Jean-Marc Lainé, qui a continué à sévir dans ce domaine par la suite) (son bouquin sur Stan Lee est en vente dans toutes les librairies) et du coup nou

Végétations

L'ami Sébastien Célimon causait tout dernièrement de Vegeta sur son blog pop culturel . Il s'interrogeait sur la popularité durable de ce personnage pourtant conçu pour être antipathique. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Vegeta est un personnage de Dragonball Z, apparu au départ comme méchant, puis rejoignant les héros sans pour autant se départir d'une morgue et d'un mauvais caractère à rendre jaloux un Alan Rickman des grands jours. C'est lui, pour faire simple. Moi, de mon côté, j'ai toujours eu comme un menu souci avec ce super-saiyan (pour en savoir plus long sur les super-saiyans, n'hésitez pas à consulter ce petit article que j'avais commis il y a quelque temps), dès que je l'ai découvert à l'occasion d'une diffusion de Dragon Ball Z à la télé. Quand son nom a été prononcé, j'ai éclaté direct d'un rire tonitruant. Parce que pour moi, "Vegeta" ça renvoyait à un truc très précis et beaucoup moins bad-a

Bouffer du Lyon

Bon, le week end aura été tendu. Très agréable, mais voué à la cavalcade. Un atelier samedi midi, un cours en début d'après-midi (pas dans la même ville) puis une conférence (dans la même ville que l'atelier) puis TGV, puis assister à une improbable partie de jeu de rôles, puis visiter accidentellement Lyon By Night et le tunnel de la Croix Rousse, puis dormir (un peu) puis tourner en rond dans Villeurbanne, puis dédicacer et participer à une table ronde, puis revenir. Ouf. On peut dire que je je n'aurai pas eu le temps de m'ennuyer. (encore merci à la médiathèque Visage du Monde, et à l'organisation d'Octogônes) Et en fait, si. Au retour, dans le TGV. Parce qu'avec la fatigue cumulée depuis plusieurs semaines plus ce week-end en mode Jack Bauer, je n'étais plus dans un état de nerfs me permettant de lire posément dans le train, ni de roupiller. Donc, je me suis ennuyé. Dans l'économie actuelle, dite "de l'attention", l'ennui

Asinus asinum invocat

J'ai une confession à faire. Il m'arrive assez souvent d'employer de façon péjorative des expression du genre "c'est un âne", "quel âne bâté" ou, sur du métal de dernière catégorie "c'est tout juste bon à ferrer les ânes", en appuyant le "â", d'ailleurs. Et c'est complètement idiot de ma part, parce que l'âne est un animal que j'aime beaucoup. Un âne bien traité est un animal très doux, très sympa, et pas du tout aussi têtu que ne le veut la sagesse populaire (en fait, ce sont surtout les mulets qui sont têtus). Bon, je dis bien traité, parce qu'enfant, j'avais une trouille bleue des ânes vu que le premier que j'aie vu de près était un âne assez psychopathe (mais malin, hein : le grand oncle, quand il allait voir ses vignes, se juchait dessus, laissait l'animal faire le chemin pendant que lui-même faisait sa sieste. L'à-coup de l'arrêt du bestiau suffisait à le réveiller une fois arrivé.

Permission de sortie

Samedi, je donne deux interventions à la médiathèque Visages du Mondes de Cergy le Haut : à 11 heures, un atelier BD. à 16 heures, une conférence sur l'histoire des comics. Dimanche, je serai à Octogônes, à Lyon, pour dédicacer l'Île de Peter et participer à 14h une table ronde sur le jeu et l'imaginaire , avec Peter Watts et Davy Athuil, modérée par le Vil Faquin. Si vous avez au passage des questions à propos du jeu de figurines Batman : The Board Game que prépare Monolith, ce sera l'occasion de me les poser ! (et Jeudi prochain, tous à la Sorbonne pour la conférence Kirby)